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HS#5 Juste un dîner

Ce texte a été inspiré par le thème d'un concours pour la Saint Valentin sur le forum du jeu Eldarya. Je n'ai créé que les deux personnages présents autour de la table, les autres font partie du jeu. Et évidemment, c'est au moi de mai que je me décide à faire un texte sur la Saint Valentin XD Parce que le faire au mois de février c'est trop facile... Enfin, voici mon texte pour le thème : St Valentin gâchée à Eldarya (limite : 1000 mots) (ce texte est encore susceptible de changer, mais je cherchais des avis pour l'améliorer)


-Vous êtes splendide, ce soir.


Je levais les yeux vers lui. Il était bien habillé, pour un homme-scorpion. Il remplit mon verre.


- Merci.


Je n'avais pas d'autre réponse.


- A nous.


Je trinquai avec lui. La boisson était immonde, mais suffisamment alcoolisée pour me convenir. Je me concentrais sur la sensation de brûlure dans ma gorge, plutôt que sur la scène qui se déroulait.

Une soirée, c'est ce que m'avait demandé Miiko. Passe une soirée avec lui. Au moindre problème, on interviendra. Alors j'ai accepté. Parce que je voulais être acceptée par la garde d'Eel, parce qu'on ne refusait pas un ordre de Miiko, et parce que c'était la seule mission qu'on pouvait confier à une humaine. A la gamine inutile qui avait plu à l'ambassadeur. On m'avait habillée, coiffée, maquillée, parfumée. Et je me retrouvais là, devant lui. Le grand Kniaz de la Cité-Etat de Ritsa. Leur roi, venu parlementer. Un ennemi d'Eel. Autour d'une table savamment dressée, dans un coin reculé des jardins du QG. Lejardin de la musique. Tout autour de nous, des instruments magiques jouaient des notes enchanteresses.

Ses yeux ne me lâchaient pas un instant. Et moi, je ne pouvais pas le regarder.


- J'ai entendu que vous étiez aspirante à une garde d'Eel ? M'interrogea-t-il.

- Oui, la garde del'ombre.


Celle des espions. De ceux qui se cachent ou camouflent leurs réelles intentions.


- J'ai appris que l'une de vos garde était spécialisée en potions...


Mon cœur se serra. La potion.


- Oui, la garde d'Absynthe.


J'avais passé la journée au laboratoire d'alchimie avec Ezarel. La guerre en cours ne laissait personne de disponible pour l'aider. Valkyon était sur le front, Nevra à ses côté. Presque toute la garde mobilisée. On avait laissé la petite humaine à l'arrière, pour s'occuper des basses tâches de fonctionnement. L'elfe était revenu spécialement pour cette préparation. Enfin, presque. Miiko lui avait fait préparer une concoction identique, à un ingrédient près. Elle l'avait rajouté elle-même à la fin. Personne ne devait connaître son plan. Pas même un chef de garde. Seule l'inutile sans race avait été prévenue, et suffisamment menacée pour ne jamais dévoiler le secret.


-Mon peuple regorge de talentueux alchimistes, ajouta le Kniaz.


Ezarel avait hurlé après Miiko qui l'avait fait appeler pour une potion aussi futile. Il s'était finalement exécuté. Lui aussi devait obéir. Il en avait profité pour se reposer, après des mois passés à soigner des blessés de guerre et préparer des potions létales. Il m'avait raconté tout ce qu'il avait vu et fait. L'horreur des combats.


- Je sais qu'il y a parmi vos Absynthes un elfe qui excelle en alchimie. Un certain Ez.. Eza...Eze...


Une fois la potion terminée, Ezarel m'avait proposé de dîner avec lui. Cela faisait des mois que nous ne nous étions pas vus. Chaque jour j'attendais des nouvelles du front, je lisais les rapports de disparitions. Tout les matins, des dizaines de noms que je parcourrais. J'en connaissais une partie. Parfois, je pleurais un mort ou deux. Mais tous les jours je remerciais le ciel de ne pas lire son nom. J'avais été incapable de ne pas me jeter dans ses bras lorsque je l'avais revu. Sans me repousser, il m'avais prise contre lui. La guerre avait rendu sérieux l'elfe agité. Mais je ne pouvais pas accepter.


- Ezarel. 

- Ezarel, oui... Je reçois des missives quotidiennes sur son efficacité au combat.


Ce soir-là, il était encore au QG. Il ne repartirait que le lendemain matin.

Du bruit se fit entendre. Je tournai la tête, imitée par le Kniaz. Deux hommes sortirent des buissons en parlant entre eux.


-Et elle a refusé, sans me dire pourquoi...


J'aurais reconnus entre mille la chevelure bleue de l'elfe et sa voix douce. Douce, mais si triste. Je me levai. Il s'immobilisa. Son regard balaya le décor. La table. L'homme en face de moi. Il se fixa finalement sur moi. Je lus une douleur incroyable dans son regard. Plus grande que celle qu'il avait lorsqu'il me parlait de ses camarades partis à la guerre. Plus grande que toute celles que j'avais jamais vues.

Je n'eus même pas le temps de lui dire quoique ce soit. Il s'excusa d'avoir interrompu le repas et repartit avec son acolyte.

Je réprimai une larme. Il s'en irait au front à l'aube. Ce serait la dernière image que je garderais de lui.


- Qui était-ce ?


Par chance, le roi ignorait son identité. Il aurait pu vouloir s'en débarrasser.


- Deux gardes peu attentifs.

- Bien. J'espère que nous pourrons finir cette soirée sans être interrompus de nouveau. A ce propos, j'oubliais quelque chose...


Il se retourna et fouilla dans son sac, placé derrière sa chaise. Sans réfléchir,je me jetai sur son verre pour y verser le contenu de la fiole qui tenait dans ma poche. La fameuse potion. La voir ne m'aida pas à me sentir moins coupable envers l'elfe. Mais je devais effectuer ma mission. Pour la garde. Pour Ezarel.

Lorsque le Kniaz me fit face, j'avais repris ma position initiale et tentai de lui sourire.Cela sembla le convaincre, puisqu'il me présenta un coffret. Il l'ouvrit devant mes yeux.


- Je me suis dit que cela vous irait à ravir.


Dans la boîte de velours trônait un magnifique collier serti de pierres plus brillantes les unes que les autres. Une splendeur.

L'homme se leva, contourna la table pour venir se poster derrière moi. Il attrapa le bijou, avant de le placer à ma gorge. La robe offerte par Miiko ne la dégageait que trop. Je sentais ses mains rugueuses sur ma peau. A ce contact, je laissai couler une larme.


- Je n'espérais pas vous toucher autant par ce cadeau


Il regagna son siège, après un trop long moment passé les doigts contre ma nuque, à tenter de dompter le fermoir.

Le Kniaz reprit son verre, nous trinquâmes de nouveau.



 Lorsqu'il porta le breuvage à ses lèvres, je n'eus en tête que le visage de l'alchimiste. C'était pour le sauver, me répétai-je, alors que la potion coulait dans la bouche de mon convive.  

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