Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

Chapitre 20

Nathan – Saint exorciste
Chevalier de l'Ordre de Saint-Jean de Jérusalem


Ma moto zigzagua entre les voitures sur les avenues de Toulouse avant de rattraper les ruelles du centre historique. Tandis que j'avais confié la mission à Yannick de convaincre les membres de l'Ordre de quitter la région le plus vite possible, j'avais bien l'intention de retenter ma chance chez les sorciers. Leur population n'était pas énorme dans la ville, l'un d'eux devait forcément avoir une idée de qui pouvait être la nécromancienne. Virginie était une sorcière marginale sans protection, je comprenais son envie de se tenir loin de cette histoire. En revanche, il existait des groupes de sorciers capables de se protéger mutuellement en cas de problème, et c'était dans l'un d'eux que je me rendais. Un clan dont certains membres m'étaient déjà venus en aide.

Je garai ma moto au croisement entre les rues Merly et Saint Charles puis montai au premier étage d'un immeuble de deux. La porte à laquelle je frappai s'ouvrit quelques secondes après sur un Adid pétrifié de surprise. Dans son dos, ses deux filles jouaient dans le salon. J'avais oublié les vacances de la Toussaint.

— Tu as cinq minutes ? demandai-je au sorcier.

— Pas vraiment, les petites et moi...

— C'était rhétorique, le coupai-je en poussant le battant pour entrer dans l'appartement.

Les fillettes arrêtèrent leur jeu pour me soupeser. Je les saluai d'un sourire qu'elles me rendirent timidement avant que leur père les envoie dans leur chambre. Il fit bien car elles n'avaient pas à entendre ce que nous allions nous dire.

— Vous venez pour le nécromancien ? questionna Adid une fois ses enfants partis.

— Une femme, renseignai-je, qui aurait perdu ou failli perdre un proche entre février et mars. L'un de vous la connaît forcément, vous n'êtes pas légion dans la ville.

— Écoutez, Saint Exorciste. C'est pas que je refuse de vous aider mais c'est délicat de donner un nom sans preuve en sachant ce qui attend la per...

Je l'attrapai par le col de son pull avant de le plaquer d'un geste brusque contre un mur. Ses yeux se remplirent de terreur face à la noirceur des miens.

— C'est toi qui vas écouter, grognai-je. Cette salope s'est sans doute alliée à un démon qui vient de tuer un de mes proches. Je veux son nom maintenant.

Adid tenta de me faire lâcher prise, en vain. Il leva les mains en signe de reddition. Je finis par le libérer et par me tempérer un peu sans pour autant le faire sentir à l'homme.

— Je n'ai rien contre les sorciers, mais si tu protèges cette femme je ne promets pas de rester gentil encore longtemps, le menaçai-je.

— Qu'est-ce qu'elle a fait exactement ? questionna Adid.

— Elle est entrée en possession d'un sifflet capable de réveiller une armée de morts, après quoi elle a tenté d'assassiner trois de mes amis, dont les deux jeunes qui étaient là le jour de la Marque des Cinq.

— La petite brune et le blondinet ?

— Oui.

— Et vous dites qu'elle s'est alliée à un démon ? C'est pas logique, les sorciers n'ont rien à voir avec les démons, ce sont deux univers séparés.

— Ben votre copine a fait un pont, répliquai-je, acerbe. Tu as un nom ou pas ?

— Non, mais je ne devrais pas avoir de mal à le trouver. Mais... Quand vous l'attraperez, vous allez lui faire quoi ? s'inquiéta Adid.

— Tout dépendra d'elle, mais vu comme c'est parti je doute que l'histoire se termine bien.

— Est-ce que...

L'homme se massa la nuque, mal à l'aise, avant de me faire face à nouveau :

— Il va y avoir des conséquences pour nous ?

— Pas si vous coopérez, assurai-je. On en a fini avec la chasse aux sorcières, mais on n'arrêtera jamais de neutraliser le mal. À vous de vous positionner.

— Il faut que j'en parle aux autres, je ne peux pas prendre la décision seul.

