abolition du planning des publications ! je n'aime pas avoir de contraintes, j'ai l'impression que mon inconscient fait toujours tout pour ne pas les respecter. donc vous aurez de nouveaux chapitres qui apparaîtront de temps en temps, sans organisation. bisous!

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— Mon cerveau a cessé toute activité le temps de ce contact, et je me suis mise à sourire, sourire, sourire sans plus pouvoir m'arrêter. Elle aussi souriait. Il y a eu une sorte d'ébullition dans ma tête ensuite. La première chose qui m'est venue à l'esprit, c'est que c'était... mouillé. Je veux dire, bien sûr que c'était agréable, évidemment. Mais, mouillé.

Elle rit doucement, et s'arrête le temps de chanter à voix basse un couplet de la chanson.

— Je ne m'y attendais pas, c'est sans doute pour ça que ça m'a frappée. Ensuite... Ensuite, j'ai souri encore, et ma cervelle s'est remise à fonctionner au ralenti. J'avais le cœur qui battait fort et vite, ses yeux brillaient et je pense que les miens aussi. Après, j'ai eu un peu honte, parce que c'était tellement nouveau pour moi que, concentrée sur les sensations que j'éprouvais, je n'ai pas réagi. Pas du tout, du tout.

Elle sourit.

— Je suis bête. Un peu. J'ai cru que mes lèvres allaient bouger toutes seules comme dans les livres. Mais aussi, ils passent leur temps à nous raconter n'importe quoi ! Il me semble que j'ai déjà dit ça. Bref.

Je m'approche d'elle et me laisse tomber allongé de tout mon long contre son flan. Elle passe les doigts dans ma fourrure sans cesser de parler :

— Puis on a fini notre promenade, on est rentrées chez nous. J'avais l'impression de voler, que mon corps n'avait plus aucun poids, mon cœur semblait gonflé à l'hélium et paraissait me tirer toute entière dans les airs. J'ai eu beaucoup de mal à retourner sur terre. Mais dès que je peux, je m'évade à nouveau, et je revis en boucle ce moment de magie...