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I

Je jure par Appolon, médecin, par Asclépios, par Hygie et Panacée, par tous les dieux et toutes les déesses, les prenant à témoin que je remplirai, suivant mes forces et ma capacité, le serment et l'engagement suivants : 

[...] Je dirigerai le régime des malades à leur avantage, suivant mes forces et mon jugement, et je m'abstiendrai de tout mal et de toute injustice.

Serment d'Hippocrate

- Dame Epona, on vous attend dans la salle du conseil !

Epona posa la brosse qu'elle avait dans les mains et se leva de sa chaise en s'approchant de la servante qui était entrée dans sa chambre.

- Que se passe-t-il, Brunehaut ? Qui me mande de cette façon ?

- Le roi Uther, ma dame, répondit la jeune servante en baissant les yeux vers le sol, il désire vous voir avec son fils Arthur. Des brigands sont entrés sur le territoire de Camelot et on dit qu'un d'eux est une sorcière !

Epona fronça les sourcils en dévalant les marches vers la salle du conseil. Elle prit le bas de sa longue robe verte en soie et marcha d'un pas rapide vers l'aile est du château. Ses bijoux dorés cliquetaient à chacun de ses pas et elle sentaient ses longs cheveux lui effleurer le bas du dos. Elle traversa la salle des gardes qui buvaient des choppes de bières en leur adressant un simple inclinement de tête et poursuivit sa route en entendant des bruits de pas qui la suivaient en courant. Elle soupira un instant et se décida à attendre son poursuivant.

- Dame Epona, quel plaisir de vous voir !

- Le plaisir est partagé, Gauvain !

Epona poursuivit sa route en direction de la salle du conseil et Gauvain la suivit avec allure.

- Vous ne devriez pas marcher aussi vite avec votre jambe...

- Et vous ne devriez pas autant boire avec les gardes ! Ne faites pas l'étonné, c'est le seul endroit du palais que vous fréquentez à cette heure ! En plus de la taverne, évidemment !

Gauvain eut l'air surpris par le ton rêche de la jeune femme et recula en portant la main à son cœur.

- Je ne vous pensais pas aussi dure ! Vous la pureté et la sensibilité incarnée ! La douce dame Epona, favorite d'Uther...

- Gauvain ! S'écria Epona en s'arrêtant brusquement. Je ne suis pas la favorite d'Uther !

- Non, mais vous pourriez le devenir, vous le savez. Il n'a d'yeux que pour vous, comme tous les autres gentilshommes de la cour, d'ailleurs, ajouta Gauvain en s'approchant de la blonde avec un sourire enjôleur.

- Quel dommage que vous soyez immunisé à mon charme alors ! Je ne vous ai jamais vu avec la même femme plus de deux semaines de suite.

Le sourire de Gauvain s'affaissa et Epona en profita pour se faufiler à travers les couloirs vers la salle du conseil.

- Et où allez-vous comme cela ? Demanda Gauvain en poursuivant la blonde.

- Le roi me mande pour une affaire urgente.

- Le roi, donc... Le sourire du chevalier était ironique et Epona eut envie de lui frapper l'arrière de la tête avec sa main.

- Peut-être est-ce pour soigner quelqu'un... Commença Epona en dévalant une autre volée de marches.

- Ou vous entretenir de la guerre qu'il compte mener contre Sundred ? Je sais qu'il vous demande parfois de participer aux conseils de guerre.

Epona s'arrêta brusquement, lassée des remarques de Gauvain et le chevalier manqua de lui rentrer dedans. La blonde eut un petit sourire envers le chevalier et posa une main sur sa poitrine pour le tenir à distance.

- Vous savez aussi bien que moi que si le roi tenait effectivement un conseil de guerre, il vous y aurait convié et pas moi. Maintenant, monseigneur Gauvain, veuillez me laisser passer.

Epona sentit que Gauvain était un peu vexé qu'elle le rejette ainsi et elle arbora un petit sourire au chevalier.

- Je vous promets une danse aux réjouissances de ce soir !

Sur ces mots, la blonde disparut du regard du chevalier dans un bruissement de soie. Elle accéléra encore l'allure quand elle entendit des exclamations venant de la salle du conseil.

- Lâchez-moi, espèce de pourritures égoïstes et bêtes ! Je ne suis pas une sorcière !

Epona fronça les sourcils en entrant dans la salle du conseil et y retrouva Uther, son fils Arthur et son confident Merlin, qui regardaient la scène avec consternement. Ses bijoux cliquetèrent quand elle fit son entrée et le regard des trois hommes se posèrent sur elle avec une forme de soulagement. Epona observa d'un coup d'œil la petite forme humaine recouverte d'un sac de toile qui hurlait de toute ses forces en essayant de s'échapper de la poigne des gardes. Elle grimaça en entendant un autre hurlement et fit mine de se boucher les oreilles en regardant le roi et son fils.

- Que se passe-t-il ici ? Demanda la blonde en saluant le roi.

- Elle est déchainée, commenta Uther en montrant la personne avec la tête dans le sac de toile, elle n'arrête pas de hurler. Nous pensions que vous pourriez peut-être arrêter sa crise d'hystérie.

- Je n'ai pas cette faculté à moins de lui administrer une potion qui pourrait peut-être la calmer...

- Nous pensions peut-être que la vision de vous l'apaiserait. De femme à femme, voyez-vous.

Epona leva les yeux au ciel devant cette théorie stupide mais obéit tout de même aux ordres de son roi. L'époque médiévale n'était pas la meilleure époque pour les femmes. Elle s'approcha du prisonnier qui avait arrêté de gigoter et l'observa rapidement. Elle - car c'était effectivement une femme - était fine et petite, son corps habillé de vêtements de voyage marron mais de qualité. Devant ce détail, Epona se tourna vers Arthur en fronçant les sourcils.

- D'où m'avez-vous dit qu'elle venait ?

- De la contrée nord du royaume avec un groupe de neuf autres brigands, vers le royaume de Sundred. Des témoins nous ont dit qu'elle pratiquait la magie en faisant des éclats dorés dans le ciel.

- Des éclats dorés dans le ciel ?

Arthur haussa les épaules et Epona soupira un moment en reportant son attention sur la forme devant elle. En observant le corps de la femme, la blonde remarqua le manque de courbes et se dit que la femme devait être à peine sortie de l'enfance. Elle sentit la pitié l'envahir et tira doucement sur le sac de toile qui recouvrait la tête de la prisonnière.

Des cheveux roux et courts s'ébouriffèrent sous l'action du sac et un regard mauvais la foudroya du regard.

- Sprite ? Mais que...

- Epona ! Enfin ! Je me demandais quand tu finirais par me reconnaitre ! Le regard de la petite Eternelle était rempli de sarcasme et elle afficha une moue boudeuse.

- Attendez, vous vous connaissez ? Demanda Uther en s'approchant de la blonde pour lui prendre la main en un geste protecteur.

- Bien sûr ! Sprite est..., la blonde échangea un regard avec la rousse, une de mes cousines éloignées ! Je ne l'ai pas vu depuis une éternité. Elle n'est pas une sorcière, ça je peux vous l'assurer, ajouta-t-elle en voyant les liens qui enserraient toujours les mains de Sprite.

Le silence régna pendant un instant dans la salle du conseil et chacun des membres regardèrent Epona et Sprite avec consternation. Le regard du roi passa d'Epona à Sprite avec hésitation et il grimaça en voyant que Sprite tentait de lui tirer la langue.

- Vous êtes vraiment cousines ? Demanda Arthur en s'approchant des deux femmes. Vous ne vous ressemblez pas du tout.

- Ma cousine a été élevée à la campagne, ce qui explique son manque évident de savoir-vivre et de politesse. Excusez-lui son langage grossier, elle ne le pensait pas vraiment.

- Si je le pensais parfaitement, rétorqua Sprite en grognant et Epona vit que Merlin retenait un rire.

Elle fusilla la rousse du regard et l'aida à se remettre debout.

- Je pense que nous devrions lui offrir le gite et le couvert, tout du moins pour cette nuit, argumenta Merlin en voyant que Sprite tirait la langue à Arthur, cela promet d'être amusant.

- Et que faisons-nous des neuf autres alors ? Nous les relâchons aussi ?

- Neuf autres personnes ? Demanda Epona en fronçant les sourcils.

C'est en disant le chiffre et en sentant que Sprite s'était tendue qu'Epona comprit. Son cœur se mit à battre sporadiquement et elle sentit des sueurs froides lui descendre dans le bas du dos.

- Quatre autres femmes et cinq hommes. Ils sont dans les cachots au moment où nous parlons.

La blonde ferma les paupières et sentit son cerveau tourner à plein régime. Au même moment, une poussée d'angoisse la prit à la gorge et elle sentit ses mains devenir poisseuses. D'un revers de la main, elle les essuya sur sa jupe et se força à s'éclaircir la gorge.

- Ce sont... Ce sont sûrement mon oncle et ma tante, Ikaris et Sersi, accompagnés de leurs grands amis Ajak et Phastos. Mon cousin doit sûrement être avec eux aussi, Kingo, l'insupportable grand frère de Sprite. Quant aux autres...

- Makkari, Druig sont des marchands que nous avons accompagnés sur la route. Gilgamesh et Thena viennent tout droit de Rome, où l'on dit que les terres du Nord sont accueillantes. Quel dommage de leur dire qu'ils ont eu tort ! Rétorqua Sprite avec un sourire malveillant.

En entendant le nom du Télépathe, Epona sentit une sueur froide lui dégouliner le long du dos. Druig était la dernière personne qu'elle avait envie de revoir. Voir les Eternels était déjà une mauvaise nouvelle en soit, mais savoir que Druig se trouvait dans le même château qu'elle, donc à portée de la moindre de ses pensées, était la goutte d'eau qui menaçait la blonde. Avec un sourire qu'elle savait faux, Epona prit Sprite par les épaules et s'adressa au roi avec un regard larmoyant.

- Voyez, sire. Ils ne sont pas un danger. Peut-être pourrions-nous...

- Soit. Qu'on les libère !

Epona sentit un soupir de soulagement sortir de sa poitrine, fit une rapide révérence au roi et sortit de la salle du conseil en prenant Sprite par les épaules. Elle entraina la rousse au-détour d'un couloir avant de la lâcher brusquement et de laisser éclater sa colère.

- Qu'est-ce que c'est que ce délire ? Qu'est-ce que vous faites à Camelot ? Chuchota-t-elle d'un air énervé.

- On suit tes traces évidemment, répliqua la rousse avec surprise, on dit qu'un roi a combattu un dragon et qu'une blonde l'a sauvé. Il ne faut pas être sorcière pour faire le rapprochement !

La blonde se sentit paniquer un instant en s'imaginant tous les Eternels suivre sa trace à travers toute l'Europe. Après son passage à Rome, elle avait erré pendant quelques mois en Italie avant de prendre la mer vers le Nord de l'Europe. Elle s'était dit que la réputation du Nord comme contrée sauvage et désolée lui permettrait de passer inaperçue dans la population et qu'elle serait enfin tranquille. Elle avait bien eu tort. Epona serra les dents et se retint de hurler.

- Pourquoi est-ce qu'il est là ?

Sa voix se brisa légèrement sur le « il » et Sprite fronça les sourcils.

- Tu pensais vraiment qu'Ajak nous permettrait de nous séparer ?

- Je ne veux pas le voir, répliqua Epona durement.

- Ça il fallait y penser avant de combattre un dragon, répliqua Sprite en haussant les sourcils d'amusement, de toute manière, je pense que l'on peut en parler plus tard. Il y a plus urgent.

Epona râla pour la forme en contenant sa colère et entraîna Sprite à sa suite vers les cachots.

- Ce n'est pas du tout ce qui s'est passé. C'était un gros serpent et Arthur... enfin bref ce n'est pas important. Allons sortir les autres des geôles du château.

La blonde dévala les marches en attrapant le bas de sa robe et Sprite la suivit en se moquant d'elle.

- Tu es drôlement belle dis-moi. C'est Uther qui t'entretient comme ça ou c'est toi qui a décidé de porter des robes ?

Epona se stoppa immédiatement et soupira profondément en regardant la rousse.

- J'avais oublié à quel point tu pouvais être casse-pieds quand tu le voulais. Et non, Uther ne m'oblige à rien. Arrête de parler maintenant.

- Tu as raison, on devrait mieux en parler devant les autres ça devrait les intéresser, rétorqua l'Illusionniste, pleine de sarcasme.

La blonde se retourna brusquement, une fureur contenue dans ses yeux. C'est après quelques grandes inspirations devant le regard pince-sans-rire de Sprite qu'Epona n'explosa pas de colère.

- Sprite ? Boucle-la, répliqua-t-elle tout de même d'un ton cassant.

Epona descendit les marches menant aux cachots et passa devant les gardes en leur demandant d'accéder aux cachots. Ceux-ci reconnurent la blonde et lui ouvrirent la porte des geôles royales. Un vent perpétuel soufflait dans les prisons de Camelot et seul de la paille isolait les prisonniers du sol froid. La blonde n'avait jamais aimé les prisons. Cela lui rappelait trop de mauvais souvenirs. Epona se sentit particulièrement mal à l'aise quand elle vit que de nombreuses cellules étaient occupées par des gens qui la regardaient avec leurs dents pourries. Elle tâcha d'ignorer leurs mains tendues sur son passage et se dirigea vers la fin du couloir, menée par le garde.

Quand elle arriva devant la porte de la cellule, elle vit à travers les barreaux que quatre hommes étaient accroupis devant une forme allongée sur le sol, portant des couvertures en fourrures. Elle sentit son cœur se serrer quand elle vit les cheveux de Kingo se tourner vers l'entrée avec un regard chargé de haine. Le garde tourna la clef dans la serrure de la cellule et la porte s'ouvrit dans un crissement sinistre. La blonde s'avança dans la prison, en tachant de ne pas mouiller sa robe dans la petite rigole d'humidité qui serpentait le long des murs de la cellule.

- Laissez-nous, lança sèchement la blonde au garde qui l'accompagnait et elle sentit que le sourire de Sprite s'élargissait dans son dos.

- Epona ? Demanda Kingo en se relevant d'un coup.

Immédiatement, trois autres regards masculins se portèrent sur elle et elle reconnut aisément Ikaris, Phastos et Gilgamesh dans leur tenue de paysans. Elle sentit une bouffée de soulagement l'envahir quand Phastos et Ikaris la serrèrent dans leurs bras.

- Oh par Arishem, on n'aurait jamais deviné que tu pouvais être encore ici !

- Alors imaginez-vous quand je l'ai vu dans sa robe toute pimpante, ricana Sprite en s'avançant dans la cellule.

Le regard des quatre hommes s'illuminèrent en voyant la jeune fille et Sprite roula des yeux au ciel. Soudain, un grognement de douleur retentit sur le sol et Epona s'approcha du corps étendu entre les Éternels. La respiration sifflante, Druig tremblait sur le sol en claquant des dents. La blonde eut un mouvement de recul en reconnaissant le Télépathe et Ikaris lui lança un regard inquiet. En voyant que le brun devant elle n'était pas une menace, la blonde se retint de partir en courant de la prison. Elle pinça les lèvres et détourna le regard du brun qui grelottait sur le sol.

- Par Arishem, qu'est-ce qui se passe ?

- Il s'est pris une flèche et a une griffure de Déviant, expliqua Ikaris en s'accroupissant vers Druig pour passer une main sur son front brulant, la plaie a dû s'infecter.

Epona se pencha à côté d'Ikaris et releva délicatement l'habit de fourrure qui recouvrait Druig. Elle remarqua qu'une flèche était plantée dans la cuisse du brun et qu'une large zébrure lui striait une partie du ventre. Son habit de fourrure était déchiré et laissait voir des traces noires sur sa peau. La boule de colère qui s'était logée au fond de sa gorge se dissipa quelque peu en voyant que le sang noirâtre de Druig s'écoulait toujours autour de la hampe de la flèche.

- Qu'est-ce qu'il s'est passé ? Demanda-t-elle en se redressant.

Elle évita de regarder le corps de Druig sur le sol et Ikaris qui essayait de le réchauffer.

- On s'est fait attaquer par des Déviants, répondit Gilgamesh lentement. On a tout fait pour les combattre mais les soldats de Camelot sont arrivés au même moment et nous ont pris pour des brigands.

Le corps s'arrêta de grelotter brusquement et Epona se mordit la lèvre. Elle avait soigné suffisamment de malades pour savoir que ce n'était jamais bon signe. Ikaris lui lança un regard inquiet et elle détourna le regard.

- Epona, tenta Ikaris en prenant le poignet de Druig pour tâter son pouls, il va falloir faire quelque chose pour l'aider.

Des larmes de colère commencèrent à s'amasser autour des paupières de la blonde et elle détourna le regard du corps de Druig. Il avait arrêté de trembler et ses yeux roulaient dans leurs orbites malgré ses paupières closes. Ce n'était vraiment pas rassurant.

- Et Ajak ? Thena, Makkari, Sersi ? Demanda-t-elle en ignorant délibérément Ikaris.

- Ils les ont emmenées dans une autre cellule du château, on ne sait pas vraiment où elles sont, dit Kingo d'une voix blanche en regardant Druig.

- Et pourquoi ne pas vous être échappé dans ce cas ? Demanda la blonde en se tournant vers Gilgamesh.

- Ajak nous a fait promettre de ne pas faire de mal aux humains, répondit le Combattant. Je suis sûr que Thena doit être en train de bouillir sur place.

- Uther va m'entendre, grommela Epona en époussetant sa robe.

Un silence s'installa dans la cellule de prison et Ikaris releva le regard vers la blonde.

- S'il te plait Epona, tenta l'Eternel volant en tâtant le poignet de Druig, je sais qu'il n'est pas...

- Tu ne sais rien, le coupa durement la blonde en détournant le regard d'Ikaris.

- Epona, intervint doucement Phastos pour la première fois, tu ne peux pas le laisser mourir comme ça.

L'Inventeur croisa le regard de la blonde et la vit capituler quand elle soupira lourdement.

- Bon, je vais tenter de soigner Druig dans mes appartements, il me faut mon matériel. Gilgamesh vient avec moi, tu porteras Druig. Les autres, tentez de trouver Ajak. Et si l'on vous croise, dites que vous êtes les invités de Dame Epona, la favorite d'Uther, les gardes vous laisseront tranquille.

La blonde sortit de la cellule et sentit que tout le monde s'activait derrière elle. Elle entendait les pas lourds de Gilgamesh la suivre dans les couloirs du château jusqu'à ses appartements et la blonde essayait de garder un rythme soutenu malgré ses difficultés à marcher.

Malgré la colère sourde qui coulait comme du feu dans ses veines, l'état de Druig l'inquiétait et elle devait le stabiliser avant l'arrivée d'Ajak. Il n'était pas normal que le brun souffre comme cela. La blonde entra dans ses appartements violemment et fit poser Druig sur son lit. Elle vit l'air inquiet de Gilgamesh tandis qu'elle enlevait délicatement les pans du haut du brun pour découvrir la blessure. Du sang virait au noir suite à la coagulation et de larges boursouflures gonflaient les bords de la plaie. Ce n'était pas beau à voir et Epona eut un haut le cœur en voyant l'état de la blessure. Elle n'était pas une médecin comme Ajak, elle n'avait pas l'habitude des blessures profondes, se soignant uniquement à l'aide de plantes et d'onguents qu'elle fabriquait. Elle tenta de garder son calme quand elle aperçut le regard inquiet de Gilgamesh.

- Il a tous les symptômes d'une septicémie, déclara Epona en regardant la blessure. Il faut que tu me donnes de l'aubépine et du pavot pour faire baisser la fièvre. Il faut faire un cataplasme pour réduire l'inflammation de sa blessure au torse et pour la flèche, je vais essayer de lui retirer. Elle n'a pas l'air très profonde.

Gilgamesh regarda Epona agir au-dessus de Druig en silence, les bras croisés sur sa poitrine. La jeune femme agissait avec précision qui démontrait de son expérience.

- Comment tu sais faire tout ça ?

- Je suis herboriste, tu te rappelles ? Répondit Epona avec un sourire crispé. J'ai classifié des plantes pendant toute ma vie, il faut bien que mon savoir serve à quelque chose, non ?

La blonde tenta de garder une voix confiante mais son ton sonnait faux, même à ses oreilles. Gilgamesh regarda Epona appliquer le cataplasme sur le torse de Druig et celui-ci gémir doucement en sentant la morsure froide du médicament. La jeune femme passa sa main sur le front du Télépathe pour regarder sa température et Gilgamesh la vit pincer les lèvres. Sans aucune délicatesse, elle passa un oreiller derrière la tête du brun pour la surélever légèrement et commença à découper les pans du vêtement pour accéder plus directement à la plaie. Le corps de la blonde était complètement tendu par le stress, mais ses mains ne tremblaient pas et Gilgamesh reconnut la panique maitrisée du médecin. Epona avait bien changé depuis la dernière fois qu'il l'avait vu.

- Il faudrait que tu m'aides à le tenir en place pendant que je retire la flèche. Il ne faut pas qu'il se morde la langue sous la douleur. Donne-moi ta ceinture.

Gilgamesh enleva sa ceinture et la tendit à Epona qui la glissa entre les dents du Télépathe. Celui-ci délirait un peu à cause de la fièvre et la blonde referma sa mâchoire autour de la bande de cuir. Avec sa main, elle maintint le menton de Druig qui s'était remis à trembler et serra les dents en voyant que l'état du Télépathe se dégradait rapidement. Elle échangea un regard rempli d'amertume avec Gilgamesh et soupira lourdement en voyant que le Combattant l'encourageait silencieusement. Malgré toute sa colère, elle ne laisserait pas Druig mourir.

- Bien, continua la blonde en regardant le brun, une fois la flèche retirée, tu pars tout de suite chercher Ajak. Je ne vais pas y arriver sans elle.

- Tu es sûre de ce que tu fais ? Demanda Gilgamesh en regardant la blonde devenir plus pâle de seconde en seconde.

- J'espère, murmura la blonde pour elle-même en saisissant la hampe de la flèche qui dépassait de la cuisse du brun.

Elle échangea un regard entendu avec Gilgamesh et retira d'un coup sec la flèche. Immédiatement, le brun ouvrit les yeux en grand et voulut crier mais Epona lui referma la mâchoire sur la ceinture. Le brun sembla se rendre compte de son environnement et Epona sentit son air désorienté avant qu'il ne s'écroule sur les oreillers. Gilgamesh se leva et courut vers la porte de la chambre de la blonde à la recherche d'Ajak. Epona prit un torchon propre près de son lit et commença immédiatement à compresser la plaie pour arrêter l'hémorragie.

- Tu ne me lâches pas. Druig, ne me lâche pas s'il te plait. Sinon je te tue de mes propres mains.

La blonde jeta un coup d'œil à la porte et sentit son stress grimper quand elle n'entendit aucun bruit derrière la porte. L'attente lui semblait interminable tandis qu'elle voyait le torchon se teinter petit à petit de rouge, tachant ses doigts et sa robe en soie. Elle posa un doigt sur le cou de Druig et sentit son pouls battre de plus en plus faiblement. Elle enleva le torchon qui collait à la plaie et vit de petites giclées de sang s'échapper de sa cuisse. La flèche avait du toucher l'artère. La blonde psalmodia une prière gauloise entre ses dents et compressa plus fortement le torchon sur la plaie du Télépathe.

- Ajak, dépêche-toi, grommela Epona en sentant le corps de Druig se convulser sous la douleur.

Elle passa une main sur le front du brun, tentant comme elle le pouvait de diminuer sa douleur à l'aide de son pouvoir, de petits filaments dorés rentrant dans son système nerveux. Les soubresauts nerveux du Télépathe s'apaisèrent un peu et Epona se pencha à son oreille.

- Je te jure sur Arishem que si tu oses mourir, je viendrais te hurler dessus dans ta tombe, c'est clair ?

Elle appliquait un second torchon sur la plaie quand elle entendit un bruit de course derrière la porte. La porte claqua contre le mur en un bruit mat et Ajak vint s'agenouiller près du lit d'Epona pour appliquer ses pouvoirs sur Druig. Epona s'éloigna du lit en soupirant de soulagement. Les plaies du Télépathe s'estompaient rapidement sous les cercles dorés et elle voyait son visage reprendre des couleurs. Elle buta contre le torse puissant de Gilgamesh et celui-ci la prit dans ses bras durement.

- Chut, c'est terminé. Tu as été excellente.

- J'ai fait ce que j'ai pu, répliqua la blonde d'un ton sec. Qu'est-ce qui vous a pris tant de temps pour chercher Ajak ?

Gilgamesh éloigna un peu Epona de son torse et vit que celle-ci avait des larmes de soulagement au coin des yeux. La blonde les essuya sèchement et le Combattant vit avec quel effort elle essayait de ne pas regarder dans la direction de Druig.

- Tout ira bien, intervint Ajak en se relevant, la sang a été catalysé efficacement, la flèche a été retiré proprement. Il faut juste attendre que la fièvre baisse, cela peut prendre quelques heures.

Epona soupira de soulagement et Ajak la prit dans ses bras avec force. La blonde se rendit seulement à ce moment-là que tous les autres Eternels la regardaient avec un sourire. Ils étaient tous là près d'elle.

Il était peut-être temps de reformer l'équipe. 

Et voici le chapitre un ! (En retard je sais oupsi...)

Les Eternels arrivent à Camelot ! Epona qui sauve Druig alors que la dernière fois qu'ils se sont vus, c'était un désastre... Plus de 520 ans se sont passés depuis leur dernière rencontre à Alésia, ça fait beaucoup de temps donc peut-être que tout va s'arranger entre eux ? En tout cas, Epona ne veut pas que Druig meure, c'est une certitude.

a.k.a MadBloodd


[Première publication : 9 octobre 2022]

[Republication : 15 septembre 2024]

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