Cap ou pas Cap? - Chapitre 17
Hey hey hey!!
Je ne vous oublie pas! et j'avance doucement mais sûrement dans mes publications <3
Voilà le chapitre 17!
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CHAPITRE 17
Je décidais de ne pas arriver en même temps que Bastian. Tout soupçon devait être évincé. Je pris un café dans la salle de pause vide et m'asseyais un instant pour décompresser et surtout me motiver de cette nouvelle semaine qui commençait. Je soupirais pour la énième fois depuis mon réveil à la simple idée de devoir subir mes camarades et collègues de boulot.
A peine je sortais de la salle de pause que M. Nivel m'interpellais au-devant de la porte de son bureau.
- Abygaël ? Vous pouvez venir ?
Une boule se logea dans mon ventre à cause du trac et je hochais doucement la tête d'un air déprimé. Il m'accueilli dans son bureau où la dernière entrevue datait de la fois où je l'avais démasqué avec Alix. Je déglutis avec force et prit place dans un siège. Il souriait d'une façon dont on ne pouvait savoir s'il s'agissait de pure gentillesse ou d'une hypocrisie bien déguisée. Cela m'inquiétait.
- Tout va bien ? Demanda-t-il alors que cette simple question sonnait à mes oreilles comme une question piège.
Je haussais les épaules et tentais un sourire.
- Comme un lundi.
- Vous savez de quoi je veux parler. Alix m'a tout raconté... mais je connais Alix, et je suis curieux, donc je voudrais votre version.
J'ouvrais des yeux de billes. Elle lui avait tout raconté !? Comme ça, sans vergogne ? Une nana qui couche avec son patron lui aurait raconté qu'elle avait couché avec un collègue ? Easy ! Je n'y croyais pas, elle avait sans doute dû le faire en agrémentant de ces propres suggestions. Je mis un instant avant de lui répondre. Déjà mes yeux – en repensant à cette fichue soirée – me piquaient.
- Il n'y a rien à raconter. Nous sommes sortis à cette soirée, où vous étiez aussi. L'étiez-vous avec Alix ? Ensuite, et depuis un moment déjà, proprement et en dehors du travail, je me suis rapproché de Bastian, ce qui n'a pas plu à Pharell. Mais qu'est-ce que j'y peux ?! Furieux et blessé, je pense, et surtout avec Alix, ils ont couchés ensemble je présume, car le lendemain, lorsque j'ai voulus savoir si Pharell allait bien ... il avait disparu de la soirée... et bien... elle... elle...
- Ne pleurez pas. Je ne saurais pas vous réconforter.
Je fermais fort les yeux tandis qu'il marquait un point. J'étais à deux doigts de pleurer à nouveau.
- Je savais qu'elle était partie avec lui, Dit-il. Mais pas qu'elle avait fini chez lui.
Je le regardais. Il s'était fait duper lui aussi ?
- Oui, enfin... Continua-t-il. Je connais Alix et ces penchants, surtout que j'avais bien remarqué qu'elle lui tournait autours. Quoi ? Non, non, nous ne sommes pas dans une discussion pure professionnelle. Elle m'a simplement dit le raccompagner car il venait de vous voir le tromper avec Bastian...
- Je ne sortais pas avec Pharell ! Lui et moi n'avons jamais rien eus de plus qu'une amitié sincère !
Il se cala un peu plus au fond de son siège de bureau et croisa les doigts devant lui.
- C'est ce que vous m'avez dit plus tôt, vous vous souvenez. Alors je vous crois. Et puis... vous n'avez pas la tête d'une fille qui ment... Alix en aurait profité ?
Je serais mes poings sur mes genoux et inspirais profondément.
- Ecouter Monsieur. Je ne savais en aucun cas les sentiments que Pharell avait pour moi. Il ne m'en a jamais fait part. Pour moi, il n'y avait qu'une simple amitié depuis des années... J'ai aussi remarqué qu'il n'appréciait pas mon entente avec Bastian, subite certes, mais voilà... J'ai commencé à aimer Bastian, sans parler du travail, je fais bien la distinction, je vous assure. Alix... quant à elle... depuis que je vous aie parlé de votre relation avec elle, j'étais presque certaine qu'elle essaierait de se venger. La voici sa solution...
- Mais êtes-vous sûre qu'ils aient couchés ensemble ?
- Monsieur, une jeune femme, seulement vêtue d'une chemise, appartenant à Pharell puisqu'il la portait la veille, lui arrivant tout juste au bas des fesses et se dandinant dans son dos avec un grand sourire alors que je viens de découvrir ceci... Vous appelez ça comment ?
Je me calmais en émotions humides et me gonflais en colère. Cette mascarade me donnait envie de hurler et de tout balancer.
Lui hocha la tête, semblant valider mon argument.
- Comment le percevez-vous ?
- Comme une trahison, Assurais-je d'un ton ferme.
- Moi aussi, Dit-il sur le même ton.
Je restais de marbre, un peu choquée intérieurement. Je n'étais pas sûre que le sentiment de trahison de mon patron soit de la même ampleur que le mien. Mais en même temps je bouillonnais, parce qu'encore une fois, si Pharell m'avait fait part de ces sentiments, que j'avais pu y répondre, tout cela ne se serait pas produit !!
M. Nivel resta lui aussi figé un instant puis il soupira.
- Je ne sais pas quoi faire à présent. Alix était à moi. Vous comprenez, je trompe ma femme, certes, mais j'aime à savoir qu'elle ne soit qu'à moi et à personne d'autre...
