Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

Le frère

heyyy je suis de retour!! voila voila je reprend avec un petit chapitre, j'espère que ça vous plaira!

_________________________________________

Le petit prince du Sud était à genoux, près à servir son père, son roi. Ce dernier se tenait fièrement sur son trône, l'air déçu. Il regardait de haut son fils, et il avait l'air de se retenir de lui cracher dessus.

-Père, j'ai fais tout ce qui était en mon pouvoir pour m'emparer de lui, chuchota le prince.

-Et pourtant tu as échoué.

Sa grande voix perça le silence qui faisait écho dans l'immense pièce. Le prince fronçait les sourcils, sûrement touché par la froideur du ton de son paternel.

-Tu n'as peut-être pas pris conscience de l'importance de sa mort. Le danger que le Casseur représente pour notre royaume.

-Mais père, bien sûr que si ! Si ce Biaggi n'était pas intervenu, le sang du Casseur aurait coulé sur nos mains !

Le roi se racla la gorge, puis se leva avant de se diriger vers son fils. Il enleva sa couronne, s'abaissa et vint la déposer sur le crâne du petit homme devant lui. Le prince se leva à son tour pour faire face au roi.

-Veux-tu un jour la porter réellement, en être digne et supporter le poids qu'elle mettra sur ta tête ?

-Oui père, bien sûr que je le veux.

-Alors occupe toi de réduire ton frère en cendres.

...

-Je suis pas sûr de pouvoir vivre avec ça sur la conscience, Maxime... chuchota Sidjil.

C'était tôt le matin, et n'ayant pas fermé l'œil de la nuit, les deux capitaines s'étaient posés sur le pont, discutant tranquillement. La mer était calme, ils se dirigeaient à nouveau vers l'est. Mais la discussion, elle, n'était pas si calme. Le Casseur tenait à ses excuses, et Maxime devait les entendre.

-Mais c'est ça ton problème. Là, ça te fait du souci juste parce que c'était mon île, cracha Maxime. Mais toutes les autres populations que tu as attaqué, tu en fais quoi ? T'en as des remords au moins?

Maxime n'en pouvait plus de parler de tout cela. Les souvenirs dans son crâne étaient ravivés, plus clairs que jamais, maintenant qu'il en avait un nouveau point de vue. Il n'en avait rien à faire des excuses de Sidjil, même s'il comprenait sa situation. Ils étaient assis, côte à côte, leurs cuisses se touchant. Le Casseur rangeait des cordes qui traînaient.

-Mais bien sûr que j'en ai Max ! S'écria Sidjil, l'air ennuyé. Si tu savais ce qu'il se passe dans ma tête, je suis pas devenu comme ça pour rien tu sais.

Maxime aurait bien aimé savoir ce qu'il se passait dans la tête de Sidjil.

-Alors dis moi tout. Sois honnête pour une fois. On arrête de tourner autour du pot et de se mentir, toi et moi, d'accord ? Sinon, ça sert à rien que je reste , finit-il dans un murmure.

-Okay... Je te préviens, c'est lunaire, tu vas pas me croire au début, dit le Casseur en posant sa main sur la sienne. Et bien sûr, c'est pas une excuse pour toutes mes erreurs, je le sais bien, mais ça t'aidera à comprendre.

-Je suis tout ouïe, Sid.

Maxime ne s'attendait pas à grand-chose. Quelques détails sur sa vie de marine, sur son exécution des plans du prince cruel et sanglant. Mais il écouta, attentivement, le Casseur qui cherchait à se faire pardonner du mieux qu'il le pouvait.

-Comme Sarah a dû te le dire, j'étais dans la marine du Prince du sud. Mais vraiment, je te jure que c'était pas par choix, commença-t-il. J'ai grandi au milieu des marines et j'étais destiné depuis ma naissance à en devenir un. J'ai fini par être tellement traumatisé du nombre de vies que je prenais que j'ai pété un câble et j'ai quitté la marine pour continuer mes massacres sous ma propre supervision.

