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19. La famiglia Giovanna

Hé hé, me revoilà dans les temps pour vous présenter la famille de Giorno. C'est un chapitre un peu plus long, qui baigne dans une ambiance de fête (pour Noël je suis un peu en avance mais le temps des cadeaux ne saurait tarder ! Youhou, faites péter le champomi ^^)

Je vous souhaite une bonne lecture et j'espère que ça vous plaira :)

19. La famiglia Giovanna

Dès qu'il eut mis en ordre ses affaires, Giorno parti rejoindre ses proches. En toute discrétion, il vogua sur la lagune et accosta sur la plage du Lido di Venezia, ce fin cordon littoral excentré de la Sérénissime et bordé par la mer Adriatique. C'est sur cette terre protégée par les digues et les murazzi, que se trouvait la villa Giovanna. Dissimulée à l'ombre d'un jardin abondamment fleuri, l'habitation, fort modeste en comparaison de son fastueux palais, n'en était pas moins charmante, d'un style typiquement floreale.

À son arrivé, les hommes qu'il avait postés en surveillance permanente autour de la maison le saluèrent avec respect. En atteignant le perron, le cœur du beau vénitien se réchauffa à la vue de l' inimitable façade jaune ocre et des volets vert olive. Avant de gravir les marches, il se signa devant la statue de la Vierge qui protégeait la villa comme s'il s'agissait d'un couvent. Et ce n'était pas si loin de la vérité, car sans être nonnes, y vivaient recluses et sous bonne garde, les deux premières femmes de sa vie : sa grand-mère, une sainte à l'énergie débordante qui finirait un jour centenaire, et sa mère, une ancienne martyre à l'âme torturée qui n'aspirait désormais plus qu'à la paix.

Les bras chargés de cadeaux, il s'apprêtait à cogner contre l'imposante porte de bois lorsqu'elle s'ouvrit brusquement devant lui. Dans l'entrebâillement, une petite tête blonde, au visage frêle, apparue tout sourire avant de lui sauter au cou.

- Giogio' ! On ne t'attendait pas si tôt, s'exclama son petit frère avec autant d'émotion que d'extravagance.

D'aussi loin qu'il s'en souvienne, Gabriel lui avait toujours témoigné une affection débordante. Il devait tenir ses élans chaleureux de leur grand-mère, qui elle aussi, avait pour habitude de le surnommer tendrement « Giogio ».

De bonne grâce, Giorno se pencha pour embrasser les joues lisses du jeune homme tout juste sorti de l'adolescence.

- Tu n'aurais pas un peu grandi ?

- Un peu ? J'ai carrément pris dix centimètres cette année ! Tu l'aurais déjà remarqué si on se voyait plus d'une fois par an, fit-il en gonflant ses joues à la manière d'un enfant contrarié.

Même si son frère grandissait, le beau vénitien se réjouissait de voir qu'il y avait des choses qui demeuraient immuables. À ses yeux, Gabriel serait toujours cet enfant, doux et capricieux, sans cesse à réclamer son attention. Il ne savait si c'était parce qu'il s'évertuait à le tenir loin du danger, cloîtré entre les murs de cette villa avec les femmes de sa famille, ou si c'était à cause de son caractère un peu précieux, mais le lien qu'il entretenait avec lui ressemblait davantage à celui qu'il aurait eut avec une petite sœur.

- Tu as raison. Je suis un grand frère indigne, plaisanta-t-il en lui ébouriffant la mèche qui lui couvrait le front.

- Tout juste ! Mais tu m'as quand même beaucoup manqué. Entre vite saluer la mamma et la nonna. Elles aussi ne t'ont pas vu depuis longtemps.

Gabriel entremêla son bras au sien, et les deux frères cheminèrent jusqu'au séjour abondamment décoré de lumières et de couleurs chatoyantes.

S'ils étaient d'une égale blondeur, il fallait être véritablement observateur pour trouver leur air de ressemblance. Là où Giorno affichait une belle figure anguleuse, rattachée à un corps saillant, comme moulé dans le roc ; son petit frère, de dix ans son cadet, avait une mine ronde et délicate, portée par une silhouette malingre et dégingandée. L'un était doté d'un charme viril et magnétique quand l'autre affichait sur ses traits une douceur suave qui saillait mieux à une jouvencelle qu'à un jeune homme. Ce contraste s'expliquait sans doute par les héritages de leurs différents géniteurs. Ils n'étaient en effet liés que par le sang de leur mère, qui, a bien y regarder, avait tout de même légué à chacun des deux, sa grâce et sa beauté angélique.

Dès qu'il eut posé le pied dans le salon, Giorno se vit arracher à Gabriel. Il ne l'avait pas vu arriver, mais la vieille maîtresse de maison le tenait déjà dans ses bras, le pressant vivement tout contre son ventre rebondi.

- Angelo della mia vita. Mio Giogio, s'exclama-t-elle, se hissant sur la pointe des pieds pour saisir le visage de son petit-fils entre ses mains vigoureuses.

- Comment se porte ma nonna ?

- Bon pied bon œil, comme il se doit. Et toi mio grande? Tu manges bien comme il faut ?

- Trois fois par jour, comme il se doit.

La grand-mère ne pouvait s'empêcher de lui palper les joues avec bonhomie, passant au crible le moindre signe de fatigue ou d'amaigrissement.

- Regarde moi ces cernes ! Toujours à te tuer à la tâche ! Si le bon Dieu a fait les nuits, c'est pour dormir Giorno. Si tu continues, tu n'auras plus à te faire passer pour mort, c'est moi qui te le dis. Et tu sais bien que ta nonna n'y survivrait pas...

- Mamma, laisse un peu respirer mon fils.

La voix de Bianca Giovanna avait traversé la pièce, calme et perçante, presque autoritaire, puis elle s'était avancée vers eux. Giorno se pencha vers sa mère qui, sans un mot, déposa un baiser aérien sur le haut de son noble front.

Beaucoup moins démonstrative que Gabriel ou que la grand-mère, c'est en silence, de son regard bleu opale, qu'elle transmit à son fils la joie qu'elle avait de le revoir.

Giorno disposa ses paquets au pied de l'immense sapin paré d'or et la famille au complet pris place sur les canapés de cuir blanc. Les discussions se firent badines, légères comme le vent qui au-dehors faisait tinter les clochettes des guirlandes et des couronnes de houx. Personne n'osa demander au fils prodigue comment se portaient ses affaires ni pour quelles raisons il avait dû se faire passer pour mort. Son statut et sa profession constituaient un tabou que personne ne souhaitait lever en ce jour de fête. Et entre les murs de cet espace neutre et gardé sous sa protection, Giorno avait la chance de pouvoir oublier quelques instants le lourd fardeau qui lui pesait sur les épaules.

Les railleries de son petit frère venaient remplacer les machinations qui lui accaparaient l'esprit. Le rire élégant et rarissime de sa mère chassait l'image de ses ennemis. Et l'odeur de la mort disparaissait quand sa grand-mère traversait la pièce au petit trot, traînant derrière elle le délicieux fumet des plats mijotés qu'elle préparait en cuisine.

Rien ne valait la chaleur de ce salon, non pas celle qui se dégageait de la cheminée, mais celle qui émanait de ses proches. Il n'existait aucun endroit où il se sente à ce point apaisé, en harmonie, à part peut-être désormais aux creux des bras de Gigi. Et bientôt, lorsqu'elle arriverait, il aurait le plaisir de voir sa joie et son apaisement atteindre leur zénith.

À cette pensée, il en profita pour préparer sa famille à la venue de sa bella francesa. Très vite, il se vit assaillir de questions : Qui était-elle ? Comment l'avait-il rencontré ? Était-elle au courant de ses activités ?

Patiemment, il répondit à toutes leurs interrogations, prenant soin de préciser qu'elle ne devait en aucun cas découvrir sa triste et véritable profession.

Au terme de l'interrogatoire, sa mère sembla seulement rassurée qu'il ait rencontré quelqu'un qui, a priori, n'était pas attiré par son pouvoir et son argent. En revanche, sa nonna, en femme d'une autre génération, avait réagi avec beaucoup moins d'enthousiasme. Elle essayait encore de se remettre de la déception qui l'avait cueillie quand il lui avait avoué que Gigi, en plus de n'être pas vénitienne, avait sans doute l'âme plus bretonne qu'italienne.

Finalement, tout le monde se tut quand claqua la porte d'entrée. À pénétrer dans la villa comme dans un moulin, sans même s'annoncer, ce ne pouvait être que Carmine. Sans une parole, en guise de salutations, il embrassa les dames, servit une forte accolade à Giorno et ébouriffa les cheveux du petit frère. Les inclinations de son tempérament sombre et taciturne l'empêchaient en toutes circonstances de se montrer obséquieux, à tel point que parfois, sa nonchalance semblait flirter avec l'impertinence. Mais la famille le connaissait bien, et comme ils le considéraient comme un membre à part entière, on lui pardonnait volontiers son manque de manière.

Pour l'occasion, il avait tout de même enfilé un costume de marque et une cravate, mais pas un brin de couleur ne venait égayer sa tenue. Aucun contraste, du noir sur du noir, et ce, de la tête aux pieds. Force était de constater que lorsqu'il faisait des efforts de style, le géant italien ressemblait plus à un croque-mort sous stéroïdes qu'à une couverture de Vogue.

En bon apprenti styliste, Gabriel n'avait pu s'empêcher de lui faire remarquer :

- Carmine, que de potentiel gâché. Quand je te vois comme ça, j'ai une furieuse envie de te relooker !

- On se calme Gabi. On n'est pas dans un épisode de Queer eye mon grand.

Tous les Giovanna rirent à la boutade, les discussions se poursuivirent sous les meilleurs auspices, et aux alentours de vingt heures la sonnette retentit.

Avant même que Giorno n'ait le temps de se lever, sa nonna avait surgi de la cuisine et avec une vivacité fort honorable pour son âge, elle se rua la première sur la porte.

- Pile à l'heure. Entrez donc ragazze. Je suis Vanozza Giovanna, scanda-t-elle aux nouvelles venues en les débarrassant de leurs manteaux.

Sans leur laisser le temps de répondre, elle les embrassa vigoureusement. Puis, quand elle eut lâché les joues de Gwen, elle s'exclama, ravie :

- Vous devez être Gigi. Que bella ! Une beauté brune. Comme ta nonna dans sa prime jeunesse. Hein Giogio ? fit elle malicieusement en posant la main sur l'épaule de son petit-fils.

Un silence malaisant s'installa avant que Gwen ne dissipe tout malentendu :

- Non non. Moi être Gwen. Meilleure amie, fit-elle avec un accent à couper au couteau en désignant la véritable Gigi.

- Euh... Bonsoir madame Giovanna... osa l'intéressée en étirant ses lèvres d'un sourire forcé.

Avec circonspection, la grand-mère prit la peine de dévisager cette rouquine haute comme trois pommes avant de s'écrier :

- Dio mio que vous êtes pâle ! Vous les cachez bien vos origines italiennes.

Gigi écarquilla les yeux. D'ordinaire, c'était à elle qu'on imputait un flagrant manque de tact, pour autant, elle ne se démonta pas face à cette remarque qui sonnait presque comme un reproche. Et d'un ton étonnement mesuré, elle lui répondit :

- J'ai tout pris de mon père semblerait-il...

Achevant sa phrase, elle leva hautement le menton, signifiant ainsi toute la fierté qu'elle avait de ressembler à son cher papa.

Un froid, presque imperceptible, mais qui promettait d'être tenace, c'était immédiatement installé entre les deux femmes. Alors, avant même que Vanozza ne puisse répliquer, Giorno s'interposa. Tout en enroulant son bras autour de la taille de Gigi, il embrassa tendrement sa joue.

- Tu es magnifique, trancha-t-il d'un air qui ne souffrait aucune contestation. Et par précaution, il darda une œillade avisée à l'attention de sa nonna.

S'il avait complimenté Gigi pour rattraper l'indélicatesse de sa grand-mère, à ce sujet il ne mentait absolument pas. Sa robe empire, plus blanche encore que sa peau de nacre, lui tombait aux pieds et lui donnait des airs d'irrésistible vestale. Ses cheveux tirés en arrière faisait ressortir ses yeux et la finesse de ses traits malicieux. Enfin, cette longue et opulente tresse qui pendait entre ses seins recouverts de mousseline, il rêvait déjà de la délier sensuellement dans l'intimité de sa chambre. À ses yeux, plus belle encore que la veille ou qu'au petit matin, Gigi rayonnait dans le salon comme un ange de lumière. Et n'en déplaise à sa nonna, c'était pour lui un plaisir de la revoir et de la présenter aux autres membres de sa famille.

