Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

Chapitre 25

Nathan – Saint exorciste
Chevalier de l'Ordre de Saint-Jean de Jérusalem


La sonnerie du réveil de Michaël m'arracha un grognement contrarié amplifié par le fait que mon partenaire dut quitter mon étreinte pour la couper. J'aurais aimé qu'il se rallonge mais au lieu de ça il repoussa la couverture et se leva. Quand il me vit bien réveillé, il s'excusa du dérangement de façon tout à fait adorable.

— Je peux t'emprunter ta douche ? me demanda-t-il.

— Uniquement si tu me laisses venir avec toi.

L'idée sembla le tenter, pourtant il déclina :

— Si tu viens je risque d'être à la bourre au boulot.

— C'est un argument valable, ça ? commentai-je.

Mon sourire en coin un brin provocateur le fit rire doucement sans pour autant le faire céder. Ce fut donc à regret que je le vis prendre des affaires et quitter la chambre, ce que je fis juste après lui pour le rejoindre dans la salle de bain. J'avais soudain très à cœur d'économiser l'eau.


Comme l'avait craint Michaël, se doucher ne fut pas ce qui nous prit le plus de temps, et je m'en félicitais. Même si mon amant ne l'avoua pas, je vis à son regard lorsqu'il se prépara à partir au travail qu'il avait autant apprécié que moi. Face à lui devant la porte de mon appartement, je me sentais bien, malgré l'inquiétude de le voir partir seul. Avant qu'il s'en aille, je l'attrapais par son écharpe pour l'attirer près de moi.

— Sois prudent, le priai-je. Tant que je ne sais pas qui est le démon, méfie-toi de tout le monde et au moindre truc suspect, tu m'appelles.

— Promis, mais je doute que quelque chose m'arrive au boulot avec le monde qu'il y a. Ton inspectrice va se renseigner sur Karina aujourd'hui ?

— Oui. J'espère qu'elle aura du nouveau d'ici ce soir, histoire qu'on avance un peu.

— Pourquoi tu t'intéresses autant à cette femme plutôt qu'au démon ? questionna Michaël.

— À cause d'une chose qu'un jeune homme m'a dite : un sorcier passe du côté obscur de la Force après la perte d'un proche, en général. Je me dis que c'est peut-être le cas pour Karina. En apprenant à la connaître j'ai bon espoir de trouver le démon car celui qu'il possède doit être lié à elle d'une manière ou d'une autre.

— OK. Faut vraiment que j'y aille, ajouta Michaël en consultant sa montre.

Il m'offrit un baiser sucré en guise d'au-revoir. Lorsqu'il s'en alla, ma bonne humeur en prit un sacré coup mais je me ressaisis. J'avais encore deux jeunes à envoyer en cours avant de reprendre mes investigations.

Donna et Dylan me rejoignirent à la cuisine où nous prîmes le temps de manger un morceau. Donna me parla de son intention de dîner avec Sadia ce soir dans la rue du Taur qui grouillerait de monde et lui offrirait donc la meilleure protection. Étant donné qu'elle n'attendait pas mon approbation, je lui demandais seulement, comme je l'avais fait avec Michaël, d'être prudente et de m'appeler au moindre événement bizarre.

— Pas de problème, m'assura-t-elle avec entrain. De toute façon Dylan sera avec moi.

— T'as pas besoin de moi pour te défendre, lâcha son petit-ami.

Si le ton de Dylan s'était voulu léger, je décelais derrière un questionnement plus profond sur sa place dans le groupe, lui qui n'avait aucune particularité paranormale. Le fait qu'ils aient tous réchappé à la mort grâce à l'intervention de Donna avait dû le mettre face à ce qu'il devait qualifier de « faiblesse ».

Donna posa sa tête sur l'épaule de Dylan :

— C'est vrai. J'ai besoin de toi tout court.

La confession parvint à faire sourire le jeune homme sans pour autant chasser ses doutes. Il fallait qu'on en parle.

— Donna, tu me prêterais ton appareil photo pour la journée ? demandai-je.

— Euh... Oui, si tu veux. Pour quoi faire ?

— Selon ce que trouve l'inspectrice j'irais peut-être filer Karina. Tu vas me le chercher, s'il te plaît ?

— Ok !

Dès qu'elle sortit de la pièce, je m'ouvris à Dylan sans passer par quatre chemins :

— Tu as eu l'impression d'être inutile face à la nécromancienne, pas vrai ?

— Ouais. Si y'avait pas eu Donna j'y serais passé avant qu'Aprilia intervienne. C'est assez... frustrant de prendre conscience qu'on est inutile. Donna a une super chance, Michaël peut te guérir, Aprilia est forte, Tit est un boss et au milieu de tout ce beau monde moi je sers à rien.

— Je comprends, compatis-je. Mais dans cette histoire il y a des humains normaux qui ont leur rôle à jouer, comme Yannick par exemple.

— Ouais mais lui il a été entraîné pour ça.

— Je peux te former, aussi bien au combat qu'aux rituels d'exorcisme.

Dylan me fixa, l'air interloqué par ma proposition.

— Mais je crois pas en Dieu, je pourrai pas pratiquer les exorcismes, contra-t-il.

— Le seul moyen de savoir est d'essayer. Réfléchis-y et tu me diras, conclus-je lorsque Donna, tout sourire, nous rejoignit.

Elle me tendit son appareil photo avant de presser son petit-ami au risque d'être en retard à leur premier cours. Dylan catapulta le reste de sa chocolatine dans son estomac avant d'emboîter le pas à sa copine qui prenait très à cœur le fait de mener aussi son enquête sur Karina.

**

Donna – Étudiante déprimée


Je m'affalais dans le canapé de Nathan le soir même en soupirant de dépit car mon entrevue avec Sadia au sujet de Karina n'avait rien donné. Le seul fait nouveau porté à ma connaissance était que notre suspecte avait un petit frère en bonne santé. Pas malade, pas mort, juste en forme. Et lorsque Nathan nous annonça que son contact à la police n'avait rien trouvé non plus au sujet d'un accident ayant touché un proche de notre nécromancienne, je sentis tout mon courage glisser hors de moi.

— Je me suis peut-être trompé d'angle d'approche, avoua Nathan. Peut-être que le démon n'a pas choisi un proche de Karina mais que c'est cette dernière qui l'a invoqué dans un corps qu'elle a elle-même choisi.

— Dans ce cas il n'aurait pas débarqué avec un plan aussi bien peaufiné, opposa Michaël. Vu le timing des événements, ça vient de quelqu'un qui a cogité longtemps et qui sait où il va.

— Est-ce qu'une personne surveille Karina chez elle ? interrogea Dylan.

— L'inspectrice Kanaté s'en occupe, informa Nathan. Comme Karina n'a aucun lien rationnel avec la série de meurtres, la flic s'est arrangée avec deux de ses collègues pour la filer sur le temps libre de chacun.

— C'est sympa de sa part.

— Elle a très bien compris l'enjeu de la situation, ajouta Nathan.

— Alors nous on fait quoi ? questionnai-je. On ne peut pas simplement attendre le prochain coup des « noirs ».

— J'ai peur que si, regretta Nathan. C'est à leur tour de jouer.

— Quand ? demanda Michaël.

— Avant le trente-et-un octobre, répondit mon exorciste.

— En sachant qu'on est le vingt-huit, ça va vite arriver, commenta Dylan.

Je n'aimais pas ça du tout. L'idée qu'un danger dont je ne mesurais pas l'ampleur allait bientôt nous tomber dessus me ficha la chair de poule. Ce qui m'inquiétait aussi était la tension de plus en plus palpable qui régnait ici. Moins de sourires, d'éclats de rire et d'optimisme. Juste des questions sans réponse, des angoisses et la peur de ne pas être préparés à ce qui nous attendait dans deux jours.

**

Nathan – Saint exorciste
Chevalier de l'Ordre de Saint-Jean de Jérusalem


Un calme étrange planait dans mon salon. La mine de mes camarades était sculptée par l'appréhension et l'incertitude. Sans doute se demandaient-ils comment il leur serait possible d'aider au moment M. Hélas, personne n'avait la réponse à cette question, pas même moi.

Je caressais distraitement la tête d'Aprilia quand des coups furent frappés à ma porte. La chienne de l'Enfer fila s'allonger derrière le canapé, me donnant ainsi l'identité de mon visiteur. Ce fut donc sans surprise que j'ouvris à Yannick avant de le faire entrer pour le présenter à mes amis.

— On a un problème, me confia mon confrère.

— Un de plus, tu veux dire. Lequel ?

— Les Hospitaliers refusent de quitter la ville et de fuir devant le démon, m'annonça alors Yannick.

Je soufflais de contrariété tout en me massant les tempes.

— C'est sûr que si tout le monde s'y met on ne va pas y arriver, râlai-je. Est-ce que tu leur as dit que s'ils restaient, ils risquaient de mourir ?

— Oui, et leur conviction n'a pas souffert de l'argument. Je comprends votre agacement, Saint Exorciste, mais leur choix est fait. Vous devez le respecter et vous concentrer sur votre mission. De plus, seule une dizaine de membres de l'Ordre est actuellement en ville.

Sa dernière phrase me fit tiquer.

— Ce n'est pas parce qu'ils représentent une infime partie de l'Ordre qu'on doit les laisser se faire éventrer, répliquai-je sur un ton contrarié.

— Je ne souhaite pas leur mort, s'expliqua Yannick, et je m'excuse pour mon prosaïsme mais à vouloir sauver tout le monde vous risquez de ne sauver personne. Nos frères se sont tous engagés de leur plein gré dans notre mission divine, chacun connaît les risques et les accepte. N'oubliez pas pour qui vous vous battez.

— Je l'aime bien, lui ! lança Donna depuis le canapé.

Yannick esquissa un sourire qui marqua les fossettes de ses joues, pourtant l'intervention de mon amie ne parvenait pas à me faire oublier les risques que couraient mes confrères. Malgré tout, Yannick avait raison : je devais protéger le maximum de personnes au risque de sacrifier une minorité... Cette pensée désagréable me fit prendre conscience que nous étions, sans vraiment nous en rendre compte, entrés en guerre.

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro