mais je t'aime tellement.
Une petite musique d'ambiance ? Non ? SI : et je conseille fortement d'écouter Another Love de Tom Odell en même temps, parce que je l'ai fait en écrivant cet OS >:( !
⁂
— Je suis si heureuse...
Dans mes bras, tu sanglotes de joie tout en me répétant que ton cœur est sur le point d'exploser et que c'est le plus beau jour de ta vie. Ma main est posée sur ta taille tapotant le bustier blanc de ta magnifique et ravissante robe de mariage tandis que mon autre main caresse doucement tes cheveux d'or - qui sentent encore meilleur que d'habitude.
Tu es si belle, tellement belle. Tu es rayonnes. Tu es sur le point de te marier avec ton plus grand amour. Moi, j'ai la chance de t'accompagner pour ce beau jour étant donné que tu m'as choisie pour demoiselle d'honneur.
Pendant que tu fonds de bonheur dans mes bras, j'esquisse un sourire afin de ne rien laisser paraître de mon mal être. Tout au fond de moi, mon cœur a fini d'être brisé, tu lui as asséné le dernier coup sans le savoir. Mais je ne peux pas t'en vouloir, c'est moi qui aie choisi de t'aimer, Lucy, c'est moi qui aie voulu succomber et aujourd'hui, j'en paie le prix.
Tes bras se resserrent autour de moi.
— Merci d'avoir toujours été là pour moi, Lisa, me confies-tu.
Tu me dévoiles ton visage baigné de larmes - surtout ton maquillage à refaire -, plonges tes grand yeux marrons dans les miens et me souris de toutes tes dents. Je t'aime, Lucy. Mes pensées s'agitent devant ta beauté mais il n'en est rien de mon corps. Je reste figée alors que j'ai toujours voulu te l'avouer après des années d'abstinence. Je veux annuler ce mariage, m'enfuir avec toi et rêver que cet amour à sens unique devienne miraculeusement réciproque. Mais je ne peux pas, je n'oserai jamais. C'est impossible.
Comment j'ai pu tomber amoureuse de ma meilleure amie ?
Quand j'y repense, je ne me suis jamais posée de question sur ma sexualité et à vrai dire, je m'en fichais totalement. Pour moi, l'amour était un sentiment superficiel faisant sourire les plus rêveurs. Je n'y croyais pas.
Jusqu'à ce que tu me prouves du contraire.
On avait 18 ans, et je m'en souviens comme si c'était hier. Le lycée était terminé pour nous et enfin libérée de l'emprise de tes parents, tu étais désormais libre d'avoir une relation plus qu'amical avec le sexe opposé. Au début, ça me faisait rire de te voir rougir devant chaque garçon que tu rencontrais et de t'imaginer une vie avec lui ensuite. En tant que confidente, tu me faisais part de tout ce que tu ressentais. Tu passais des heures à me décrire comment tu étais tombée sous le charme de ce mec de ta classe.
— Je ne peux pas m'empêcher de le regarder... Il est tellement beau ! Même si je ne le veux pas, je remarque toujours le moindre détail chez lui... Aaaaaah ! J'ai le cœur qui bat la chamade Lisa !
Moi, je ne l'avais jamais remarqué pourtant ; lorsque tu me parlais de ce sentiment qu'était l'amour, c'était ton visage qui m'apparaissait. Je ne sais pas, j'avais trouvé ça normal de rêver de toi la nuit, de sentir mes joues chauffer dès que je pensais à toi, sentais ton odeur ou bien te touchais.
Je ne me suis jamais posée la question car tu étais une fille, et moi aussi.
C'est comme ça que je me suis rendue compte que je t'aimais. Ses sentiments n'ont jamais cessé de grandir d'ailleurs et le fait d'être tout le temps avec toi n'aidait pas du tout.
Comment as-tu fait pour ne jamais le remarquer ?
J'étais attirée par toi comme un aimant, Lucy. Partout où tu allais, j'y étais. Je ne pouvais juste pas me passer de toi. Surtout de ses émotions que tu me procurais ; les papillons dans le ventre, les frissons, l'embarras et le cœur qui explose. Tu étais devenue tout pour moi.
Mais tu n'en avais pas conscience.
Ça ne n'était jamais passée par la tête que moi, Lisanna, ta meilleure amie, ton âme-sœur amicale (comme tu aimes m'appeler) soit amoureuse de toi. Peu importe ce que je faisais, tu ne le voyais pas. Peu importe le nombre de boîtes aux chocolats que je t'offrais à la Saint Valentin. Peu importe le nombre de compliments insistants que je pouvais te faire. Peu importe la manière dont je te touchais ou agissais envers toi. Peu importe à quel point j'essayais...
