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- 𝘶𝘴𝘲𝘶𝘦 𝘢𝘥𝘦𝘰 𝘵𝘦𝘵𝘳𝘢 𝘯𝘪𝘮𝘣𝘰𝘳𝘶𝘮 𝘯𝘰𝘤𝘵𝘦 𝘤𝘰𝘰𝘳𝘵𝘢
𝘪𝘯𝘱𝘦𝘯𝘥𝘦𝘯𝘵 𝘢𝘵𝘳𝘢𝘦 𝘧𝘰𝘳𝘮𝘪𝘥𝘪𝘯𝘪𝘴 𝘰𝘳𝘢 𝘴𝘶𝘱𝘦𝘳𝘯𝘦,
-𝘤𝘶𝘮 𝘤𝘰𝘮𝘮𝘰𝘭𝘪𝘳𝘪 𝘵𝘦𝘮𝘱𝘦𝘴𝘵𝘢𝘴 𝘧𝘶𝘭𝘮𝘪𝘯𝘢 𝘤𝘰𝘦𝘱𝘵𝘢𝘵.
Tant une horrible nuit descend des nuages, tant menace sur nos têtes la noire face de l'épouvante, quand la tempête rassemble les forces de la foudre.
Lucrèce, De Natura Rerum, VI
Le bal n'avait même pas encore commencé que Druig avait déjà envie de partir. Pourtant, la nourriture ne manquait pas et l'alcool coulait à flot alors il aurait dû être content. Les autres Eternels s'étaient rués sur le banquet et demandaient constamment à se faire resservir en vin. Le Télépathe savait comment tout cela allait se finir. Kingo et Sprite finiraient complètement souls et Gilgamesh et Thena seraient suffisamment alcoolisés pour faire des bras de fer avec des chevaliers qui finiraient en bras cassés qu'Ajak devrait réparer.
La salle de réception de Camelot était remplie de gens de la noblesse qui étaient venus spécialement pour fêter l'anniversaire du roi. Un tournoi avait eu lieu toute la journée et il se poursuivait par une immense fête dans la citadelle. Druig avait un peu de mal avec le concept des classes sociales sachant qu'il avait vu les débuts de la civilisation du genre humain mais il ne s'en formalisait presque plus maintenant. Phastos et Ajak étaient contents de l'évolution des humains, c'était tout ce qui comptait.
Le bruit des tambours resonnèrent dans la salle et il vit que la cour s'avançait en accompagnant le roi. Peu de courtisans avaient le droit de suivre l'entrée du roi mais les chevaliers et la famille proche du monarque avait l'honneur de le suivre dans son cortège. Druig avait un peu de mal à avaler le fait qu'Epona se tenait dans ce cortège mais toute la cour avait l'air de la traiter avec respect, ce qui lui convenait. Malgré leur dernière dispute, Druig n'arrivait pas à en vouloir à la blonde. Il voulait la savoir en sécurité, savoir qu'elle allait bien, même loin de lui. Epona n'avait rien pour se défendre à part ses pouvoirs qui lui permettaient de séduire à peu près n'importe qui. Elle avait besoin de l'appui des puissants pour survivre contre les Déviants. C'était tout autant une crainte qu'un soulagement de la voir si proche d'Uther - et surtout de son armée - en réalité. Les humains n'avaient aucun avantage face à des Déviants mais ils étaient au moins une défense en plus pour la blonde.
Si Druig avait peur de quelqu'un, c'était bien de Gauvain. Le neveu d'Arthur était en tout point semblable à l'idéal du chevalier que décrivait les chansons. Grand, fort, courtois, courageux, avec de l'honneur. Il n'avait aucun défaut en somme, et cela énervait le Télépathe. Pas qu'il était jaloux, pas du tout. Il se méfiait de ses sentiments depuis Alésia. La blonde avait la capacité de lui faire perdre tous ses moyens. Epona et lui n'étaient plus ensemble depuis de nombreuses années et elle lui avait clairement fait comprendre qu'elle voulait qu'il la laisse tranquille.
Mais quand même.
La voir au bras de Gauvain, dans cette splendide robe de cour rouge, avec son sourire éclatant et ses longs cheveux blond ceints de perles avait le don d'énerver Druig. Il vit arriver Makkari d'une démarche exagérément lente vers lui en grommelant. La Coureuse n'était pas spécialement une grande danseuse mais il la connaissait suffisamment pour voir qu'elle s'ennuyait à mourir dans ce genre de réception. Elle tenait un panier à fruits entre les bras et le posa entre eux en finissant de croquer dans un trognon de pommes.
- Tu penses qu'on va pouvoir aller se coucher dans combien de temps ? Signa-t-elle en montrant clairement son agacement.
- Dans quelques heures, quand Ajak admettra que nous nous sommes suffisamment montrés aux humains.
Makkari leva les yeux au ciel et reporta son attention sur le panier à fruits. Une poire jaune dépassait du tas et semblait les lorgner en silence. La brune avait les yeux figés dessus et Druig surprit son regard. Une lueur de défi s'installa entre eux et ils se mirent à lorgner la poire comme si c'était la chose la plus belle du monde.
- J'ai eu envie d'aller courir toute la soirée, signa Makkari en ne lâchant pas la poire des yeux.
Druig savait que ce n'était qu'une perfide manœuvre de diversion mais la remarque le fit soupirer.
- Si tu savais tous les secrets que renferme cette cour, tu saurais que c'est un calvaire tous les jours.
Il pointa une courtisane qui s'approchait d'un chevalier au blason jaune à ronds noirs.
- Dame Eleanor trompe son mari avec un chevalier, le cinquième ce mois-ci. Ce qu'elle ne sait pas, c'est que son mari a au moins le double de maitresse.
Il pointa un autre homme qui se tenait dans un coin de la pièce, tendu comme un arc, prêt à bondir.
- Monseigneur Alistair projette de tuer le roi en représailles de la répudiation de sa sœur comme ancienne maitresse royale. Et si tu veux parler de tous les complots politiques qu'il y a dans ce château, on peut y passer la soirée.
Makkari haussa les épaules et approcha sa main de la poire comme si de rien n'était. Druig la fixa du regard en fronçant les sourcils pour la dissuader de faire le moindre geste mais la brune fut plus rapide que lui. Elle porta la poire à sa bouche mais Druig lui arracha avant qu'elle ne touche ses lèvres. Il la leva pour ne pas qu'elle l'atteigne et Makkari sauta pour tenter d'atteindre le fruit. Ils commencèrent à rire quand elle finit par toucher la poire et à l'arracher de la main du Télépathe. Ils se chamaillèrent gentiment autour de la poire et il finit par remettre la main dessus avec un sourire victorieux.
- Tu pourrais faire un effort, signa Makkari en montrant son mécontentement. Tu ne fais que manger !
- Toi aussi je te signale, répliqua Druig en avalant la première bouchée de sa poire.
- Sauf que moi, je coure pour éliminer, ce qui n'est pas ton cas.
- Heureusement que mon corps est parfait alors, reprit Druig en reprenant les mots d'Ajak à leur arrivée en Mésopotamie.
Makkari lui frappa l'épaule du dos de la main et Druig ne put réprimer un sourire. Les deux Éternels se postèrent contre un mur de la salle de bal et observèrent les danseurs. Les membres de la noblesse se débrouillaient particulièrement bien, mais Epona et Gauvain dénotaient par leur rythme plus lent, adapté au claudiquement de la blonde. La robe longue d'Epona traînait souplement sur le sol, dans un ballet presque hypnotisant de sauts et soubresauts qu'obligeaient la musique. Gauvain et elle riaient et discutaient tout en dansant ce que Druig trouva incroyablement énervant.
- Il est particulièrement maladroit non ?
Makkari n'eut même pas besoin de savoir de qui le Télépathe parlait quand elle vit son regard planté sur Gauvain.
- Il est particulièrement attrayant en tout cas.
- J'ai envie de lancer un cheval au galop sur lui, qu'il meure écrasé par un sabot et que sa tête finisse dévorée par les sangliers.
Makkari eut un regard d'horreur et signa rapidement.
- C'est particulièrement précis. Et barbare.
- Mais faisable.
- Sauf que tu ne le feras pas, Epona ne le permettrait pas.
- C'est vraiment dommage, chuchota-t-il et Makkari réussit à lire sur les lèvres du brun.
Makkari observa la pièce d'un regard et vit que Gauvain avait laissé sa place à Kingo qui avait entraîné Epona dans une ronde endiablée. Plusieurs hommes dansaient donc avec la blonde au fil des changements et Druig grinçait des dents à chaque fois qu'un noble était un peu trop tactile avec la blonde. Makkari soupira profondément et leva les yeux au ciel.
- Laisse la tranquille. Je ne comprends toujours pas pourquoi tu t'obstines à...
- Je ne m'obstines pas, signa le Télépathe en faisant les gros yeux à la Coureuse.
- Si, tu t'obstines, signa Makkari en retour.
Makkari n'était pas au courant des événements d'Alésia. Personne dans le groupe d'Eternels ne l'était. Druig aurait pu agir comme si rien ne s'était passé, mais les regards noirs d'Epona l'en empêchaient. Et la colère de la blonde était permanente à son égard. Ajak et Makkari avaient vu l'animosité qui animait la blonde à l'égard du Télépathe mais pour une raison étrange, Epona n'avait rien dit à Ajak à propos d'Alésia. Epona protégeait son secret, mais peut-être était-ce pour lâcher l'information plus tard. Druig ne savait jamais avec Epona. Il avait l'impression que la blonde en savait beaucoup plus qu'elle ne le laissait paraitre. Et cela faisait beaucoup plus peur à Druig qu'il ne le voulait bien l'admettre.
- Cela fait plus de mille ans, Druig, signa Makkari, il serait temps de passer à autre chose.
Le brun ne répondit rien et observa la blonde sourire avec entrain pendant qu'elle dansait. C'était étrange de penser à ça maintenant. Il avait essayé de passer à autre chose. Pendant des années, il avait rayé le visage de la blonde de son esprit. Il évitait tout ce qui pouvait la concerner. Des bijoux qu'elle portait, des histoires sur une divinité locale de Gaule. Il avait même fini par détester voir des chevaux. Tout lui rappelait qu'elle avait été là, il y a un temps, mais qu'elle était partie. C'était un sentiment étrange. Dès qu'il était persuadé de l'avoir oublié, il voyait une humaine qui lui ressemblait un peu et retombait dans ses souvenirs. Mais ce n'était jamais elle. Jamais ce sourire qui lui retournait l'estomac. Jamais cet air concentré qu'elle faisait quand elle dessinait. Jamais ce léger froncement de sourcils quand elle voulait se rappeler quelque chose de lointain. Ce n'étaient jamais que des pâles copies. Jusqu'à ce que son obsession tourne à la catastrophe.
Druig pensait que parfois, la meilleure façon de résister à une douleur était de s'en infliger une autre bien plus douloureuse. De cette manière la douleur la plus intense était sienne, choisie, voulue. Peut-être y avait-il une certaine satisfaction à choisir son destin ? Il avait vu tant d'humains mourir jeunes. La souffrance semblait inhérente à la vie humaine. Pourtant, était-on obligé de souffrir ? Il ne savait pas s'il croyait au destin mais il n'arrivait pas à s'enlever Epona de la tête. Rien que de penser à l'idée de passer à autre chose, à arrêter d'espérer une chose qui ne viendrait jamais, il se sentait mal. C'était comme espérer la pluie dans un désert. La chance d'en voir était mince, mais on s'accrochait toujours à cet espoir insensé. Druig se tourna vers Makkari. Peut-être qu'il était temps d'arrêter d'espérer. Peut-être que la pluie ne viendrait jamais. Il tendit sa main à Makkari qui l'accepta avec un grand sourire et l'entraina dans la ronde de danse.
De l'autre côté de la pièce, drapée dans une robe carmin, des bijoux dorés reposant dans ses cheveux, Epona observait la complicité entre Druig et Makkari. Elle serra les poings en silence, luttant contre l'envie de montrer ses émotions.
Elle soupira.
Dans toute décision, il fallait savoir faire des sacrifices.
Elle sortit de la salle de bal le plus discrètement possible et se dirigea vers les tours du château. Elle monta les marches du donjon, sa robe rouge frottant les marches derrière elle dans un chuintement apaisant. Arrivée sur la terrasse du donjon, sur le chemin de ronde, elle aperçut les petites lueurs de la ville en contrebas. Au-dessus d'elle, les étoiles brillaient doucement. Elle entendait le cliquètement des armes des gardes qui sillonnaient le chemin de ronde. Elle s'assit sur la rambarde et laissa le vent porter ses cheveux. Une légère bise lui rougissait les joues et jouait dans ses bijoux. Elle eut un souvenir d'elle se tenant en haut de la tour de Babel à Babylone, avec des hommes différents à ses côtés. Elle sourit un peu en pensant à ces années passées dans cette ville mythique et ne fut pas surprise d'entendre des pas venir à sa rencontre.
- Je pensais que tu viendrais plus tôt, dit-elle sans se retourner.
- Il fallait que je m'évade de l'attention du roi, il est particulièrement bavard ce soir.
- Je vois que tu exerces toujours une fascination sur les personnes de pouvoir.
Epona sourit doucement à Ajak quand elle s'accouda près d'elle sur le chemin de ronde. Les deux femmes attendirent qu'un garde passe en les saluant pour continuer leur discussion.
- Je me demandais souvent ce que tu trouvais aux hauteurs, déclara Ajak en levant le visage pour profiter du vent.
- Ce sont des endroits idéaux pour observer les humains.
Ajak resta songeuse un instant avant de regarder Epona.
- Et la vraie raison ?
Epona réfléchit quelques secondes à la réponse qu'elle allait donner en observant Ajak. Elle portait une lourde robe bleu foncé, avec des bijoux argentés. Elle était splendide, avec sa coiffure élaborée qui lui ornait le front. Epona reporta son attention sur la ville en contrebas.
- Être en hauteur, c'est se soumettre aux éléments de la nature. On ne triche pas quand on se trouve en hauteur. Un moindre faux pas peut nous tuer, un coup de vent nous renverser, un éclair nous foudroyer. C'est une façon comme une autre de garder un lien avec la réalité. La nature ne ment jamais, déclara Epona après avoir réfléchi.
Ajak se tourna vers la blonde et la prit dans ses bras. Epona sentit l'odeur de rose et de miel d'Ajak avec bénédiction. La brune guérissait plus les plaies de l'âme que les plaies du corps parfois. Epona sourit un peu à la brune et se demanda pourquoi elle était restée si longtemps loin de la Guérisseuse.
- Tu comptes partir maintenant que nous sommes revenus ?
- Et si je décidais de rester avec vous ? Qu'est-ce qu'Arishem dirait ? Demanda la blonde dans les cheveux d'Ajak.
- Arishem est... Je ne dirais rien à Arishem si tu décidais de rester avec nous, tu le sais. La décision t'appartient, Epona. Il ne sera sûrement pas content mais...
- Qu'est-ce que tu choisirais entre ton devoir et l'amour, Ajak ? Demanda abruptement Epona en se détachant de l'étreinte de la Guérisseuse.
La brune resta silencieuse un instant en observant le visage de la blonde. Ajak se mordit la lèvre et Epona sentit que la réponse que la brune allait lui donner n'allait pas lui plaire.
- Tu as tellement changé, Epona. Tu es devenue plus dure. Ton pouvoir t'a aveuglé à un point où je me demande si tu te souviens de sa fonction première.
Epona tiqua un peu devant les remontrances de l'Eternelle originelle mais ne répliqua pas.
- Depuis ta fuite de Babylone, tu t'es focalisée sur ta mission, la mission d'Arishem, propager les guerres en attisant la jalousie entre les peuples, continua Ajak. Pourtant, ton pouvoir originel est de diffuser la beauté et de sauvegarder les moments heureux dans la mémoire. Avant Babylone, tu étais tellement différente. Tu voyais la beauté dans chaque plante, chaque animal, chaque grain de sable. Et tout le monde te respectait pour cela. Cette Epona n'est pas différente de celle que tu es maintenant. Ce n'est pas ton devoir qui doit définir qui tu es. L'Emergence n'est qu'une étape de ta vie, Epona. Ne tourne pas toute ton existence autour d'une quête impossible.
- Cela ne répond pas à ma question.
- L'amour et le devoir ne sont pas des choses incompatibles.
Epona observa en contrebas des humains sortir d'une taverne en rigolant. Leurs rires se répercutèrent dans le silence de la cité et remonta jusqu'aux oreilles des deux femmes.
- Quels sont les premiers souvenirs que tu as eu dans la salle de Réveil ? Tu as dit ce jour-là que mon Réveil était compliqué depuis des siècles, que j'étais celle qui avait le plus de mal avec nos voyages. Combien avons-nous de souvenirs en commun, Ajak ?
Ajak resta silencieuse un moment, fermant les yeux comme pour réfléchir à ce qu'elle devait dire ou non.
- Je me souviens d'Arishem qui m'a demandé de te protéger. Je me souviens que tu étais toujours là dans la Forge-Monde, dans une capsule de verre à attendre que les millénaires passent. Je me souviens qu'à chaque fois que l'un de nous mourrait, tu te réveillais en pleurant. Druig était toujours celui qui s'inquiétait le plus pour toi.
Epona écarquilla les yeux vers Ajak et celle-ci lui sourit gentiment.
- Tu pensais vraiment que tu étais tombée amoureuse de lui en premier ? Arishem ne ferait pas autant de grabuge pour une amourette.
Epona tenta de se lever brutalement et se souvint au dernier moment qu'elle était assise sur un rempart.
- Qu'est-ce que tu veux dire ?
- L'amour est une force qui transcende les gens, Epona. On se bat par amour, on se bat pour protéger quelque chose que l'on aime. Si l'amour n'existait pas, tu crois vraiment que les gens auraient le courage de continuer à vivre ? L'amour est puissant, plus puissant qu'aucune notion de devoir ou de mission. Arishem l'a bien compris. C'est pourquoi il t'a redonné tes souvenirs. Il voulait te faire comprendre que ton devoir est plus important que tout le reste. C'est faux. Druig et toi... C'était quelque chose d'écrit depuis le premier jour. Un Eternel et une fille d'Arishem. Tu crois vraiment qu'un Céleste comme lui aurait laissé faire ça sans intervenir ? Insuffler cette pointe de devoir dans ton cœur, ta mission de libérer Tiamut, ce n'était qu'une étape de plus dans son plan.
- Je fais tout ça par amour pour Tiamut, répliqua vertement Epona, il ne doit pas exister d'amour plus grand que ça.
Ajak garda le silence pendant quelques instants et Epona se surprit à la regarder. La lune éclairait le visage de la brune et les ombres qu'elle créait rendaient ses pommettes plus hautes, plus dures. La blonde attendit calmement qu'Ajak finisse par parler.
- Donner le pouvoir d'aimer à une femme capable de beauté et de création, c'est quelque chose de très puissant, finit par avouer l'Eternelle originelle. Certaines formes d'amour peuvent être contrôlés, comme l'amour que tu portes à Tiamut, d'autres sont beaucoup plus incontrôlables.
- Je ne comprends toujours pas ce que tu veux dire, répondit Epona en fronçant les sourcils.
Ajak regarda la blonde avec un léger sourire. Epona y décela une pointe de tristesse et la blonde se demanda si Ajak ne savait pas plus de choses qu'elle ne le laissait paraitre.
- Il y a des choses qu'on ne peut pas expliquer.
Moi, être en retard ? Point du tout ! (tousse de gêne car elle sait très bien qu'elle est en tort)
Bon, alors cette scène de bal, comment vous la trouvez ? Petite jalousie de l'un, petite jalousie de l'autre... Et Ajak qui rajoute son grain de sel en plus ! La pauvre Epona ne doit pas trop savoir quoi en penser et je la comprends...
Je vous ai demandé à la dernière partie ce que vous pensiez de l'attitude d'Epona, maintenant je vous pose la même question sur ce vous pensez de notre Eternel brun aux yeux bleus. Passer à autre chose ? Si oui, comment ? La situation est inconfortable des deux côtés sachant l'attachement qu'ils ont l'un pour l'autre...
On se retrouve bientôt pour la suite des aventures d'Epona !
a.k.a MadBloodd
[Première publication : 26 octobre 2022]
[Republication : 19 septembre 2024]
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