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Chapitre 33 - Jacob

Jacob

Rongé par les voix qui s'opposent dans mon esprit, incapable de lutter contre le sang noir qui me dévore, je cède à mon besoin de défouler mes nerfs sur la principale responsable de ce merdier. Shanna ne s'attend pas si tôt à une visite de ma part, mais j'ai besoin d'extérioriser la colère et le désir inassouvi qui me consument. Si je reste dans ce salon à attendre qu'elle se réveille, je vais finir par craquer.

J'ai besoin d'évacuer. Pour cela, rien de mieux que de torturer celle qui m'a mis dans cette situation. La téléportation astrale et l'aptitude à manipuler les rêves d'une personne, voilà deux des pouvoirs réputés des incubes. Autrement appelés les cauchemars, ces jeux pervers ne vous tuent pas directement, mais peuvent devenir une réalité alternative qui vous exhorte au suicide. La victime ne sait plus comment fuir ni ce qu'elle doit croire. C'est un vrai plaisir d'assister à ce genre de déchéance forcée en plus d'être un excellent exutoire.

Shanna a touché à ce qui m'appartient. Je veux qu'elle craigne chacune de ces nuits. Je ne suis pas le gentil de l'histoire, je compte bien lui faire payer son affront. Imaginez ne plus pouvoir vous endormir sans que des images horrifiques viennent perturber votre repos. La folie s'empare de vous sans même que vous vous en rendiez compte.

Lentement, je laisse ma nature démoniaque apparaître. Les tatouages d'encre noire se dessinent lentement sur mon corps alors que l'énergie du mal m'envahit. Mes yeux virent au rouge sang, ma température augmente de quelques degrés. Comme si je sortais de l'enfer, je me transforme en une des créatures les plus puissantes du monde de l'ombre. Un sourire malsain étire mes lèvres tandis que je prononce les mots funestes :

«Dagul Redek Vack Lum». (1)

Aussitôt, le son des tambours résonne dans l'atmosphère. Plongé dans une euphorie démoniaque, je visualise le visage de ma victime. Mon rythme cardiaque s'accélère, ma poitrine se soulève dans une inspiration profonde. J'écarte les bras en signe d'abandon. Puis, lorsqu'enfin je me lie à la sorcière pécheresse, je transporte l'esprit de Shanna dans une dimension où je suis seul maître. Endormie, elle ne se rendra compte de rien, mais elle ressentira la douleur et le désespoir avec autant de force que si elle était éveillée. Dans cette pièce sombre, assise sur une chaise, les yeux bandés, elle respire de façon saccadée. Tu as raison d'avoir peur...

Mes outils de torture à disposition, j'entame mon cérémonial.

— Sais-tu pourquoi tu es ici ? chuchoté-je.

Elle gémit, incapable de parler. En réponse, mon sourire machiavélique s'élargit.

— Tu es là parce que tu as péché, Shanna. Or, le diable aime punir les vilaines filles.

Sa gorge est serrée, des gouttes de transpiration perlent sur son front. Elle sait qu'elle va souffrir, mais elle ne connaît encore rien à mes méthodes. Alors qu'un rire sombre s'échappe de mes lèvres, j'attrape un couteau à dénerver, puis m'approche d'elle. Sans douceur, je tire ses cheveux vers l'arrière avant de frôler sa gorge de ma lame. Son angoisse monte en flèche, nourrissant la bête qui me possède. Une douce musique au piano accompagne mon geste. Puis, avec une lenteur démesurée, j'enfonce mon arme tranchante dans son estomac. Son cri résonne alors que je la transporte dans une vision d'horreur. Je la ramène quelques décennies en arrière, attachée au bûcher pour sorcellerie tandis que le feu commence à grignoter sa chair blanche. Ses hurlements sont un bonheur à entendre. Sa peau fond sur ses os pendant que le fruit de l'enfer s'empare de ses lèvres, son visage, ses cheveux. Et lorsqu'enfin la mort vient la quérir, je retire le couteau de son corps pour la ramener dans cette pièce noire où je suis seul décideur.

Tremblante de douleur, secouée par des spasmes violents, elle tente de supplier.

— Tu aurais dû penser aux conséquences de tes actes avant de t'en prendre à elle.

Ses sanglots redoublent d'intensité. La terreur possède son esprit faible, mais je ne compte pas m'arrêter là. Non, je veux la pousser à la folie. J'échange le couteau de boucher contre une fine tige de fer. À nouveau, je m'approche de son visage. Toujours avec des mouvements d'une infinie douceur, je soulève le bandeau de ses yeux. Elle frémit au contact de mes doigts chauds. Là est toute la perversité : être tendre avant d'arracher un cri à sa victime. Elle tente d'ouvrir les yeux, mais je l'en empêche et place ma nouvelle arme au-dessus de sa paupière droite. Dans cette dimension, c'est moi qui contrôle. Privée de la vue, elle ne peut que s'imaginer chacune des tortures que j'ai en tête. Comme un chirurgien possédant des mains d'une précision de maître, je pénètre lentement son œil sur les cinq saisons de Vivaldi. Le sang gicle du globe oculaire. Ses hurlements de souffrance retentissent avec horreur si bien que mon sexe se met à gonfler.

Cette fois-ci, je choisis de l'envoyer dans un lac noir et profond. La brume qui nous entoure présage les dangers qui rôdent dans cet endroit. La neige qui tapisse le sol témoigne du froid ambiant. Je maintiens sa tête sous l'eau jusqu'à ce que ses poumons ne puissent plus tenir la durée puis l'autorise à remonter avant de la faire descendre de nouveau. Elle se débat, le sang de son œil colore l'étendue glaciale. À l'instar d'un enfant curieux, je la regarde se noyer. Puis, dès que l'ennui pointe le bout de son nez, j'ajoute à son supplice quelques lamproies qui viennent s'agripper à sa chair à vif. Je la laisse respirer une nouvelle fois avant de l'attraper par la gorge en la replongeant. J'attends que les dernières bulles s'échappent de ses lèvres et retire la tige ensanglantée de son globe. Elle hurle, gémit, et pleure de souffrance.

Lentement, j'aspire l'air ambiant en m'imprégnant de sa géhenne. Mes tatouages luisent d'une lueur vermeille.

— Si tu penses avoir souffert, sache que tu n'as encore rien vu.

Sur ses paroles, je tranche sa carotide, l'odeur de fer emplissant toute la pièce, puis reviens dans le salon. Petit à petit, la pièce sombre devient cosy, peuplée de peluches Disney, de quelques plantes. L'univers de Rachele contraste tellement avec le mien qu'il est difficile d'imaginer quelque chose entre elle est moi. Pourtant, mon regard dévie instinctivement vers la porte de sa chambre. Une lutte s'installe alors dans mon esprit. Mon acharnement sur Shanna ne m'a pas soulagé de ce désir viscéral, impétueux, ardent. Ce n'est plus une voix, mais un millier qui me demandent de céder à cet instinct animal qui me dévore. Je secoue la tête pour chasser les fantômes qui tentent de me faire perdre le contrôle. La respiration de plus en plus rapide, une légère pellicule de sueur se forme sur mon front, mon cou. Ma salive est difficile à avaler. Je ne suis pourtant pas affamé ni blessé. Je n'ai même pas envie de lui prendre son énergie. Mais ce besoin incontrôlable de parcourir son corps de mes lèvres devient aussi douloureux que ma faim au fur et à mesure que je tente de la détruire. 

Pourquoi ? 

Je pourrais simplement coucher avec elle pour la sortir de l'esprit et me nourrir d'elle de temps en temps. Cela dit, le poison que Morwën a glissé dans mon cœur me l'interdit. Elle n'est pas comme toutes les autres. Me laisser aller, c'est risquer de devenir accro, plus que je ne le suis déjà. C'est perdre la maîtrise de mes pulsions. C'est mettre Rachele en danger. C'est la dernière ligne à franchir. Et en même temps, je sais qu'il est trop tard. Elle m'a avoué ses sentiments, je les ai acceptés. Sans réfléchir aux conséquences, mon désir de l'avoir rien que pour moi m'a poussé à lui donner l'espoir d'un avenir. Mais quel avenir? Toutes ces pensées qui se contredisent les unes avec les autres me rendent fou. Je frappe mon crâne endolori par mes combats intérieurs, mais je ne suis pas de taille. Pendant quelques secondes, ma vue devient floue et, avant même que je m'en rende compte, j'actionne la poignée de sa porte. L'alarme qui tente de raisonner mon esprit se couvre de brume alors que je m'approche du corps de Rachele.

Son sommeil semble agité. Ses yeux bougent de façon frénétique sous ses paupières et sa respiration est saccadée. Incapable de lutter, je m'avance encore plus vers elle, puis m'assois près de son chevet. Son parfum m'enivre, faisant durcir mon sexe.

— Rachele...

Ma voix est éraillée par le supplice. Je me penche vers sa nuque. L'envie d'embrasser cette peau exquise est irrésistible si bien que mes lèvres viennent avec délicatesse à sa rencontre. Aussitôt, sa respiration semble s'apaiser.

Devrais-je continuer ? Est-ce une invitation?

Le sang pulse de plus en plus fort dans mon sexe et je ne peux me soustraire au désir de poser ma bouche sur le renflement de ses seins. En réponse, sa poitrine se soulève avec légèreté. Un mouvement instinctif me prouvant son plaisir. Je m'apprête à la déshabiller, mais l'alarme en moi refait surface. Lancinante, j'ai l'impression que mon esprit est déchiré en deux. Je porte les mains à mes tempes pour tenter de maîtriser la douleur, sans succès. Il faut que je sorte d'ici.


1. Que le sang de l'abomination détruise la vie.

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