... Car je suis une fille.
Ce n'est pas grave, m'étais-je dit. Et alors, insistais-je. Tu ne verras jamais l'amour que je te porte, tant pis. Mais pour moi, il était là, réel et plus fort que jamais sauf qu'il était bien trop gros pour une seule personne. C'était avec ces pensées que j'ai pu rester à tes côtés aussi longtemps, Lucy. Tant que j'étais proche de toi, ça m'allait.
Jusqu'à ce que je me mette à jalouser tes petits amis. Qu'avaient-ils de plus que moi, hein ? Qu'avaient-ils de plus pour recevoir de toi ce que je désirais tant ? Certains ne t'aimaient même pas ! Ils n'étaient là que pour recevoir alors que MOI, j'étais prête à tout donner.
C'était injuste, mais que pouvais-je y faire ?
Rien.
Mais tu sais ce qu'il y avait de plus injuste ?
Le jour où tu avais appris que tu t'étais faite trompée. Tu m'avais appelée en pleurs et j'ai senti mon cœur se briser comme si j'étais à ta place. J'étais en vacances avec ma famille ce jour-là, pourtant j'ai pris le volant et ai roulé 3 heures pour venir te voir. Je suis restée toute la nuit avec toi, à te consoler.
— Tant pis pour lui... murmurais-je en caressant tes cheveux. Tu m'as moi, je n'te quitterai jamais.
— Je sais... répliques-tu avant de te remettre à pleurer. Mais c'est pas pareil !
Bien sûr que c'était différent, je le savais. Ça faisait encore plus mal de l'entendre. Je pouvais te décrocher la lune, ce serait toujours différent.
... Car je suis une fille.
Et c'était de cette manière que je m'étais faite rejetée. Je ne t'en voulais pas, après tout, ce n'était pas de ta faute.
Mais ça faisait quand même mal.
Pourtant, comme promis je ne t'ai jamais quittée. Je suis restée à souffrir en silence car tant que je réussissais à te faire sourire, ça me convenait. Ça me suffisait d'être la source de ta bonne humeur peu importe la nature de notre relation.
Jusqu'au jour où ce ne fut plus le cas. Tu voulais quelqu'un pour t'aimer, t'aimer comme un garçon aimait une fille, pas comme moi, une amie, une fille.
Bref, tu avais enfin trouvé celui qui pouvais le faire.
— Il s'appelle Natsu, ça va faire bientôt un mois qu'on est ensemble. Désolée de ne t'avoir rien dit, Lisa... Je pense que je voulais garder ça secret un moment, plus maintenant du moins. Tu es la première à qui je le dis ! Je suis tellement contente !
C'était donc lui qui te faisait rougir et rouler dans ton lit le soir, il était donc la raison de tes sourires dès que tu allumais ton téléphone. Tout ce que j'avais fait à présent ne comptais plus dès qu'il était arrivé. Mais je ne comprends pas Lucy, qu'est-ce qu'il avait de si spécial ? Tout ce qu'il faisait, je te le faisais aussi. Mon amour pour toi était plus grand que le sien. Où était la différence ?
Je te jure que je voulais être contente pour toi. Tu étais heureuse après tout. Je ne sais pas pourquoi ma jalousie était devenue de la colère. Il ne t'aimait pas comme moi je t'aime. C'est un garçon, dès qu'il obtiendra ce qu'il voudra, il te laissera tomber comme les précédents. Il n'était assez bien pour toi, moi si. J'essayais de me consoler en pensant au fait que cette relation ne durera pas, que le même schéma se reproduira et qu'à la fin, comme toujours, je serais là pour sécher tes larmes. J'ai honte, mais j'avais prié fort pour votre rupture.
Une fois de plus, je n'avais pas eu ce que je voulais.
Au lieu de ça, j'avais été forcée d'assister à l'évolution de votre relation. Comme moi, tu ne pouvais pas te passer de lui et tu avais tous ces symptômes de l'amour. Ce n'était même pas un triangle amoureux, parce que votre amour, lui, était réciproque, partagé et apprécié contrairement au mien.
Parce que tu le voyais différemment.
Plus tu l'aimais, plus je le détestais. Pendant que tu le couvrais de baiser, mes yeux lui lançaient des flèches. Je convoitais sa place. Je le voyais d'un mauvais œil. Seulement en face de toi, je ne laissais rien paraître, je faisais semblant d'approuver votre amour, car mine de rien mon avis comptait beaucoup pour toi - mais si tu connaissais le vrai, ça n'aurait pas été la même chose.
J'avais réussi à tenir deux ans comme ça. Deux ans à rester dans l'ombre. Deux ans à espérer que j'aie ma chance
Cet espoir s'était évaporé le jour où il m'avait donnée rendez-vous dans le bar dans lequel je travaillais à mi-temps. Lorsque je m'y rendais, de multiples scénarios se créaient dans ma tête. Aussi farfelus qu'ils étaient, j'y croyais. Peut-être qu'il allait m'avouer ses sentiments, me dire qu'avec toi c'était des conneries et qu'en réalité c'était moi qu'il aimait. Évidemment, je comptais lui dire d'aller se faire foutre puis serais allée te rejoindre la seconde d'après pour tout t'avouer. Certes, tu serais triste quelques temps mais je t'aiderais à t'en remettre et tout redeviendra comme avant. Ensuite je prendrais mon courage à deux mains et t'avouerais mes sentiments, tu les accepteras et on sera enfin heureuses, toutes les deux.
Honnêtement, une fois en face de lui, je m'attendais à tous sauf à ça. Je ne m'attendais pas à être brusquement ramenée sur Terre lorsque Natsu me présenta une petite boîte. Elle tenait dans sa main et il ne lui a fallu que d'un mouvement de doigts pour me dévoiler la bague étincelante qui reposait à l'intérieur.
— Tu... un souffle m'était échappée et le doigt tremblant je désignais le bijou.
— Oui, j'y ai longuement réfléchi, répliquait-il d'un air gêné. J'aime vraiment Lucy et je pense que c'est le bon moment pour le faire.
Non...
— Pourquoi je te le dis ? Parce que tu es son amie la plus proche et... Je devais le dire à quelqu'un hahaha !
C'était vrai, je suis son amie. Juste son amie. QUE son amie.
Ça n'empêchait qu'il t'avait volée. Il t'avait volée à moi. Elle était très bien votre relation comme elle était, pourquoi en voulait-il plus alors que pour moi cela m'était interdit ? Voir son sourire niais m'avait donné des envies de meurtre. Mes ongles s'enfonçaient dans la paume de ma main car je contenais mon envie de le tabasser. Pourquoi ? Ce qui m'enrageait le plus était le fait que tu serais plus qu'heureuse de savoir ça. Tu sauterais de joie et crierais le plus fort possible. Si ça ne tenait qu'à moi, Lucy, je t'aurais passée la bague au doigt depuis le premier jour. Mais peu importe le nombre de bagues que j'aurais pu t'offrir en témoignage de mon amour, tu l'aurais reçu autrement.
Car je suis une fille...!
— Je veux lui faire ma demande ici, je peux ?
— Bien sûr, je vais en parler à mon boss, acquiesçais-je presque en murmurant tout en esquissant un sourire. Elle va adorer.
Sur le chemin pour rentrer chez moi, j'observais mes pieds, anéantie par cette nouvelle. Je n'avais plus aucune chance. C'était fini. J'ai serré mon tee-shirt dans mon poing au niveau de ma poitrine et une larme dévalait ma joue. J'avais mal, la douleur était réelle. Tu n'étais pas qu'un coup de cœur, Lucy. Je t'aime comme je n'avais jamais aimé. Mais j'ai dû laisser passer ma dernière chance de t'avouer que je t'aime depuis des années parce que ton bonheur passait avant tout, avant le mien, avant moi.
J'ai passé des nuits à pleurer. Quand je m'arrêtais, c'était pour recommencer de plus belle. J'étais dans le même état que toi après une rupture. Sauf que moi, ce n'en était pas une car encore une fois, c'était différent. « Ce n'est pas pareil. » Et alors ? Mes sentiments sont les mêmes, j'étais capable de t'aimer comme lui le faisait ! Et puis je voulais t'en vouloir, vraiment, j'ai essayé. Je voulais me dire que je ne souffrais pas sans raison, c'était bien la faute de quelqu'un tout ça. Mais je t'aimais bien trop. Tout ce que j'étais capable de faire était de fixer le plafond de ma chambre, la vue embuée de larme et d'imaginer ton visage souriant, ton rire cristallin et ta main saisissant la mienne. Je me détestais moi.
— OUI ! ta voix s'était élevée dans tout le bar.
Le même sourire, que j'ai imaginé et qui m'a hanté pendant des nuits, s'était formé sur ton visage avant que tu ne te jettes dans ses bras. Certaines personnes applaudissaient pendant que vous vous embrassiez. Je sentais ma gorge devenir sèche et la douleur dans ma poitrine refaisait surface. Mordant ma lèvre inférieur, je détournais le regard. Je me demandais comment après avoir pleuré non-stop pendant une semaine je pouvais avoir encore assez de force pour recommencer. Je voulais me reconcentrer sur la table que j'essuyais et faire abstraction de cette demande réussie mais je ne pouvais détacher mon regard de ton visage rayonnant. Au lieu des larmes, un sourire étirait mes lèvres car malgré tout, j'étais contente pour toi. Même si ce n'était pas avec moi, tu étais heureuse et, j'avais beau me mentir, c'était tout ce que je désirais.
— Lisanna ! t'exclamais-tu soudainement devant moi. Natsu m'a dit que tu le savais ! C'est pour ça que tu m'évitais ces derniers jours ? Tu ne voulais pas me gâcher la surprise, hein ? Eh bien , c'est réussi !
Tu avais pris mes mains dans les tiennes et les serrais fortement. Tu ne pouvais t'empêcher de sautiller. Dis-lui que tu es heureuse pour elle, m'étais-je dit mais les mots ne voulaient pas passer ma bouche. Oui, je l'étais mais ça me faisait du mal de l'avouer. Je voulais être celle qui te rendais heureuse, Lucy. Je voulais être celle que tu aimais. Un soupir étouffé m'échappa avant que je me mette à pleurer. Tes bras s'enroulèrent autour de mon cou et j'éclatai en sanglots. Mon cœur se serrait dans ma poitrine. Je ne pouvais pas te dire que ce n'étaient pas des larmes de joie, oui, j'étais contente pour moi mais triste pour moi. Extrêmement triste.
Parce que même si je trouvais la force de te le dire, ça ne changerait rien... car je suis une fille, et de toute façon, il était trop tard.
Au bout d'un moment, j'ai bien été obligée de m'en remettre. J'ai fini par me convaincre que c'était mieux comme ça. Tant pis si mes sentiments restaient à jamais secret, c'était toujours mieux de te perdre. Le fait de t'imaginer t'éloigner de moi me tuait beaucoup plus. Pourquoi en vouloir plus alors que ce que j'avais déjà était très bien. Seulement, va dire ça à mon cœur brisé qui me fait verser des larmes par moment lorsque je pense trop à toi.
Dis ça à mon cerveau qui me fait penser que si j'étais née homme, j'aurais peut-être pu t'avoir et t'aimer librement.
De retour à la réalité, j'assiste à ton mariage, le moment que tu attendais plus que tout. Franchement, je n'ai pas à m'en plaindre, j'ai eu la chance de t'accompagner jusque-là et j'espère sincèrement que ça continuera. Même si je ne deviens pas celle avec qui tu partages ta vie, je peux toujours rester celle qui est prête à t'épauler à cas où tout va mal.
— Mademoiselle Lucy Heartfilia, voulez prendre Natsu Dragneel pour époux ? prononce le prête.
— Oui, je le veux.
Je ressens ton excitement jusque-là. Que demander de plus ?
— Et vous, Monsieur Dragneel ?
— Bien sûr que je le veux.
S'il te plaît, arrête de pleurer. Même si ce n'est pas moi que tu regardes avec tant d'étoiles dans les yeux, ce n'est pas grave, souris. Car même si ça ne m'est pas destinée, mon cœur se réchauffera de savoir que tout va bien pour toi.
— Bien, alors vous pouvez embrasser la mariée.
Mains dans les mains, vos lèvres se rejoignent et les applaudissements fusent. Lucy, je sais que je n'aurais pas dû graver ton nom sur mon cœur mais si c'était à refaire, je n'aurais aucune hésitation. Une larme roule sur ma joue et cette fois-ci je l'efface du bout du doigt.
— Vive les mariés !
Tu te retournes et lances ton bouquet de fleurs. Devine quoi, c'est dans mes mains qu'ils retombent. Ton sourire s'agrandit en même temps que tu me fais signe.
Je hume l'odeur des fleurs qui semblent fraichement cueillies et écarte définitivement la pensée que tout aurait pu être différent si je n'avais pas été une fille.
⁂
Blah blah blah- un os du pdv de Lucy qui aime Natsu mais il aime Lisanna. Blah blah blah- un os du pdv de Lisanna qui aime Natsu mais il aime Lucy... Moi, je dis NON !
Un os du pdv de Lisanna qui aime Lucy mais elle tombe amoureuse de Natsu, alors là OUI !
Je suis très contente ! Bon presque 3000 mots, c'est un peu court mais j'avais l'idée dans ma tête depuis un moment et puis je voulais écrire du LuLi aussi donc voilà 😡
Je poste ça le 30/12 du coup je vous souhaite bonne année en avance hihi <333
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