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II.Le vieux devant la fenêtre

Une nuit noire comme on n'en fait plus, la neige tombait.

La nature, se devant, par honneur et vengeance, de briser aux humains leurs stéréotypes et d'abîmer un peu cette logique qu'ils essayaient pourtant tant bien que mal de lui coller à la figure, tentant de leur prouver à tous et toutes qu'ils et elles avaient tort; elle avait fait cette froide nuit d'hiver, douce.

La logique étant souvent bien plus froide que la nuit douce, d'ailleurs.

L'absorption de mon esprit romantique à la fenêtre et ce sur quoi elle s'ouvrait donnait souvent lieu à des scènes aussi étranges que mélancoliques, où je m'asseyais dans mon fauteuil pendant plusieurs heures en laissant partir mon créatif et aventurier esprit où il le souhaitait, le priant seulement de revenir.

Ces instants arrivaient souvent dans la nuit.

Dans les moments sombres mais emplis de clarté, où le noir effleurait mes songes comme pour les sommer de s'endormir dans ses bras, le brouhaha incessant et tout juste supportable des jours s'arrêtait, juste quelques heures, pour me laisser le temps, à moi et mon fuyard esprit de vagabonder sur le fil de ces jours.
Ou quelques fois derrière cette fenêtre que je contemplais depuis déjà quelques temps maintenant.

La nuit noire est débordante de calmes et de silences qui ont désespérément fuit la lumière du jour, remplacés par les chants des oiseaux, les bruits des voitures et les conversations des gens.
Ceux-là me donnaient assez pour me faire quémander la nuit.

Le seul son qui ne me dérangeait pas, et -oserai-je le dire ?- que j'aimais, était celui de mon plus vieil ami. Le vent avait déjà une senteur de lune et de pensées ordonnées. Peut-être parce que je l'entendais aussi, et même mieux, la nuit ?

Le vent pouvait chuchoter ce qu'il voulait, je l'écoutais toujours avec ardeur. Et soulagement.

Une froide nuit d'hiver, où la neige tombait, douce.

Peut-être le fait que la scène se passait de nuit, ce qui allégeait mon esprit éparpillé, peut-être la tendre neige qui virevoltait doucement sur la route, faisant battre mon cœur au rythme de ses envolées, peut-être le vent qui murmurait ses paroles que seule l'imagination pouvait choisir de décoder, toutefois, lorsque je pris place dans mon fauteuil cette nuit là, le seul mot qui se risqua à venir s'insinuer dans mon oreille sans craindre que je le renvoie pour lui préférer le calme, fut le mot paix.

Le coussin neigeux qui recouvrait mon monde, à ce moment là, donnait à ma rue une proximité et une intimité telle que je l'aimais de nouveau. Elle la rendait plus petite, plus confortable. Moins accessible. Par delà les maisons, la forêt où je m'étais toujours promis de me rendre quand je partirais s'effaçait et les nombreux flocons me cachait sa vue.

Il fût un temps où je voulu partir, dans ma jeunesse. Ce temps était bien loin maintenant, mais je n'avais jamais regretté de ne pas être parti. J'avais trouvé bien mieux. Je n'avais plus eu besoin de partir. J'avais été heureux.

La lumière de cet instant était telle qu'on aurait pu penser au jour. Les réverbères projetant habituellement une clarté diffuse qui me servait à regarder le ciel, donnait en ce moment une blancheur que la neige, sûrement amusée de la voir de la même teinte, renvoyait en éclatant.

La lumière venait d'en haut, mais était beaucoup plus vive en bas.

Les heures passaient beaucoup trop vite, le matin n'allait pas tarder à remplacer une fois de plus la nuit. Un sentiment d'effroi me serra le cœur en comprenant deux choses ; la première était que je n'avais pas dormi du tout, la seconde fût que mes pensées allaient se remettre en marche.

Il était pour moi temps de partir. La forêt patientait depuis trop longtemps. Mais j'avais trouvé l'amour.

Pourquoi je ne l'emmènerais pas avec moi ?

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Image en média:
Gustave Caillebotte, Portrait d'un homme, 1880

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