- Voici mon petit frère Gabriel et ma mère Bianca, fit-il à sa bella quand les deux s'approchèrent pour la saluer.

Gigi surprit Gabriel, ce grand échalas au demeurant très soigné et somptueusement vêtu, l'observer d'un air ahuri. À en croire son ébahissement, on aurait pu croire qu'elle était la première femme que Giorno lui présentait. Et c'est seulement lorsqu'il vint l'étreindre tout naturellement qu'elle décida de se rasséréner.

La mère l'observa à son tour, plus discrètement, mais sans doute encore plus soigneusement.

Ces présentations prenaient un tour beaucoup trop sérieux et formel et Gigi se demandait en quels termes Giorno leur avait exposé le motif de sa venue. Sans aucun doute, elle pouvait sentir que le regard invasif de la mamma s'exerçait à la jauger en qualité de future belle fille, et même si elle ne comptait pas prétendre à ce rôle, elle se surprit à appréhender son jugement.

C'était une femme d'envergure, non pas seulement parce qu'elle était grande et élancée, mais parce que la noblesse de son aura, alliée à sa physionomie droite et affable, lui conférait une présence qui imposait le respect. Giorno avait sans conteste hérité de sa prestance et de son maintien presque princier. Et lorsqu'elle s'approcha à pas mesurés en la fixant singulièrement, Gigi fut impressionnée. De son regard immense, cette femme semblait lire à travers elle en toute transparence.

Timidement, la petite francesa lui tendit une main qu'elle refusa. Au lieu de quoi, Bianca entoura son visage de ses mains élégantes et vint poser sur son front, un baiser d'une étonnante tendresse. Tout le monde sembla s'en étonner, puis, d'une amabilité non feinte, elle lui sourit :

- Soyez la bienvenue et veuillez excuser la rudesse de ma mère. Pour ma part, je reconnais dans votre regard la fierté italienne. Je suis sûre que vous la tenez de votre mère.

- M-merci. Je suis enchantée... bredouilla Gigi qui ne s'était pas attendue à recevoir autant d'égards de cette femme si belle et distinguée.

Une fois les présentations achevées, vins et champagnes coulèrent à flots dans les coupes de cristal et les langues se délièrent entre deux bouchées d'antipasti.

Au coin du feu, Bianca demeurait silencieuse, comme perdue dans ses pensées. Giorno aidait sa nonna à garnir la table d'une innombrable variété de plats à l'odeur alléchante. Carmine, en retrait dans un coin de la pièce épiait littéralement Gwen tandis qu'elle faisait plus ample connaissance avec l'exubérant Gabriel. Les deux semblaient définitivement s'entendre comme larrons en foire. Et s'il n'avait été assuré que le petit frère soit totalement hermétique aux charmes féminins, le géant italien en aurait été vert de jalousie.

Quant à Gigi, plantée au milieu du salon, elle sirotait le champagne comme de la grenadine, espérant ainsi dissiper le stresse qu'avait occasionné sa rencontre avec toute la famille Giovanna.

Agitée car momentanément délaissée par son beau vénitien, plutôt que de se mêler aux autres, la bella erra sans but dans la pièce. L'air de rien, elle fit mine d'aller observer les décorations de l'arbre de Noël. Noyée dans sa bulle champenoise, elle ripa soudain sur les pans de cette robe bien trop longue qu'elle avait emprunté à Gwen. Et ce fut le drame.

Alors qu'elle basculait dangereusement vers l'avant, deux options s'offrir à elle : orienter sa chute vers le majestueux sapin qui irait s'écraser sur les convives, ou bien pivoter pour aller se vautrer dans la crèche magnifiquement reconstituée...

« Désolée mon vieux » songea-t-elle à l'adresse de Jésus quand elle eût arrêté son choix.

Et sans un cri, avec l'aplomb et l'agilité d'une cascadeuse unijambiste, elle sautilla, fit volte face, et s'effondra avec fracas, de tout son séant, sur la nativité.

Aussitôt alerté par le funeste craquement d'os brisés, Giorno accouru précipitamment à son chevet.

- Gigi, tu n'as rien ? s'enquit-il en venant s'accroupir auprès d'elle.

Sa bella grimaça et porta une main sous son postérieur pour tâter l'ampleur des dégâts.

