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X V

Εἰ οὖν μηχανή τις γένοιτο ὥστε πόλιν γενέσθαι ἢ στρατόπεδον ἐραστῶν τε καὶ παιδικῶν, οὐκ ἔστιν ὅπως ἂν ἄμεινον οἰκήσειαν τὴν ἑαυτῶν ἢ ἀπεχόμενοι πάντων τῶν αἰσχρῶν καὶ φιλοτιμούμενοι πρὸς ἀλλήλους, καὶ μαχόμενοί γ᾽ ἂν μετ᾽ ἀλλήλων οἱ τοιοῦτοι νικῷεν ἂν ὀλίγοι ὄντες ὡς ἔπος εἰπεῖν πάντας ἀνθρώπους. Ἐρῶν γὰρ ἀνὴρ ὑπὸ παιδικῶν ὀφθῆναι ἢ λιπὼν τάξιν ἢ ὅπλα ἀποβαλὼν ἧττον ἂν δήπου δέξαιτο ἢ ὑπὸ πάντων τῶν ἄλλων, καὶ πρὸ τούτου τεθνάναι ἂν πολλάκις ἕλοιτο. Καὶ μὴν ἐγκαταλιπεῖν γε τὰ παιδικὰ ἢ μὴ βοηθῆσαι κινδυνεύοντι— οὐδεὶς οὕτω κακὸς ὅντινα οὐκ ἂν αὐτὸς ὁ Ἔρως ἔνθεον ποιήσειε πρὸς ἀρετήν, ὥστε ὅμοιον εἶναι τῷ ἀρίστῳ φύσει·

Et s'il y avait seulement un moyen de faire en sorte qu'un État ou une armée soit composé d'amoureux et de leur bien-aimé, ils seraient les meilleurs gouverneurs de leur propre ville, s'abstenant de tout déshonneur, et s'imitant les uns les autres dans l'honneur ; et lorsqu'ils combattent l'un à côté de l'autre, bien qu'ils ne soient qu'une poignée, ils vaincraient le monde. Car quel amant ne préférerait pas être vu par tous les hommes plutôt que par sa bien-aimée, soit en abandonnant son poste, soit en jetant ses armes ? Il serait prêt à mourir mille fois plutôt que d'endurer cela. Et qui abandonnerait son bien-aimé ou le laisserait tomber à l'heure du danger ?

Platon, Le Banquet

Epona se sentit s'effondrer sur Druig avant qu'un cri à glacer le sang ne retentisse dans la plaine. Immédiatement, Epona sut que c'était un Déviant.

La blonde roula sur le côté en sentant du sang s'échapper de sa bouche. Elle entendit un autre cri perçant et les lourds pas de l'animal glisser sur le sable de la plaine. Elle se recroquevilla sur le sol en se tenant la poitrine. La douleur ne formait plus qu'un mélange de pensées confuses dans son esprit dans lequel elle ne trouvait pas de sens. Elle envahissait sa poitrine, ses jambes et sa langue, l'empêchant de hurler. Epona tenta de prendre une lourde inspiration mais s'étrangla avec le sang présent dans sa gorge. Entre deux inspirations tremblantes, elle vit sa propre bave tachée de sang s'écraser sur le sol. La blonde avait suffisamment étudié les animaux pour comprendre que son poumon était perforé. Avec l'hémorragie qu'elle sentait s'étendre entre ses mains, elle sentait ses forces la quitter et des points noirs envahir son champ de vision. La douleur était telle qu'elle sentait ses yeux se fermer d'eux-mêmes.

Les halètements de Druig et les bruits du Déviant qui se battait près d'elle étaient la seule chose qui la maintenait éveillée. Un instinct de survie primaire la força à tenter de se relever en crachant une autre quinte de sang. Le Télépathe évitait les assauts du Déviant en tentant de l'attirer vers lui pour s'éloigner au dernier moment. A travers le brouillard de la douleur, Epona comprit que le brun ne pourrait pas arriver à tuer ce Déviant seul. Il n'était pas un Combattant. Même si elle se doutait qu'il avait appelé à l'aide, les renforts allaient tarder à arriver.

Et vu les grognements d'efforts du brun désarmé, il n'allait pas en avoir pour très longtemps.

Il fallait qu'elle fasse quelque chose.

Elle se redressa un peu en position assise et enleva sa main de sa poitrine pour la retrouver poissée de sang. Sa main tremblait violemment et elle essaya de respirer profondément pour retrouver son calme. Mais la moindre respiration la faisait haleter de douleur. Les points noirs de son champ de vision formaient maintenant un halo tout autour de ses paupières papillonnantes. Ce n'était qu'une question de minutes avant que la perte de sang ne soit trop importante.

Sa tenue d'Eternelle était maintenant humide et collait à sa peau. Epona dodelina de la tête en tentant de se concentrer pour réagir. Pendant un instant, elle crut entendre une voix grave qui lui chuchotait à l'oreille. Epona, Epona, Epona. La blonde papillonna des paupières pour s'empêcher de tomber dans l'inconscience.

Elle entendait que le combat se déplaçait loin d'elle et elle comprit que Druig essayait de la protéger. Elle toussa fortement en se redressant comme elle le put et se mit à genoux en haletant. Le Déviant chargeait continuellement le brun qui évitait ses attaques comme il le pouvait mais Epona voyait que Druig commençait à fatiguer. Elle devait trouver une solution avant que le brun ne se mette à commettre une faute qui lui serait fatale.

La blonde se releva lentement, en tenant pressée sa main sur sa poitrine pour contenir l'hémorragie et boita jusqu'à son cheval qui se tenait non loin d'elle. Elle monta très douloureusement sur son dos et s'accrocha fortement à la crinière de l'animal. De multiples points noirs envahissaient son champ de vision et elle se sentait à la frontière de l'évanouissement. Elle secoua la tête pour s'empêcher de sombrer et fit lentement marcher son cheval dans le champ de vision du Déviant en lui faisant de grands signes de la main.

Le monstre avait aculé Druig contre une dune de sable et montrait les crocs en direction de l'Eternel qui écarquillait les yeux d'effroi. En voyant le mouvement du coin de son œil, le Déviant tourna sa tête vers la blonde. Il lui semblait qu'elle représentait un tableau bien pathétique face au Déviant face à elle mais ce n'était pas vraiment comme si elle avait d'autre choix. Avec un regard vers Druig, la blonde donna un petit coup de talon à son cheval pour le faire courir. Si Epona avait appris quelque chose avec les Déviants, c'était que ces monstres ne pouvaient pas résister à une cible en mouvement.

La blonde vit les yeux du brun s'agrandir de terreur et hurler dans son dos. Elle sentit toute sa détresse en une fraction de seconde avant que le Déviant ne tourne la tête vers elle et rugisse en se détournant de Druig.

- Epona, non !

La blonde s'accrocha comme elle le put à la crinière de son cheval et partit le plus vite qu'elle le put en direction du désert. Penchée sur l'encolure de sa monture, elle entendait les pas du Déviant la rattraper rapidement et elle accéléra encore l'allure. Elle engloutit une dune puis deux quand elle sentit les sabots de son cheval glisser sur le sable et s'écrouler sur le sol.

Elle roula sur le dos et se redressa brusquement en demandant à son cheval de partir par un sifflement quand elle se retrouva face à la gueule du Déviant qui la chargeait. Elle esquiva une première attaque mais ne put éviter la seconde qui lui attrapa le bras violemment. Elle se retrouva plaquée sur le sable par le poids colossal du Déviant, ses crocs à quelques centimètres de sa tête.

Tout le reste ne fut qu'adrénaline et chance. A travers sa vision de plus en plus floue et noire, Epona sentit le sable projeté par le Déviant arriver dans ses yeux. Un filet de bave lui atterrit sur le front et elle roula sur le côté pour éviter un croc du Déviant. Celui-ci s'ébroua sur le sol en envoyant encore plus de sable autour de lui et Epona put ramper sur le sol pour s'éloigner. Elle sentait ses forces la quitter petit à petit.

Il ne lui fallait pas beaucoup de temps.

Juste assez de temps pour que les autres arrivent.

Pour que le Télépathe soit en sécurité.

Pour que sa famille aille bien.

Juste quelques secondes.

Elle ne vit pas les crocs du Déviant se refermer sur sa jambe blessée. Elle poussa un hurlement de douleur qui se répercuta sur les dunes alentour pendant que les crocs du monstre s'enfonçaient dans sa chair. Il commença à la secouer dans tous les sens et Epona sentit ses yeux rouler dans leurs orbites. Elle ne résonnait plus qu'avec douleur quand une dernière pulsion lui fit monter sa main vers la tête du Déviant. Elle sentit son pouvoir s'activer et une vague dorée sortir de sa main pour aller s'immiscer entre les écailles du Déviant. Il y eut une détonation dorée entre les dunes de sable. Puis ce fut le noir.

Quand Makkari arriva sur les lieux du combat, elle porta une main à sa bouche sous l'horreur. Elle avait entendu en première les appels à l'aide mentaux de Druig et s'était précipitée sur les lieux du combat aussi vite qu'elle avait pu. Ikaris portant Ajak arriva quelques secondes après elle et l'Eternelle originelle se précipita vers le corps de la blonde étendu sur le sol. Le sable du désert avait pris une teinte rouge sang et une grande tache s'étendait encore sous le corps d'Epona. Le Déviant avait disparu.

Makkari vit Ajak poser ses mains sur les blessures d'Epona et grogner sous l'effort. Elle observait ce spectacle avec des frissons d'horreur. Ils n'avaient jamais été touché si durement par les Déviants, ayant seulement des blessures superficielles qu'Ajak guérissait d'un revers de main. Si l'Eternelle originelle n'arrivait pas à guérir Epona immédiatement, c'est que son état était beaucoup plus grave que ce que Makkari pouvait voir. Elle observait les mains d'Ajak s'activer en silence quand elle entendit des bruits de course arriver derrière elle. L'horreur se peignit sur le visage de Druig quand il vit la mare de sang et elle le vit courir avec plus de vigueur vers Epona. Ikaris stoppa sa course pour laisser faire Ajak et les trois Eternels regardèrent l'Eternelle originelle soigner la blonde étendue sur le sol.

Makkari vit que Druig prenait la parole et regarda avec confusion Ikaris qui lui traduisit les propos du brun en langue des signes.

- Pourquoi elle ne respire pas ?

Makkari agrandit les yeux en observant la poitrine de la blonde qui ne se soulevait plus et reporta son regard sur Ajak qui s'était redressée avec un regard grave.

- Ikaris, il faut que tu prennes Epona. J'ai stabilisé son état mais les hémorragies internes continuent et je ne peux pas la soigner ici. Makkari, je veux que tu coures me chercher les autres Eternels pour retrouver ce Déviant et l'éliminer définitivement. Maintenant.

Makkari observa Ikaris porter le frêle corps d'Epona et s'envoler dans le ciel. Elle allait courir retrouver les autres Eternels quand elle vit la mine hébétée du Télépathe en face d'Ajak qui tenait son visage entre ses mains. La brune soignait les blessures superficielles du brun et ce fut à ce moment que Makkari vit que Druig avait une large estafilade qui lui barrait le front. Le combat avait été rude pour lui aussi. Son uniforme noir d'Eternel était déchiré et pendait le long de son épaule. Il semblait à bout de souffle et ses mains s'étaient mises à trembler sous le choc.

- Elle m'a sauvé la vie, dit Druig du bout des lèvres et Makkari le comprit.

Ajak s'arrêta de soigner Druig quand toutes ses blessures furent refermées. Elle jeta un regard inquiet à Makkari et se tourna vers le brun.

- Elle s'est sacrifiée pour moi. Elle a servi d'appât pour que le Déviant...

- Tu n'es pas responsable, Druig, tenta de le rassurer Ajak rapidement.

- Et si je l'étais ?

La Guérisseuse ne répondit pas et s'avança vers un cheval pour retourner à Babylone.

- Elle ne peut pas mourir.

Les doigts d'Ajak se refermèrent autour des rênes du cheval et Makkari vit ses jointures blanchir. L'Eternelle originelle hésita avant de donner l'impulsion pour monter sur le dos de sa monture.

- Ajak, poursuivit Druig d'une voix blanche, si elle venait à mourir, je ne sais pas si je...

L'Eternelle originelle donna une brusque impulsion sur le sol et se hissa sur le dos du cheval. Elle baissa la tête en évitant le regard des deux autres Eternels.

- Tu me promets que tu vas la sauver ? Demanda Druig d'une voix blanche.

Le Télépathe s'était avancé vers la Guérisseuse et Makkari sentait sa rage transparaitre par tous ses pores.

- Arrête de me cacher tes pensées, Ajak !

Les épaules d'Ajak s'effondrèrent d'un coup et elle tourna un visage brillant de larmes retenues vers eux. Cette vision choqua Makkari. Ajak ne pleurait jamais. Elle avait toujours été la présence rassurante de leur groupe, le ciment de leur famille, leur mère adoptive protectrice. Non. Ajak ne pouvait pas pleurer. C'était impossible.

- Je vais faire ce que je peux.

Avec un rapide coup de talon, la silhouette d'Ajak s'éloigna entre les dunes du désert. Son ombre galopa pendant quelques secondes avant qu'elle ne disparaisse derrière le relief. En se tournant vers le visage blanc de Druig, Makkari vit une larme de douleur pure dévaler le long de sa joue.

Avec inquiétude, Makkari se demanda si leur famille allait réussir à rester unie à la fin de cette journée.

Oui, je finis le chapitre comme ça, ne m'en voulez pas s'il vous plait...

a.k.a MadBloodd

[Première publication : 3 avril 2022]

[Republication : 27 juillet 2024]

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