V
𝘈𝘶𝘵 𝘢𝘮𝘢𝘵 𝘢𝘶𝘵 𝘰𝘥𝘪𝘵 𝘮𝘶𝘭𝘪𝘦𝘳, 𝘯𝘪𝘭 𝘦𝘴𝘵 𝘵𝘦𝘳𝘵𝘪𝘶𝘮
La femme aime ou hait, il n'y a pas d'alternative
Publius Syrus , Sentences
Epona avait passé une bonne nuit. Il était utile de le préciser. Les nuits complètes qu'elle faisait depuis la nuit à Alésia se comptaient sur les doigts d'une main et la fatigue se faisait de plus en plus sentir. La blonde revoyait continuellement les corps qui tombaient à Alésia. Elle refaisait des cauchemars comme après Jérusalem. Mais dans ses cauchemars, les yeux dorés de Druig regardant le massacre étaient le plus effrayant. Une haine et une colère sourde bourdonnaient dans ses veines. Elle était terrifiée en permanence depuis que le brun respirait le même air qu'elle.
Druig et elle faisaient tout pour s'éloigner le plus possible depuis leur altercation dans la forêt mais il était difficile de ne pas se croiser dans un château comme Camelot. A croire que le Télépathe le faisait exprès. Il était dans la salle du diner quand elle venait, passait toujours dans les mêmes couloirs qu'elle et la surprenait à dessiner dans le jardin. L'agacement la prenait aux tripes mais elle tentait de se convaincre que cela n'était pas grave. Le problème, c'est qu'ainsi, le Télépathe était toujours dans son esprit. Elle entendait sa voix aux détours des couloirs, la forçant à changer de direction, elle le voyait de dos lors des banquets donnés par le roi. C'était devenu presque une obsession de ne pas le croiser. Puisque chaque fois qu'elle le voyait était devenue une torture.
Une servante lui brossait les cheveux pendant que la blonde réfléchissait à sa journée. Arthur voulait partir à la chasse. Les chasseurs se préparaient déjà dans les arrière-cours. Gilgamesh, Thena, Ikaris, Sprite et Kingo l'accompagneraient sûrement. Makkari peut-être aussi si elle avait l'occasion de courir. Epona resterait sûrement avec la reine Guenièvre, Viviane et Ajak. Peut-être aussi Merlin et Phastos s'ils n'étaient pas encore occupés à inventer de nouvelles choses. Le temps s'obscurcissait à l'horizon et elle n'avait aucune envie de sortir faire une promenade à cheval en plein orage. Pourtant, elle aurait bien eut besoin de respirer un peu loin du château.
La servante lui fixa quelques rubans et des bijoux dans ses longs cheveux blonds et Epona la remercia d'un sourire. Elle se leva de sa chaise en allant observer la fenêtre. C'était un jour de marché dans la ville-basse. Elle voulait aller voir les différents marchands qui venaient de contrées lointaines pour la grande foire mensuelle de la province. Elle en profiterait pour ramener quelques herbes pour refaire son onguent à la menthe pour soulager sa jambe. Il lui manquait de la valériane et de l'écorce de saule. Elle irait au marché avant de revenir au château retrouver les dames de la cour.
Elle enfila une cape qui pendait dans sa chambre, remercia sa servante et sortit dans le couloir en laissant sa robe légère voleter dans son sillage. Ses chaussures claquaient dans le silence du couloir et elle apprécia encore plus le calme du château. Les jours de chasse, le temps semblait suspendu, comme si toute la cour retenait son souffle en attendant que le roi revienne. Et cela signifiait aussi un repos pour les femmes de la cour. La reine Guenièvre et Viviane iraient sûrement dans les jardins pour broder des mouchoirs. Peut-être qu'Ajak et Epona iraient marcher pour profiter du relatif beau temps qui serait rapidement remplacé par la pluie...
La blonde longea une cour d'armes un peu à l'écart du château à proximité des écuries et observa le ciel qui se teintait de plus en plus rapidement de nuages d'orage. Elle ne savait pas si elle aurait le temps d'aller au marché avant que la pluie n'arrive. Elle soupira un instant et resserra sa cape autour d'elle. Le vent s'était mis à souffler. L'orage ne tarderait pas. Son nez se fronça en se disant que la partie de chasse serait surement écourtée bien plus vite que prévue.
Elle traversa la cour encore boueuse des fréquentes averses de pluie en se dirigeant vers la porte de la ville basse et vit au loin un râtelier rempli d'épées d'entrainement. Trois épées étaient entreposées entre les planches de bois du râtelier et renvoyaient l'image trouble de la jeune femme à travers leur lame. Epona s'approcha doucement du rangement de bois et mis la main sur la poignée d'une des épées avec un peu d'appréhension.
Les années à la cour l'avait affaiblies. Cela faisait des années qu'elle n'avait pas touché à une lame. Depuis l'incident de Rome. Le sang la répugnait tellement maintenant. Après le meurtre de César, le sang était resté incrusté sous ses ongles pendant des semaines. Elle répugnait même à toucher un couteau maintenant. Elle ne savait pas pourquoi les Ides de Mars l'avaient marqué de cette manière. Elle avait pourtant tué des centaines de personnes durant sa vie. Elle avait coupé des têtes, enfoncé sa lance dans des abdomens sans aucun remords. Son visage avait été éclaboussé de sang chaud des dizaines de fois pendant qu'elle regardait ses victimes expirer leur dernier souffle dans ses bras. Pourtant, c'était ce meurtre qui se rappelait continuellement dans sa mémoire. Peut-être parce que c'était Epona qui l'avait planifié. Peut-être parce qu'elle ne luttait pas pour sa survie comme dans la mêlée d'une guerre.
Peut-être aussi parce qu'elle avait ressentie une telle bouffée de joie en tuant le général romain que cela l'avait déstabilisé.
L'euphorie de la blonde avait mis longtemps à redescendre ce jour-là. C'était tellement jouissif de planter son poignard dans le ventre de César que la décharge d'adrénaline dans le corps de la jeune femme avait mis longtemps à diminuer.
C'était ensuite que les cauchemars avaient débuté.
Un corbeau se posa sur un toit du château et se mit à croasser en sautillant sur place. La blonde le regarda, fronçant les sourcils. Rapidement, deux autres corbeaux le rejoignirent et les trois oiseaux se mirent à la regarder en penchant la tête et en sautillant. Elle les observa s'envoler et se percher à la même place en un ballet silencieux. Les nuages se reflétèrent sur les pupilles noires des oiseaux et Epona sentit un frisson lui remonter dans le dos. Ces oiseaux la mettaient mal à l'aise.
La blonde secoua la tête et sortit lentement l'épée de son rangement en la brandissant devant elle. Elle était devenue faible. Mais cela ne l'empêchait pas de vouloir s'améliorer. Elle regarda autour d'elle pour s'assurer que personne ne l'observait et enleva sa cape pour la poser sur le râtelier. Le meuble de bois oscilla sous le poids du tissu et les épées restantes s'entrechoquèrent en un bruit mat.
Elle passa la lame devant son visage et se mit en garde. Sa robe virevolta autour d'elle pendant que son pied s'enfonçait dans la boue et qu'elle réalisa la première parade. Sa lourde jupe choquait contre ses jambes et les bijoux dans ses cheveux cliquetaient contre son crâne. Elle essayait d'adopter quelques mouvements qu'elle avait appris autrefois. Epona avait eu plusieurs maitres d'armes dans sa vie. A Babylone, au côté d'Alexandre, chez les Egyptiens, ou encore les Gaulois. Elle aurait dû être une arme foudroyante de précision. A la place, son arme était simplement trop lourde pour elle et son manque d'endurance commençait déjà à se faire sentir. Epona reprit son souffle un instant et laissa la pointe de son arme se planter dans la boue. Elle souleva un peu sa jupe et observa l'état de sa jambe. Les entrainements comme ceux-ci n'étaient pas bons pour Epona. Cela aggravait toujours la plaie qu'elle avait à la jambe, l'empêchant parfois de poser le pied par terre pendant plusieurs jours tant la douleur était insupportable. Sa cicatrice à la cuisse la lançait affreusement et semblait plus boursoufflée qu'à l'accoutumé. Epona grimaça et repointa la lame devant elle. Elle s'était jurée de ne plus jamais être faible.
Elle avança le pied sur le sol et tourbillonna l'arme à la main. Ses bras tremblaient sous le poids de l'arme et le souffle de la jeune femme résonna dans la cour d'armes. Elle entamait un enchainement de parades que Vercingétorix lui avait appris quand elle sentit que quelqu'un la regardait. Elle arrêta son mouvement en reprenant son souffle et observa autour d'elle.
Elle ne mit pas longtemps à croiser un regard bleu océan.
Il était habillé d'un cuir noir qui flattait plutôt bien sa morphologie. Des sangles enserraient son torse large, lui permettant de ranger des armes s'il l'avait voulu. Toutes les sangles étaient vides et Epona sourit en coin. Evidemment qu'elles étaient vides. La blonde connaissait Druig par cœur. Elle connaissait son aversion pour la violence et le sang. Elle connaissait aussi sa capacité à prendre des décisions inconsidérées quand ses émotions le gouvernaient. Cela ne voulait pas dire qu'elle arrivait à lui pardonner. Les deux anciens amants se toisèrent du regard en silence. Epona tenta le mieux possible de garder un air neutre tandis qu'elle essuyait ses mains pleins de sueur sur sa jupe.
- Je ne te dérange pas j'espère.
- Pas le moins du monde, je profite du spectacle.
La blonde sentit son sang bouillir dans ses veines. Et il osait plaisanter en plus...
- Je t'ai demandé de ne plus m'approcher.
- Je vis dans ce château, rétorqua Druig en croisant les bras dans son dos.
Epona soupira bruyamment en faisant tourner son épée dans sa main.
- Moi aussi.
- On pourrait au moins discuter en bonne intelligence, répondit Druig en faisant un pas en avant. Toi et moi. Comme au bon vieux temps, princesse.
- Tu n'as plus à m'appeler comme ça.
- Oh, arrête Epona, je sais que tu ne m'en veux pas vraiment.
Druig observa le visage d'Epona devenir rouge sous le coup de la colère. La blonde serra les poings fermement et le Télépathe craignit soudain qu'elle fasse un geste inconsidéré. Elle se mit à rire et ses dents blanches ressemblèrent à des crocs. Epona était plus sanguine qu'elle ne l'était auparavant. La guerre avait changé la blonde. La Terre avait changé son pouvoir de création. Il ne savait pas que penser du revirement des pouvoirs de la blonde en quelque chose de plus sombre. La beauté douce avait été remplacée par une beauté fatale, glaciale et beaucoup plus dangereuse. Il était heureux qu'Epona ne soit pas aussi puissante que les autres.
- Il n'y a jamais eu de bon vieux temps, Druig ! Tu es juste un imbécile arrogant et totalement fou. Tu veux vraiment discuter ? Tu penses que je ne t'en veux pas vraiment ?
Epona se mit à tourner autour du Télépathe avec une lueur noire dans le regard. Au loin, les nuages d'orage s'approchaient. Le vent s'engouffrait en sifflant dans la cour d'armes et faisait bruisser les jupes de la blonde.
- Je pense que tu es incapable de me faire du mal, Epona. Tu n'y arriverais pas.
- Tu aimerais, siffla la blonde en souriant méchamment.
Druig eut un mouvement de recul en constatant la colère de la jeune femme. Il ne l'avait jamais vu comme cela. Des volutes de fumée dorée s'échappaient de ses mains et envahissaient peu à peu la cour d'armes. La fumée rampait sur le sol comme une sorte de brouillard froid et épais et Druig sentit un frisson de terreur lui courir sur l'échine.
- Tu n'es pas si cruelle, répliqua Druig en s'approchant doucement du râtelier où se tenait des armes.
La pointe de l'épée d'Epona trainait sur le sol et elle eut un claquement de langue agacé en relevant son arme devant son visage.
- Qu'est-ce que tu essayes de faire, Druig ? Me rendre encore faible ? Me contrôler comme tu l'as fait à Alésia ? Je ne me laisserais plus jamais faire, tu m'entends ?
- Je ne comptais rien faire, Epona. Il faut que tu cesses de...
La blonde éclata de rire en se mordant la lèvre inférieure. Elle était tellement provocante et diabolique qu'elle ressemblait aux représentations de démon qui étaient parfois dessinées sur les enluminures des livres. De larges veines dorées ornaient les joues de la jeune femme et Druig eut un mouvement de recul inconscient. Ce n'était pas Epona qu'il avait devant les yeux.
La jeune femme était emplie de rage. Ses yeux lançaient des éclairs et une aura sombre semblait la posséder. La blonde se mit à trembler tandis qu'un éclair puissant déchira le silence de la cour d'armes. Une trombe d'eau se mit à tomber sur les deux Eternels qui restèrent immobiles. Le sourire d'Epona s'agrandit quand elle vit le regard chargé d'angoisse du brun. La pluie redoubla d'intensité au point qu'il était difficile de garder les yeux ouverts. Druig se retrouva trempé en quelques secondes et observa les cheveux blonds d'Epona goutter sur sa robe blanche la rendant encore plus terrifiante si c'était possible.
- Epona, commença Druig en faisant un pas en arrière.
La blonde ouvrit ses paumes en grand et le bout de ses doigts palpita d'une lueur rougeâtre. Le Télépathe plissa les yeux pour s'assurer qu'il n'avait pas rêvé. Les yeux d'Epona étaient devenus écarlates et luisaient même à travers la pluie.
- Epona, arrête, ce n'est pas toi... Tu ne vas pas remettre le sujet d'Alésia sur la table ? J'ai dit que j'étais désolé. J'ai commis une erreur et je m'en excuse, la voix de Druig n'était qu'un souffle pathétique dans la frénésie de la pluie mais le sourire de la blonde s'affaissa.
- Une erreur qui m'a traumatisée pendant des milliers d'années.
- Oh allez, tu as participé à des centaines de batailles, le sang ne te fait plus peur.
Druig observa autour de lui. Il tentait de gagner du temps. Il voulait la faire parler et chercher de l'aide. Il n'avait qu'à tendre le bras pour prendre une arme posée sur le râtelier mais ne pouvait pas encore se résoudre à prendre les armes contre Epona. Il se redressa comme il le put en tentant de ne pas glisser sur la boue de la cour. Des flaques étaient en train de se former autour de ses pieds et ses chaussures étaient déjà trempées. Epona devant lui était imperturbable.
La blonde s'approcha de Druig lentement, la colère transformant ses traits. Elle se colla à lui, portant ses mains sur ses épaules pour lui chuchoter à l'oreille. Un frisson descendit le long du dos du Télépathe et il ne sut pas si c'était de dégoût ou de terreur.
- On ne s'habitue jamais à l'odeur du sang, Druig. Elle imbibe tous tes vêtements, rentre dans tous les plis de ta peau. Elle ne s'en va jamais, te hantant jusqu'à la mort. Tu crois que je me bats par choix ? Tu crois que j'aime le sang, les batailles, enfoncer ma lance dans la poitrine des humains ? Tu penses que c'est une sorte de fascination morbide, de volonté de montrer une puissance que je ne possède pas ? C'est uniquement une question de survie. Quand on n'a rien de plus que les humains, on trouve un moyen d'être meilleur. Toi, par contre, tu es suffisamment puissant pour t'en sortir. Quoi que tu fasses, tu ne seras jamais handicapé à vie et tu ne devras jamais lutter pour ta vie. C'est pour ça que je t'en veux pour Alésia. Pour avoir choisi délibérément de faire le mal.
Elle colla presque son nez au sien. Druig sentit son souffle se bloquer dans sa poitrine. Il n'avait pas été proche d'Epona comme ça depuis des années. Il sentit son souffle sur ses lèvres, cette façon qu'elle avait d'être désespérément proche de lui mais pourtant si loin. Les pupilles d'Epona étaient d'une couleur écarlate et un sourire cruel ornait ses traits. Elle dodelina un instant la tête et fronça les sourcils comme si elle luttait contre la douleur. La lueur rouge revint brusquement dans les yeux d'Epona et elle resserra ses doigts autour de son épée. La terreur prit Druig aux tripes et il ne réfléchit pas une seconde. Il attrapa une épée pendue sur le râtelier et la pointa sur la gorge de la blonde.
- Epona, chuchota-t-il en tentant d'entrer dans l'esprit de la blonde, pose ton épée.
La jeune femme ne réagit pas pendant plusieurs secondes et de la pluie continua de goutter puissamment contre son corps. Puis un grognement partit du fond de sa gorge et elle donna un violent coup dans le ventre de Druig. Cela le fit reculer brutalement sous le coup de la douleur et se pliant en deux et il glissa sur la boue.
- Tu ne vas pas aller contre ma mission, petit Eternel. Cela fait des milliers d'années que tu me mets des bâtons dans les roues. Il est temps que tu disparaisses.
La voix d'Epona était devenue bien plus grave, comme si quelqu'un d'autre parlait à travers son corps. Druig n'eut même pas le temps de réfléchir. La blonde porta un coup en avant et le brun n'eut que le temps de parer du plat de son épée.
- Epona, arrête !
La blonde enchaina les coups frénétiquement en ahanant sous l'effort. De larges éclaboussures de boues explosaient autour d'eux en même temps que la pluie continuait à tomber. Druig n'avait que le temps de parer comme il le pouvait les coups de la blonde. Il n'avait jamais été un guerrier. Il arrivait à peine à se défendre face à la blonde mais savait que le temps était à son avantage. Epona était peut-être petite et rapide mais elle se fatiguait vite et était médiocre au combat au sol. De plus, le sol boueux la faisait constamment trébucher dans sa robe qui lui collait dorénavant à la peau. Sa jambe blessée la ferait commettre un erreur et Druig pourrait en profiter pour s'échapper. Le Télépathe quant à lui était plus fort et plus lourd qu'elle, ce qui lui permettait de porter plus d'estocades. La blonde était tellement folle de rage que ses coups étaient incohérents. Les bruits de lames s'entrechoquant et les bruits de pluie retentissaient dans la cour. Druig grogna d'effort en repoussant la blonde et celle-ci glissa sur la boue en reculant. Le Télépathe n'eut même pas le temps de se remettre en garde qu'Epona leva son arme et lui fit une estafilade sur le bras. Druig poussa un petit cri et plaqua sa main pour couvrir la plaie à son biceps. La blonde eut un sourire cruel et poussa le brun de l'épaule. Druig glissa dans la boue et s'affala dans une flaque. Il roula sur le dos et se retrouva face à la lame d'Epona pointée sur sa pomme d'Adam.
- Eh bien, voilà le moment où celui qui ne veut jamais obéir aux règles va mourir. Quel dommage. Je veillerais à ce que ton corps ne soit jamais remplacé, siffla une voix grave de la gorge d'Epona.
La blonde leva son épée au-dessus de sa tête et Druig eut le réflexe de tourner la tête pour ne pas voir l'épée s'abattre sur son cou. Il sentit un courant d'air passer près de son visage et ouvrit les yeux en voyant que la lame ne le transperçait pas.
Une lance dorée était croisée avec la lame de la blonde. A l'autre bout, Thena fusillait Epona du regard. Celle-ci releva sa lame en un cri de rage et virevolta pour atteindre la Combattante. Thena la repoussa durement de l'épaule et Epona trébucha en arrière en hurlant. Elle n'eut même pas le temps de charger Thena que son épée tomba sur le sol pendant que de larges bras se serraient autour de sa taille.
- Calme-toi, Epona ! Hurla Gilgamesh en resserrant sa prise sur la taille de la blonde.
Celle-ci se débattit dans tous les sens en donnant des coups dans le bras de l'Eternel. Druig vit à travers son choc que les autres membres des Eternels étaient présents et regardaient la scène avec effarement. Le Télépathe eut vaguement conscience que Makkari le remettait sur ses pieds et l'amenait à l'abri de la pluie. Le rouge des yeux d'Epona sembla se dissiper pendant une seconde et elle regarda autour d'elle d'un air hagard.
Puis Gilgamesh donna un coup de poing sur la tête de la blonde et celle-ci s'affaissa dans ses bras comme une poupée de chiffon.
Et voilà le chapitre 5 !
Je vous avais prévenu que vous alliez me détester... Une Epona qui manque de tuer notre télépathe préféré... Cela n'est pas passé loin...
Comprenez-vous le comportement d'Epona ? Est-ce normal pour vous ou trouvez-vous que quelque chose cloche ? Quelque chose de surnaturel par exemple ? (clin d'œil complice de l'auteure). Des hypothèses sur la suite de l'histoire ? Ne m'en voulez pas, je sais que vous attendez tous et toutes que cela s'arrange entre nos protagonistes mais cela risque de prendre un peu de temps...
On passera outre la citation passablement misogyne de Publius Syrus en début de chapitre mais je trouvais que cela correspondait plutôt bien à Epona pour ce chapitre mdr.
a.k.a MadBloodd
[Première publication : 1er novembre 2022 ]
[Republication : 24 septembre 2024]
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