Cap Ou Pas Cap? - Chapitre 28
Coucou!! :)
Désolée, j'ai mis un peu de temps avant de poster, mais voilà la suite ;)
J'essaie aussi d'avancer un peu dans toutes les chroniques en même temps ;)
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CHAPITRE 28
Je le regardais tandis que les souvenirs de notre rencontre refaisaient surface. Ces même cernes, alors que je baladais un pouce sous son œil gauche, mes doigts se callaient sur sa mâchoires maigre. Je compris qu'il comprit ce que j'avais en tête quand il déglutit et serra les dents. Nous avions grandis. Il m'avait promis. Et pourtant...
- Je peux t'expliquer... Souffla-t-il.
- Tu as repris la drogue ?
Je n'attendais pas vraiment de réponse, son comportement et sa phrase venait de le tromper, de le vendre. Il avait donc reprit la cocaïne. Dans quel but ? Lui qui n'avait pas vraiment montré de difficultés à arrêter ? Reprendre était-il si facile après ce qu'il avait vécu ?
Je posais mes lèvres sur son front en un geste que je n'avais pas eus pour lui depuis longtemps, il en sursauta presque et tenta de me retenir quand je me redressais et durcissais mon regard. Qu'avait-elle fait ?
- Je t'écoute.
Il baissa la tête et dû se rendre à l'évidence, j'étais furieuse.
- Le soir où elle a atterrit pour la première fois chez moi, elle en avait. Je lui aie dit que je n'y touchais pas, que j'avais plus ou moins des antécédents, mais elle n'a rien voulu savoir. Nous avons baisé, comme des bêtes, dans le genre où ce n'est qu'une pute et qu'elle sait très bien comment faire bander un mec...
- Arrête ça...
- Excuses-moi... Elle m'en a proposé après, je pensais qu'une petite dose ne me ferais pas de mal. A l'époque, c'était si bénin d'en prendre. Je n'avais juste pas remarqué qu'à cette époque, les recettes étaient pas aussi puissante et addictives que maintenant. Et putain, elle était bonne !
Alors qu'il parlait, un sourire malsain se formait sur ces lèvres, celui du mec accro, complètement dépendant et en manque. J'avais envie de pleurer, de lui hurler dessus. N'avait-il pas comprit ? Etait-il faible au point de rechuter aussi facilement, à cause de cette putain ?!
- Elle en avait assez pour nous deux, et elle m'a dit qu'elle avait de l'argent, un revendeur de confiance. Que si j'en voulais, je n'avais qu'à lui en demander. C'est ce qu'il s'est passé pendant la première semaine. Revenir à ces vieilles habitudes et la crainte que tu ne le découvre m'ont rendues nerveux, mauvais. Je ne voulais pas que tu le saches, parce que je sais ce que tu penses... Aby'... Aby', je suis si désolé... mais j'ai craqué... j'en ai repris... encore et encore, mon nez s'emplissais de cette merde et me rendait tellement heureux, bien, léger... Je n'avais plus de peine, plus rien. Quand elle faisait effet, je ne ressentais plus ce vide quand je te voyais avec Bastian. Tu caches très bien ta relation avec lui, bien mieux qu'elle et moi...
Une larme était venue se perdre sur ma joue alors que plein d'autres s'agglutinaient dans mes yeux. Je rageais. Je bouillonnais. J'étais folle de rage. Lui aussi commençait à avoir les yeux humide. Mais je le connaissais, il ne craquerait pas maintenant. Et il continuait son histoire, que je n'avais strictement pas vu se dérouler en second plan devant mes yeux.
- ... Mais au bout d'un moment, elle a bien compris que c'était mon addiction et que j'avais déjà essayé d'arrêter. Alors elle a décidé de jouer là-dessus. Elle limitait mes doses un jour et les augmentait le lendemain, Elle me rendait dépendant de ce qu'elle voulait bien me donner... J'étais son chien, elle me faisait chanter. Aller à un endroit avec elle pour en avoir tant de gramme, à un autre pour en avoir plus, parfois à assouvir ces envies sexuelles farfelues pour pouvoir avoir ma dose, qu'elle ne me donnait finalement pas, par méchanceté. Ce dernier mois a été dur... J'oscillais entre dépendance et sevrage brutal, plusieurs jours sans rien, et d'autres avec autant que je le voulais... Et moi, pauvre connard, je sniffais un max quand j'en avais, pour me rattraper, fournir à mon corps ce qu'il me demandait, à mon cerveau cette euphorie et légèreté... Mais... Mais j'ai su arrêter, me restreindre... La gifle que tu as mis à Alix, j'aurais tellement voulut que ce soit à moi... je te jure, dans mes rêves, je te voyais en train de me frapper, de m'engueuler. Et elle flottait parfois, me tendant des sachets, la poudre tombait dans ma tête comme une tempête de neige, de glace, me givrant la tête. J'étais mal... putain...
J'en restais interloquée, alors voilà donc ce qu'elle lui faisait ? Une envie irrépressible de faire exploser ma colère me prenait aux tripes. J'en tremblais, mes doigts s'étaient accrochés au rebord de mon bureau. Mes dents craquaient tellement de je serrais mes mâchoires. Pharell releva la tête tout doucement et se pinça la lèvre avant de rebaisser le regard immédiatement. Il savait. S'il l'ouvrait à ce sujet encore une seule fois, je le frapperais, comme lorsque nous étions plus jeunes. Il me faudrait un moment avant de m'en remettre, de me calmer.
Mais comment pouvais-je le sortir de cette histoire ? De l'emprise d'Alix ?
- Tu comptes faire quoi ? Lui demandais-je d'une voix blanche et enrouée sous ma rage.
- Démissionner. Partir d'ici...
Partir ? C'était une solution... mais pourquoi partir si c'était pour stopper sa carrière et tout recommencer ?
- Tu vas faire quoi sans travail ?
- Trouver du travail, quand on est vraiment motivé et quand on cherche bien, c'est facile. Je ne m'inquiète pas pour ça...
Je restais muette un instant, j'étais d'accord avec lui, mais pour autant, mon cœur se compressait de le voir ainsi et de me dire que nous finirions par nous séparer.
- Viens avec moi aux USA pour ce client. De toute façon, je ne pourrais pas le gérer moi-même, un...
- Non. Je ne viendrais pas.
Je restais sur ma faim.
- Mais pourquoi ? Tu es plus callé événementiel que moi...
- C'est vrai, mais ce n'est sûrement pas à moi de décider si je dois venir avec toi...
Je comprenais parfaitement. D'ailleurs au sujet de ce voyage, il fallait que j'en parle à Bastian. Etait-il au courant ?
- Je vais te laisser. De toute façon, je n'avais pas prévu de te retenir ...
- Non attend ! Lui lançais-je.
Il s'était déjà levé. Maintenant qu'il avait vu que je ne le gronderais pas plus, il comptait s'esquiver aussi rapidement ?
- Tu vas de nouveau arrêter, Lui imposais-je avec fermeté et en cherchant son regard.
- Je sais ce que tu vas me dire...
- Ouais, et justement !
Il hocha la tête. Il pouvait arrêter de nouveau, mais que s'il le voulait. Il semblait le vouloir puisqu'il avait pris des décisions pour stopper ce chantage.
Devant la porte, il me lança un regard triste et résigné. J'avais un mauvais pressentiment...
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