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Chapitre 32 - Jacob

Jacob

Durant tout le trajet, je songe. Cela fait à peine quelques semaines que j'ai emménagé chez Rachele et mon enfer a déjà pris d'assaut le paradis de la jeune fille. Cette soirée vient de sceller nos destins. Je savais qu'accepter la proposition de Mina était risquée. Elle n'était même pas utile puisque j'ai des hommes fidèles partout. Sans parler des contrats d'assassinat que j'ai enchaîné et qui m'ont permis de me remettre à flot. Mais mon lien étroit avec cette humaine résonne comme le poids du fatum dans nos vies. J'ai eu beau essayer de lutter contre cette envie de la toucher, de la dévorer, nos chemins se recroisent constamment. Ressent-elle cette même douleur dans la poitrine ? Cette sensation d'écrasement, de cœur serré, qui grandit au fur et à mesure qu'on tente de l'annihiler ? Rien que d'y songer, l'acide de la colère se déverse dans mes veines et je frappe mon volant. J'ose à peine l'avouer, mais elle est comme un baume apaisant dans mes ténèbres sanglantes, un coin de paradis dans mon éternité enflammée.

Une question n'a cessé de revenir dans mon esprit : pourquoi maintenant ? À l'époque, elle avait déjà quelque chose de plus que les autres. Cela dit, je pensais que c'était son amitié avec Mina qui la rendait moins accessible. Le démon était attiré par cette jeune fille qu'il voulait, mais ne pouvait briser. Un énième jeu. Un nouveau défi. Cependant, la vérité n'est pas si simple. Il y a cinq ans, je n'étais pas blessé, j'étais presque invincible. Je n'avais besoin de personne, j'avais tout à foison. Je ne connaissais pas cette faim douloureuse qui m'a étreint, mais après tant de mois de tortures, j'ai faibli et le jeu de Morwën s'est révélé. Une énergie égale à la mienne, mais brillante. L'elfe noir s'est amusée à faire de cette pauvre enfant, mon médicament, ma drogue, un puits d'énergie capable de me rendre invincible. Je ne me suis jamais senti aussi bien qu'après hier soir. Pire, en la désignant comme ma pierre philosophale, Morwën s'est aussi assurée d'en faire ma plus grande géhenne. J'ai autant envie de la dévorer jusqu'à plus faim que de la faire reine de mon enfer. J'ai soif de ses larmes autant que de son sourire. Rachele est la seule flamme capable de me brûler.

Les doigts resserrés sur le cuir noir, je jette un coup d'œil dans le rétroviseur intérieur. Elle semble être apaisée, endormie sur la banquette arrière. Qu'elle profite de ces derniers instants avant un réveil chaotique.

Soudain, mon téléphone sonne et le nom de Samuel s'affiche. Je jure entre mes dents. Il ne manquait plus que ça. J'espère qu'il a une bonne raison de m'appeler.

— Oui, je réponds d'un ton sec.

— Jacob, je crois que tu as un problème.

— Là tout de suite, c'est toi mon problème Samuel.

J'entends un bruit sourd. Mon ami râle avant de soupirer. Il n'est pas seul.

— Jacob Natan ! Tu as intérêt à m'écouter avant que je ne te tue ! s'écrie Mina.

Je jure à nouveau. Comme si la situation n'était déjà pas assez compliquée, il fallait que ma sœur s'en mêle.

— Ça fait quatre heures que j'essaie de joindre Rachele sur son téléphone et elle ne décroche pas ! Je suis passée à l'appartement, mais il n'y a personne ! J'ai ensuite tenté de te contacter pour avoir des nouvelles, mais tu n'as pas non plus daigné me répondre ! Tu te rends compte que j'ai dû me pointer chez ce truc que tu appelles ton pote tellement je suis inquiète !

Je n'ai pas entendu sonner le téléphone de Rachele, il a certainement dû tomber pendant qu'elle se débattait. J'envoie rapidement un message à Kyle pour lui demander d'aller le récupérer. Je perçois alors Samuel marmonner une remarque à l'attention de Mina.

— Tu ferais mieux de te taire toi et d'aller enfiler une chemise, j'ai vu assez d'horreur chez le coiffeur ! crie-t-elle.

Je ris malgré moi. Je sais que mon ami n'est pas insensible au charme de ma petite sœur. Qui pourrait lui en vouloir ? Il ne me l'a jamais clairement exprimé, mais toutes les fois où ils se sont retrouvés dans la même pièce, il n'avait d'yeux que pour elle. Tout comme elle ne voyait que lui. Je devrais être contre, mais en réalité, il n'y a pas mieux que lui pour protéger cette tête brûlée. Et quoi que j'en pense, le cœur de ma sœur est humain. Quant à sa potentielle trahison, je n'y crois pas. Mon instinct me dit que l'histoire est bien plus compliquée qu'elle n'y parait.

— Je suis désolé, c'est ma faute. J'ai emmené Rachele faire une sortie pour lui changer les idées. On avait laissé nos téléphones dans la voiture, expliqué-je.

— Oh ! s'étonne Mina. Elle est avec toi ? Peux-tu me la passer ?

Cette jeune fille a vraiment de la chance d'être ma sœur sinon je l'aurais déjà étripée. Sa perspicacité m'énerve au plus haut point. Sans parler du fait qu'il est difficile de lui faire lâcher le morceau lorsqu'un doute persiste dans son esprit.

— Elle dort, mais je peux lui dire de te rappeler dès son réveil.

Un silence suit ma phrase, puis elle soupire.

— J'espère pour toi qu'elle va bien Jacob. Si j'apprends que tu me mens et que tu étais en réalité dans un des nombreux vagins qui te servent de vides couilles, je t'arracherai moi-même ce qui fait ta virilité.

Sur ces mots tendres, elle raccroche. Mon poing tombe une nouvelle fois sur mon volant. Si j'avais pu tuer une seconde fois Colin pour me défouler, je l'aurais fait. Shanna risque de me revoir plus tôt que prévu, mais je chasse ces pensées pour l'instant. Je dois d'abord m'occuper de la fragile créature qui dort sur la banquette.

Je me gare à vitesse grand V en arrivant sur le parking de l'immeuble puis sors du véhicule. En ouvrant la portière arrière, je ne peux m'empêcher d'observer de plus près cette femme qui me rend fou. Avec lenteur, je parcours sa nuque du bout des doigts. Qu'elle se soit battue avec tant de hargne me fait sourire. Il lui a fallu un sacré culot pour s'opposer à Shanna et m'avouer ses sentiments. Cela dit, je peux sentir ses doutes, sa peur. Je l'effraie autant que ce qu'elle ressent. Je peux la comprendre. Autant protecteur que bourreau, je me penche sur elle. D'un geste tendre, mais affamé, je frôle sa peau pour m'enivrer de son odeur entêtante. Puis je passe avec délicatesse mes bras sous sa nuque et ses genoux tout en demeurant dans l'ombre pour ne pas nous faire repérer. Je la porte ainsi jusqu'à son lit avant de lui retirer lentement ses vêtements salis par la lutte. Mon sexe se gonfle aussitôt, mon regard effleure ses courbes.

Je tente de faire abstraction sans réel succès. Ma lutte contre moi-même est féroce, comme à chaque fois que je contrains la bête, elle me déchire de l'intérieur. Je sens déjà mes iris changer de couleur, mes tatouages graver ma peau. Comme dans les légendes, le sexe est l'une des choses qui font d'un incube ce qu'il est. Cela fait partie intégrante de notre identité, tout comme la projection astrale. C'est aussi une façon de se nourrir. On dit que faire l'amour avec un incube, que l'on soit homme ou femme, est l'expérience la plus sensorielle. Certains n'hésitent pas à donner leur vie en paiement. Cependant, ce n'est pas le moment d'en faire profiter Rachele. Pas après ce qu'elle vient de vivre. Pourtant, me contrôler devient de plus en plus difficile au fur et à mesure que sa peau apparaît.

À deux doigts de craquer, la respiration chaotique, je sors de la pièce pour préparer une bassine d'eau et une éponge douce. Je mets plus longtemps que nécessaire, mais mes pulsions démoniaques tentent d'étouffer le peu de raison que je parviens à garder. Lorsque je reviens, elle est toujours étendue sur la couette de son lit, les yeux clos, plongée dans un sommeil profond.

Je nettoie en premier son visage. Ses lèvres légèrement entrouvertes me donnent envie de les embrasser, de les mordre, de les faire frémir. Je descends ensuite le long de son cou délicat. Elle est faite pour porter des colliers, nul doute. Puis je passe sur ses épaules et lorsque mes mains arrivent au renflement de ses seins, je ralentis. Ils sont parfaits. Ses petits tétons roses pointent sous le froid ambiant et ma main se met à trembler. J'ai envie de souiller son innocence, de la faire mienne. Parasité par mes désirs malsains, je secoue la tête. Le sang-froid dont je fais preuve est surhumain. L'acide de convoitise qui m'empoisonne est à deux doigts de me transformer en bête incontrôlable.

Pressé de partir pour éviter le pire, je continue sur son ventre pour enlever la terre et constater les dégâts. Heureusement pour elle, les ecchymoses partiront d'ici quelques jours, tout comme les égratignures. Je prends tout de même la peine d'appliquer une crème pour la douleur sur les zones critiques. Cela dit, à chaque fois que la pulpe de mon doigt passe sur une de ses blessures, mon intense désir se mêle à une colère sans nom. À plusieurs reprises, je dois m'arrêter pour respirer. Criminel démoniaque, j'ai été beaucoup de choses et le sang que j'ai sur les mains est indéfinissable. Tueur en série, tueur à gages, maître d'esclaves, je suis l'une des pires calamités de ce monde. Je domine et contrôle toutes les créatures ténébreuses à l'exception des elfes noirs. Je suis un chef d'orchestre qui aime les notes funestes. J'aime transformer mes pulsions dévastatrices en art tragique. Pourtant, la majorité de mes crimes sont réfléchis. Ce que Shanna n'a même pas pris la peine de faire. Son idiotie a évité le pire à Rachele, mais je suis écœuré qu'elle m'ait à ce point sous-estimé.

Je termine en l'habillant d'un short en coton et d'un débardeur, puis la mets à l'intérieur des draps pour qu'elle n'ait pas froid. Aussitôt, son compagnon félin saute sur le lit pour venir s'allonger près d'elle. Brave animal.

Conscient de sa fragilité, je caresse une dernière fois son visage avantde sortir. Qu'elle se repose pour l'instant. À son réveil, son esprit seraembrumé, mais ses souvenirs reviendront vite. Il faudra alors que nous ayonsune conversation. Elle m'a vu tuer. Elle a aperçu le diable. Par malheurs pourelle, cette mésaventure l'a condamnée à être un peu plus enchaînée à moi.

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