Jusque là, Maxime suivait. Et il comprenait une partie de la réaction de Sidjil. Mais pas tout ça, pas les massacres des îles voisines aux siennes. Et puis, comment ça, grandir entouré de marines ? Quels parents laisseraient leurs enfants entre les mains de soldats aussi cruels ? Sidjil avait raison, Maxime ne le croyait pas.

-Je vois... Quand tu dis que t'as grandi avec des marines, comment ça se fait ? Ta famille en était ?

-Non, pas vraiment... J'en ai jamais trop parlé Max, c'est compliqué.

-Et... Ton équipage est au courant de tout ça ?

-Bah ouais, ce sont pour la plupart d'anciens marines, enfin collègues. J'ai grandi avec eux.

Maxime avait trop de questions. Mais il savait très bien qu'il allait déjà loin, et que Sidjil faisait de son mieux pour s'ouvrir à lui. Le petit capitaine était attendri par son amant. Mais il avait besoin de mieux comprendre. Il y avait forcément autre chose. Il choisi ses prochains mots avec attention.

-Je veux bien comprendre que tout ça t'a traumatisé Sid, mais t'en fais quoi des tous les autres enfants que toi, tu as traumatisé également ?

-Il n'y a pas un jour où je n'y pense pas, Max. Et depuis que tu es entré dans ma vie, j'y pense de plus en plus, tu m'as ouvert les yeux.

Le Capitaine Biaggi fut lui même surpris par les rougeurs qu'il sentaient venir sur ses joues.

-C'était quand ta mutinerie, demanda-t-il timidement.

-C'était juste après l'île rocheuse. On avait jamais autant tué pour rien, ça m'a fait réaliser que c'était pas la vie que je voulais. Je préfère m'en prendre à ceux qui s'en prennent à moi.

Maxime regardait ses mains, trifouillant ses bagues entre ses doigts tremblants.

-Je m'en veux Max, si tu savais, je m'en veux tellement. Et oui, certes c'est en partie parce que je t'aime mais j'ai quand même du regret pour toutes les vies que j'ai prises.

Le Casseur s'arrêta net dans son mouvement : la corde qu'il enroulait sur elle-même retombait au sol, emmêlée. Le cœur de Maxime, lui, semblait s'être arrêté de battre. Sidjil lui avait dit qu'il l'aimait.

-Tu...

-Ouais, euh...

Sidjil se grattait maintenant le crâne, ses joues rougies par le froid, ou par la gêne de l'intimité qu'il avait créée dans ce moment. Maxime, lui, tentait de retenir un sourire.

-Moi aussi tu sais, malgré tout... dit-il en serrant sa main dans la sienne.

-Max...

-On y va doucement cette fois, d'accord ? Chuchota le petit capitaine.

-Je te sers un verre ?

-Avec plaisir.

Alors qu'ils sortaient des verres en rentrant dans leur cabine, les deux amants ne se quittaient pas des yeux, cherchant chacun à faire rougir l'autre. Ils se dirigeaient loin de leurs soucis, ayant enfin un peu de temps pour eux. Sans se douter une seule seconde du prochain plan du prince.

Après quelques bouteilles de rhum, leurs verres oubliés derrière eux, Maxime et Sidjil s'embrassaient tendrement contre le bureau de leur cabine.

-Tout ça m'avait tellement manqué... chuchota le Casseur contre les lèvres de son petit capitaine.

-Tais-toi.

Sidjil ricana et repris son baiser sur les lèvres de Maxime, tout en le dirigeant vers le lit. Le Casseur descendit sa bouche dans le cou du capitaine Biaggi, et s'assit sur le matelas en le prenant sur ses genoux. Maxime le surplombait et dévorait des yeux son capitaine. Ses yeux, ses lèvres, son nez, ses cheveux maintenant assez longs.

-Quand on arrivera, je t'emmènerais dans un petit restaurant que je connais, tu verras.

-Tu crois vraiment qu'ils accepteront des pirates ?

-Ouais, je te dis que je les connais bien. Tant que je paye, ils s'en foutent.

