Exercice basé sur l'extrait ci-dessus

[Fait en dix minutes]

Se dévoila alors aux yeux des voyageurs la majestueuse cité de Rivendell, nichée dans les hauteurs de la vallée comme un enfant effrayé dans les bras de sa mère. Cernée par de longues chutes d'eau, qui retombaient comme la plus belle des chevelures féminines, la ville était entourée, sinon en parfaite communion avec l'abondante flore verdoyante, qui recouvrait le moindre espace libre, et que le superbe coucher de soleil paraît de subtils reflets qui donnaient l'impression qu'elle scintillait de mille feux. C'est en traversant un pont des plus étroits, dépourvu de la moindre protection, garantissant une chute effroyable au marcheur distrait, que le petit groupe pénétra au cœur de ce véritable joyau, accueillis par deux soldats de pierre parés de leurs plus belles armures, enveloppés de leur longue cape, que leur bras écartait sans le vouloir afin de brandir leur immense lance, véritable avertissement à l'attention d'invités potentiellement nuisibles. La moindre âme à qui l'on autorisait une vision si exceptionnelle, ne pouvait être qu'éblouie par la vue de ces édifices immaculés, constitués de tant de voûtes qu'il était difficile de leur trouver un seul point commun avec une habitation plus traditionnelle, telle que les étrangers avaient l'habitude d'occuper. Décorées par des motifs sculptés avec une quantité effroyable de détails tous plus sophistiqués les uns que les autres, les murs semblaient être faits dans la plus fine des dentelles, si bien que l'on pourrait aisément s'attendre à voir la structure s'effondrer à n'importe quel moment sous le poids du toit.