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Chapitre 30

Donna – Étudiante proche de la crise de nerfs


À peine Nathan avait-il franchi la porte de son appartement que je m'étais mise à faire les cent pas. Michaël se rongeait les ongles jusqu'au coude tandis que Dylan vérifiait son téléphone toutes les dix secondes. Au bout de cinq minutes, je craquais :

— Sérieux les gars, on va pas poireauter là sans rien faire ? Je vous rappelle qu'il y a deux démons et une nécromancienne qui s'apprêtent à tuer tout le monde !

— Tu veux qu'on fasse quoi ? demanda Michaël. On ne sait même pas où est Nathan. Tu peux retrouver sa trace, Aprilia ?

— Non, répondit cette dernière. La magie noire parasite tout, j'ai l'impression d'être plongée dans une mare de pourriture.

Elle expulsa de l'air par sa truffe pour appuyer son propos.

— On a peut-être un moyen de le trouver, réfléchit Dylan.

Il se leva du canapé, me prit par les épaules pour me placer devant le plan de la ville et mit ses mains devant mes yeux.

— Qu'est-ce que tu fais ? questionnai-je.

— Je mets ta chance à profit. Trouve Nathan.

— Et comment ?! m'emportai-je. Je suis pas voyante !

— Montre-nous sur la carte où il est, me chuchota Dylan à l'oreille. Concentre-toi, et trouve-le.

Sa voix posée me calma aussitôt et sa confiance me toucha plus que je n'aurais imaginé. Je fermai les yeux pour me concentrer sur la chaleur des paumes de mon petit-ami sur mon visage puis je levai un index avant de l'écraser sur la carte. Mon copain me laissa voir le résultat :

— Place des Carmes.

— On y va, annonça Michaël en attrapant les clés de sa voiture.

— Tu viens avec nous ? demandai-je à Aprilia.

— Je vais vous suivre à courte distance, m'informa la chienne. Nathan veut que je sois discrète, si vous vous faites repérés je ne dois pas être avec vous.

— D'accord. On part devant alors.

Nous prîmes tous nos manteaux puis quittâmes l'appartement en toute hâte.


Michaël tourna un peu en voiture avant de trouver une place où se garer. Un mauvais pressentiment me sauta à la gorge dès que je posais un pied dehors. Les gens allaient et venaient, les bars de la rue des Filatiers commençaient à se remplir dans l'insouciance la plus totale. Pourtant, quelque chose n'allait pas.

— Et maintenant ? demanda Michaël.

— On a plus qu'à le chercher, se résigna Dylan.

Je les écoutais d'une oreille distraite car tous mes sens étaient focalisés sur mon cœur dont le rythme trahissait une peur grandissante. Je ne me sentais pas bien, j'avais chaud. Très chaud. Un flash me sauta au visage.

— Donna ? s'inquiéta mon copain.

— Un incendie, compris-je.

— Où ?

Nouveau flash, et je partis en courant. Poussée par l'urgence, je filais le long des ruelles étroites, le souffle court, le sang battant fort à mes tempes, mes poumons se levant et se baissant comme le mouvement des ailes d'un aigle. Je ne pris pas la peine de zigzaguer entre les passants, je courais tout droit. Au bout de la rue des Polinaires m'apparut Notre-Dame de la Dalbade entourée d'arbres presque nus. En faisant le tour du bâtiment pour atteindre le parvis, je vis une lumière vive à travers les vitraux.

— Aprilia, Nathan est dedans, lâchai-je, à bout de souffle.

Je me précipitai vers les portes d'entrée, fermées et brûlantes comme l'Enfer. Je sentis une main m'agripper par une épaule et me tirer en arrière jusqu'au parvis.

— Nathan est dedans ! protestai-je.

— J'ai compris, me dit Dylan entre deux profondes respirations. Mais si la porte s'ouvre... c'est l'explosion de fumée assurée et ça te tuera.

En me tournant pour faire face à mon petit-ami, je vis qu'il retenait aussi Michaël par l'épaule. Soudain, un bruit de vitre cassée résonna dans la nuit.

**

Aprilia – Chienne de l'Enfer


J'avais suivi Donna et les autres en passant par les toits. Quand l'humaine m'avait prévenu pour Nathan, ma vitesse m'avait permis de sauter des maisons jusqu'à la cathédrale, de l'autre côté de la rue. Ce fut sous forme humaine que je fracassai la vitre avant d'atterrir plusieurs mètres en contrebas dans une nef en feu. Je m'élançai aussitôt vers l'entrée où les humains étaient couchés au sol pour profiter du peu d'air sain restant. Sans ralentir mon allure, je me projetai contre l'une des portes qui céda sous ma puissance. Le passage à présent ouvert, je me précipitai vers Nathan que le dénommé Yannick essayait de porter.

— Le touche pas, grognai-je en poussant le Chevalier vers le dehors.

C'était à moi de m'occuper de mon ami. Je pris ce dernier dans mes bras et sortis. À l'extérieur, je profitai que la nuit et la fumée me dissimulent pour déposer Nathan près de Michaël qui tenait déjà sa main.

— Merci Aprilia, me dit le mâle de Nathan. Je prends le relais, ne t'inquiète pas.

J'acquiesçai d'un signe de tête avant de m'engouffrer à nouveau dans l'église pour repartir par là où j'étais arrivée. Une fois sur le toit de la nef, il me sembla voir des lumières mouvantes au loin. Je grimpai sur la plus haute croix dominant l'édifice avant de me figer de stupeur : tous les lieux de culte de la ville étaient ravagés par les flammes. Une monstrueuse fumée noire se répandait dans le ciel de Toulouse et des sirènes hurlaient dans les rues. La sensation d'étouffement était effroyable.

**

Michaël – Le petit archange


Je guettais la moindre réaction de Nathan tout en surveillant la blessure à son torse. Elle guérissait si mal que ça en était terrifiant, pourtant mon compagnon ne tarda pas à ouvrir les yeux et à tousser pour évacuer l'air vicié de ses poumons.

— On va au Capitole, l'entendis-je dire d'une voix enrouée.

— Tu dois d'abord guérir, m'opposai-je.

— Je le ferai en route. On y va.

Dylan vint à ma rescousse pour soulever Nathan et le soutenir. Ce fut avec peine que nous atteignîmes ma voiture, du moins ce qu'il en restait et que les flammes n'avaient pas encore dévoré.

— Putain non ! protestai-je. Le fils de pute a cramé ma bagnole !

— Le métro, proposa Donna.

Nous nous remîmes en route en nous dirigeant vers la bouche de métro des Carmes et je remerciai intérieurement la ville de l'avoir équipée d'un escalator. Grâce à la carte d'abonnement de Donna, nous passâmes tous sans souci et lorsque nous arrivâmes sur le quai fermé par des vitres, nous nous engouffrâmes dans le métro qui attendait. L'engin se mit vite en branle. Entendre la voix féminine annoncer la prochaine station en français et en occitan avait quelque chose de surréaliste dans ces conditions.

Il nous fallut changer de ligne à la station Jean-Jaurès. Nous embarquâmes donc dans la rame de tête direction Basso Cambo avec un Nathan dont les blessures peinaient dangereusement à guérir. Je me rassurais en me disant que le sang avait au moins arrêté de couler, mais les plaies restaient à vif.

— On descend à la prochaine, nous informa Donna qui était plus habituée que nous à ce mode de transport.

Les portes du quai et du métro se fermèrent en même temps, puis le véhicule accéléra. Mais au bout de quelques secondes, il s'arrêta soudain quand une coupure d'électricité plongea le tunnel dans le noir.

— Qu'est-ce qui se passe ? demanda Dylan. Les zombies ?

— Je crois plutôt qu'Ukobach n'en a pas fini avec moi, devina Nathan.

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