Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

Chapitre 35 - Rachele

Rachele

Pile ou face...

Blanc ou noir...

Lumière ou ténèbres...

Bien ou mal...

Le cerveau humain est l'organe le mieux protégé. Il est le siège de toutes nos émotions, de toutes nos actions. Il est celui qui nous contrôle, qui détermine qui on est. Il donne un sens à notre existence. Cependant, il a la particularité de vouloir catégoriser les différentes choses de la vie. Et lorsqu'il n'y arrive pas, cette chose, ou même cette personne, peut devenir son obsession. Un tourment permanent, car malgré la puissance de notre esprit, il ne peut se protéger de lui-même.

Jacob est assis sur le fauteuil en face de moi tandis que son intense et profond regard ébène me sonde. Expliquer ce que je ressens est ardu, impossible. Aucun mot ne peut décrire la sensation qui m'étreint. Passé le choc, elle est un subtil mélange entre peur, amour et fascination. Jacob est tout aussi majestueux que dangereux. Avec sa chemise rouge grenat, son pantalon cintré noir à la boucle de ceinture travaillée, il renvoie l'image d'un piège dans lequel on se laisserait volontiers tomber. Sa tenue est complétée par la chevalière des Natan et quelques bracelets fins de cuir et d'argent. Voyant que je ne me décide pas à prendre la parole, il soupire et décide de crever l'abcès.

— Tu te souviens de tout ?

Accoudé, l'index le long de sa lèvre supérieure, il ressemble à un homme normal. Un ami à l'écoute. Pourtant, je ne suis pas dupe. Il essaie d'entrer dans mes pensées pour évaluer le danger que je représente. Sa façon de me regarder me donne l'impression de pouvoir tout lui dire, tout lui confier, mais les images qui harcèlent mon esprit me rappellent que j'ai face à moi un être différent. Il se fond dans la masse comme un serpent dans les feuillages, attendant patiemment qu'une proie passe à proximité. Cet être qui ressemble trait pour trait à un humain et qui m'a sauvé la vie, qu'est-il en réalité ? Être redevable envers le diable n'est jamais enviable. Chaque action est réfléchie pour être détournée à son avantage. Que me demandera-t-il en échange de cet acte à priori empli de bienveillance ? Qu'en est-il de ma vie ? De mes sentiments ? A-t-il joué de moi pour que je passe un pacte avec lui ?

— Il me semble, je réponds.

Son regard s'adoucit alors que je tente de garder une voix normale, dénuée de doutes et d'angoisse.

— Des douleurs particulières ? continue-t-il.

Mes mains sont moites et mon estomac noué. À l'extérieur, l'orage rend cette scène encore plus effrayante. Les éclairs zèbrent son visage aux traits fins et le tonnerre me donne la chair de poule.

— Quelques bleus et courbatures.

Il hoche la tête en signe d'approbation.

— Dis-moi ce qui te tourmente à ce point, Rachele ? Ta peur est palpable.

Ma respiration s'accélère alors qu'une boule se forme dans ma gorge pour accompagner les palpitations de mon cœur. Le sang bat dans mes tempes et tonne dans ma poitrine. La chaleur de mon corps augmente considérablement. À vrai dire, un millier de questions me hantent. Par où commencer ?

— Rachele ? s'impatiente-t-il.

En dépit de l'effroi que cela me provoque, j'accroche mon regard au sien.

— Ce n'est pas la première fois que tu tues quelqu'un, n'est-ce pas ? Tu y as pris plaisir.

Il ricane. Ma peur l'excite plus qu'elle ne l'éprouve.

— En effet jeune biche, je n'en suis pas à mon coup d'essai.

Il penche la tête sur le côté, un sourire machiavélique étirant le coin de ses lèvres.

— Mais ça, tu le savais déjà, non ? raille-t-il.

Mon cœur rate un battement. J'avoue l'avoir déjà envisagé, mais de là à y croire ? Jacob est bien plus noir que ce qu'il montre, mais suis-je prête à l'assumer ?

Sans prévenir, il se lève et se dirige vers la cuisine pour prendre un verre d'eau. Lorsqu'il revient s'asseoir en face de moi, son regard se durcit.

— Mais ce n'est pas ce qui t'inquiète le plus n'est-ce pas ? Des questions, tu en as plein. Pose celle qui tord tes entrailles à cet instant.

Mon diaphragme se contracte en comprenant à quoi il fait référence. Je détourne les yeux à la recherche d'une sortie de secours avant de regagner les longs doigts fins qui enserrent le récipient de cristal. J'ai du mal à respirer.

— Tu n'es pas humain.

Voilà les mots qu'il attendait. En réponse, un sourire funeste apparaît sur les lèvres. L'aura menaçante, il se rapproche de moi. Son parfum océan m'enivre, son charisme démoniaque me fait frémir.

— Tu en as mis du temps Sherlock, susurre-t-il.

— Mina, sait-elle...

— Non, me coupe-t-il. J'ai toujours protégé ma sœur de tout ça. Et il est évident que je compte sur toi pour ne rien lui dire quant à mes activités.

Sa menace à peine voilée me fait frissonner. Il sait que je lui suis redevable et s'amuse à jouer entre ma raison et mon cœur. Cependant, un élan de colère mêlé d'un soupçon de haine me fait bondir de mon siège. Mon cœur saigne, mon estomac est écrasé par mon angoisse. Mon corps ne pouvant plus tenir la pression, j'ose affronter le Corbeau. Je suis inconsciente, mais la folie prend le dessus sur ma raison.

— Depuis combien de temps joues-tu avec moi, Jacob ?! Tu m'as fait croire que j'avais une chance avec toi pour que je te vende mon âme ?! Qu'est-ce que tu cherches à la fin ?! Qu'est-ce que je suis pour toi ? Une pute de plus ? Tu crois que tu peux me faire jouir et que je vais tout pardonner ? Tu crois que tu as des droits sur moi ?! Tu m'as menti ! C'est quoi l'étape d'après ? Me faire disparaître de ce monde ? Me tourmenter jusqu'à ce que je te supplie de me tuer ?!

Folle, je tremble de la tête aux pieds en passant mes mains dans mes cheveux. À vrai dire, sa condition m'effraie autant qu'elle me rend curieuse. Mais surtout, je suis terrifiée à l'idée de n'être qu'un jouet, un vagin à fourrer. Cette situation est surréaliste, mais au-delà de ses activités, au-delà de ses meurtres, de sa dangerosité, j'ai peur de ne pas être celle qui gagnera son amour. Et je me déteste pour ça. J'aimerais arracher ce cœur qui bat pour cette créature sortie des enfers. Je voudrais pouvoir aimer quelqu'un de bien, un homme sans histoire. Or, maintenant je ne peux plus revenir en arrière. J'ai découvert qui il est, Jacob me l'a très bien fait comprendre. Je suis enchaînée à lui.

Pas le moins du monde impressionné, il se lève à son tour puis s'approche lentement de moi, le regard dangereux. Aussitôt, tout mon courage s'évapore. Son corps massif couplé à son aura de volcan me pétrifie sur place. J'ai été trop loin. Le gentil Jacob a disparu au profit du démon. Il arrête son visage à quelques centimètres du mien. Son souffle chaud frôle mes lèvres tandis que son parfum masculin m'envoûte. Le bout de ses doigts vient caresser ma joue avant de descendre le long de ma carotide. Ce geste en apparence doux est un avertissement. Un frisson parcourt mon corps. Mon cœur s'affole alors qu'il enroule sa main autour de mon cou, compressant légèrement ma trachée. La pression qu'il exerce n'est pas assez forte pour m'empêcher de respirer, à contrario son message est très clair. Ses lèvres s'approchent encore un peu plus jusqu'à effleurer les miennes.

— Attention, princesse. Nous ne sommes pas dans un de tes romans, dit-il en émettant un doux rire. Derrière tes mots, je sens ta peur la plus profonde. Celle de l'abandon. Tu es tombée amoureuse du vilain et tu lui demandes de prendre la place du prince charmant. Rachele, je ne peux pas être celui que tu veux.

Sa dernière phrase brise mon cœur en un millier de morceaux, des larmes se mettent à dévaler mes joues. J'ai envie de crier de douleur, mais je me retiens. Si seulement je pouvais tout effacer, revenir à cette époque où j'étais seule. Ne jamais rencontre Mina, ne jamais croiser ce regard ébène qui m'a volé mon âme.

— Tu pleures avant même que j'ai fini, se moque-t-il. C'est que tu dois beaucoup m'aimer.

— Pourquoi est-ce que tu me fais si mal, Jacob ?

Il rit et passe une main dans mes cheveux pour me forcer à le regarder.

— Parce que tu m'appartiens. Je ne peux pas te dire les mots que tu attends, mais je t'ai promis de prendre soin de ton âme. Nous avons passé un pacte, Rachele. Nous sommes liés au-delà de la mort. Il n'existe rien de plus puissant. Tu n'as d'autre choix que d'avoir confiance en moi. Je ne te laisserais pas partir.

Une lueur rouge traverse alors ses yeux, mais il ne me laisse pas le temps de réagir à ce que je viens de voir. Il pose avec ardeur ses lèvres sur les miennes. La douceur de sa peau mélangée à la férocité de son baiser provoque en moi une étincelle encore inconnue. Il lâche mon cou, puis me bascule sur le canapé. Ses mains possessives sur mon corps, ses mots qui apaisent mon cœur me font tout oublier. J'ai tellement de fois imaginé cette scène. Comme une éternelle dualité, il est mon rêve le plus enivré de désir tout aussi bien que mon cauchemar le plus effrayant. Pourtant, j'en redemande sans cesse. Sa langue me taquine tandis qu'il se colle un peu plus à mon corps, réduisant le peu d'espace qui nous sépare encore. Sa chaleur prend possession de mon être. Parce que notre malédiction est un amour interdit, nous sommes voués à brûler dans les flammes du désespoir pour l'éternité.

J'aurais dû être répugnée. La logique voudrait que je le repousse face à ce que je sais et ce que j'ai vécu. Pourtant j'en suis incapable, peu importe les sacrifices que cela me demandera. Il est comme un pansement sur une blessure. Excitée, j'attrape ses cheveux noir corbeau en savourant le goût sucré de ses lèvres. Il n'y a que lui. Mon cœur me hurle son bonheur et sa délivrance. Puis en un éclair, tout se brise dissipant le nuage d'illusion. La sonnerie de son téléphone retentit alors qu'il sépare à contrecœur sa bouche de la mienne. Il reste quelques instants à me dévisager, essayant à la fois de sonder mon âme et de vaincre en lui les démons qui le poussent à continuer de m'embrasser au lieu de répondre. Lorsqu'enfin il reprend le dessus sur ses instincts, il se détache entièrement de moi pour décrocher.

— Quoi ? aboie-t-il.

Silence.

— Non, je n'ai pas mes règles Samuel.

Il se coupe avant de me jeter un regard en biais.

— Je suis un peu occupé.

Aussitôt, mon visage rougit de honte alors que le sien se crispe.

— OK, j'arrive tout de suite, conclut-il d'un ton las.

Il raccroche, puis plante à nouveau ses yeux dans les miens.

— Habille-toi, tu viens avec moi, ordonne-t-il.

Je le fixe incrédule.

— Pourquoi ? demandé-je.

Il m'envoie alors un sourire ravageur.

— Parce que j'en ai envie, raille-t-il.

— Je ne suis pas ton chien ! m'offusqué-je.

— Pourtant, tu rêves que je te tienne en laisse.

Je reste bouche bée face à sa remarque. Il m'octroie un clin d'œil puisme fait un geste de la tête pour me signifier d'embrayer le pas. À quoi bondiscuter ? Jacob Natan mène ladanse et me l'a fait comprendre. Cet homme a toujours un coup d'avance. 

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro