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Le marché


C'était le noir total. Pas un rêve, pas une lueur de lumière pour le rassurer. Même une fois qu'il ouvrit les yeux, il n'y voyait rien. Il mit quelques secondes à comprendre qu'on avait abaissé son bandana sur ses paupières. Un mouvement de tête et celle-ci fut prise d'une douleur intense. Il voulu par réflexe apporter sa main à son crâne, mais il réalisa qu'une corde bloquait ses poignets à une chaîne.

Ce foutu Casseur ne l'avait pas raté. Même s'il avait utilisé le dos de son arme pour lui asséner un coup, Maxime était encore une fois pris de vertiges face à la douleur. Quel bâtard ! Il tendit l'oreille, à la recherche d'un bruit qui trahirait une présence humaine, mais non. Il était seul, les yeux bandés et les mains prisonnières dans son dos. D'après le bruit des vagues et le mouvement de la pièce, il imagina qu'il était dans une des cellules du Loup. Tout au fond du bateau, là où il n'y avait plus de fenêtres. Une odeur âcre venait lui chatouiller les narines et c'était insupportable.

N'ayant aucun moyen de se repérer, Maxime supposait qu'il était resté au moins trois jours enfermé ici. Son ventre criait famine et l'eau lui manquait. Mais malgré tout, il gardait espoir. Il tentait de ne pas penser à son équipage, ses amis, étaient-ils encore en vie ? Il allait s'endormir quand il entendit un bruit de clés. La porte de sa cellule s'ouvrait alors et quelqu'un entra.

-Le Casseur veut te voir.

Il sentit des mains détacher les liens autour de ses poignets. S'il pouvait peut-être convaincre le Casseur d'arrêter de semer la terreur, il allait le faire maintenant. De toute façon, il n'avait plus rien à perdre, il avait sûrement déjà vidé son bateau de tous ses biens. Le matelot qui était venu le chercher tenait fermement ses deux bras dans son dos et le guidait à travers le bateau. Maxime n'y voyait toujours rien et tentait de se repérer aux bruits. Mais rien n'y faisait, il ne comprenait rien alors il se laissa lâchement emmener vers le capitaine du navire.

Il arrivait dans une pièce plus calme et devinait donc qu'il était à destination. On lui enleva son bandana d'un coup sec et la lumière pourtant tamisée lui agressa les yeux. Le temps que ses pupilles s'adaptent à l'ambiance lumineuse, il remarquait des tons rouges et oranges. Une forte lumière venait dessiner une silhouette sombre devant lui : grande et musclée, imposante et terrifiante, il recula d'un pas afin de mieux la cerner. Il observa rapidement l'aménagement de ce bureau, assez mal rangé et couvert de tâches de sang, de couteaux plantés par ci par là, et de documents salis.

Il trouvait presque ça cruel de lui rendre sa vue avec une image aussi belle. Comment un être aussi magnifique pouvait-il être responsable de la mort de tant d'innocents ? C'était injuste, trop injuste pour Maxime qui maintenait son regard dans les beaux yeux du Casseur. Maintenant qu'il était sobre, il faisait plus attention aux détails physiques de ce capitaine. Entièrement vêtu de noir et de rouge, de cuir brillant et recouvert d'armes, sa présence était imposante et charismatique. Il remarquait maintenant ses petites fossettes, ses lèvres pulpeuses et le brun profond de ses yeux maquillés.

Il était devenu une légende. Il terrifiait tellement les environs que même les autres pirates fuyaient à la vue de son drapeau. C'en était presque ridicule à quel point il n'avait même plus besoin d'attaquer pour obtenir l'or de ses victimes. Malheureusement, ça ne l'empêchait pas de foncer quand même et de tuer sans remords ses opposants.

-J'aimerais savoir quelque chose.

Le Capitaine Biaggi était planté comme un piquet au milieu de la pièce. Il n'osait pas bouger, doutant de l'attitude confiante du Casseur. Il se concentra et utilisa toutes ses forces pour rester debout les yeux grand ouverts, se préparant au pire.