- Je ne pense pas que cela soit sérieux entre eux. J'espère que vous ne pensez pas à leur nuire pour cette histoire totalement personnelle et non professionnelle.
Il fit la moue, me confirmant qu'il comptait bien le prendre plus à cœur que ce que j'imaginais. Cela prenait une tournure impersonnelle. Je n'aimais pas.
- Si vous me le dites, je veux bien voir. Mais je vous préviens, s'ils continuent à flirter sou mon nez, j'aurais vite fait de me débarrasser de Pharell et de trouver quelqu'un d'autre pour assurer son poste. Me dit-il d'un ton peu enclin à toute forme de plaisanterie.
- Pardonnez-moi, Monsieur, mais tout ceci prend une tournure qui ne devrait pas être prise au travail.
Il balaya mon argument de la main et fit comme si je n'avais rien dit.
- Aussi, Reprit-il avec le même air menaçant. Je refuse que vous vous affichiez avec Bastian dans ces locaux. Je garde mes réserves en ce qui concerne Alix et Pharell, mais vous voilà prévenu.
J'acquiesçais vivement de la tête et m'estimais heureuse de ne pas être dans son collimateur. Cela voulait-il dire qu'ils allaient s'afficher ensemble ? De la part d'Alix, cela ne m'étonnait pas, mais de Pharell, j'en étais moins sûre. Le concernant, tout à coup, j'étais plus sûre de rien, il m'apparaissait comme quelqu'un d'inconnu. Je le connaissais si mal que ça ?
- Bien. Je vous ferais part de mes impressions un peu plus tard. Vous pouvez sortir, ils ne devraient plus tarder à arriver.
Je hochais la tête, bien moins motivée. Sortir voulait dire être confronté à eux. Cet espace clos accompagné d'un homme presque ou tout autant trahi que moi me semblait pas mal pour déverser toute ma colère et mon ressenti. Mais non ! C'était mal, je ne devais pas tomber dans ce jeu-là.
Je me levais après un moment de flottement et de silence où il me regardait, semblant cogiter à son plan d'action personnel. Les vrais ennuis arrivaient à présent...
- Tiens ! Salut Aby' ! Me fit Bastian alors que je refermais la porte derrière moi.
Le voir souriant m'allait très bien. Il était mon rayon de soleil parmi les nuages gris de ma journée, si l'on pouvait dire. Poliment, il n'y eut aucun malaise entre nous au moment de nous dire bonjour, la bise était très bien, surtout que je devais le mettre au courant de ce que M. Nivel avait dit. Elle se hissa sur la pointe des pieds alors qu'il se penchait légèrement et écrasa sa joue de part et d'autre de son visage avec ce son si reconnaissable de baiser. Ensuite, il avisa son café dans sa main et décida d'en faire de même.
- Je vais en prendre un, tu me donnes envie et je n'ai pas trop la pêche ce matin...
- En même, vu ce que vous avez dus faire, ce ne devait pas trop vous importer d'être en forme ou non au boulot, Gronda une voix familière dans notre dos.
Je ne m'attendais pas à ce que ce soit Pharell qui ait dit cela, mais c'était bel et bien lui. J'effaçais le sourire qui avait eu l'audace de se dessiner sur mes lèvres et lui lançais un regard noir.
- Ne raconte pas de conneries et confond encore moins sa situation et la tienne, Pharell. Tonna à son tour mon prince charmant.
Pharell sembla s'offusquer et je reconnus dans son expression la mine furieuse qu'il avait quand il se sentait agressé. L'orage arrivait.
- Ah ouai ? Tu crois peut-être savoir ce que j'ai fait ?
- Stop, ça suffit !! Criais-je presque.
Ils s'arrêtèrent et j'en fus surprise. Depuis quand avais-je cette force de persuasion. Malheureusement elle fut écourtée par l'entrée d'Alix, minaudant, qui vint passer un bras autour du cou de Pharell pour lui faire tourner la tête vers lui et lui rouler un patin mémorable sous mes yeux. Je savais que c'était de la provocation. C'était quoi sinon ? Je me raclais la gorge et baissais la tête face à cette démonstration inutile et attendais avec impatience, qu'il finisse.
- Ahhh, quoi de mieux dès le matin ? Demanda Alix en s'essuyant le coin de la bouche.
Je me promettais de garder cette vision d'horreur pour me faire vomir plus tard.
- Un café. Cingla Bastian.
- J'espère que tu ne vas pas rendre jaloux le boss, Continuais-je à l'intention de la rousse.
Elle pouffa de rire.
- Evan n'en sait rien, et de toute façon, il ne peut rien contre moi...
- Je sors à l'instant de son bureau où il m'a parlé de toi, c'est bête ! Rétorquais-je en la coupant tout en haussant les épaules.
Pharell me lança un regard noir, je savais ce qu'il voulait dire ; c'était de la désapprobation.
- Tu n'as pas osé ? Me demanda-t-il.
Bastian s'éclipsa, peut-être avait-il eut sa dose pour aujourd'hui ?
- Il m'a convoqué.
Mon ton neutre et ferme n'appelait à aucune autre suggestion et il le savait. Je ne le connaissais peut-être pas autant que je le pensais, mais lui savais ce que signifiait mes humeurs et mimiques. Il eut un soupire prononcé d'agacement et tourna les talons en prenant bien soin de venir entrelacer ces doigts à ceux manucurés d'Alix sous mes yeux et de la guider vers son bureau. Alix était aux anges et elle gloussa comme une pintade en me lançant un regard de biais. N'avait-elle pas compris qu'elle jouait son poste ?
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