Malheureusement je me souviens aussi de certains moments que j'aurais souhaité oublier, effacer à tout jamais.
Tout à commencé ce simple Lundi huit alors que nous étions assis sur un banc au bord du lac. Tu tenais ma main et je caressais la tienne. Nous parlions, nous riions. Tout était si parfait, comme toujours avec toi mon Robin. Puis ton téléphone a sonné. C'était ton père et tu as décroché.

- Allo ? Oui, je suis avec Angèle fais vite s'il te plaît.

Alors ton père a fait vite, et tu as regretté. Ton visage est devenu livide. Tu as raccroché, tout blême et ta main est retombé sur ta cuisse, tu ne voulais plus parler.

- Robin ? Qu'est-ce qu'il se passe ? Parles moi je t'en pris.

J'avais peur, je stressais. Mon cœur s'est mit à palpiter et j'ai deviné que c'était mauvais. Mon petit doigt me l'a dit, lui aussi. Alors, lorsque tu as voulu parler, lorsque tes lèvres se sont entrouvertes afin d'y laisser échapper des mots, j'ai plaqué ma main sur ta bouche.

- Ne dis rien. Je suis là Robin, tout ira bien, je suis là. Pour toujours.

Je ne voulais pas qu'il se sente obliger de s'expliquer, je ne voulais pas qu'il sorte une phrase qu'il ne voulait pas entendre. Parce que je devinais ce que ça ferait. Mal. Trop mal. Il n'était pas prêt à la prononcer je le savais. Il ne le serait jamais... Son cœur venait tout juste de se briser, son âme s'était évaporé à l'instant même où son père lui avait annoncé. Il avait perdu sa mère, sa génitrice, sa mama, son tout, son premier amour. Il avait perdu celle qui l'avait mit au monde et il ne lui avait pas dis au revoir. Il s'en voulait de ne pas l'avoir serré dans ses bras ce matin ou même de ne pas lui avoir dit qu'il l'aimait hier soir. Il s'en voulait et s'en voudrait toujours, il ne se le pardonnerait jamais.