- Je sais pas, je crois que je me suis cassée... Ah non, autant pour moi, c'est le petit Jésus qui a tout pris, annonça-t-elle en ramassant les restes du nourrisson qui avait visiblement périt des suites d'une impitoyable décapitation.

Et lorsque Giorno la souleva pour la remettre sur pied, on découvrit parmi les fétus de paille, que de Marie et de Joseph, il ne restait plus que des miettes. L'âne avait perdu une oreille tandis que le bœuf et l'agneau n'étaient plus que chair à pâtée bonne pour la boucherie. En somme, toute la Sainte famille avait été décimée par les fesses impies de Gigi.

- Per l'amor di dio ! Le petit Jésus ! s'écria la nonna, catastrophée, en se précipitant vers la coupable.

Le visage peu amène, elle alla arracher à la paume de Gigi la tête et le corps du divin enfant.

- Je suis navrée... Cela dit, ne vous inquiétez pas, il a le super pouvoir de la résurrection. Même si je pense que dans ce cas précis, le pouvoir de la super glue serait plus efficace.

L'air sincèrement contrit de Gigi ne sembla pas suffire à apaiser la vieille femme, et sa petite touche d'humour ne joua pas en sa faveur.

- Bestemmia ! Vous vous croyez drôle peut-être ?

Visiblement, crier au blasphème était une habitude familiale.

- Giorno aurait dû vous prévenir qu'en plus d'avoir un humour douteux, je suis réputée pour être une blasphématrice notoire.

Discrètement, elle adressa un clin d'œil à l'intéressé qui malgré la situation, eut un mal fou à réprimer son sourire.

- Il s'en est bien gardé. À vrai dire, vous ne faites pas vraiment honneur à l'éloge qu'il a fait de vous.

Le ton saumâtre de la vieille femme rajoutait à l'offense, mais dans une certaine mesure, Gigi admirait la franchise et le sans gène dont elle faisait preuve. Elle préférait toujours ça aux faux-semblant. Au moins ça avait le mérite d'être clair : elle ne pouvait pas la voir en peinture.

- Si ça peut vous rassurez, j'ignore moi-même ce que votre petit fils peut bien me trouver.

Malgré ce trait d'auto-dérision, Gigi laissa exploser dans sa voix, la pointe de défiance instinctive qui la démangeait depuis un moment déjà. Et au terme de l'échange, un véritable duel de regard s'était initié entre elle et l'ancêtre. Si bien que, même si une grenade avait explosé au beau milieu du salon, elles auraient continué à se fixer en chiens de faïence. Pour ces deux têtes de bois, il valait sans doute mieux mourir que détourner les yeux.

Devant la tension palpable et grandissante, Giorno se senti le devoir d'intervenir, mais sa mère fut bien plus prompte à désamorcer le malaise ambiant.

- Gigi, venez avec moi, je vous prie. Il faut absolument que je vous montre ma bibliothèque, proposa-t-elle très gentiment.

-Hein quoi ?

Gigi s'était laissée distraire, la bombe était désamorcée.

Puis, sans lui accorder le temps d'accepter, avec autorité, Bianca Giovanna croisa son bras au sien et la guida vers les escaliers. Soucieux de ne plus lâcher sa bella d'une semelle, Giorno leur avait aussitôt emboîté le pas.


Voilà voilà, je suis contente d'en avoir fini avec ce chapitre. Introduire et gérer autant de personnages à la fois était beaucoup plus dur que ce que je pensais. J'ai essayé au maximum de caractériser et de décrire les persos et le cadre mais j'ai dû faire de la taille (je voulais absolument vous décrire la tenue de Giorno mais je savais pas comment le faire naturellement alors je garde ça pour plus tard ^^'). Sinon j'espère ne pas trop passer du coq à l'âne et que l'ensemble reste fluide, mais je ne doute pas qu'il y ait quelques maladresses. N'hésitez pas à me dire si des passages sont confus, s'enchaînent trop vite ou autre :)

PS: en média la villa n'est pas vraiment de style floreale (ou art nouveau) comme dans le début de la description, mais par contre c'est bien une maison qui se trouve sur le lido di Venezia et elle m'a un peu inspiré ^^

La semaine prochaine, on changera un peu de registre, avec au programme le récit d'un conte cruel inspiré des recueils de nouvelles du Moyen-âge et de la Renaissance.

Encore merci de vos lectures et de vos avis ^^

Prenez bien soin de vous <3

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