Cameron's PDV – Prison de New York

           Je dormais sur le lit de ma cellule, enfin plutôt celle de Jonathan. Ce n'était pas très confortable mais bon je n'allais pas me plaindre, j'allais bientôt sortir. Du moins je l'espérais, Kay me l'a promis. Je lui faisais confiance et je savais qu'elle ferait tout pour me faire sortir. D'ailleurs je ne dors plus, puisque je me parle à moi-même. Je m'assis doucement, histoire de ne pas avoir la tête qui tourne. Je me souvenais à peine de ce que j'ai rêvé, mais je crois bien que Kay était présente. Je ne pensais maintenant qu'à elle et elle me manquait déjà. C'est dingue comment les sentiments peuvent tomber en quelques instants. Etait-ce seulement réciproque ? Je n'étais même pas sûr moi-même de ce que je ressentais.

Je n'eus même pas le temps de réagir, qu'on ouvrait ma cellule et qu'on me tirait de cette dernière. J'avais faim moi! Où est-ce qu'on m'emmenait encore ?

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- Bonjour! Vous m'emmenez où ? M'enquis-je en essayant de me défaire de l'emprise du garde.

- J'en ai rien à faire des politesses! Tu verras par toi-même! Répondit-il sur la défensive.

Il sont pas causants ici, tous qui en sont! Pensai-je en me taisant.

- Voilà ta pièce préférée! Bonne visite!

- Ah bah vous voyez quand vous voulez! Remarquai-je joyeusement.

Il me lança un regard glacial. Je fermai la bouche et fis un signe de la main. Il s'en alla comme un gros plein de soupe. Je pouffai discrètement à cette image et entrai dans la pièce. Le garde était là juste derrière moi, celui qui nous surveillait tout le temps, du temps où je venais voir Jo.

- Salut!

Il me regarda sans bouger. Décidément, ils ont tous manger du lion ce matin ?

- Ok! Dis-je à moi-même.

- Bonjour, Mr Black! Dit une voix masculine derrière moi.

Je me tournai et fis face à un homme qui était assit à la table.

- Bonjour... Vous êtes qui ?

- Je vous en prie, installez-vous Mr Black! M'invita-t-il en montrant la chaise face à lui.

Je tirai la chaise en arrière et m'assis maladroitement. Depuis que Kay était parti, la situation ici ne s'était guère améliorée pour moi. Je n'ai toujours pas fait ce que l'autre m'avais demandé. Je n'avais pas envie mais j'en ai payé le prix. En cachette, il m'a frappé et j'ai réussi à parer ses coups. Mais au bout d'un moment, j'étais à bout de force. Alors j'ai mal partout.

- Je viens pour vous faire sortir de là, ou plutôt à la demande du FBI. Reprit-il en posant une valise sur la table.

- Vous allez faire quoi ? Me piquer ? Demandai-je en reculant. Je n'ai pas peur des piqures mais j'ai pas envie d'avoir mal.

- Je vais prendre votre empreinte digitale, rassurez-vous ça ne fera pas mal!

Il me prend pour qui celui-là ? Remarque je viens de faire ma poule mouillée!

- Je vais vous demander de poser un doigt dans ce produit et de le mettre ensuite dans celui-ci!

Je fis ce qu'il demandait sans polémiquer.

- Très bien, maintenant nous allons nous charger de l'analyse de votre idendité. Nous reviendrons vers vous prochainement. Expliqua-t-il.

- J'espère pouvoir sortir rapidement. Je vais attendre, un peu plus ou un peu moins...

Il n'émit aucun commentaire. D'accord, en gros c'est travail et discuter c'est en option!

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Il s'en alla avec sa valise et me laissa seul avec le garde. Je me levai simplement et suivit le garde jusqu'à la salle commune pour prendre le petit déjeuner. J'avais tellement hâte de sortir. Je m'assis comme d'habitude à la même place et commença mon plateau. Puis quelqu'un s'asseya à côté de moi.

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- Salut Jonahan! Ou Cameron peut importe!

Je ne répondis pas et continuai de manger sans le regarder.

- Je te conseille de bien m'écouter sinon tu vas connaître bien pire que ce tu as déjà connu!

- Si je t'aidais, qu'est-ce que j'y gagnerai ? Le défiai-je en mangeant ma pomme pas mûre.

- Tu veux jouer à ça ? Ok, si tu ne le fais pas je balancerai aux gardes que tu leur piques des choses dans leur dos. Comme par exemple des données dans leur ordinateur.

- Tu n'oserais pas ? M'arrêtai-je brusquement.

- Je crois que tu es bien Cameron, car Jonathan le sait depuis longtemps que je suis prêt à détruire la vie de certains.

Je le regardai longuement puis capitula, pensant à mon sort. Je n'avais pas envie de moisir ici.

- Très bien. Il est où ton copain ?

- A l'autre bout du bâtiment. Il est retenu à double tour, car il a assassiné un garde d'ici.

Charmant, je dois libérer un meurtrier!

- Je fais comment moi ?

- Débrouille toi, c'est toi le maître des chaines! Je veux qu'il soit libéré d'ici ce soir. Si tu ne...

- C'est bon j'ai compris, tu me casseras la gueule! Dis-je en finissant mon plateau. Je vais le faire, point final.

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***

           Je retournais à ma cellule mais je prétextais avoir besoin de voir un supérieur. Le garde qui m'accompagnait chercha à savoir pourquoi mais je ne lui répondis pas. Je voulais surtout régler cette affaire vite fait bien fait. Et revoir Kay, puis sortir d'ici.

Quand nous arrivâmes dans la partie supérieure de la prison, je croisai des supérieurs comme je le voulais. Le garde derrière moi me suivait toujours mais plus pour longtemps. Un prisonnier passa près de nous, je le reconnus rapidement. Il s'agissait d'un accolyte de la brute qui m'avait demandé un "service". Sans laisser le temps de réagir à qui que ce soit, il se jeta sur le garde et l'empoigna par le col. Il le frappa violemment. Pendant ce temps, un supérieur passa près de moi et tenta d'intervenir. Je lui rentrai dedans "maladroitement" et m'excusa alors que ma main parcourait frénétiquement sa veste. Puis trouvant le précieux trésor, je le glissai dans une de mes manches, sans que personne ne le voit. Puis m'écartai de lui en tournant sur moi-même pour rester face à lui. Je croisai furtivement les yeux du prisonnier et continua ma route, la carte cachée sur moi. Le garde se tenait le nez en grognant.

Je demandais à aller aux toilettes et fus suivit par le garde. Il entra avec moi et dès que la porte fut fermée, je l'assommai de coups jusqu'à ce qu'il soit hors d'atteinte. Je le trainais ensuite dans le placard d'entretien et l'enfermai dedans. Puis j'entrebaillai la porte afin de regarder dans le couloir. Personne en vut, j'en profitai pour me glisser hors des toilettes. Après avoir pris les vêtements du garde, j'avançais tête baissée. Bien sûr, je n'avais pas oublié la carte du supérieur. Sinon tant d'efforts pour rien!

J'arrivai à l'endroit indiqué par mon "patron" et je passai la carte dans l'emplacement prévu. Le système s'enclencha et la porte s'ouvrit. J'entrai et refermai derrière moi. La pièce était sombre et au milieu plusieurs cellules barricadées se faisaient face. Ca faisait froid dans le dos et je voulais pas rester une seconde de plus. Alors, accélérant le rythme, je cherchai le gars dont m'avait fait la description mon "patron". Puis j'arrivai devant une cellule où l'on pouvait voir à travers. Je tapautai et remarqua qu'il s'agissait de matière indestructible. Je repensai à la pince que j'avais sur moi, enfin trouvée dans la cellule de Jo. Cachée dans un endroit improbable, je l'ai prise sur moi, au cas où. Je la pris en main et commença à tourner la pince dans la serrure du cadenas. J'entendis du bruit derrière moi. Alerté je me retournai, alors que le cadenas s'ouvrait sous mes mains.

Un garde supérieur me faisait face, me précisant que je n'avais pas le droit d'être là. Ah oui, les vêtements du garde! Je fondais sur lui et commença à le frapper. Il para mes coups et me fit basculer en arrière. Alors que je me relevai, il brandit une arme sous mon nez, me pointant. Je le fixai longuement, alors qu'il approchai de moi. J'ouvris la porte et tomba en avant. Je venais de recevoir un choc. Le policier s'avança au-dessus de moi. Je me levai d'un bond et lui présenta ma main, avec un grand sourire. Il me gratifia d'un regard dépité. Puis je lui attrapai son pistolet des mains et l'assomai avec. J'avais été assez loin pour attraper à temps la balle avant qu'elle m'ateigne. Il tomba comme une mouche et j'entrai de nouveau dans la pièce. Un écran se trouvait devant moi avec à côté une série de numéro. Un code à cracker. C'était le truc de Jo, pas moi. Mais je devais rélféchir comme lui. Puis je sortais le badge et l'étudiai sous toutes les coutures. Alfred Bowrd 13. Ok. Je tapais 133151. Code bon, yes! J'entrai de nouveau et trouvai un homme attaché de partout. Je l'approchai prudemment. Puis il leva la tête et se rua vers moi.

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- Doucement, je suis là pour te libérer! Lui soufflai-je.

Il s'arrêta et me regarda incrédule.

- Ah ça ? C'est un déguisement, je suis prisonnier moi aussi! M'expliquai-je en sortant ma pince.

Il tenta de parler mais n'y parvins pas.

- Ok j'ai compris.

Je lui enlevai le baillon qui l'empêchait de parler.

- T'es qui toi ? Pourquoi t'es habillé comme un garde ?

- Longue histoire! Dis-je simplement en continuant de libérer ses chaines.

- Comment t'as fait pour venir jusque là ?

- T'en poses des questions! T'es pas content que je sois là ?

- Si mais je comprends pas. C'est pas possible!

- Arrêtez tous de dire ça! M'énervai-je tout seul. Allez on y va! Tiens t'as qu'à mettre ses vêtements à lui là!

- T'es bizarre comme mec! Dit-il en s'habillant en garde.

- Assez parlé, je veux juste pas finir en prison.

- T'es con ou quoi ? Pouffa-t-il.

- Je voulais dire pas rester dix ans de plus! Me repris-je.

Il secoua la tête trop préoccupé par la situation et nous emmenai loin de ce merdier.

- Merci mec! Dit-il en se joignant à moi.

- Je ne fais que sauver ma peau. Je te laisse avec ton pote! Lâchai-je en m'éloignant d'eux.

Je vis la brute me faire un signe de tête, suivit par ses camarades. Je répondis vaguement et m'en alla vers les toilettes.

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Je retournai dans ma cellule incognito et fis comme si rien ne c'était passé.

***

Kay's PDV – Prison de New York

            Les empreintes étaient en cours d'analyse pour prouver que Cameron n'était pas Jonathan et qu'il pourrait sortir par la suite. Ne pouvant attendre, je me décidai à lui rendre visite. Plus les jours passaient et plus c'était dur d'être loin de lui. Quand nous avions échangé ce moment inattendu avant que je parte, tout mon corps s'était tendu par la surprise. J'avais été déçu que cela ne dure pas et qu'il pense que je n'en voulais pas plus. Il y avait eu une mauvaise interprétation. Et je ne cessai d'y repenser, voilà pourquoi je me trouvai en ce moment même, devant l'entrée de la prison. Cela ne faisait pourtant pas si longtemps que j'avais été le voir. Cela me paraissait être une éternité.

Poussant la porte d'entrée, je me dirigeai comme la dernière fois vers l'accueil. La suite fut de la routine et je le faisais machinalement, pensant seulement à lui. C'est dingue comment tout peut changer en quelques jours. J'en avais mal au ventre, j'en avais même perdu l'appétit et le sommeil. Je ne voulais qu'être avec lui et ne plus le quitter.

J'arrivai devant la porte de la salle où nous avions échangé la dernière fois. Celle où Cameron à poser des brouilleurs - si on peut appeler ça comme ça – sur les caméras de surveillance. Mon coeur battait à tout rompre contre ma cage thoracique et mon ventre se tordait en tout sens. Jamais je n'avais ressenti cela à ce point. J'ouvris la porte et croisai les yeux de mon "collaborateur". Ces yeux d'un bleu intense et tellement... Magnifiques. Je m'approchai de lui et lui adressa un signe de tête. Il en fit de même et nous nous regardâmes longuement. Puis nous nous asseyâmes face à face.

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- Ca va depuis la dernière fois ? Commença-t-il directement.

Non, pas du tout! Je vais pas bien du tout. Je veux que tu sortes! Je t'en prie, aide-moi! Prends moi dans tes bras! Serre moi contre toi! J'ai seulement envie d'être dans tes bras. Pensai-je en entrelaçant mes doigts, tout en le fixant.

- Kay ? M'appela-t-il, en tendant une main devant moi.

- Oui, pardon. Dis-je en sursautant.

- Décidément, tu sembles perdue dans tes pensées, chaque fois qu'on est... ensemble. Remarqua-t-il en me fixant intensément.

- Mais... mais non... pas du tout... Bégayai-je en rougissant.

- Tu mens très mal! Dit-il avec un sourire en coin.

Sa faucette en coin, ce sourire, mon Dieu!

- Bref, tu n'es pas venue pour rien, je suppose! Reprit-il. Ou alors tu venais voir le magicien que je suis ?

Oui, c'est toi que je suis venue voir, tu me manques tellement. Et j'adore tes tours, tu me surprends à chaque fois.

- Oui, enfin je venais parler de ta dernière visite. Réussis-je à dire.

- D'ailleurs, un peu froid le gars! Mais bon, tant qu'il prouve que je ne suis pas Jonathan.

- Il est en train d'analyser vos empreintes. Cela devrait être rapide.

Il hocha la tête et laissa un ange passer. Puis il reprit la parole, en se penchant sur la table, les mains entrecroisées.

- D'accord. Mais tu n'es pas là seulement pour me dire ça, je ne me trompe ?

Il est en train de me piéger, quel malin!

- Et bien, on peut dire ça, oui.

- Et quelle autre raison pourrait t'amener à venir me voir ? Demanda-t-il en posant les mains sur la table.

- En fait... Dina voulait te parler... Elle veut te dire que... Tentai-je d'inventer une excuse.

- En fait, tu venais me voir moi. Posa-t-il, carte sur table.

Je le fixai sans pouvoir ouvrir la bouche, alors que mon coeur augmentait sa cadence.

- C'est très gentil à toi, ça me fait plaisir. Dit-il simplement.

C'est comme si je me prenais une claque dans la figure. Je venais le voir, je croyais que ça prendrait une tournure intéressante, et là il me balance ça! Je laissai mes deux mains se poser sur la table et soupira.

- Bah de rien, c'est normal. Je comprends que tu ais besoin de compagnie.

Il me regarda sans comprendre. Mes sens en alerte baissèrent leur attention et je me levai.

- Maintenant que je t'ai annoncé ce pourquoi j'étais venue, je vais pouvoir y aller.

Il continua de me regarder sans bouger. Vraiment déçue, je me dirigeai vers la porte.

- Bonne journée Cameron!

Je me tournai et ouvrit la porte. Mais une main m'en empêcha.

- Kay, attends!

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Je me retournai et lui fit face. Il se trouvait à seulement quelques centimètres de moi. Ma respiration s'accéléra.

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- Je t'en prie, reste encore un peu! J'en ai marre de ces imbéciles, d'être tout seul. J'ai besoin de compagnie, surtout féminine.

Je rougis instantanément et baissa les yeux deux secondes, trop gênée par son regard intense et profond.

- Merci de tout faire pour me sortir de là. Dit-il en descendant sa main vers la mienne.

Aussitôt, une décharge me traversa tout le corps. Mon coeur battait fort et j'ouvris la bouche sans pouvoir parler.

- Merci de venir me voir, de penser à moi. Dit-il en me souriant.

Je n'arrivais décidément plus à prononcer un mot, mon corps était bloqué et mes yeux sur les siens.

- Tu sais, depuis que je suis là, il n'y a pas un jour où je ne pense pas à toi. Dit-il en posant son autre main sur ma joue.

Je rougis de nouveau et continua de le regarder, plongeant mon regard dans le sien.

- Une seule chose m'a permis de tenir ici, penser à toi et me dire que tu faisais tout pour me sortir de ce trou. Ajouta-t-il en jouant avec une de mes mèches rebelles.

Mes mains étaient moites, mon coeur tambourinait et mon ventre lançait des décharges dans tout mon corps. J'avais des bouffées de chaleur, des décharges éléctriques en continue.

- Dis quelque chose! Me dit-il en appuyant doucement sur ma nuque.

- E... euh... m... moi... Bégayai-je.

Il sourit tendrement et caressa ma nuque, tout en remontant son autre main vers ma joue.

- T'inquiète pas, j'ai compris! Moi aussi! Me dit-il avant de poser un baiser au coin de mes lèvres.

Je devins rouge pivoine et respirais vite.

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Il se recula et me regarda longuement, avant de passer ses bras autour de moi et de poser ses lèvres sur les miennes. D'abord surprise, je me braquai légèrement. Puis, envahie par une pluie de sensations et la tête me tournant, je répondais au baiser, en passant les bras autour de son cou. Mais nous fûmes vite séparés. Des bras le tiraient en arrière. Ouvrant les yeux, je remarquai le garde le prendre en joue. Il se débattait et je restais là sans pouvoir bouger.

              Je n'eus pas trop le temps de comprendre ce qu'il se passa ensuite. Cameron réussit à se dégager de son emprise et lui donna un premier coup de point au visage. Le garde porta sa main au visage et pencha la tête en arrière. Cam ne lui laissa pas le temps de récupérer, qu'il l'assoma d'un nouveau coup de point. Je voulus réagir, certes trop tard, mais je m'approchai d'eux et tira mon équipier en arrière. Il me repoussa gentiment et assoma pour de bon le garde. Quand il fut sûr que ce dernier était hors d'attente, il le tira hors de la pièce. Puis il revint rapidement.

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- Cameron, t'es malade ? M'exclamai-je incrédule.

- M'en fiches! Il nous a interrompu et je voulais pas. Répondit-il sur un ton enfantin et absent.

Je ne disais rien de plus et soupirai de stupéfaction.

- Tu es prête à faire n'importe quoi pour me faire sortir. Et bien, voilà ce que je suis prêt à faire pour faire durer ce moment que j'attendais depuis longtemps. Dit-il en posant ses mains sur mon visage.

J'ouvris la bouche avec les larmes aux yeux mais il m'en empêcha en reprenant possession de ma bouche.

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Quelques larmes d'un mélange de sentiments coulèrent le long de mes joues, donnant au baiser un goût salé. Je portais mes mains à ses bras et les pressa doucement. Mon coeur fit un bond dans ma poitrine alors que mon ventre était parcourut par un million de papillon. Je sentis ses doigts sous mes yeux, alors que je les rouvrais. Mes yeux croisèrent son regard océan. Je me sentais tellement bien, avec lui, près de lui, contre lui. Je ne voulais pas que cela s'arrête. C'était réciproque et j'en étais heureuse à un point. Il passa ses bras autour de moi et me serra contre lui.

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- J'aimerais tellement rester ici, avec toi. Mais c'est impossible! Lui dis-je en me reculant doucement de lui.

- Moi aussi, et là je ne te contredirai pas là-dessus. Il n'y a plus qu'à espérer que je sorte rapidement.

Je ne l'avais pas remarqué, mais chaque fois que je le touchais et qu'il me prenait dans ses bras, il grimaçait.

- Cam, tout va bien ici ? Demandai-je inquiète.

- Oui, ça va, je me suis fait de nouveaux copains. Répondit-il avec un faux sourire.

- Cameron, dis moi la vérité!

Il me regarda puis souffla, avant de remonter ses manches. Des bleus parsemaient ses bras et je parie qu'il n'y en avait pas qu'à cet endroit.

- Que s'est-il passé ?

- Un gars m'a demandé une faveur. Comme je suis plutôt bon, comme Jo', à me défaire des chaines, ouvrir des portes, tout ça... Mais c'est bon c'est réglé! Me rassura-t-il.

- Cameron Black, tu te mets toujours dans le péterin! Je t'en prie, ne tente plus le diable, sinon nous n'arriverons pas à te sortir de là. Lançai-je en croisant les bras.

- Je préfère quand tu m'appeles Cam, c'est plus doux! Dit-il innocement.

Il est pas possible! Et je l'aime pourtant tellement! Oui maintenant, j'en étais sûre.

- Promets moi de ne plus faire d'idiotie! Lui demandai-je en capitulant.

- Promis, je ne ferais plus rien qui me mettrait en danger ou en mauvaise position.

- Très bien. Je vais devoir y aller.

Je me rendais compte maintenant que j'avais radicalement changé de comportement. Je passai d'un état d'euphorie intérieure au calme impénétrable qu'exigeait mon travail.

- Oh déjà ? Dit-il en faisant la moue.

- Deakins et Mike m'attendent, je dois régler d'autres enquêtes. Quand tu seras libre, nous partirons à la recherche de ton frère.

- Et de la femme mystère, puisqu'il est sûrement avec elle. Compléta-t-il en prenant mes mains.

- Je te promets de revenir te voir et je viendrai moi-même te chercher. Lui promis-je en lui souriant.

- J'ai hâte qu'on se retrouve ailleurs qu'ici. Dit-il avec un sourire en coin.

Je ris doucement, moi aussi j'avais hâte. Je me sentais déjà moins gênée et plus à l'aise, car j'étais bien avec lui.

- Kay, reviens moi vite! Ajouta-t-il en m'embrassant une nouvelle fois.

- Tu vas me manquer! Je t'aime! Souriai-je en avançant lentement vers la sortie.

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J'eus dû mal à me séparer de lui mais je le devais, obligée de reprendre mon travail. Je lui adressai un dernier regard, un pincement au coeur. J'étais tellement heureuse, mais j'avais peur qu'il lui arrive encore pire dans cet endroit. Mais je le savais intelligent et il était le maître de l'illusion.
          Après avoir pris mes affaires, je rejoignais ma voiture, repassant en boucle ces moments partagés avec lui. Je sentais encore ses lèvres sur les miennes et j'en avais des frissons rien qu'à y penser.

***

Jonathan's PDV – Localisation NC, New York

            Je tournais et tournais encore dans tous les sens la Grille Tournante, sans trouver de résultat. J'avais bien réussi à comprendre les signes de la femme mystère, du temps où j'avais découvert que mon frère était la cible principale. Puis je tentais de penser comme Allistair. Avec un homme pareil, il fallait s'attendre à tout. Devant moi, se trouvait une série de symboles. Une clé, un dôme, un dé, un point blanc au centre d'un demi-cercle noir, ceux-là étaient les plus gros. Un dé ? Le temps ? Une clé? Pour ouvrir un coffre ? Un passage ? Cela ne voulait rien dire.

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- Alors, tu as réussi à le déchiffrer ? Demanda une voix féminine.

- Si tu arrêtais déjà de faire les cents pas, ça m'aiderait peut être! Lançai-je sans me retourner.

- Ca commence à être long, ça fait des heures qu'on est là. Dit-elle en soupirant.

- Et bien, tu vas être contente. Je crois que j'ai une piste. Dis-je en descendant.

- Je t'écoute.

- Je pense qu'il faut trouver un passage secret puis une clé qui ouvrirait un coffre. Expliquai-je.

- Ca fait trop chasse au trésor, on parle d'un cerveau proche d'Einstein! Remarqua-t-elle.

- T'as pas tord! Mais je pense que c'est vraiment ça. Repris-je. Souviens toi quand même que, Cam et toi avez atteris au sous-sol et qu'un passage s'est ouvert sur un tunnel. C'est fort possible qu'il faille trouver un passage secret. Et je pense pas qu'il soit ici, nous avons ratticé tout le tunnel. Alors allons au prochain et nous trouverons peut-être ce que nous cherchons. Ajoutai-je.

- Tout ce que je veux, c'est trouvé la fortune.

- Moi aussi, c'est pour ça que je me suis rallié à toi. Ajoutai-je de nouveau.

- Quitte à trahir ton propre frère ? Lança-t-elle avec des yeux perçants.

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Je soutenai son regard sans répondre puis commença à avancer vers le fourgon qui nous servait provisoirement de véhicule. Comme nos vêtements, nous changeions de voiture, pour ne pas que l'on soient repérés.

***

            C'était toujours elle qui conduisait et je croyais savoir pourquoi. Elle se méfiait de moi, moi aussi d'ailleurs. Pourtant, quand nous nous étions retrouvés au bar, avant de partir à l'aventure, nous nous étions embrassés. Je me demandais pourquoi mais nous l'avions fait. Et maintenant, j'étais sur les routes de New York, caché de tous, à la recherche d'un trésor de famille, presque impossible à trouver. Mon frère dit toujours que rien n'est impossible. Et j'y pensais tout le temps, à lui qui était en prison et à la femme mystère qui m'accompagnait dans cette aventure. Je n'avais pas vraiment réfléchi à ce que je ferais une fois la fortune trouvée. Allions nous la partager avec la femme mystère ? Cam avait droit aussi à sa part d'héritage. Mais il n'était pas là pour en connaître la récompense. Il croupissait sous les traits de son frère jumeau, moi.

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- Jo', tu reviens parmi nous ? M'appela-t-elle.

- Quoi ?

- Je te demandais si tu avais faim ?! Dit-elle en conduisant.

- J'ai tellement faim que je pourrais bouffer n'importe quoi! Répondis-je en soufflant.

- Ok, on s'arrête là alors. Pizza à prendre ou à laisser! Dit-elle en se garant.

Je ne dis rien et laissa mon esprit vagabonder çà et là.

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Nous commandâmes une grande pizza reine et nous asseyâmes à l'écart dans un coin. Je remontai ma capuche et fixa la femme devant moi. J'étais frustré qu'elle ne m'ait toujours pas dit son nom, après tout ça. Après tout, nous travaillions ensemble. Un jour ou l'autre, j'arriverai à connaître son nom. En attendant, nous devions avancer dans notre recherche. Et l'estomac rempli serait plus facile pour réfléchir aux casse-tête que nous offrait Allistair.

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Bonsoir, alors vous en avez pensé quoi ? Perso je le trouve génial, j'ai adoré l'écrire. Je sais pas si vous en avez entendu parlé, mais apparemment on ne pourra bientôt peut être plus publier nos histoires. C'est dommage je trouve et du jour au lendemain il ponde ça! Enfin j'espère que ça ira pas trop loin. J'adore lire et écrire moi!

Sinon, Cameron et ses petits caprices en prison ? Son petit tour de diversion ? (oui c'est le titre d'ailleurs!) Cameron et Kay ? Jonathan et sa découverte ? Avec la femme mystère ?

Si vous avez aimé, n'hésitez pas à voter et pourquoi pas même laisser un commentaire, constructif ce serait encore mieux! Merci de l'avoir lu, je préfère connaitre vos avis, plutôt qu'avoir affaire à des fantômes.

Bonne soirée et à bientôt! La suite prochainement mais je ne peux fixer de date!