Chapitre 25
13h32
- On a coincé Carson, je répète, on a coincé Carson ! lance le commandant militaire à travers sa radio.
Les militaires encerclent Trystan, ne lui laissant aucune chance de s'enfuir. Il était actuellement plaqué contre un mur, dans un des couloirs du dernier étage du lycée. Il ne les a pas entendu arriver et a été surpris en les voyant.
- M. Carson, vous êtes prié de lâcher votre arme.
Trystan n'en croyait pas ses yeux.
- Ne tentez pas de riposter ou de vous défendre. Un avocat vous sera alors commis d'office si vous ne pouvez pas vous en procurer un... Trystan n'écoutait même plus. C'est terminé M. Carson. Ces mots raisonnèrent dans sa tête.
Oui. Il le savait que c'était bel et bien terminé. Il allait sûrement plonger pour le reste de sa vie en prison.
Subitement, il braqua son arme sur les militaires qui firent de même dès l'instant d'après en hurlant qu'il devait baisser son arme immédiatement.
- Si vous faites ne serait ce qu'un geste, on vous abat M. Carson.
- J'en ai rien à faire, maintenant c'est vous qui aller m'écouter ! lanca d'un ton autoritaire Trystan.
Il n'était plus le même. Il n'était plus le petit blondinet qui aidait ses voisins quand ils en avaient besoin. Il était non plus le jeune adolescent en détresse permanente et que personne n'avait aidé. Il était devenu un être atroce, monstrueux.
- J'ai conscience de ce que j'ai fait, de l'acte que j'ai commis. J'avoue que ça m'a libéré au début. Je me suis sentit quelqu'un d'autre, voir la peur sur le visage des autres, m'a fait comprendre que j'avais une importance tout compte fait. Je suis peut-être utile à quelque chose. Il marqua une longue pause dans son monologue avant de reprendre. Et puis maintenant je me dis, "suis-je un meurtrier ?" peut-être oui, ou peut-être que non. Mais vous êtes vous posé au moins une fois la question de " Est-ce qu'il souffre ? Est-ce que Trystan Carson est malheureux depuis des années ? " Jamais vous vous êtes demandés cela, jamais. Alors oui, je souffre depuis tout petit. Je ne suis pas et je n'ai jamais été à ma place sur cette putain de planète ! Il fit une seconde pause pour regarder chaque militaire devant lui, aucun ne prit la parole. ESSAYEZ DE COMPRENDRE BORDEL ! Hurla-t-il complètement anéanti. J'AVAIS BESOIN D'AIDE ! MAIS PERSONNE ICI N'EN À QUELQUE CHOSE À FOUTRE DE MA GUEULE ! PERSONNE ! Il s'arrêta de parler, submergé par l'émotion. Des larmes de honte, de souffrance et de colère déferlèrent le long de ses joues.
- Baissez votre arme M. Carson, immédiatement. Reprit, comme si de rien n'était, le commandant.
- Je suis désolé. Je suis sincèrement désolé de ce que j'ai fait, de tout ce que j'ai pu faire.
- Vous êtes inculper pour avoir tués 13 adolescents dans votre ancien lycée...
- Je sais... le coupe Trystan en éclatant en sanglots. Je suis désolé.
- Veuillez coopérer M. Carson, baisser votre arme. tentât une énième fois le commandant.
- C'est ta faute Raff ! C'EST TA FAUTE ! TU DEVAIS ÊTRE LÀ , LE FAIRE AVEC MOI ! TU M'AS LAISSÉ TOMBER. Tu m'as laissé tomber...
- M. Carson, si vous n'obéissez pas, nous ne nous empêcherons pas de tirer !
- On se l'était promis ! Tous les deux ! TOUS LES DEUX ! Trystan inspira profondément. J'attendais cela depuis tellement longtemps... Toute ma vie j'ai attendu ! TOUTE MA VIE ! Tu m'as laissé tomber. Le jeune homme évacuait toute sa colère envers son ancien camarade.
- Baissez votre arme ! Ne cessait d'ordonner le militaire.
- JE TE DÉTESTE RAFF ! JE TE DÉTESTE ! Hurla Trystan a s'en crever les poumons.
- M. Carson !
- Vous savez quoi, de toute façon personne ne va m'écouter. Mes mots ne vont rien changer. Dit-il d'une façon légèrement suspecte. Il ne pleurait plus désormais. Il était comme vide de l'intérieur. J'abandonne. Lance t-il en ne pointant plus son arme sur les militaires.
Le commandant fit ordre à certains des militaires de baisser leurs armes à leur tour pour aller mettre les menottes aux poignets de Trystan et de le désarmer.
Puis tout-à-coup, ce dernier pointa son arme sous son propre menton. Les militaires essayèrent de l'en dissuader, en vain. Trystan ferma les yeux, prit sa respiration une dernière fois avant de prononcer ces quelques mots.
- Laissez-moi reposer en paix.
Puis il appuya sur la détente. Il mourra sur le coup. Les murs furent tachés de sang. Les militaires baissèrent leurs armes, se relevèrent et purent calmer les battements effrénés de leurs cœurs.
- À toutes les unités... commença le commandant du RAID via son micro, Carson est mort. Je répète. À toutes les unités, Carson est mort.
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Oh.
A jeudi.
Flora. ♡
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