— Si tu veux, mais fais attention que ça ne remonte pas aux mauvaises oreilles, le prévins-je. Notre nécromancienne te tuera si elle t'estime menaçant.

Le regard d'Adid se porta sur l'entrée du couloir dans lequel avaient disparu ses filles. On entendait leurs éclats de rire, morceaux de bonheur jetés au vent pour nous rappeler la beauté de la vie.

— Fais-les protéger, conseillai-je à leur père.

— J'en ai bien l'intention.

— Tu as toujours mon numéro ?

— Oui.

— Alors j'attends de tes nouvelles le plus vite possible, conclus-je avant de quitter l'appartement.

Il n'était pas utile que je reste plus longtemps, je ne ferais que retarder le sorcier dans ses recherches. Adid avait dès son mariage été intégré au clan auquel appartenait Clémence, sa femme. Il s'agissait en fait d'une très vieille famille de sorciers éparpillée dans tout le sud de la France. Ses deux fillettes seraient mieux protégées que le Président de la République.

En retrouvant l'air frais de cette fin de matinée, j'enfourchai ma moto. Alors que je mettais mon casque, mon téléphone sonna dans la poche de mon manteau. J'enlevai ma protection avant de décrocher en voyant le numéro du lieutenant Kanaté. La femme me demanda de la rejoindre devant le commissariat central de police sans s'attarder davantage. Ce n'était pas utile, le ton contrarié de sa voix laissait présager une belle impasse.


Je suivis le boulevard de l'Embouchure qui longeait le canal du Midi jusqu'à trouver l'hôtel de Police, ce grand bâtiment en briques rouges devant lequel flottait le drapeau français. Je me garai avant de rejoindre le lieutenant qui m'attendait sur le parvis près de la bouche de métro.

— Alors ? demandai-je sans détours.

— Nada. Parmi toutes les personnes au courant du tournage il n'y a qu'une seule femme, et elle part à la retraite dans deux ans. Pour le reste, aucune des femmes que j'ai croisées ne portait de blessure au bras droit. Il y avait toutefois une absente, une employée d'environ trente-cinq ans, Lucie Moreau. J'ai eu son adresse, je vais passer la voir cet après-midi.

— Soyez prudente et tenez-moi au courant.

— Y'a pas de souci. Pas de nouveau de votre côté ?

— Aucune trace du démon, ce qui n'est pas inquiétant pour l'instant. Il reste encore quatre jours avant Halloween.

Kanaté bloqua sur ma remarque :

— Ne me dites pas qu'il prépare un coup pour le trente-et-un.

— Ça a toujours été un interstice entre les mondes qui permet aux esprits malins de passer de l'un à l'autre. Les sorciers l'ont compris avant nous, raison pour laquelle ils pratiquent des sabbats à cette date. Ils peuvent ainsi avoir accès à de nouveaux savoirs tout en contenant les esprits les plus belliqueux.

— Pourquoi ?

— Parce qu'ils leur feraient du mal, donc ils les emprisonnent dans leur monde pour ne laisser passer que les esprits enclins à les aider. Sans le vouloir, les sorciers ont toujours limité les dégâts.

— Ils le feront aussi cette année ? questionna le lieutenant.

— Difficile à dire. Les sorciers sont de plus en plus rares et n'ont plus les ambitions de leurs ancêtres. Les sabbats se perdent en même temps que les croyances. Mais la sorcellerie est encore présente dans le nord de l'Europe, j'espère que les grands sabbats rayonneront assez pour nous épargner ça en plus.

— En plus de quoi ? s'inquiéta la femme.

— En plus du plan de notre démon. S'il a mis sept mois à le mettre en place et qu'il a dû s'allier à une nécromancienne pour lever une armée, c'est que ça va faire très mal.

Kanaté ne releva pas mais je vis à son expression qu'elle savait ignorer l'ampleur du danger ; elle l'imaginait juste, et son imagination n'était pas assez coutumière de l'horreur pour ne serait-ce qu'effleurer la vérité. Si mon instinct ne me trompait pas, Halloween, cette année, signerait la fin de l'humanité. 

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro