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31. Te dévorer une dernière fois



Quand elle s'écarta de lui, il réprima un violent besoin de la suivre. Lorsqu'elle escalada lestement le lit pour se munir de la cordelette qui étreignait les voilages pourpres, il l'observa en essayant de rassembler sa maîtrise déjà en train de s'étioler. Enfin, quand elle passa la corde de soie autour de son cou pour l'attacher au baldaquin, l'entravant comme un pendu agonisant de sa bandaison, il s'affola de vouloir la rejoindre au point de s'étrangler lui-même.

Tandis que devant lui, nue sur la couche, elle écartait les jambes pour lui dévoiler la souplesse incarnate et luisante des replis de son sexe, il se sentit plus désespéré que Tantale. Sa bouche affamée rêvait de dévorer ses seins lourds, d'engloutir ses mamelles parfaites, à juste quelques centimètres de la portée de son bras. Et devant sa vulve offerte, sa queue, atrocement douloureuse, bavait et frémissait comme une meute enragée avant le lâcher des chiens préfigurant la curée.

A ce stade, contrôler sa sauvagerie lui parut presque insurmontable. Jusqu'à ce que la douce voix de Gwen ne réveille en lui une conscience humaine et inquiète.

- J'aime comme tu me regardes Carmine. L'éclat de tes yeux a quelque chose d'indomptable, de presque meurtrier...

Dieu du ciel, qui avait-il à aimer dans la folie primaire et bestiale qui rugissait à l'orée de sa conscience ?

S'il n'avait pas été aussi divisé, à deux doigts de briser les chaînes de la bête, il se serait libéré du cuir enferrant ses poignets et de la cordelette qui comprimait sa gorge. Il aurait couru hors de la pièce pour épargner ce corps qui l'obsédait dangereusement. Mais en cet instant, il préférait se soumettre et se raccrocher à ses entraves factices, seules garantes de l'étincelle de raison qui flottait encore dans son esprit.

Comme pour souffler sur la flamme vacillante de sa conscience, Gwen se redressa sur le lit, et à genoux devant lui elle glissa les mains sur son torse.

- Je sais que tu as la capacité de te libérer. Il te suffit d'un geste... fit-elle d'un sourire traître qui vint se poser délicieusement sur ses lèvres.

L'homme en lui plaignait déjà l'inconscience de cette femme qui avait sciemment négligé de serrer ses liens. L'animal en revanche, se réjouissait de la punir et lui hurlait de le faire sans délais.

Un grognement rauque gronda hors de sa poitrine lorsque sa proie se détacha de lui pour se terrer à l'ombre des draps au milieu du lit. Son corps entravé, hanté par l'instinct de la traque, initia un brusque mouvement qui ébranla le baldaquin tout l'arrêtant net dans son élan.

Il avait le souffle court, comprimé dans sa gorge par cette laisse sur laquelle il ne pouvait s'empêcher de tirer. Pourtant, en entendant le bois craquer, menaçant de se rompre s'il continuait d'avancer, et l'homme et la bête s'affolèrent du danger bien réel qu'il faisait courir à Gwen. Voulant à tout prix éviter que le baldaquin ne cède et ne s'effondre sur elle, il demeura immobile, le corps secoué de frustration.

Sous son regard duel et égaré, Gwen semblait bien plus contrariée qu'apeurée. D'un mouvement impérieux, elle lui tourna le dos, se mit somptueusement à quatre pattes et releva ses fesses, lui présentant sans pudeur le renflement des lèvres de son sexe. D'une main aguerrie, elle s'enfila deux doigts, faisant apparaître la couleur rouge et obsédante de cette grotte où la bête voulait si désespérément établir sa tanière.

- Qu'est-ce que tu attends Carmine ? Que je jouisse loin de toi ? Qui sait à qui je pourrais penser si tu ne me prends pas...

L'espace d'une seconde, le géant italien imagina que les doigts enfouis à l'intérieur de Gwen étaient ceux d'un rival. Le cuir céda. La corde tomba lourdement sur le sol. Carmine se rua sur elle. Ses larges mains la saisirent par les hanches, mordant cruellement sa chair. Rageusement, il délogea la main qui se dressait sur son passage. Et comme hors de son corps, dans un dernier sursaut de lucidité, il s'entendit hurler :

- Sei mia !

Puis la bête prit le relais. Elle pénétra sauvagement sa proie. S'abattit sur elle de tout son poids.

Gwen, devenue le réceptacle de sa hargne, se vit secouer les entrailles dans un sursaut de douleur et d'extase. Elle accueillit la peur en elle, comme ce sexe trop large et acharné. Elle sentit poindre le réflexe primitif d'échapper à son prédateur avant que ses cruels assauts ne terrassent ses membres d'un immense plaisir.

Pesant sur elle, emprisonnant son corps sous le sien, Carmine enroula un bras autour de ses épaules et berça sa gorge au creux de son coude comme un boa chercherait à étouffer son repas. De son autre main, il alla empoigner la chair en bas de son ventre, rudoyant son clitoris, faisant trembler les lèvres de son sexe déjà pleinement pénétré par sa queue monstrueuse et impitoyable.

Sans répit, il s'agita profondément en elle, la saillit comme un fauve et la posséda avec la frénésie d'un fou.

Emportée dans la folie de Carmine, Gwen la subissait avec passion. Elle hurlait et grognait sa joie contre le matelas. Elle mordait ce bras qui comprimait son oxygène et l'embarquait plus profondément aux confins d'une jouissance furieuse et primale. Et quand il frappait en elle, bousculant sa conscience hagarde, elle se sentait aux origines du monde, où tout n'est qu'instinct, reproduction et animalité.

L'orgasme enfla dans son ventre sous la violence de l'homme qui la possédait et explosa enfin : lancinant, percutant et presque insoutenable. Et si la bouche carnassière de Carmine ne s'était pas flanquée sur sa nuque comme pour l'avaler, elle se serait évanouie de plaisir.

Au lieu de sombrer, une vive douleur galvanisa ses membres lorsqu'il referma sa mâchoire sur son cou tendu. La morsure perça sa peau et relança l'orgasme qui la déchira en mille et un morceaux.

Sous l'amplitude de ses contractions, Carmine la tint résolument entre ses dents. Il s'effondra sur elle, plaqua furieusement ses reins contre ses fesses et se répandit en elle dans un râle d'agonie.

Sa fureur bestiale, comme évanouie dans l'immense satisfaction d'avoir joui en elle, l'avait abandonné.

Dans une exhalaison éperdue, il libéra la nuque de Gwen et reprit son souffle. Mue par l'apaisement, il embrassa et lécha tendrement l'empreinte de ses dents, rouge et presque sanglante sur la peau brune de son amante

Il grogna faiblement lorsqu'elle s'agita sous ses coups de langue. Immobile, il profita encore quelques secondes de la tenir sous lui, de ne faire qu'un avec son corps tremblant et rompu, puis il la libéra à contrecœur.

Roulant sur le dos, ses yeux cherchèrent les siens. Comme si elle avait senti l'appel de son regard, Gwen releva la tête d'entre ses bras pour lui offrir une mine défaite, échevelée, mais immensément belle et rassasiée.

Leurs souffles désordonnés se rencontrèrent dans un sourire complice et Carmine murmura sans s'en rendre compte :

- Mi fai impazzire. Potrei passare la mia vita a scoparti.

- De quoi ? demanda Gwen d'une voix faible et rauque.

- J'ai dit : Tu me rends fou. Je pourrais passer ma vie à te baiser.

La belle française s'amusa de cette remarque :

- Toute ta vie ? À ce train-là, au bout d'une semaine il ne resterait de moi que des os... sourit-elle en passant sa main à l'arrière de sa nuque pour tâter sa morsure.

- Tu n'as pas trop mal ?

- Hum ça va, mais quand l'euphorie sera partie, peut-être... Tu voudrais bien me ramener l'anti-douleur ? Juste au cas où, admit-elle un peu gênée.

Carmine remarqua à son regard qu'elle n'était pas fière d'avoir à réclamer une médication préventive et si elle s'y sentait obligée, c'était qu'en vérité, elle en avait plus que besoin.

Sans attendre il bondit du lit. À peine quelques secondes plus tard, il revenait avec la bouteille d'Advil et la pressait contre les lèvres de son amante.

En revenant s'étendre à son côté, il la vit essayer de se redresser laborieusement. L'aidant doucement à s'adosser à la tête de lit, il murmura d'un air coupable et accablé :

- Je suis désolé...

Immédiatement, elle l'arrêta d'une voix à la fois douce et ferme :

- Pitié Carmine. Au fond de toi tu sais qu'aucun de nous deux n'est désolé. C'était trop bon pour avoir des regrets. Et n'oublie pas que tu m'as sauvée la vie. En remerciement je te donne tous les droits...

- Alors viens contre moi.

Elle sembla d'abord surprise par sa requête, mais ne se fit pas prier. Comme si c'était lui qui lui faisait une faveur en lui offrant ce torse immense et blessé qui la fascinait tant, elle glissa sous son bras et se blottit tout contre lui.

L'enserrant étroitement, Carmine se demanda si les droits qu'elle lui donnait auraient suffis à l'empêcher de partir. Il aurait souhaité avoir la même audace inconsciente, la même confiance aveugle que Giorno. Alors seulement, il aurait pu prononcer les mots qui lui brûlaient les lèvres :

« Ne part pas. Reste avec moi. »

Mais il n'était pas comme son meilleur ami. Il n'était qu'un chien de l'ombre. Un clébard répugnant qui bandait à la vue du sang et répondait toujours à l'appel de la violence. Auprès de lui, Gwen finirait malheureuse et en charpie.

Alors il se tût, et dans l'amère sagesse de son silence, la serra plus fort. 




Et voilà ! J'espère que cette scène vous aura plut. J'ai un peu l'impression d'avoir craqué mon slip sur certaines métaphores, peut-être plus risibles qu'excitantes, mais bon ^^'

J'ai définitivement le sentiment que Carmine s'est échappé d'une histoire omegaverse. Avis aux fans et aux connaisseuses du genre ;)

En média, j'espère que vous aimez les jolies madames reposant sur des peaux de bêtes. Ce sont deux peintures de John William Godward et j'ai trouvé que le contraste entre la douceur des femmes et la sensualité sauvage suggérée par les fourrures collait bien aux deux chapitres. ^^

Pour la prochaine fois, on retrouvera enfin Gigi et Giorno :)

Je me permet au passage de vous dire que j'ai commencé une nouvelle histoire. Si jamais vous avez l'envie et le temps, n'hésitez pas à aller voir le résumé et qui sait, à vous laisser tenter :)

Prenez bien soin de vous <3




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