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29. Mars et Vénus


Sans avoir véritablement l'occasion de protester, Gwen s'était laissée traîner - plus que guider - vers la salle de bain aux murs plus blancs et lumineux que le cul d'un ange. Tandis que derrière elle, Carmine retournait l'armoire à pharmacie, elle apprécia tout le luxe qui se dégageait de ce vaste cabinet ancien.

Au-dessus des vasques en marbre noir, l'imposant miroir lui renvoyait un reflet trop pâle et bien peu flatteur. Penchée sur le lavabo, elle tenta de lisser son carré échevelé, mordit ses lèvres sans teint pour les gorger d'une couleur plus saillante et épousseta le col de sa veste officier pour faire illusion.

Dans un coin de la glace, elle ne pouvait s'empêcher d'admirer le large dos de l'italien, les muscles noueux de ses omoplates roulant sous ses épaules saillantes alors qu'il se délestait de sa veste. Son tee-shirt blanc, imprégné de sang et de sueur, laissait supposer qu'il s'était tenue près de l'explosion qui avait semé la panique à l'aéroport. De tous les hommes que Gwen avait fréquentés, les bad-boys et les héros n'étaient pas en reste. Du pompier, au militaire en passant par le motard et le dealer de quartier, de la virilité exacerbée, elle en avait bouffé jusqu'à plus faim. Carmine était différent. Il appartenait à une toute autre catégorie, une case à part, qui se situait au sommet du panthéon des mâles alphas.

Que ce soit l'ardeur de son courage, sa haute stature irradiant de puissance, ou l'aura belliqueuse et téméraire qui transpirait par sa peau de cuivre, tout semblait l'ériger comme l'incarnation du dieu Mars, ce fier et violent guerrier que les romains avaient désigné comme protecteur primordial de leur cité. Et dans son regard à l'éclat sauvage, plusieurs fois, elle s'était vu Vénus, irrésistible et volage, impatiente de voir se rejouer la passion débridée des amours des dieux.

À l'instant où Carmine se retourna, elle se ressaisit et fit mine de ne pas remarquer son approche indolente.

- Déshabilles-toi.

Le timbre autoritaire qui tomba dans son dos lui arracha un sourire provocateur. Elle fit volte-face, cambrée contre le lavabo, et poitrine bien en avant, elle répliqua d'une voix rauque :

- Toi déshabille toi, monsieur le pervers !

Feignant de ne pas être atteint par le déploiement de ses charmes, le géant brun essaya tant bien que mal d'adoucir sa voix solennelle :

- Gwen, sérieusement. Je veux juste te soigner. Rien de plus.

- Et me foutre du sang partout ? Non merci. Si tu veux mon avis tu as plus besoin de soins que moi.

Sans prendre la peine de se regarder dans la glace, il savait qu'elle avait raison. Il pouvait sentir son sang rouler et poisser sur son derme, mais il avait résolument la peau trop dure et trop aguerrie pour se préoccuper des minces estafilades que les éclats de verre avaient creusées sur son dos et son visage.

- Et si tu me soignes la première, tu me laisseras faire ensuite ?

- Il fallait le dire tout de suite si tu voulais tant que ça que je joue les petites infirmières sexy.

Sa pomme d'Adam se souleva et s'abaissa au diapason de sa voix de tentatrice. Ses doigts graciles descendirent le long des lignes de sa mâchoire pour en essuyer l'hémoglobine. Et ses yeux de panthère brillaient comme la flamme olympique, lui prouvant encore une fois que dans ce sport qu'était la séduction, elle était une championne toutes catégories.

En appelant à une extrême maîtrise, Carmine résista à l'attraction qu'elle faisait peser sur lui plus lourdement que les lois de la gravité.

- Je prends ça pour un oui, marmonna-t-il en se détournant de son emprise.

D'un geste, il retira son tee-shirt souillé et alla s'asseoir sur le rebord de la baignoire en fonte, montée sur pattes de lion. Munie de compresses et de désinfectant, Gwen le suivit. D'une main caressante, elle écarta ses genoux et se planta entre ses cuisses. Puis, les doigts plus légers que des plumes, elle nettoya et tamponna l'ensemble des nouvelles entailles qui parsemaient ses épaules considérables et son visage acéré.

Docile, indifférent, Carmine n'afficha aucune expression, n'émit aucune plainte.

Dans le silence des soins qu'elle lui prodiguait, Gwen fut de nouveau absorbée par le tourbillon de cicatrices qui recouvraient son torse. Les plus boursouflées avaient dû être les plus profondes, celles bien blanches et rectilignes, probablement les plus bénignes, mais les plus longues et les moins régulières, laissaient songer qu'on lui avait ouvert la peau avec un large couteau à dent. Enfin, au bas de son ventre, se concentrait un carré de stries, comme autant de ratures acharnées, et en observant avec une extrême attention, Gwen remarqua ce que les scarifications étaient censées dissimuler.

À l'encre noire, érodée par le renflement des chaires cicatrisées, on pouvait encore décrypter ces quatre lettres : CANE, « chien » en italien.

Ce simple mot lui rappela « Danny the dog », ce film d'action où un jeune garçon avait été mis en cage, élevé et dressé comme un féroce chien de combat. Était-il possible que par le passé, Carmine ait connu un sort semblable ?

Trop absorbée par les mystères que soulevaient les restes de son tatouage, elle laissa soudain échapper la bouteille de mercurochrome. Avant que le liquide rougeâtre ne se repende complètement sur le carrelage immaculé, elle plongea entre les jambes de l'énigmatique géant italien pour ramasser le flacon.

À genoux sur le sol, elle refit brusquement surface, se retrouvant nez à nez avec l'entrejambe de Carmine. Elle eut alors l'agréable surprise de découvrir le monstrueux renflement qui distendait la couture de son pantalon de toile noire. Le salaud cachait bien son jeu. Malgré son air impassible, il bandait comme un taureau.

Pour mieux se délecter de cette victoire, elle posa délicatement la main sur le témoin de son excitation et leva sur lui un regard somptueux :

- Regarde moi ça Carmine... C'est la douleur ou c'est moi qui te fais cet effet ?

- Probablement les deux, grogna-t-il sans pouvoir empêcher son souffle de s'accélérer.

- Je serais bien cruelle de te laisser dans cet état, tu ne crois pas ?

Carmine ne pouvait nier que lui résister était en effet une torture bien trop cruelle. D'autant plus lorsqu'elle s'échinait à jouer avec le feu avec plus d'imprudence qu'une pyromane récidiviste. Et pour éteindre l'incendie qui lui brûlait les entrailles, il n'avait qu'une envie : éjaculer de l'amour sur ses lèvres sublimes et triomphales.

Pourtant, quand elle entreprit de déboucler sa ceinture, il parvint à rassembler juste assez de volonté pour emprisonner ses mains dans les siennes.

- Non Gwen. Je dois d'abord m'occuper de toi.

D'un bond résolu, il l'écarta et traversa la pièce. Pendant qu'il fouinait dans l'armoire à pharmacie, Gwen joua le jeu et commença à enlever sa veste, lentement.

- Bon très bien. Tu voulais que je me déshabille, c'est bien ça ?

N'appelant aucune réponse, la question purement rhétorique visait bien plus à annoncer toute la sensualité de l'effeuillage qui s'ensuivit.

Quand il se retourna, une bouteille d'Advil serrée dans le poing, Carmine resta interdit. Son sexe bouffi de désir enfla de plus belle, alors que sous ses yeux, elle retirait chacun de ses vêtements dans une lenteur suggestive et envoûtante.

Nue devant lui, la belle française exhiba son corps avec tant de lubricité qu'il peina à focaliser son attention sur les nombreux hématomes qui venaient entacher ses courbes divines.

La mâchoire crispée et la queue plus raide qu'un mort, l'italien prit une ample gorgée d'antidouleur. En deux enjambées, il dévora l'espace, saisit Gwen par la nuque, et plaqua ses lèvres sur les siennes. Dans un rigoureux bouche-à-bouche, il lui administra le liquide sirupeux et ne la relâcha que lorsqu'il fut assuré qu'elle ait tout avalé.

Du revers de la main, Gwen essuya la commissure de ses lèvres et sous l'amertume du médicament, elle retint une grimace :

- C'est de loin le baiser le moins savoureux que tu m'aies donné...

Imperturbable, Carmine ne répondit pas. Il délaissa la bouteille d'Advil pour s'emparer d'un tube de crème anti-contusions et s'en enduire largement les paumes.

Avec une troublante concentration, il fit pénétrer la pommade sur chacune de ses ecchymoses. C'était la première fois qu'il posait la main sur le corps de Gwen avec autant de douceur et de précaution et devant l'ironie de la situation, la belle brune ricana irrésistiblement.

- Je peux savoir ce qu'il y a de drôle ?

- Tu as conscience qu'une infime partie de mes bleus, c'est à toi que je les dois ?

L'idée ne l'avait pas effleurée, mais il n'était pas surpris de l'apprendre.

- Qu'est-ce que je t'ai dit concernant les types louches qui te tournent autour ? Je fais pas exception. Hier soir, fallait pas hésiter à me foutre un coup de taser.

- Si tu ne baisais pas comme un dieu, je l'aurais fait.

- Ton goût pour les brutes épaisses te perdra Gwen, soupira-t-il avec sérieux. 

- C'est probable, mais ça en vaut la peine...

Gracieusement, elle posa la pointe du pied sur le bord de la baignoire, écarta la jambe et lui dévoila l'intérieur de sa cuisse. Du bout de son doigt, elle lui désigna une sombre auréole, imprimée sur sa chair, qu'il devina être l'empreinte de son propre pouce.

- Regarde celui-là, il est d'un bleu presque pervenche... C'est à ce prix que j'ai pu jouir de toi. Et tu sais quoi ? Je ne regrette absolument rien.

Alors qu'elle louait sa brutalité, écartant devant lui la moiteur de son sexe entièrement épilé, Carmine n'y tint plus. La fièvre qui le consumait rendit sa voix profonde et menaçante et sans même s'en rendre compte, il opéra un retour à sa langue maternelle :

- Tu sei pazza... Ora ti mangio !

- Traduction ?

Pour toute réponse, il attrapa son visage, avala son beau sourire et ne fit qu'une bouchée de ses lèvres. À en prendre haleine, il la dévora de ses baisers, pressant sa verge comprimée contre son ventre. Sa main s'infiltra entre ses cuisses et avec urgence, il la pénétra de ses doigts.

Possédé par le désir grandissant de la faire sienne, pour mieux l'épingler et envahir sa vulve chaude et humide, il la plaqua sans ménagement contre le mur. Il sentit le corps de la jeune femme trembler et contre lui, sa cage thoracique vibra d'un cri déchirant.

Aussitôt, il la relâcha, ses sourcils s'abaissant sous le poids de la culpabilité.

- Gwen. Je t'ai fait mal ?

- Pas autant que tu me fais du bien. Continue.

En toute inconscience, prête à tout céder à sa violence, elle semblait se moquer de faire de lui une bête affamée. Elle valait pourtant mieux que ça. Mieux que de se faire culbuter par un taré incapable de se réfréner.

La respiration hachée par la répression qu'il s'imposait, Carmine trouva la force de lui souffler :

- On ne devrait pas... Tu n'es pas en état de...

La mine confiante, les yeux luisant de bienveillance, elle avait apposé ses doigts sur sa bouche épaisse pour lui intimer de se taire.

- Chut Carmine... Si je te dis que l'antidouleur commence à faire effet, tu crois être en mesure de nous trouver une chambre ?



Je suis désolée de couper ainsi le chapitre, mais je n'ai pas pu avancer comme je le voulais. J'étais loin de prévoir une interaction aussi longue entre Gwen et Carmine mais ils m'ont inspiré (en bien je l'espère ^^ )

La mise en avant de leur relation et de leur jeu de séduction n'était absolument pas prévue et parfois je me fatigue à me lancer dans des scènes de ce genre. Certes on en apprend plus sur eux, et je suis contente de pouvoir donner une véritable aura de séductrice à Gwen, mais je sais que je paralyse un peu mon intrigue.

N'hésitez pas à me dire si c'est trop, si vous souhaitez avoir la suite de leurs ébats ou bien directement en revenir à la confrontation entre Gigi et Giorno. ^^

J'attends vos réactions pour ajuster le prochain chapitre.

En média, je vous laisse admirer une peinture des divins amants Mars et Venus de Sisto Badalocchio. J'aime beaucoup l'élan passionné et impatient de Mars qui s'apprête à rejoindre sa Venus. ^^

Sur ce à bientôt et prenez bien soin de vous <3 

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