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Chapitre 2

Rome, Italie, 6h52 plus les six heures de décalage horaire, soit 12h52, heure locale.

Une jeune femme blonde s'est endormie sur le canapé à côté de son amant devant un film qu'il voulait absolument qu'elle voie. Elle le fit sursauter lorsqu'elle se réveilla en hurlant :

— FAITH !

La panique se lisait sur son visage, son amant, un homme bien bâti, le teint halé, les cheveux bruns grisonnant sur ses tempes et les yeux clairs, tenta de la rassurer, mais elle se leva comme une furie et regroupa toutes ses affaires. Quand il lui demanda ce qu'il se passait, elle se contenta de dire en quittant le salon en direction de la chambre :

— Je dois partir à Los Angeles immédiatement.

— A Los Angeles ? Pourquoi faire ? Et qui est Faith ? l'interrogea l'homme sans obtenir de réponse.

Il se leva et la suivi dans tout l'appartement.

— Buffy ? Tu veux bien me dire ce qu'il se passe ?

— Je dois partir à L.A., c'est une question de vie ou de mort, dit-elle sans même le regarder.

— Une question de vie ou de mort ? Tu te moques de moi ? Tu veux y retrouver ton petit vampire plutôt.

Buffy fit une pause dans son rangement et vint se coller tout contre son amant pour lui signifier qu'il se trompait.

— Je suis avec l'homme le plus beau et le plus puissant et totalement immortel qui plus est, alors pourquoi voudrais-je partir pour un petit vampire sans ambition ?

Elle l'embrassa pour conclure la discussion et retourna à ses préparatifs.

— Alors pourquoi pars-tu à L.A. ? Reprit-il.

— Pour sauver le monde... Encore !

— Quel est le danger ? et comment tu sais que tu dois aller là-bas ?

— J'en sais rien, c'est un truc de tueuse.

Elle le laissa benêt et sortit de l'appartement luxueux. Il ne comprenait rien à ce qui venait de se passer. Il s'apprêtait à s'asseoir sur son canapé lorsque Buffy entra brusquement dans l'appartement.

— Dis-moi chéri, je peux t'emprunter ton jet ?

— Oui, bien sûr, je t'organise ça.

Il n'eut pas le temps d'en dire plus, qu'elle était déjà repartie.

Lorsque Buffy débarqua dans sa chambre d'hôtel, Dawn sortait de la douche, elle ne lui laissa pas le temps de dire quelque chose et lui lança :

— Prépare tes affaires, on part pour L.A.

— Hein ? Quoi ? Balbutia Dawn, on part quand ?

— Maintenant.

— Mais je devais sortir ce soir.

— Dawn, on part pour L.A., dit la tueuse sans sommation.

— Mais pourquoi ?

— C'est comme ça, c'est tout.

— C'est Angel ? C'est ça ? Demanda Dawn en croisant ses bras sur sa poitrine.

— Hein ? Mais non, qu'est-ce que vous avez tous avec Angel, se défendit Buffy en replissant sa valise.

— Alors quoi ? Ne me dis pas que c'est pour Spike qu'on retourne aux États-Unis...

— Mais arrête ! S'énerva Buffy. Je ne retourne là-bas pour aucun ex. Ni pour Spike.

— Alors pourquoi tu es si pressée qu'on parte ? Questionna Dawn.

— C'est Faith.

— Faith t'a appelé ?

— Non, c'est Cordélia.

— Cordélia t'a appelé, elle s'est réveillée, oh mon dieu ! Se réjouit Dawn.

— Non, elle est toujours dans le coma, enfin, je crois.

— Je ne comprends plus rien.

— Si tu me laissais finir aussi, ripostai Buffy. J'ai rêvé de Cordélia, elle m'a prévenu d'un danger et c'est pour ça qu'on part à L.A.

— Quel genre de danger ? Questionna Dawn.

— Une apocalypse.

— Je croyais qu'on en avait fini avec ça. Il n'y a pas une centaine de tueuses à L.A. ?

— Moi aussi, mais faut croire que la tueuse ne peut pas prendre sa retraite. Aller, va te préparer. J'ai encore quelqu'un à prévenir.

Dawn retourna dans la salle de bain, pas certaine d'avoir compris ce qui se passait réellement. Pourquoi Buffy a parlé de Faith ? Elle se mit à réfléchir et se demanda si cette dernière n'était pas une nouvelle fois passée du mauvais côté.

