Calèche et Musique : deux tags pour une double vengeance
Hey !
Ça faisait tellement longtemps que je doutais légitimement que ce truc existe encore x)
Aujourd'hui (ou aunuitd'hui, je ne sais pas à quelle heure vous lisez cet amas de mots informes x) ) non pas un, mais deux tags ! Et oui, ce sont les soldes hors période ici :p
Et je préviens tout de suite, mes réponses sont (un peu beaucoup) longues donc il y a de la lecture x)
Bref entamons tout suite dans le vif des hostilités avec le premier tag, celui de la merveilleuse MiladyCoulter :*
Consigne : Écrire une histoire à propos d'une calèche en sortant de nos habitudes d'écriture (aussi bien pour les points de vue que pour le genre etc...)
Les roues heurtent les pavés, faisant résonner les notes d'une symphonie répétitive. Les tocs précèdent les tacs, bientôt viendra le tour des clacs. Et tu t'ennuies.
Toc, tac, clac.
Non, tu ne t'ennuies pas. Tu es assommé par le soleil dans ton accoutrement de valet trop grand. Tu es accablé par les geignements des morveux réclamant une glace. Tu es harcelé par le bruit de la foule partout autour de toi. Enfin, tu es lassé de ce travail qui a peu à peu vidé tes yeux de toute émotion, de tout sentiment, de tout intérêt pour ne laisser qu'une carcasse atone. Vidé, tu l'es.
Toc, tac, clac.
Assis à l'avant de la calèche, les rênes des chevaux pachydermiques et placides mordant la peau calleuse de tes mains, tu conduis le long du même parcours encore et encore. Tu connais chaque détour, chaque minuscule mouvement comme si tu l'avais fait mille fois. Et tu l'as fait mille fois et le referas encore mille de plus. Cette routine, tu l'as hait. Mais tu es enchaîné à elle.
Alors tu te tais.
Alors tu ne luttes plus.
Alors tu fermes les yeux.
Tu ne fais plus attention aux ruelles rutilantes, aux façades certifiées imitation véritable, aux échoppes au faux air artisanal refourguant des sodas trop sucrées et du diabète en barre. Tu ne regardes plus les parents pourrir des enfants jusqu'à la moelle avec de la camelote éphémère. Des robes de princesses déjà affadies, des chapeaux de cow-boys affaissés. Tu n'es plus éblouis par les néons. Lumières aveuglantes, lumières dissimulant les ombres derrière des écritures et des figures béates. Et ça marche. Mieux, ça court. Les files s'étirent devant, comme des pèlerins fébriles d'une parole divine. Sauf que celle dispensée est faite par un rongeur aux oreilles plus grandes que sa conscience. Pourtant, les badauds s'amusent.
Toc, tac, clac.
Tu le vois à leurs visages réjouis, tu l'entends à leurs exclamations de joie et tu le sens sur ta langue, comme un parfum imprégnant l'atmosphère. Mais la saveur pétillante de la gaité ne saurait dissimuler entièrement la lourde senteur grasse de l'argent. Tu la sens partout. Elle se cache dans les ombres des bâtiments, s'expose sans pudeur dans les vitrines lumineuses des boutiques, virevolte autour des têtes et tente les âmes. Elle chuchote, cajole et câline. Un peu de blé contre un peu de rêve. Ici, sont troquées les pièces sonnantes et titubantes contre un billet d'espoir. C'est un espoir de pacotille, aussi contrefait et superficiel que le reste de ce parc.
Toc, tac, clac.
Parc d'attraction. Rien que ce nom sonne faux. Attiré, ça oui ils le sont. Comme des papillons par un incendie, ils crament tous dans les flammes. Elles sont attisées par leur désespoir, leur recherche d'une autre réalité. Mais cette réalité honnie est là, à peine contreplaquée de plastique. L'envie de gratter la surface pour leur montrer leur hypocrisie te démange. Afficher une raclure de mensonge. Tu te retiens, encore une fois. Encore une fois. L'histoire de ta vie.
Toc, tac, clac.
Tu retournes ta veste. Parce qu'il fait trop chaud ou indication de ce que tu es ? Tu diriges la calèche, elle prend un détour. Ainsi tu te détournes des lumières. Mais vînt le pire. Car vient la parade. Celles non pas de personnes mais de figures béantes . Leurs costumes brillent, éclatent de couleur et de formes. Cela ne suffit pas. Tu vois leurs yeux, aussi vides que les tiens. Eux aussi l'ont fait mille fois. Eux aussi le referont mille fois. Les mêmes gestes, les mêmes sourires figés. L'être a été gommé, lavé à l'acide, ne laissant qu'une dépouille mécanisée. Les marionnettes dansent au bout de leurs fils. Ainsi est préféré le héros de fiction à celui de chair, effacé derrière son rôle. Autrefois, tu étais dégoûté. Comment pouvait on adorer ces héros de papier, de pellicule ? Tu regrettes ce temps. Tu étais plus triste, certes, mais tu vivais.
Toc, tac, clac.
Tu es arrivé. Les portières claquent, les touristes descendent en riant. Leurs visages sont flous, à peine saisis-tu un éclat de sourire ou un morceau de colère. Mais ça ne te gêne plus. Car aussi ne t'ont pas vu. Néanmoins tu les regardes partir. Ils tirent sur le bras d'un enfant. Il ne veut pas. Il veut voir son héros de plus près. Puis ils disparaissent, avalés par la foule. Et tu vois leurs remplaçants arriver. Alors tu repars.
Toc, tac, clac.
Les chevaux empruntent le même chemin. Eux aussi ça fait la millième fois. Ils savent qu'ils doivent accélérer dans la pente, donnant un faux frissons à des clients amorphes. Toi aussi tu le sais. Tu les laisses faire.
Toc, tac, clac.
Puis un enfant. Qui court vers un de ses héros de plastiques.
Toc, tac, clac.
Tu veux freiner. Tu tentes de freiner. Mais les cheveux, aveuglés par leurs œillères, continuent.
Toc, tac, clac.
Alors tu tires plus fort.
Toc, tac, clac.
Eux aussi.
Toc, tac, clac.
Tu fermes les yeux, ne veux pas voir.
Toc, tac, clac.
Mais le choc attendu ne vînt pas.
Tu ouvres les yeux.
Un des employés costumés s'est jeté sur l'enfant et l'a écarté à temps des sabots, les deux gisent maintenant en bord de route, effrayés mais indemnes.
Les cheveux continuent.
Toc, tac, clac.
Et tu jettes un regard en arrière. Ton cœur est habité mais tu n'arrives plus à reconnaître le sentiment. Si.
C'est la crainte.
Le petit garçon est accroché aux bras du cow-boy qui tente de le réconforter. Ses yeux fiévreux dévorent le visage de son sauveur. Tu est percuté par la stupeur.Car les étoiles qui brillent dans les yeux de l'enfant, tu les reconnaît. C'était les tiennes. Autrefois.
Alors que tu t'éloignes, les deux silhouettes s'évanouissant dans le paysage, tu admets une pensée. Elle creuse ton âme, lui redonne des couleurs.
Peut-être que les héros de papier et de chair ne sont pas inconciliable finalement.
———
Fin \o/
Bon, j'avoue, c'est extrêmement chelou comme texte x). Donc pour les différences, il est écrit à la 2nde personne mais je dois avouer que 1) c'est pas facile (ok c'était UN PEU le but du tag x) ) et 2) ça rend beaucoup moins bien que dans ma tête xD. Ensuite j'ai opté pour un cadre plus réaliste que mes habituels récits (vu qu'ils sont tous fantastiques, c'est facile x) ). Dernier détail, j'ai essayé de mettre un gimmick de lecture avec le "Toc, tac, clac" chose que je ne fais jamais habituellement x).
Bref, j'espère que la lecture n'aura pas été trop désagréable ^^"
On peut enchaîner sur le deuxième tag, de la (très) taquine MarcheuseBlanche cette fois :p
Consigne : Écrire un texte en s'inspirant de cette musique :
Alis s'avance vers eux. Chacun de ses pas lui coûte, lui arrachant sa confiance et asséchant sa bouche. Sa natte bat la mesure de ses pas contre son dos, heurtant sa courte cape courant du long de son épaule à son échine. La jeune femme doit lutter pour ne pas céder à la tentation et la presser contre sa paume. Mais elle se retient. Alis ne réajuste pas non plus sa courte tunique noire au tissu piqueté de minuscules tâches blanches ou n'agrippe pas son poing américain et ses rassurantes griffes reposant sagement au fond de sa poche de pantalon. Ce n'est pas une bonne idée se sermonne t-elle. Tu n'es pas là pour te battre.
Enfin, pas physiquement du moins.
La voix surgit dans ses pensées, amère et pleine de rancœur. La jeune femme cille un court instant, déconcertée. Néanmoins elle reprend son chemin. Sa micro-seconde d'hésitation aurait échappé même à l'œil le plus averti. C'est normal. Après tout, elle avait eu des années pour polir ses réactions, les cacher soigneusement là d'où elles venaient. Dans son esprit.
Pour se distraire et oublier cette remarque, Alis prête attention à son environnement. Le chemin menant à Aula Magna, la grande salle les accueillant tous, est étonnamment bien entretenu. Contrairement au reste de l'Académie, aucun débris ne le jonche et peu de fissures serpentent sur sa surface bétonnée. Des grands draps blancs avaient été étendus au plafond pour en camoufler les trous béants. C'est dommage, la vue du ciel étoilée aurait rassuré Alis. Enfin, elle croît. De nouveau, la jeune femme cligne des paupières. Elle aime les étoiles. Elle ne doit pas l'oublier. Cependant, le claquement de ses bottines sur le sol se fait moins âpre, plus doux. Elle vient d'attendre le bout du couloir et est à l'orée de la salle. Les deux gardes avec des épées rustiques en encadrant l'entrée sont vêtus comme elle, d'une tunique noire tachetée de blanc.
Faux, ils ne sont pas comme nous.
La voix l'interrompt. Alis penche la tête, remarquant désormais les différences. Leur cape est plus grande, de moins bonne facture et taillée dans un tissu plus grossier. Ils possèdent tous les deux des épaulettes, dans une imitation de style militaire mais avec deux petites étoiles blanches irrégulières cousues à la main. Si l'étoffe de leurs tuniques est identique à la sienne, celle qui la recouvre est plus ajustée avec une coupe élaborée. Enfin, là où leur cou est dépourvu de tout ornement, au creux du sien reposait un médaillon taillé dans une pierre transparente. Alis la palpe d'une main tremblante, cherchant à en éprouver la forme.
C'est une étoile, se rengorge la voix. C'est la marque de notre souveraineté et l'emblème de notre clan. Les deux gardes en font partis.
La jeune femme se souvient peu à peu. Car la voix est une partie d'elle. Une partie rageuse, hargneuse, mais une partie d'elle tout de même. Alis se remémore maintenant. Le tremblement de terre ayant dévasté l'Académie. Les pleurs des rescapés et le silence des morts. L'attente d'un secours qui ne vînt jamais. Le rassemblement des survivants autour d'un chef. Son nom lui échappe. Puis la rencontre d'un autre groupe de rescapés. Violents. Alors ils ont dû se battre. Le choc des lames, la douleur des larmes. Le sang aussi, beaucoup. Et le chef a changé. La jeune femme fronce les sourcils, elle n'arrive pas à se souvenir pourquoi. Mais elle sait qu'ils ont gagné. Vaincus, les autres rescapés les ont rejoint. Mais sans une menace commune pour tous les unir, leur alliance a implosé de l'intérieur. Un petit raclement de gorge la sort de ses pensées. Le garde le plus jeune la regarde avec un air inquiet, presque craintif. Pourquoi la craindrait-elle ? Un chuintement amusé résonne dans son esprit, différent de la voix rageuse.
Ils te craignent car tu es leur Dame. Toi seule décide du destin de votre clan et de ceux qui le compose.
Et en quoi cela doit être un motif de crainte ? Le chuintement résonne de nouveau, plus fort.
Gouverner, c'est mettre vos sujets hors d'état de vous nuire et même d'y penser. La crainte en est la meilleure méthode.
Cette réflexion attriste Alis et encore plus le fait qu'elle en comprenne la logique. Lentement, elle se mit à avancer. Elle reconnaît cet autre part de son esprit, plus manipulatrice et réfléchie. La jeune femme peut même presque la sentir s'étendre dans ses membres, derrières ses yeux. Sa part manipulatrice opprime sa part consciente, cherchant à l'éclatait comme une bulle. Alis se force à ne vient laisser paraître, serrant sa mâchoire et ses poings à se les rendre blancs comme craie. Alors qu'elle met enfin un pied dans Aula Magna, elle lutte parallèlement contre son propre esprit. Elle ne veut pas céder, elle veut rester maîtresse de ses pensées. La jeune femme se concentre sur ses sensations. Les marques en forme de demie lune sculptées par ses ongles dans ses paumes de mains, sa natte qui effleure le bas de sa nuque, le pendentif se balançant doucement au creux de sa gorge. La douleur se fait plus pressente, sa tête lui semble enserrée dans un étau. Elle résiste, avec de plus en plus de difficulté. Elle tente de regarder la salle et ses gradins de bois vieillis placé en hémisphère face à l'entrée. La pièce est plongée dans une douce pénombre, à peine brisée par la lueur des torches électriques dénichées par les équipes de déblayage. L'unique projecteur retrouvé intact dans l'Académie est fixé au dessus du piédestal constituant le centre de Aula Magna, permettant d'exposer à la vue de tous celui qui prend la parole. Et aujourd'hui, c'est elle.
Soudainement, la pression reflue. Alis relève la tête, libérée.
Je te concède la bataille, mais ne te réjouis pas trop vite, reprit la voix manipulatrice.Tu pourrais avoir besoin de moi plus vite que tu ne le soupçonnes.
Jamais, pense t-elle avec panique. Elle ne veut pas devenir prisonnière de son propre corps, quel que soit les méthodes pour en garder le contrôle. La pointe de sa bottine se heurte à une surface dure. Une marche. La jeune femme n'a plus qu'une demie-dizaine de marches à escalader avant d'atteindre le piédestal. Et d'être le point de mire des trentaines de paires de pupilles reflétant la lumière. Plus elle se rapproche de la lueur blanche du projecteur, plus les détails de la salle semblent se dissoudre dans la noirceur. Seuls restent l'éclat des yeux et la lumière aveuglante. L'appréhension envahit son cœur. Pourquoi a t-elle choisi de venir ?
Les chefs de clans, lui rappelle la part colérique de son esprit. Tu voulais les rassembler, les voilà donc.
Pourquoi ?
Car tu as cet espoir, fou, insensé, d'arriver à créer une institution les obligeant à discuter avant de se battre. Et tu comptes sur leur bonne volonté pour ça, lui répond t-elle, railleuse.
Cela débloque une partie de ses souvenirs. La division s'est faite dans la douleur. L'unité éclatée, chacun s'était rassemblé en clan. Dès lors jalousie et ambition s'entrechoquèrent, leurs vernis civilisé ayant craqué. Le langage des armes avait primé sur celui des hommes. Les morts avaient recouvert le sol. Encore. C'était là qu'elle avait accepté de devenir la Dame de son clan. Pour en assurer le bien-être certes, mais surtout pour tenir une promesse faite à un ami à l'agonie. La jeune femme se demande si c'est une bonne idée, si Dhin le regrettait d'où il est maintenant.
Si c'est le cas, il est le pire hypocrite qu'il soit, la renseigne avec amabilité Manipulation. Son clan est plus florissant qu'il ne l'a jamais été durant son règne, tu as fait plus qu'il ne l'aurait jamais espéré.
Hissant son pied, presque mécaniquement, la jeune femme serre ses poings. Le cuir de ses mitaines entame la peau de ses doigts. Certes elle a réussi à le faire prospérer, mais à quel prix ?
En politique, le choix est rarement entre le bien et le mal, mais entre le pire et le moindre mal, lui rétorque t-elle avec sècheresse. Cette maxime de Machiavel a plus de cinq cents ans mais est toujours aussi vraie. Penser le contraire ne reviendrait qu'à te bercer d'illusions.
Sa bottine piétine le vide. Alis vient d'atteindre le haut du piédestal. Silencieusement, elle se redresse pour faire face à l'assemblée. La jeune femme est prête à affronter des êtres humains. Mais elle ne voit que le noir. La panique monte en elle, accélérant sa respiration et affolant son cœur. Elle a beau tourner la tête, chercher un point, un signe, n'importe quoi émergeant de cette masse uniforme, elle ne trouve rien. Seule subsiste l'obscurité, si sombre qu'elle ressemble au néant. Autour d'elle, les murmures s'élèvent, critiques, juges et bourreaux. Ils se tapissent, savourant la sécurité de l'ombre. Alis, en pleine lumière, ne peut pas se réfugier contrairement eux. L'affolement l'envahit.
Ressaisis-toi ! La panique ne t'aidera en rien, lui hurle Rage.
Elle a raison. Si tu ne me laisses pas diriger, sois au moins digne de nous, complète l'autre partie de son esprit.
Alis sent sa respiration rauque s'accélérer. Elle ne peut pas, elle n'arrive pas ! Elle n'avait ni la confiance arrogante de Rage, ni l'intelligence calculatrice de Manipulation.
Bien que tu t'obstines à le nier, nous sommes une partie de toi au même titre que tes bras ou que ton nez. Il te faudra l'accepter, aujourd'hui ou demain.
La jeune femme s'y refuse, agitant presque convulsivement sa tête. Les murmures ne font qu'en tirer de la force, devenant des rumeurs courant sur les lèvres.
Si tu ne nous acceptes pas, inspire-toi de nous. Imagines-toi comme une actrice, piochant un peu de nous pour donner de la consistance à son rôle.
Alis se calme, régulant inspiration après expiration son rythme cardiaque. Oui, ça elle en est capable. Elle prit l'arrogance de Rage et la modèle pour qu'elle s'adapte à elle, la rendant imperméable aux chuchotements. Qu'ils aboient donc, ils n'oseront jamais la mordre. Cependant, la jeune femme sentit son sang s'échauffer, conséquence indirecte de son inspiration mentale. Elle la tempère donc avec un peu du calme implacable de Manipulation, renforçant en même temps son esprit avec son intellect politique. Alis modifie une touche par ci, rajoute une teinte par là puis admire mentalement son œuvre. Mais elle lui semble inachevée, ravaudée et contradictoire.
C'est parce que tu ne l'as pas joué. Ce sera ta façon de l'incarner qui lui donnera corps et en fera un tout cohérent, proclame Rage.
La jeune décide de l'écouter. Alors elle enfile son rôle comme un habit. Il lui paraît d'abord trop étriqué pour son esprit, comprimant une partie pour l'adaptrr. Mais Alis se rend peu à peu compte que les contraintes ont leurs opposés et découvre des façons d'envisager le monde totalement nouvelles. Lorsqu'elle sent son rôle bien ajusté, elle ouvre enfin les yeux. Et les murmures se turent. L'assemblée voit la différence. Elle se discerne dans son menton fièrement levé, dans sa posture nonchalamment arrogante ou encore ses yeux brillant d'un éclat froid. Ce n'est plus simplement Alis face à eux. Désormais c'est Ombre, la Dame du clan des Étoiles et l'un des chefs de clan les plus puissants de l'Académie. Cependant, alors que la jeune femme s'exprime avec toute sa fougue et sa verve, une pensée vient s'insinuer au fond de son esprit.
Peut-être nous accepteras-tu jamais, pourtant tu nous as déjà intégrés. Ni toi ni nous ne pouvons clairement tracer une limite entre nos différentes consciences. Pour rester toi-même, tu as accepté de devenir une autre.
La conclusion de Manipulation laisse un amer goût de vérité sur la langue de la jeune femme. Mais elle a fait son choix. À n'importe quel prix, avait-elle pensé. Et maintenant, elle le paie.
_______
Fini !
C'était biiiiiiien plus long que prévu xD
Alors ce texte doit vous paraître étrange et un peu dénué de contexte. C'est normal, la musique m'a remémorer l'univers d'une fiction que je développe dans un coin de mon esprit (mais sans voix cette fois x) ) depuis près de 6 ans. C'est une histoire qui a beaucoup évolué, m'a accompagné tout au long de mon adolescence et m'est désormais aussi familière que mon propre visage.
Il s'agit d'un projet un peu fou, celui d'écrire une sorte de micro-civilisation.
Ainsi le récit raconte la naissance, l'apogée, les crises et la chute d'une tentative de civilisation, créée par des jeunes perdus et bloqués. Les thématiques abordées sont celles des rapports à la culture, à l'âge adulte, à la mort, à la violence, à la politique, au pouvoir, à la morale, à la justice, à la religion, à l'art, à la conscience, et bien d'autres encore, bref beaucoup trop de choses pour que se soit conciliable :p (et la raison pour laquelle je pense que cela restera un projet sans page ^^)
Le personnage d'Alis est central à l'histoire. Il s'agit de celui d'une jeune femme devant lutter contre sa propre folie en plus de vouloir le bien de ceux sous sa responsabilité. Évidemment rien n'est facile et chacun de ses choix la forceront à se transformer petit à petit pour survivre, tout comme pour les autres personnages. Je l'imagine comme étant très ambiguë, suscitant à la fois dégoût et compassion. Tout un programme x)
Néanmoins cela m'a fait plaisir de soulever un coin de cet univers pour vous en révéler une petite partie, j'espère que cela s'est ressenti à la lecture ^^
Mais après tant de discutailles inutiles, vient l'heure tant redoutée, celle du retour de tag :3
La consigne est la suivante : tout comme pour le tag de MarcheuseBlanche, vous allez devoir vous inspirer d'une musique pour... faire un dessin :3
La musique est la suivante, il s'agit d'un morceau d'un groupe très peu connu
Quand je dis qu'il n'est pas connu, je ne mens pas x) (ce qui est très très très regrettable selon moi :c )
Je ne vous demande pas un dessin ultra élaboré, si cela vous inspire un bonhomme bâton ou un soleil patate (coucou Reyna :3), faites le ^^. Ce qui compte avant tout, c'est que vous vous amusez à le faire ^^
Donc les malheureux condamnés sont :
SwanFairy parce que tu as eu un regain d'activité, ce serait dommage de ne pas encourager ça avec un tag :3 (puis ça va, c'est pas comme si on avait le bac dans deux mois xD)
MarcheuseBlanche fallait pas ne taguer ET me provoquer :p
En plus ton compte deviantart est rempli de trop de jolis choses pour que tu ne fasses pas profiter de ton talent à tes lecteurs ;)
Hi_Bout_Chouette je pense que tu t'y attendais. À peine :3
Parce que je suis curieuse de découvrir ta patte, surtout après ce fameux paragraphe artistique où tu as su retranscrire avec brio les émotions lorsque l'on marque ces pauvres feuilles de papier ^^
Et je tag plus généralement tous ceux intéressés, n'hésitez pas à montrer vos talents :)
Quant aux survivants, promis c'est votre tour la prochaine fois :p
Chocolat 😘
Kelewana
Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro