Un sourire se dessina sur mes lèvres tandis que j'observais ma belle au bois dormant dans mes bras.

Elle dort à poings fermés. . . M'émerveillé-je en osant lui caresser la joue.

Mon sourire s'agrandit tandis que je la trouvais magnifique.

Et dire qu'elle.. et dire que.. Anaïa.. ma petite Anaïa est..ma ..

Je rougis soudain et la resserrai contre moi.

Non, ce n'est pas un rêve..!.. Alors.. était-ce le paradis.. ? Me questionné-je en me mettant à lui caresser amoureusement les cheveux.

Je fermai un instant les yeux, épuisé.

Malgré toute l'euphorie que j'éprouvais grâce à elle, je.. n'en restais pas moins épuisé.. Remarqué-je. Et c'est pas faute d'avoir dormi dans ses bras.. Me dis-je avec un sourire en coin. 

Je rouvris mes yeux en la berçant tendrement tout en chantonnant.

Et dire qu'elle m'avait accepté..même après tout ce qu'il s'était passé..tout.. ce que je lui avais fait.. Pensé-je, honteusement.

A cet instant, comme réveillée par mes pensées, comme par magie, ma princesse ouvrit les yeux et les plongea dans les miens. . .

Je penchai ma tête de côté, fasciné... fasciné par ses prunelles ensorcelantes, ses macarons bruns, ses amandes perlées. . .

Oh ! Fis-je intérieurement, surprise. Est-ce que c'est à moi qu'elle sourit grandement comme ça ?

Non.. Non mais c'est pas possible d'être aussi à croquer comme ça ! M'agacé-je presque en m'abaissant à sa hauteur pour la couvrir de baisers sous ses rires surpris et amusés.

- Ianus..! Me réprimande-t-elle, entre deux rires.

Mais sa réaction ne me donnait que plus envie de continuer à la couvrir de baisers..! Me dis-je en murmurant :

- Sincèrement, être aussi belle devrait être un crime..

Je la vis prendre des couleurs et se redresser d'un seul coup, choquée par ces propos.

Des rires m'échappèrent et je la serrai un peu plus contre moi en me blottissant contre elle..

- Si tu savais.. Commencé-je tout bas. Si tu savais comme je t'aime.. Soufflé-je à ses oreilles tout doucement.

Je la sentis frissonner ce qui me fit frissonner à mon tour.

Je perdis pied lorsqu'elle entoura mes épaules de ses bras tendrement et, envahi par ses attentions, mes yeux se fermèrent d'apaisement. . .

- Anaïa.. ? L'apostrophé-je soudain, brisant notre silence.

- Oui.. ? Me répond-elle, à moitié endormie.

- Je ne t'entends pas.. Est-ce que tu vas bien.. ? Lui demandé-je, inquiet.

Je l'entendis rire un peu avant de se reculer doucement de moi et glisser sa main sur ma joue.

Là, elle m'observa pendant de longues minutes, comme obnubilée par moi alors que.. je ne me trouvais pas grand chose..

Puis, elle me sourit de nouveau, un magnifique sourire, étincelant, envoûtant.. et me dit :

- Je t'aime plus que tout au monde Ianus.. Je t'aime.. de tout mon coeur.. Ianus.. Susurre-t-elle, les yeux entr'ouverts. 

Son sourire s'agrandit et elle se blottit de nouveau contre moi, se reposant paisiblement dans mes bras..

Et moi.. ?

J'étais resté bouche bée, comme statufié..alors qu'elle.. elle resserrait toujours plus son étreinte autour de moi..

Finalement, et ce malgré tous mes efforts, des larmes dévalèrent mes joues.. Oui..! J'éclatai en sanglots et me blottis contre elle sans plus tarder.

Je ne la vis pas, et pourtant, j'étais persuadé qu'elle souriait doucement face à cela.

En tout cas, elle me caressait lentement le dos et glissai quelques fois sa main dans mes cheveux. . .

- Je crois qu'il s'est endormi.. S'amusa doucement Anaïa après quelques instants, en m'entendant murmurer des mots incompréhensibles dans mon sommeil.

Elle m'observa alors silencieusement, pensive..

Pendant qu'ils avaient dormi, le temps était passé et la tempête s'était calmée même si malgré tout on entendait encore le vent claquer contre la porte ou souffler à l'intérieur de la maison à travers la vitre brisée. 

" Il fait bien de dormir.. car, peut-être avec un peu de chance, lorsqu'il se réveillera, tout sera revenu à la normale.. "

Anaïa se souvint de la poubelle qui trônait au milieu du salon et ajouta :

" Enfin, presque.. "

Et elle rit.