Buffy sortit de la suite qu'elle partageait avec sa sœur et alla frapper à la porte voisine. Elle entendit du bruit à l'intérieur, mais personne ne vint lui ouvrir la porte, elle insista et frappa plus fort. Une voix lui répondit à travers la porte :

— Tornare più tardi per pulire la stanza !

Agacée et pressée par le temps, Buffy décida de rentrer dans la chambre en forçant la porte sans plus de difficultés.

Un jeune homme et la femme qui l'accompagnait se cachèrent sous les draps, alors que Buffy cacha ses yeux, gênée par la scène qu'elle venait de surprendre.

— Désolée, mais on s'en va.

— Non... mais... hé... ce n'est pas possible d'avoir un peu d'intimités ici ? balbutia le jeune homme. On va où ? Ça ne peut pas attendre ?

— On part à L.A., et tout de suite, gronda Buffy.

— On va voir Spike ? Tant mieux, parce que j'en peux plus de ton immortel...

— Andrew ! pressa Buffy en osant le regarder. Arrête de discuter et habille-toi, en tant que mon observateur, tu es censée, elle chercha ses mots, observer et pas t'envoyer en l'air avec la première venue.

— Antonia n'est pas la première venue, ça fait un petit moment qu'on tchat tous les deux et figure toi qu'elle aime beaucoup les intellectuels fans de Star Trek et ayant une certaine connaissance de l'occulte.

— Arrête, tu fais que t'amuser depuis qu'on est ici, coupa Buffy, le conseille te paie pour être mon observateur, pas pour jouer les jets setter. Habille-toi et prépare tes affaires, ou sinon j'emploie la manière forte et tu sais ce que ça veut dire.

— On ne peut jamais s'amuser avec toi, j'aurai dû retourner avec Spike quand il a ressuscité, il est bien plus marrant.

— Andrew !

— C'est bon, je me prépare, pas la peine de s'énerver.

Il adressa quelques mots à son amie en italien et Buffy fut surprise d'entendre une voix plutôt grave sortir de la bouche de cette dernière. Andrew fit signe à la tueuse de sortir avant de commencer à se préparer.

Buffy était souvent exaspérée par son jeune observateur, mais elle le considérait comme le petit frère chiant qu'elle n'avait jamais eu. Après que Giles est repris le conseille, Andrew a été son protégé, mais Buffy le soupçonne de lui avoir envoyé comme observateur pour s'en débarrasser.

Quand Buffy entre dans sa suite, son téléphone sonna, l'immortel la prévenait que le jet était prêt et qu'une voiture venait les chercher. La tueuse pressa sa sœur qui la questionna à nouveau sur ce départ précipité.

— Alors, si j'ai bien compris, Cordy t'a dit que tu devais aller à L.A. pour sauver le monde ?

— Non.

— Alors pourquoi ?

— C'est dur à t'expliquer, c'est un truc de... Buffy se stoppa, sachant que sa sœur n'appréciait pas cette excuse.

— C'est encore un truc de tueuse, C'est ça ?

Buffy fut sauvée d'une dispute lorsqu'Andrew frappa à la porte avec toutes ses affaires. Il demanda à Dawn plus d'explication sur leur visite à Spike, cette dernière répondit avec dédain.

— Cherche pas, c'est un truc de Tueuse.

Buffy se servait beaucoup trop de cette excuse pour exclure Dawn, ce qui avait le pouvoir d'énerver la jeune femme au plus haut point. Mais Dawn voyait très bien que Buffy avait d'autre chose plus importante en tête que l'ego de sa petite sœur.

Elles finirent de préparer leurs affaires et descendirent rejoindre la voiture qui les attendait. Arrivé à l'aéroport, l'Immortel qui les avait accompagnés, commença à se diriger vers le Jet. Buffy le stoppa.

— Où tu vas ?

— Bah, dans le jet.

— Tu ne viens pas.

— Pourquoi ? Tu vas remettre le couvert avec tes ex ? Tu as peur que je t'empêche de t'amuser ?

— Non. Je ne pars pas pour m'amuser, mais pour empêcher une apocalypse. Et je ne veux pas que tu me distraies dans ma mission.

— Je pourrais me rendre utile.

— Je préfère que tu te rendes utile ici.

Buffy embrassa l'Immortel pour l'empêcher d'en rajouter. Elle ne lui disait pas, mais il y avait autre chose qui la poussait à le laisser ici, elle ne pouvait pas l'avouer, ni à lui, ni à elle-même.

Dawn, Andrew et Buffy entrèrent dans l'avion qui décolla, laissant l'Immortel seul sur la piste d'atterrissage.

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