-J'ai visité ton petit bateau, et j'y ai trouvé beaucoup de documents sur moi... Alors comme ça, tu cherchais à m'attaquer ?

-Non ! C'est vraiment pas ça... Je cherchais juste à... t'éviter.

-Donc t'avais peur.

Maxime fronçait les sourcils. Peur, lui ? Jamais. Du moins, jusqu'à maintenant. Le capitaine du bateau avançait lentement vers lui, le transperçant du regard. Il mis un instant avant de répondre, choisissant ses mots avec soin.

-Non plus. J'attendais le bon moment pour te rencontrer. C'est tout...

Il le regardait d'un air détaché le temps de quelques secondes, et ses yeux se perdaient dans le vide. Puis son regard noir se posa à nouveau sans prévenir sur Maxime. Il le détaillait de ses chaussures à ses cheveux, sans honte, faisant rougir le petit capitaine.

-T'as de la chance d'être tombé sur moi plutôt que sur la marine. Elle est à tes trousses depuis ta dernière attaque.

-Ah ouais ? Je croyais que-

-Non, t'as mal fait ton boulot, t'es très peu technique dans tes attaques. T'es facilement repérable.

-C'est toi qui parles ? T'es pas du tout discret et tu fais énormément parler de toi. Et jusqu'à maintenant je t'ai toujours repéré.

Le Casseur abordait un petit sourire en coin après les mots de Maxime. Ce dernier se sentait bouillir. Non seulement il faisait de lui un prisonnier, mais en plus il se permettait de critiquer ses techniques de pirate ? Lui qui fonçait tête baissée sur n'importe quel navire croisant sa route ? Le Casseur se tenait maintenant à quelques centimètres de Maxime, toujours souriant.

-Comportement de fan.

-Quoi ? Pas du tout, je-

-Tais-toi, tu aggraves ton cas. Je te rappelle que j'ai tout ton équipage en otage. Je les bute quand je veux.

Il se sentit raidir. Il fallait absolument aller dans son sens, il ne pouvait risquer la vie de ses amis. La main du Casseur était posée sur une arme accrochée à ses hanches, et Maxime comprit qu'il n'allait pas pouvoir négocier comme prévu.

-Qu'est-ce que tu nous veux ? Je connais tes techniques, et en temps normal tu nous aurais déjà tués ou transformés en esclaves.

-J'ai vu tes trésors, tout ton or. Je veux la totalité et en échange tu bosses pour moi, mais sous la protection de mon équipage.

-Ouais donc esclaves quoi. Pourquoi je travaillerais pour toi ?

-Je te l'ai déjà dis. La marine est à ta recherche, et ils ont trop peur de moi. Si tu restes ici, t'es sain et sauf, logé et nourri.

-Et toi, qu'est-ce que tu y gagnes ? Tu croules déjà sous tellement d'argent...

Sa main quitta son arme dans un mouvement sec et Maxime sursauta. Mais il la dirigea vers son visage, et son index vint caresser sa joue.

-Ta compagnie.

Maxime fut déstabilisé quelques secondes. Puis un éclair de lucidité le traversa. Le Casseur voulait de lui, seulement lui. Il lui plaisait. Il esquissa un petit sourire pour rentrer dans son jeu. Certes, ça changeait tous ses plans. Mais ça allait peut-être être bien plus facile que prévu.

-Tu crois vraiment que tu vas pouvoir m'acheter comme ça ?

-Je pense que t'as pas trop le choix.

-Et si je te propose ma version du marché ?

Le Casseur pencha sa tête vers la gauche, faisant briller ses bijoux sous un petit rayon de soleil qui traversait la pièce. Il allait l'avoir dans sa poche si facilement, et c'en était presque trop beau. Maxime s'approcha de lui lentement, le regard pétillant, avant d'annoncer son idée.

-Je te donne la moitié de ma fortune. Je combat à tes côtés si j'en ai envie et je garde le contrôle de mon équipage. Mais je reste ici... avec toi.

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