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Chapitre 50 - Rachele

Rachele

Recroquevillée sur mon lit, je n'ose pas entamer la discussion. Mina range ses affaires avec animosité tout en bouillonnant de l'intérieur. Je n'ai pas besoin qu'elle émette la moindre lamentation, nous nous connaissons depuis si longtemps qu'il m'est aisé de décrypter ses émotions.

D'après ce que j'ai pu saisir des différentes conversations, Jacob lui a finalement avoué la situation. J'aurais aimé être avec elle au moment où elle a appris tout ce que Jacob lui cachait. Comment l'a-t-elle pris ? M'en veut-elle de lui avoir dissimulé la réalité ? Jusqu'où connaît-elle la vérité ? Des centaines de questions traversent mon esprit sans que je puisse les faire taire.

Durant le trajet pour venir ici, Mina ne m'a pas adressé un seul regard, pas une simple parole. Pourtant, j'aurais aimé que l'on puisse se soutenir mutuellement dans cette épreuve. Si je n'avais pas hébergé Jacob, tout cela ne serait peut-être pas arrivé. L'impression d'avoir une écrasante part de responsabilité dans son malheur me prend aux tripes. Je n'ai jamais voulu la trahir, je n'ai tout bonnement pas osé interférer dans une histoire qui n'était pas la mienne. Je ne peux me risquer à imaginer le châtiment que m'aurait réservé la tempête de feu qu'est Jacob si j'avais songé à l'informer. Cela fait-il de moi une lâche ?

Démunie face à cette situation qui m'échappe complètement, je m'imagine caresser mon chat, marcher à travers le dédale de salles du musée, écrire un livre sur mon histoire. Je ne sais plus ce que je dois faire ni ce dont je dois être coupable. Une partie de moi ne cesse de me reprocher tout et son contraire pendant que l'autre s'offusque et se dédouane. C'est à en devenir folle.

Mina termine de ranger le peu d'affaires qu'elle a apportées, puis se dirige vers la porte. Alors qu'elle pose sa main sur la poignée, des larmes commencent à se former au coin de mes cils. Comment vais-je faire pour survivre seule dans ce monde où j'ai été projetée de force ? À ce moment, l'idée de m'enfuir passe à travers mon esprit. Cela dit, je la chasse bien vite. Abandonner Jacob et Mina m'est impossible, même si c'était pour sauver ma propre vie.

Je ris devant ma stupidité. Il est vrai que ma réflexion n'en est pas vraiment une. Ayant perdu espoir, je la vois, contre toute attente, laisser retomber sa main avant de se retourner vers moi, les yeux rouges et le nez coulant. Je fronce les sourcils.

— Je suis tellement désolée, Rachele, commence-t-elle en s'approchant de moi.

Je ne la laisse pas finir et l'attrape au vol alors qu'elle s'écroule dans mes bras, à bout de force.

— Ne dis pas de bêtise ! m'exclamé-je. Tu ne savais pas Mina.

Ses pleurs redoublent. Je la serre plus fort contre moi. Je comprends sans mal qu'elle se soumet au même châtiment que moi. Les questions et les doutes nous torturent en dépit de notre innocence.

— Quoi qu'il en soit, je t'ai consciemment mis mon taulard de frère dans les pattes.

— Tu ne pensais pas que ça finirait comme ça, Mina.

— Je suis tellement désolée, dit-elle d'une voix tremblante. J'espérais pouvoir te protéger de ma famille. J'ai toujours su que quelque chose clochait chez nous, mais j'étais persuadée d'avoir assez de force et de temps pour que tu n'en pâtisses pas.

Je la serre un peu plus contre moi en caressant ses beaux cheveux bruns. Épuisée, elle craque et évacue tout le stress qu'elle accumulait depuis la révélation de son frère. J'en veux à Jacob de faire souffrir Mina, mais j'ai conscience qu'il a constamment pensé la protéger, comme elle a cru le faire avec moi. Je ne connais pas ce Roman Minko, mais une chose est sûre, c'est qu'il ne reculera devant rien pour abattre Jacob. Pire, je sais qu'en retour, l'incube fera tout pour détruire son ennemi. Nous ne sommes que des victimes collatérales d'une guerre qui ne nous concerne pas.

Petit à petit, mon amie, épuisée par ses émotions, s'endort dans mes bras. Avec délicatesse, je la dépose sur mon lit en prenant garde à ne pas la réveiller, puis sors discrètement. Outre le fait que j'ai besoin de me calmer après cet intense moment d'émotion, la faim me tenaille les sens. C'est peut-être déplacé d'éprouver une sensation d'estomac vide alors que je viens de me faire kidnapper par un incube, mais j'ai besoin de reprendre des forces si je veux pouvoir tenir. Aussi bien mentalement que physiquement.

Lorsque je descends une à une les marches, je ne sais pas depuis combien de temps nous sommes arrivés, mais le soleil est couché et la maison est calme.

« Beaucoup trop calme... », s'inquiète ma conscience.

Si la peur s'insinue quelque peu en moi, le grondement de mon ventre me rappelle vite à la réalité. De plus, je doute que Jacob m'ait emmenée pour me découper en rondelles. Affamée, je me ressaisis, puis avance à la recherche de la cuisine après avoir respiré un bon coup.

Après tout, que peut-il survenir dans une demeure si bien gardée ?

Demeure avec un majordome qui plus est. Et qui dit majordome, dit bons petits plats. Je salive en imaginant un immense hamburger avec double ration de fromage. Seigneur, qu'est-ce que je donnerai pour revenir à des plaisirs simples tels que celui-ci ?

Quand je trouve enfin la pièce tant désirée, je ne peux m'empêcher d'être émerveillée par son importance. Un ilot trône au centre tandis que les meubles au coloris noir sont disposés sur deux pans de murs, laissant le troisième libre pour une grande table illuminée par les baies vitrées. Une vraie cuisine américaine, équipée avec tout ce dont on peut rêver.

Pressée de me remplir la panse, j'ouvre le réfrigérateur, les yeux pleins d'envie. Après un rapide coup d'œil, je décide de me faire des œufs avec du bacon. Je ne mets pas longtemps à finir mon repas, mais en dépit des protéines que j'ai consommées, la faim continue de me tirailler. Aurais-je négligé de me nourrir ces derniers jours ? Fouillant à nouveau, je remarque alors un reste de fondant au chocolat posé sur le dernier étage de l'immense frigo.

Personne ne m'en voudra si je prends une petite part...

Comme je m'y attends, à l'instant où la saveur chocolatée rencontre mes papilles, la sensation de bien-être qui m'étreint est divine. Après tout ce que j'ai vécu, je déguste chaque instant, chaque éclat de sucre entrant en contact avec ma langue.

Tout à coup, je sens un souffle chaud caresser ma nuque. La surprise me prenant de plein fouet, je sursaute et manque de tomber. Agiles, ses bras me rattrapent sans effort avant de s'enrouler autour de ma taille pour m'empêcher de me retourner.

— Sais-tu que le chocolat est un aphrodisiaque ? murmure-t-il.

Jacob.

Il presse son corps contre le mien avant de déposer une série de baisers de ma clavicule à mon oreille. En dépit de la colère que j'éprouve, je ne peux résister à cette étreinte charnelle.

— Je suis affamé moi aussi.

Me libérant de son emprise, il me fait pivoter sur le tabouret et vole le dernier morceau de gâteau qu'il me reste, avant de me lancer un regard joueur.

Je frissonne.

Ses pupilles noires sont un vrai appel à la damnation. Un sourire enjôleur apparaît sur son visage. C'en est trop pour mon pauvre esprit qui ne peut résister à cette image excitante. Sans prévenir, sûrement rendue folle par tous ces évènements, je fonds sur ses lèvres. Je l'embrasse comme s'il était ma seule source d'oxygène, comme si nous étions condamnés. Nos gémissements se font échos. J'oublie tout une fois de plus alors qu'il m'attrape par la taille et m'allonge sur l'ilot central. Le froid du marbre ne suffit pas à calmer le feu ardent qui brûle de désir en moi. Les doutes ? La peur ? Plus rien n'existe quand il me touche ainsi.

Une musique aux airs doux, semblable à « Fragile » de Sting, résonne dans mon esprit. Ses mains et ses lèvres parcourent ma peau activant la folie en moi. Comme si nous étions reliés par une énergie inconnue qui nous pousse irrémédiablement l'un vers l'autre, nous dansons lascivement. Chaque cellule de nos corps se reconnaît mutuellement. Sans même utiliser la force, il détruit chacune des barrières que j'essaie de maintenir entre nous. Je ne suis pas de taille à lutter.

Il défait avec précaution mes vêtements pour me faire languir un peu plus tandis qu'un grognement animal naît dans sa poitrine. Le chocolat est décidément un sacré aphrodisiaque. Sa langue vient délicatement à la rencontre de mes tétons qui se durcissent instantanément. Mon corps prend appui sur le plan de travail pour tendre un peu plus mes seins vers lui. Silencieusement, je lui en redemande.

Conscient de mon envie démesurée, il prend un malin plaisir à me faire supplier. Avec tendresse, il effleure du bout des doigts l'intérieur de mes cuisses de mon genou à mon aine, avant de passer délicatement son majeur sur mes parties sensibles. Un gémissement m'échappe face à son contact qui m'électrise. À chaque nouvelle caresse, le brasier qui me consume s'envenime d'autant plus. C'est alors qu'il glisse un premier doigt en moi, puis un deuxième.

— J'en conclus que tu n'avais pas faim que de chocolat, raille-t-il d'une voix entêtante.

Ses paroles déclenchent en moi un mélange d'émotions particulier tandis qu'un vrai cocktail de sensations s'empare de mon être. Il joue en moi, sur moi, jusqu'à me sentir au bord du précipice. Le son de sa braguette qui descend fait monter encore davantage la pression au creux de mes reins. Au moment où son sexe chaud caresse l'entrée du mien, mes ongles griffent le marbre. J'ai le visage rouge en plus de la respiration saccadée face à un tel déchainement d'envie. Et lorsqu'enfin nos corps ne font plus qu'un, je ne peux retenir un gémissement tapageur. Vif, il me couvre la bouche de sa paume en me pénétrant plus profondément.

— Chut, murmure-t-il. Ne réveille pas toute la maison, Princesse.

Ses lèvres humides ne cessent de faire des allers-retours sur chaquepartie qu'il peut honorer. Mes yeux roulent sous l'ivresse qu'il me procure. Jeme cambre pour lui faciliter l'accès. Il gémit dans mon cou tandis que sonsouffle brûle ma peau sensible. Je n'ai plus la force de résister. Je me laisseemporter par l'océan de flammes. Elles me consument sans pitié. Leur douceurn'est que surface, leur beauté n'est que traquenard, pourtant je cède etm'embrase sous leur intensité. Ce moment volé est irréel, incohérent aux heurestendues que nous vivons. Cela dit, il me révèle à nouveau mon besoin pourJacob. Sans que je m'en rende compte, malgré mon appréhension, cette créatureest devenue mon pilier, la première personne vers qui j'ai envie de me tournerlorsque le monde est prêt à s'effondrer.

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