-Si tu le dis... J'ai hâte alors !

Mais leurs plans furent vite annulés. Partout où ils voulurent aller, chaque île, chaque village, des marines du sud les attendaient férocement. Cela voulait dire qu'en seulement quelques jours, le temps de leur voyage vers le nord, le roi du sud avait colonisé une nouvelle partie du pays. Toute les zones qu'ils connaissaient étaient désormais anti pirates. Comment cela était possible, c'était leurs principale question, après avoir battu en retraite plusieurs fois. Ils avaient des théories, mais rien ne venait éclairer leurs esprits.

-C'est quoi son problème au prince...

-Mais je sais pas Grim, il déteste juste les pirates ! S'écria Maxime.

-Peut-être qu'un pirate a tué sa famille, ou un truc comme ça...

-Non, c'est plus compliqué que ça je pense, chuchota Élian.

-Sid ? T'as un truc à dire ? Demanda Sarah. On sait pas où aller.

Depuis le début de leur débat, le Casseur n'avait pas prononcé un mot.

-J'avoue, aide nous un peu. T'es là depuis plus longtemps que nous.

-Euh...

Il se réinstalla sur sa chaise, regardant le vide et toussotant.

-Disons que j'aimerais bien retourner sur l'île rocheuse. J'ai l'impression que c'est là-bas qu'on trouvera une solution.

Un silence pesant s'installa dans la cabine. Certes, c'était à son habitude de décider des destinations, mais il n'avait pas l'air d'avoir tout suivi. Il n'avait pas l'air bien du tout, d'ailleurs. Maxime mit fin au débat et renvoya ses amis hors de la cabine, en s'excusant rapidement. Il se retourna vers Sidjil qui fumait en regardant une affiche.

-Sid, t'es ailleurs là.

-Hm ?

Leurs regards se croisèrent enfin. Maxime fut soulagé de voir qu'il n'était pas en colère pour quelconque raison. Il s'élança alors, tentant le tout pour le tout.

-Pourquoi tu veux aller là-bas ?

-Je te l'ai dis, répondit-il sèchement.

-Non, tu peux me dire la vraie raison. Je croyais qu'on se mentait plus, toi et moi.

Pendant un instant, Maxime cru qu'il allait exploser, mais il baissa le regard et souffla douloureusement.

-Tout ce que je sais de ma mère, c'est que c'est une sorcière qui vient de cette île. Je me disais que je pourrais aller voir sa maison, je sais pas... Elle m'a peut-être laissé des trucs.

Une sorcière de l'île rocheuse... LA sorcière ? Celle dont ses parents racontaient les histoires, le soir ? Ils devaient bien être de la même génération, après tout. Il paraîtrait qu'elle fut assassinée par le roi. Maxime avait mal au cœur, et ne put s'empêcher de s'approcher de lui en prenant ses mains dans les siennes.

-Sid...

-Tu comprends ?

-Bien sûr, je me demande même pourquoi tu l'as pas déjà fait ? Répondit Maxime en fronçant les sourcils.

-Eh bien, j'osais juste pas. Mais tu m'as donné envie d'y aller, de tenter des choses...

Le petit capitaine embrassa les mains de Sidjil, sans rompre leur échange de regards.

-D'accord, allons sur l'île rocheuse. Mais faudra prendre un chemin différent de d'habitude, avec tous les marines qui traîneront dans le coin...

-C'est toi qui décide, Max. Mais merci de me faire confiance.

Il se leva pour enlacer Maxime, et son sourire se perdit dans ses cheveux. La douceur de cet échange donnait au petit capitaine un sentiment de bien-être intense. Mais son bonheur se faisait ronger par ses doutes : Sidjil lui cachait quelque chose d'important, c'était sûr. Et ce n'était qu'en allant dans son sens qu'il réussirait à déchiffrer ses intentions. En tout cas, Maxime l'espérait. Et il espérait également que ce serait le dernier de leurs soucis, car il ne pouvait pas imaginer un futur de vie de pirates à l'infini.


Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro