Cap Ou Pas Cap? - Chapitre 32
CHAPITRE 32
Parker se pointa devant notre porte à 19 heures précises. J'avais eus le temps de le préparer et surtout de pré de en consideration ce que Pharell m'avait dit. Profiter de cette soirée, certes, mais ne pas aller plus loin. Je ne pouvais pas et je ne le voulais pas!
Il me dévisager presque lorsque je lui ouvrit l porte avant de sourire largement. Il portait un costard de bonne facture dans les tons bleus nuit avec une chemise blanche. Je remarquais son look plus sobre que lorsque nous nous étions rencontrés. Je lui sourit à mon tour, peut être était il moins rétention que ce qu'il n'y paraissait.
- Abygaël, bonsoir, tu es juste magnifique!
Je souriais une nouvelle fois à son compliment par politesse et lui retournais la même chose.
- Très beau costard toi aussi.
Parker hocha vivement la tête et me parut même penaud avant de me tendre le bras. J'attrapais mon sac avant de sortir et fermer la porte à clefs. Passant mon bras au sien, il me guida gentiment au dehors alors que le soleil commençait tout juste à se colorer pour la soirée. Je levais les yeux vers le ciel et les grattes-ciels pour admirer la vue et me décider à profiter de cette soirée.
- Belle vue n'est-ce pas ? Me demanda-t-il soudainement.
Je remarquais son regard vers le haut et la foule New-yorkaise qui se pressait autours de nous dans la rue alors que nous nous étions arrêtés. J'inspirais profondément.
- Alors? Quel est le programme? Lui demandais-je enjouée.
- Alors la, c'est une excellente question! Ce n'est pas à toi de m'occuper ?
Je hoquets presque de surprise. D'accord ! C'était quoi ce retournement de situation? Je triturais mon pouce en signe de gêne en réfléchissant à une occupation ou un endroit à aller admirer puisque la ville de New York semblait bourrée de point intéressants. Il finit par rire avant de me faire face.
- Je plaisantes! Je sais bien que tu ne connais pas encore ville et que c'est moi qui t'aie invité. Si on commençait par aller au restaurant? Celui dans lequel j'ai réservé nous offre une vue imprenable sur la ville.
Je me montrais perplexe. C'était une très mauvaise blague.je m'imaginais déjà devoir expliquer à Evan que je n'avais pas su occuper son fameux client. Je me renfrognais.
- Ce n'était pas drôle...
- Oui, c'est vrai, Alix considérait son travail avec moins de sérieux. Pas toi on dirait.
- Me comparer à elle n'arrangera rien... Le prévenais-je.
Il me saisit par la main et la serra doucement. Il venait de me plomber complètement.
- Non, c'est vrai, tu as été très explicite là-dessus. Excuses-moi.
Il passa à autre chose en m'attirant dans la foule pour aller vers le restaurant. New York semblait tout aussi - voire plus - vivante en soirée que le reste de la journée. Les couleurs chatoyantes des devantures et du ciel changeant venaient chatouiller ma vue si bien que je ne savais plus où donner de la tête.
Un immense bâtiment pointant vers le ciel vint s'imposer devant nous lorsque mon client s'arrêta enfin. Ce n'est pas qu'il avait le pas rapide, mais il avait sûrement plus l'habitude que moi de se mouvoir au beau milieu de cette foule urbaine. Tout en verre fumé, l'immeuble nous offrait une devanture miroitante et reflétant nos deux silhouettes. Lui et moi, l'un à côté de l'autre, ma main prisonnière de la sienne. Ce détail me fit frémir, si bien que je me dégageais vivement de son étreinte.
Il me regarda sans trop comprendre puis tilta. Heureusement pour moi, il ne dit rien de plus et m'indiqua plutôt à la façon d'un portier où se trouvait l'entrée. Dès l'intérieur, un réceptionniste nous accueillit avec chaleur avant de reconnaître naturellement Parker.
- Monsieur, bienvenu. Votre table habituelle est prête, si vous voulez bien me suivre.
Sans rien dire, Parker m'invita à suivre le réceptionniste qui nous conduisit au travers des tables chics et silencieuses. La petite table ronde qui nous attendait avec deux cocktails au bout du chemin se trouvait auprès de la baie vitrée qui donnait sur la ville. A peine arrivée que je comprenait ce qu'il avait voulut dire. La vue était sublime. Nous nous trouvions en hauteur, juste assez pour admirer une grande partie de la ville de New York. J'entendis Parker pouffer et cela me fis sortir de cette contemplation.
- Il semblerait que cette vue te plaise?
Je voyais mal comment une vue pareil pouvait ne pas plaire. J'étais conquise.
- Je dois dire que c'est difficile de refuser ce genre de vue. Tu as l'habitude d'amener des filles ici?
- Toutes sans exception!
Je redescendais d'une bonne dizaine d'étages. Et il affichait un grand sourire par dessus le marché. Je voyais un peu plus son véritable but. Je soupirais, presque exaspérée qu'il ne cherche pas à cacher ces intentions d'avantages.
- Mais ma mère en fait aussi partie, Continua-t-il.
J'eus un petit sourire, bon d'accord, cet argument, s'il était vrai, pouvait passer. Il saisit l'un des verres qui se trouvaient sur la table et m'invita à en faire de même. Je m'exécutais avec le sourire.
- Tu m'en diras des nouvelles.
Je hochais la tête en regardant le liquide rosée et opaque du cocktail dans la verre. Sûrement un petit mélange sucré et alcoolisé. Nous trinquions les yeux dans les yeux l'instant d'après. Le liquide au goût de pamplemousse et de noix de coco fut une agréable surprise. Il était juste délicieux.
Je reportais mon attention sur Parker qui me souriait avant de sourire à mon tour et de regarder à nouveau par cette immense baie vitrée...
* * *
Abygaël était partit depuis quelques heures et je m'ennuyais à mourir. J'avais d'abord hésité à sortir et profiter de la ville, mais je préférais au final le faire demain lorsque Aby' serait là. J'en profiterai d'avantages à mon sens.
Je savais que c'était pour le travail, mais la savoir avec Parker ne me plaisait pas. S'il était comme Julia me l'avait dépeint, il valait mieux qu'elle prenne ces précautions envers lui. Et surtout qu'elle ne se fasse pas avoir.
Julia était une gentille fille dans le fond, le genre de jeune excentrique avec son propre style, légèrement attaquée par la richesse de sa famille. Cependant on notait dans son comportement qu'elle aimait l'argent et qu'elle avait l'habitude d'obtenir tout ce qu'elle voulait. Elle m'avait décrit Parker comme un fils de riche, près de son image et surtout prêt à tout pour arriver à ces fins. Le genre d'homme qui en met plein la vapeur séduire puis se lasse en une traînée de poudre de la pauvre malheureuse qui n'aura pas su le satisfaire plus longtemps. Il était hors de question que Abygaël finisse ainsi. Je savais aussi qu'elle prenait aussi facilement les petites attention au sérieux. Après tout c'était ainsi que Bastian l'avait eu...
D'ailleurs je n'avais plus de nouvelles de cet enfoiré de première. De l'autre côté du globe, il devait sûrement rester planqué derrière son bureau à pianoter sur ces logiciels et applications. Il n'était pas là pour prendre de soin d'elle. L'aimait il vraiment? N'avait-il pas fait tout ça pour me la voler?
Je regardais dans le vide un instant avant de frapper le coussin du sofa où j'étais. Impossible de voir sa tête en peinture depuis qu'il me l'avait prise. Impossible de ne plus me poser de questions et de faire l'impasse sur leur couple. Impossible de rester ami avec Abygaël ainsi, même si elle faisait beaucoup d'efforts pour me rendre les choses plus faciles. Impossible de me la sortir de la tête. Impossible de ne pas l'aimer au final...
* * *
J'étais aux anges, la soirée se déroulait à merveille et Parker n'avait rien tenté jusqu'ici. Il se révélait même être un homme agréable et plein de conversation. La nuit était tombée depuis longtemps - je le savais - et les étoiles piquetées sur la voile céleste donnait au paysage qu'elles surplombaient un air de féerie.
Nous en étions presque au dessert et déjà les deux verres de vin ainsi que mon cocktail me montaient légèrement à la tête. J'avais un peu chaud mais il fallait avouer que l'atmosphère du restaurant était moite et peut être un peu chauffée.
- Le dessert va bientôt arriver, si tu le veux bien, j'ai déjà choisi ce que nous prendrons, Me dit il avec le même sourire qu'il affichait depuis un moment.
- Non, ce n'est pas un problème, je ne suis pas difficile.
Il sourit une nouvelle fois et fit quérir un serveur. L'instant d'après, le gâteaux pour deux personnes arrivait. C'était un choux énorme, creusé et fourré de chantilly et de fraises. Un nappage au chocolat contrastait vivement avec les saveurs fruitées et plusieurs macarons aux couleurs chatoyantes ornaient l'assiette. Deux cuillères étaient présentes ce qui me rassura étrangement. Il semblait délicieux.
Il m'invita à y goûter en premier et avec un sourire je saisie une des cuillères pour la plonger dans la crème et attraper une fraise. L'instant d'après j'en fermais presque les yeux pour savourer ce plat d'exception.
- Alors?
- Une merveille! Lui répondis-je avec enthousiasme.
Il sourit avant de prendre un air surprit. Je.le regardais avec interrogation alors que lui regardais avec insistance mon visage.
- Qu'y-a-t-il?
- Tu as de la crème, Fit il en se frottant de l'index le coin de la joue.
Honteuse, je pris aussitôt ma serviette pour l'essuyer la bouche, sans succès, rien ne s'y retrouvait. Il finit par émettre un petit rire et se pencher au dessus de la table.
- Attend, là...
J'osais à peine le regarder correctement lorsqu'il se pencha d'avantages tout en approchant sa serviette. Je clignant des yeux en sentant ces doigts sur ma joue.
Cependant, mon coeur rata un battement lorsqu'il effleura mes lèvres de quelque chose de plus doux et plus chaud que des doigts. Un souffle chaud et au effluves de vin me frappèrent et je ne reculais brusquement pour éviter un baiser qui m'était destiné.
Il se recula également et eut un air à demi satisfait. Que je me soit reculé? Qu'il ait réussit à m'approcher autant? Je me fit violence pour réprimer la colère qui m'envahit soudain. Je devais rester polie. Je n'étais qu'une idiote trop naïve, piégée comme une bleue. A croire que c'était facile de m'embrasser. Mes.yeux me piquèrent soudain et je fus incapable de dire si c'était dû à la colère ou à ma prise de conscience.
Je d'ardoise sur Parker un regard noir.
- Ramène moi à mon appartement, s'il te plaît.
J'avais été dur dans mon intonation. Il m'observa quelques secondes avant de hocher la tête et de se lever. Je fis de même et sans un mot me dirigeais vers la sortie. Ce qui avait été une soirée simple et à priori sans ambiguïté s'était changé en soupe à la grimace. J'en étais intérieurement attristée et désolée.
- Je vais te faire venir un taxi, Dit il dans mon dos avant de m'attrapper par le bras.
Je ne me dégageait pas de son emprise. Je ne devais pas être violente, pas avec un client en tout cas. Je retiens un soupir et me retournais vers lui, le regard froid et neutre.
- Merci pour ce début de repas et pour le taxi.
Il concéda avant de se pencher à nouveau à ma rencontre. Je me rebifais.
- Je pense que ce ne sera pas nécessaire, Monsieur.
Ce retour à la distinction lui fit ouvrir les yeux de surprise. Un fit la moue avant de saisir ma main à la place.
- Si... Vous permettez...
Il l'a porta à sa bouche pour y déposer un très léger baiser et me regarda avec un regard qui voulait tout dire. Il était déçu, mais je ne pouvais pas répondre à son caprice. Je dégageais doucement ma main et effaçais de ma mémoire cet instant de galanterie mesquine avant de le saluer de la tête et tourner le dos.
J'enclenchais ma clef dans la serrure avec une boule au ventre et entrain dans l'appartement. Pharell attendait patiemment dans le canapé en feuilletant quelques magazines. Il me sourit et se leva avant de s'approcher de moi. Son sourire avait disparut en voyant mes yeux bouffis. Le chemin du retour, dans le taxi avait été disons... Humide.
- Il t'a fait quoi?
- Sans surprise, il a tenté de m'embrasser... Et j'ai été naïve, tu ne t'imagines même pas à quel point! Je suis nulle.
- Il t'a eu?
- Non.... Mais c'était moins une...
Ni une ni deux, il m'attira vers lui et resserra ces bras autours de moi. Il prit une petit inspiration, si bien que je crus qu'il voulait me parler, mais rien ne sortit. Je ne su pas ce qu'il voulu me dire à ce moment là...
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