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Chapitre 13

Donna – Étudiante contrariée


Pourquoi avait-il fallu que notre unique caméra tombe en panne le soir où nous voulions tourner la scène finale de notre thriller fantastique ? À cause de ce détail, toute l'équipe était venue pour rien au Jardin des plantes et avait dû repartir aussitôt arrivée. À tous les coups, les types de la mairie n'allaient pas apprécier, eux non plus, de se déplacer à nouveau et si vite.

J'étais avec Dylan et Michaël dans une allée du Jardin non éclairée, ce qui avait de quoi foutre les jetons. D'ailleurs ma lampe torche faisait souvent une inspection minutieuse des environs à la recherche du moindre mouvement suspect ou d'un zombie égaré, tandis que les garçons finissaient de ranger notre matériel de prise de son. Même si nous n'étions pas dans un cimetière, je me méfiais toujours car, comme Sammy et Scooby, je sentais quand une situation était propice à l'attaque d'un monstre. C'était le cas ce soir. J'aurais pu refuser de venir en pleine nuit dans un endroit non fréquenté, mais je me refusais à arrêter de vivre par crainte qu'il se passe quelque chose, sinon mon existence serait vide de sens.

Une main se posa soudain sur mon épaule et me fit sursauter. Dans mon dos, Dylan se moquait de moi. Je me renfrognai aussi sec en faisant la moue avant de prendre la direction de la sortie, à l'opposé de notre position. Me concentrer sur ma recherche de morts-vivants ne m'empêchait pas de jeter des coups d'œil à Michaël dont le silence était inhabituel.

Depuis sa nuit passée chez moi, Michaël traînait tout le temps en ma compagnie à tel point que ses souvenirs revenaient par bribes, à l'exception de ceux liés à Nathan, comme si mon ami faisait un blocage psychologique. Ce qu'avait éveillé mon exorciste en lui devait lui faire peur pour qu'il ait autant de mal à se rappeler. C'était du moins l'explication la plus logique à mon sens, mais je me trompais peut-être. Après tout, je ne savais rien des sortilèges et de leurs effets. Et puis Michaël n'était pas le plus ordinaire des humains compte tenu de sa capacité à guérir Nathan.

Je fus tirée de mes pensées par Dylan qui s'immobilisa d'un seul coup. Alertée, je braquais ma lampe au même endroit que la sienne, sur des buissons encore feuillus.

— Dylan, qu'est-ce qu'il y a ? demandai-je sur un ton bas et inquiet.

— J'ai entendu un bruit, mais c'était peut-être rien, me répondit mon petit-ami de la même manière. Faut dire que je suis pas spécialement rassuré depuis l'attaque zombie.

Nous parlions à voix basse pour tenir Michaël en dehors de cette histoire. Sans Nathan à proximité, je me refusais à lui faire courir le moindre risque. Il n'avait pas à payer pour mon entêtement.

— Sortons d'ici, chuchotai-je en glissant ma main dans celle de Dylan.

Nous reprîmes notre chemin sans que je m'éloigne de mon copain dont la présence me rassurait. Amélie et Sadia le trouvaient trop discret, surtout comparé à ma personnalité, pourtant ce que j'aimais le plus chez Dylan était son silence. S'il ne parlait pas, c'était qu'il observait et écoutait avec attention et son empathie développée lui permettait de comprendre les gens sur lesquels il portait un jugement juste. Dylan se trompait rarement, et j'adorais ça. Avancer aux côtés d'une personne clairvoyante chassait toutes mes peurs. Dylan était mon ange gardien. Il était devenu mon univers.

Poussée par mes sentiments, je me rapprochai de mon petit-ami qui passa un bras autour de ma taille et déposa un baiser sur ma tempe. Mon cœur en bondit de bonheur ! Euphorie qui retomba aussitôt quand une masse sombre couchée sur le sol arrêta notre pas. Les faisceaux de nos lampes convergèrent vers l'obstacle sur notre route.

— C'est quoi ? demandai-je en plissant les yeux avec l'espoir de mieux voir.

— On dirait un homme, répondit Michaël. Bougez-pas, je vais voir.

Je n'eus pas le temps de le retenir qu'il filait déjà. J'échangeais un regard craintif avec Dylan puis nous nous avançâmes à notre tour, inquiétés par le fait de savoir Michaël tout seul. Ce dernier se baissa vers l'homme immobile couché sur le flanc et prit son pouls.

— Il est mort, annonça mon ami lorsque nous fûmes près de lui. Il est froid comme la glace.

Sa phrase me choqua alors qu'une étrange tristesse me submergeait à l'idée qu'un homme ait pu perdre la vie ici, seul, à seulement quelques mètres de nous.

— Recule, ordonna Dylan à Michaël en lui attrapant l'épaule.

— Pourquoi ? demanda mon ami qui obéit malgré tout.

— Parce que s'il est froid c'est qu'il est mort depuis un moment, on aurait dû le voir avant.

Dylan nous fit reculer quand, en face de nous, le cadavre se mut, m'arrachant un hoquet d'horreur. Je vis des asticots tomber d'une plaie béante puis une violente odeur de décomposition me souleva le cœur. Surpris, mon estomac se contracta et me laissa à peine le temps de me détourner de mes amis avant d'expulser tout son contenu.

Je crois que je préférais les squelettes.

Une main attrapa alors mon poignet : je sursautai avant de m'apaiser en reconnaissant Dylan. Il m'entraîna derrière lui sans rien dire, prenant la direction opposée au mort-vivant à présent debout. Sa présence dans notre dos nous poussa à marcher très vite. Michaël, blanc comme un linge, nous talonnait en se pinçant le nez.

— C'est quoi ce truc ? l'entendis-je demander d'une voix nasillarde.

— Des emmerdes, répondis-je.

Dylan nous fit bifurquer à droite sur le chemin. Derrière les bosquets, nous tombâmes nez à nez avec des dizaines de zombies. Un cri de terreur m'échappa devant les corps décharnés infestés d'asticots et de larves qui continuaient à les dévorer. Je portai ma main à mon nez pour tenter de chasser les effluves nauséabonds.

— On court ! me récriai-je.

Nous détalâmes d'un même mouvement en coupant par les étendues d'herbes. Je pensais que nous serions à l'abri loin des chemins, je me trompais. Des mains à moitié décomposées sortirent de terre et nous fauchèrent dans notre course. Avant de comprendre ce qu'il se passait, nous chutâmes tous trois sur le sol où des bras aux chairs nécrosées nous immobilisèrent. Nous nous débâtîmes comme des beaux diables sans parvenir à nous soustraire aux macchabés. Et l'odeur de mort était terrible. Prise au piège, mon angoisse monta en flèche. Mon cœur tambourinait dans ma poitrine à une vitesse inouïe, battant dans mes veines pour alimenter tous mes muscles. En dépit du pic d'adrénaline, je ne parvenais pas à me libérer. Mon regard apeuré se posa sur Dylan et Michaël qui luttaient vaillamment sans résultat. Dans une dernière tentative pour nous tirer d'affaire, j'inspirai à plein poumons mais une paume putride se plaqua sur ma bouche pour tuer mon cri.

Je gigotais avec plus de violence, y mettant la rage de mon désespoir, quand je vis d'autres morts-vivants nous encercler : ils étaient plusieurs dizaines !

Des larmes d'effroi inondèrent mes joues à l'instant où je vis les zombies assommer Dylan et le traîner derrière eux. Ce fut ensuite le tour de Michaël, puis quelque chose de dur percuta violemment l'arrière de mon crâne.

Ce fut le noir total.


Un mal de tête affreux irradia jusque dans ma nuque à l'instant où j'ouvris les yeux. Je papillonnais des paupières pour m'extraire de ma léthargie quand je me rendis compte qu'un bâillon m'empêchait de parler. Il était tellement serré qu'il meurtrissait la commissure de mes lèvres. Je tentais de bouger pour soulager mes jambes repliées sous moi mais d'épais fers emprisonnaient mes mains au-dessus de ma tête. Je levai les yeux, faisant fi de la douleur du coup reçu, pour voir que j'étais attachée à de gros tuyaux par d'épaisses chaînes. Un sentiment de peur commença à m'envahir au fur et à mesure que me revenaient mes esprits.

Qu'est-ce qui se passait, bon sang ?!

Un gémissement me fit soudain baisser la tête. De l'autre côté de la petite pièce, Dylan et Michaël étaient attachés l'un à côté de l'autre par des fers aussi épais que les miens. Les garçons commençaient eux aussi à reprendre conscience. Un signe de tête de leur part me signifia qu'ils allaient bien, du moins autant qu'ils le pouvaient vu les circonstances.

Chacun de nous essaya de se soustraire à ses liens en espérant que les tuyaux cèdent, sans succès. Si Dylan et Michaël abandonnèrent, ce ne fut pas mon cas car ma taille m'offrait un avantage sur eux : mes mains étaient plus petites. À force d'insistance, j'étais certaine de parvenir à me libérer même si cela devait se faire dans la souffrance. Car sans substance pour lubrifier les fers, je devrai utiliser mon sang. L'idée ne m'enchantait guère mais elle me plaisait plus que celle de finir dévorée par un cadavre ambulant. Aussi me mis-je au travail avant que notre geôlier ne montre le bout de son nez... ce qui arriva plus vite que prévu.

Je m'immobilisai lorsqu'une grande silhouette apparut au milieu de la pièce. Caché sous une cape à capuche, l'individu se tenait droit et semblait me regarder.

À cet instant, une certitude me frappa : l'inconnu ne nous laisserait pas sortir d'ici vivants.

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