Saturn jubilait intérieurement. Voir le jeune étudient s'inquiéter bêtement pour lui, un inconnu, le faisait étrangement sourire.

Malheureusement, il ne trouvait pas la moindre histoire crédible à raconter à Cilian. Il avait bien eu quelques idées mais les avait chassé à la minutes ou elles effleuraient ses lèvres.

Cilian le tira vers lui pour qu'il se relève, puis le fit asseoir sur son lit. Saturn avait arrêté de pleurer. Il reniflait quelques fois en passant sa manche sous ses yeux. Muet à ses cotés, Cilian réfléchissait. Il lui semblait impossible de cerner ce garçon, c'était frustrant. Comment pouvait-il juger correctement la situation dans ces conditions ?

Ne trouvant rien d'intelligent à dire, il se tut et attendit. Le cambrioleur finirait par lui raconter ce qui lui était arrivé. Vu son état actuel, il ne préférait pas le brusquer.

Ainsi, de longues minutes s'écoulèrent, ou alors quelques interminables secondes. Il n'en savait rien. Cilian somnolait presque près de Saturn. Pensif, ce dernier se torturait mentalement, à court d'inspiration. C'en devenait presque insupportable. Cette histoire devenait totalement incohérente.

Incohérente.. C'est vrai que tout ça n'avait aucun sens. Peut être qu'une excuse saugrenue ferait l'affaire ? Meme s'il était très attirant, Cilian ne semblait pas très intelligent.
Saturn releva alors les yeux vers le blond fatigué. Celui-ci s'efforça de garder les yeux ouverts en voyant le brun bouger et pencha la tête sur le côté.

- Mh ?

Mais Saturn ne répondit pas. Il se contenta de fixer ses iris bleutées, la bouche entrouverte. Il devait le dire, cette idée douteuse qu'il avait déniché. Pourtant seul son souffle s'échappait de ses lèvres pour s'écraser contre le visage halé de Cilian.

Cela ne fonctionnerait pas, il le savait mais il n'avait plus que ça ; sa dernière chance.

Et alors qu'il avait finalement attrapé ce courage niché au fond de ses tripes et qu'il s’apprêtait à parler, il fut couper par les lèvres de Cilian qui s'écrasaient contre les siennes.

Cilian ne comprit pas réellement ce qu'il faisait. Bien trop fatigué pour réfléchir, il avait eu envie d'embrasser le jeune garçon aux yeux rouges et aux lèvres étrangement pourpres. Alors il l'avait fait.

Saturn se figea. Il se demandait ce qui était entrain de se passer mais finalement, quand Cilian glissa sa langue dans sa bouche, il ferma les yeux. Ses lippes mouvèrent d'abord délicatement avec celles de Cilian, puis leurs mouvements devinrent plus abrupts. Le cambrioleur glissa maladroitement ses mains dans les cheveux blés de Cilian. Lui le tenait par la taille.

Et d'un coups, il le tira contre lui, le plaqua contre son torse et agrippa ses hanches. Saturn lâcha un long soupir contre ses lèvres alors que ses doigts tiraient les racines de ses cheveux.

Qu'est ce qui se passait ? Aucune importance, laissons les continuer.

Cilian le renversa brusquement sur le dos. Il surplombait Saturn qui avait détaché ses lèvres, rien qu'une seconde avant que Cilian ne les récupère. Il l'embrassa fougueusement et Saturn en profita pour glisser ses dents sur sa lèvres inférieure. Il tira doucement dessus comme ses mains sur ses cheveux. Ce geste provoqua un gémissement étouffé de la part de l'étudiant qui glissait à présent ses mains sous son haut. Il tira assez fort sur sa propre lèvres pour que Saturn la lâche. Ainsi, il pouvait la glisser dans son cou.

Plus si fatigué que ça, il déposa un millier de baisers contre sa peau froide. Saturn ferma les yeux, sentit son t-shit être tiré sur son épaule et un suçon se créer contre celle-ci. Il gémit faiblement, mais quand la bouche humide de Cilian se déposa sous son oreille et que sa langue vint doucement entourer son lobe, il frissonna et gémit plus fort en tortillant son bassin contre celui de son partenaire heureux d'avoir trouvé aussi rapidement son point faible. Malgré leurs membres qui durcirçaient sous leurs vêtements et la chaleur qui montait tout aussi vite que la dernière fois, Cilian ne se précipita pas. Pas plus que ça du moins. Il sentait les gestes peu assurés de Saturn sur son dos nue et ses réactions à fleur de peau. Le jeune garçon n'était pas sur de lui, peu expérimenté et peut-être même puceau ?

Dans tout les cas, il n'irait pas le prendre violemment sans lui donner le moindre plaisir préalable. Alors que ses mains se glissait sur le ventre de son cambrioleur, il se mit bouger son bassin couvert d’un simple boxer sur celui de Saturn. Des gestes lents et langoureux, lascifs, et le souffle de Saturn, mélangé à des gémissements peu virils s’évaporait dans la pièce. Il cambra son dos déjà transpirant. Une fine couche de sueur collait son t-shirt sur sa peau. Cilian remarqua ses joues rouges, et presque à bout de souffle, il lui retira son t shirt.

Replongeant par la suite sur ses lèvres, il glissa ses mains sur son jean et détacha son bouton, puis sa fermeture éclair. Saturn bougea ses jambes, l’aidant tant bien que mal à retirer son jean. À peine eurent- ils réussi qu'ils claquèrent leur bassins, leurs arrachant à tout les deux un long râle de plaisir. Leurs sexes n’étaient plus très loin, seulement couverts de fines couches de tissu qui disparaîtraient bientôt.

Saturn, Cilian, ils se regardèrent pendant quelques secondes. Le propriétaire de l'appartement entrouvrit la bouche et glissa lentement sa main contre la joue de Saturn. Il rapprocha son visage de son torse. Sans détacher leurs regard, le cambrioleur déposa ses lèvres sur sa poitrine alors que ses mains se perdaient à présent contre son flanc.

L’atmosphère changea soudainement, les rendant plus doux, plus patients.
Cilian se laissa tomber sur le côté, remontant saturn sur ses hanches. Le plus jeune continuait d'embrasser sa peau ferme et légèrement musclé.

Cilian sourit doucement de plaisir et de fascination pour le jeune inconnu, qui malgré son corps peut-être un peu trop fin et un peu trop blanc, était magnifique. Son touché le brûlait et son odeur lui faisait tourner la tête.

Cilian caressa sa joue lorsque Saturn atteint son nombril mais il le fit remonter délicatement jusqu’à ses lèvres. Saturn frémissait, frissonnait et tremblait contre le corps de Cilian. Ce dernier l’entoura de ses bras et le fit à nouveau basculer sur le coté.

La scène ressemblait plus à celle de deux amoureux plutôt qu'à celle de deux inconnus, cambriolé et cambrioleur. Mais ils ne contrôlaient rien et cet élan de tendresse détendit le délinquant, adoucit Cilian. Alors que leur baiser était doux, la main de l'étudiant frôlait sa hanche tout en remontant contre vers son membre.

Il appuya doucement dessus, arracha un petit couinement au brun qui fronça les sourcils. Son entrejambe chauffait déjà sans l'aide de ses doigts et maintenant que Cilian le touchait, il s'embrasait. Après quelques inoffensives caresses, Cilian attrapa le haut de son sous vêtement et le fit descendre, enflammant chaque parcelles de sa peau. Ses yeux se perdirent sur son corps et son sexe avant qu'il ne rattrape les lèvres de son nouvel amant. Ses doigts l'effleuraient, le touchaient, lui faisaient cambrer le dos et rater chaque battement de son cœur.

Saturn n'avait jamais autant ressentit de désir. Il en ressentait rarement.

À présent, sa mains s'attardait sur son membre, effectuant de longs et langoureux mouvements de vas et viens. Déjà le corps entier de Saturn le réclamait. Cilian le sentait relever son bassin sur sa poigne et cambrer d'avantage son dos. Même ses lèvres en demandaient plus. Ses dents avaient retrouvé sa chair rose pour lui faire comprendre.

Cilian se surprit à penser que les siennes avaient un couleur pourpre, d'un rouge presque noir..

Quand il touchait Saturn, il sentait le plaisir cavaler en lui. Il arrêta ses mouvements de poignets et releva document les hanches de son amant pour se glisser entre elles. Il allait peut-être regretter, sûrement même.