Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

Chapitre 14

La vie avec des pirates n'était finalement pas si terrible que ça, même si leur hygiène laissait franchement à désirer. Anamaria n'avait d'ailleurs de cesse de leur demander de prendre un bain, même une seule fois par semaine, qu'ils sentent au moins "bon" de temps en temps, mais c'était apparemment peine perdue. Seuls Gibbs et Jack semblaient assez soucieux de leur hygiène même si plonger dans l'eau du port n'était pas ce que les deux jeunes femmes appelaient un bain...

Après une semaine passée avec l'équipage du Pearl, Elizabeth eut enfin l'occasion de monter à bord, lorsque Jack décida de faire une inspection des travaux en cours.
Ils se tenaient donc tous les deux, accompagnés de Gibbs, dans la barque amarrée au ventre renflé du navire noir et ils attendaient qu'un ouvrier leur jette l'échelle.

— Reculez ! aboya soudain une voix au sommet du bateau.

Une échelle de corde avec des échelons en bois dégringola à grands bruits contre le flanc du bateau et Elizabeth rentra la tête dans les épaules.

— Après vous, Mademoiselle, dit Gibbs avec un sourire un peu narquois, un pied sur le dernier barreau de l'échelle pour la stabiliser.

Elizabeth regarda vers le haut puis déglutit. Elle souffla et empoigna le premier barreau. Comme beaucoup d'autres choses ces dernières semaines, c'était la première fois qu'elle montait sur une échelle, pis encore, une échelle de corde accrochée au flanc d'un navire pirate...

— Allez, courage ! dit soudain Jack. Si vous voulez vivre avec nous autres, va falloir...
— Je sais ! lâcha la jeune femme. Me décoincer un peu !

Gibbs éclata de rire puis Elizabeth prit son courage à deux mains et se lança.

~

— Vous avez colmaté les trous sous la ligne de flottaison, déjà ?
— Oui, répondit l'ouvrier. Votre bateau est un vrai panier à crabes, c'est dingue qu'il flotte encore...
— Il est maudit... Ça doit venir de là...

L'ouvrier hocha la tête puis haussa les épaules. Il s'éloigna et Jack le suivit, mais Elizabeth resta sur le pont supérieur et s'appuya sur le bastingage. Elle observa la ville, puis le grand large et soupira.

— Lizie ? Ah, vous êtes là...

Elizabeth sourit et regarda Jack.

— Vous m'aviez perdue ? demanda-t-elle, amusée.

Jack lui répondit par un sourire puis elle le rejoignit et ils terminèrent la visite par la cabine du Capitaine. Elizabeth à son bras, Jack fit alors une demande étrange au Contremaître.

— Une cabine ? Ici ? demanda l'homme.
— Oui, c'est faisable ou pas ? Pas toute la pièce, hein, juste une partie...
— Pour vous, je suppose ? demanda le Contremaître en regardant Elizabeth.
— Je n'étais pas au courant... répondit celle-ci.

Elle regarda Jack qui s'éloigna alors avec le Contremaître. Ils firent des enjambées en travers de la pièce, en partant d'un coin, puis l'homme tira un cahier de la sacoche qu'il avait en travers du torse et entreprit de faire des plans de la pièce en y incluant la nouvelle pièce à rajouter.

— Vous auriez pu m'en parler... dit Elizabeth quand le pirate revint vers elle.
— Pour manquer la tête que vous avez faite ? Jamais ! Ça vous plaît ?

Elizabeth leva les yeux au ciel.

— Et il me demande si je préfère avoir ma chambre à moi plutôt que de dormir avec des hommes qui puent le bouc à dix lieues à la ronde... dit-elle, amusée. À ce propos, puisque vous en êtes à rajouter des pièces... Vous avez une autre femme à bord.
— Quoi, Anamaria veut sa chambre, elle aussi ? s'étonna Jack.
— Vous savez, je peux vous faire un prix pour les deux, dit alors le Contremaître.
— Il y a un débarras en bas qu'il serait facile de réaménager en chambre fermée, dit Elizabeth. Ça coûtera beaucoup moins cher que de fabriquer une nouvelle chambre.

À ces mots, Jack fut soudain très intéressé par l'idée... Elizabeth rigola doucement puis regarda autour d'elle et s'étonna en silence de la qualité de la décoration de cette pièce.
Hormis les immenses fenêtres qui donnaient à l'arrière du bateau, les deux murs de part et d'autre étaient couverts d'étagères où s'alignaient livres, bibelots, objets divers et variés nécessaires à la navigation en mer...
S'approchant d'une table ronde, Elizabeth observa la carte posée dessus. Un compas était à proximité ainsi qu'un sextant. La jeune femme effleura le sextant du bout des doigts et quand Jack s'approcha, elle lui sourit.
Leur relation, pour peu que s'en soit une, avait beaucoup évolué en quelques jours. Il ne lui avait certes pas expliqué pourquoi il avait filé comme ça après leur discussion sur les quais, mais elle s'en fichait un peu. Il avait un passé qu'elle ne pouvait comprendre, elle la petite bourgeoise qui a peur de tout...

— Allez, venez, dit soudain Jack en posant une main dans son dos. Laissons-les travailler...
— Ça va prendre encore longtemps ? demanda la jeune femme.
— Oh... Une ou deux semaines, répondit le Contremaître. Vous voulez partir ?
— Non, répondit Jack. Prenez le temps qu'il vous faudra, il n'y a pas de soucis. Merci.

L'homme hocha la tête puis Jack et Elizabeth retournèrent sur le pont et la jeune femme s'arrêta pour attendre Jack.

— Je pourrais aménager ma cabine ?

Le Capitaine la regarda de travers.

—  Cela veut-il dire que vous comptez rester ?

Elizabeth haussa les épaules.

— Je n'ai pas encore d'avis arrêté sur le sujet, mais disons que j'y pense... répondit-elle. Les jours passent et je m'habitue à ne plus être entretenue... C'est difficile, mais ça finira par aller.
— Vous savez, vous pouvez retourner à Port-Royal pour réfléchir un moment et...
— Et devoir encore mentir à mon père pour vous rejoindre, Jack ? Non, pas question. Il me croit en Espagne et c'est très bien comme ça, pour le moment.

Elle se tut et regarda le paysage.

— Je n'ai pas à m'inquiéter pour lui, ainsi... ajouta-t-elle.

Jack préféra ne rien répondre. Il invita plutôt la jeune femme à regagner la barque et le retour au port se fit en silence. Une fois à terre, Elizabeth abandonna les deux hommes pour aller se promener en ville.

— Qu'est-ce que tu as encore fait ? demanda Gibbs en amarrant la barque.
— Rien... Elle a juste le mal du pays...
— Cela existe ça ?

Jack leva les yeux au ciel.

— Et c'est toi qui est allé à l'école ? demanda-t-il en grimaçant.

Gibbs lui fit une grimace puis le pirate proposa qu'ils aillent boire un coup avant d'aller déjeuner. Il lui expliqua en chemin qu'il faisait rajouter deux pièces au Pearl, pour les filles, et Gibbs trouva l'idée très bonne. Anamaria se plaignait tout le temps de l'odeur de porcherie qui traînait dans la cale où ils dormaient, et une chambre à elle ne serait pas du luxe, ne serait-ce que pour ne plus l'entendre geindre à longueur de nuit dès qu'un pet retentissait dans le noir...

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro