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Jour 8: Nothing but Love and Fireworks

Mot de l'organisatrice: Bonsoir, voici le premier OS de MadBloodd , n'oubliez pas de mentionner l'auteur lorsque vous commentez ;-)

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Calypso resserra sa veste de ski rose fluo autour d'elle. Malgré le fait qu'il faisait relativement beau dans la ville d'Indianapolis cette après-midi là, une petite brise soufflait et la faisait frissonner. On était en décembre, à l'approche de Noël et Calypso se sentait d'humeur taciturne. Elle venait de se disputer avec Léo la veille et le garçon était parti à son cours habituel de mécanique avec les jeunes du refuge de la ville sans même lui dire au revoir le matin.

Elle se disputait souvent avec Léo Valdez. Elle ne savait pas pourquoi d'ailleurs, sûrement parce qu'ils avaient tous les deux des esprits forts et affirmés. Mais Calypso aimait Léo. C'était une certitude. Elle aimait son sourire en coin perpétuel, ses allures dévergondées et sa manière enflammée de parler de mécanique.

Mais leur relation battait de l'aile depuis la mort de Jason. Léo était triste, jaloux et ne parlait plus avec la jeune femme. Il se renfermait sur lui-même et passait la plupart de son temps avec les enfants du refuge ou sur ses travaux de mécanique. Pendant un mois, Léo n'était même plus venu au lycée et Calypso avait dû y aller toute seule.

Si pendant des mois elle avait eu besoin de l'aide de Léo pour à peu près tout – comment faire des courses au supermarché, suivre un emploi de temps de lycéenne ou se faire à la vie sociale des jeunes américains par exemple – elle avait rapidement pu trouver ses marques et se faire des amis. Elle faisait partie de l'orchestre du lycée et avait même participé à des soirées de lycéens sans Léo. C'était une petite victoire pour elle. Elle avait même pris le tramway seule un soir et n'avait pas paniqué quand elle n'avait pas trouvé son chemin.

C'est-à-dire que tout était trop grand et trop étrange pour Calypso. Pendant des milliers d'années, elle s'était orientée avec les étoiles dans le ciel, avait cultivé son potager, sans rien connaitre du monde extérieur. Elle n'avait pas connu les trains à vapeurs, ni les progrès de la médecine, elle n'avait pas connu les guerres mondiales avec leur lot d'horreurs, ni l'apparition des nouvelles technologies.

Cela lui avait fait un réel choc quand elle avait vu pour la première fois une courgette dans un emballage en plastique. Car le monde avait évolué sans elle, pendant des milliers d'années.

Pendant six mois, Festus, Léo et elle avaient flotté dans les vents, se posant de temps en temps sur des îles éparses pour s'alimenter. Accrochée à la taille de Léo pendant des mois, discutant de tout ce dont ils n'avaient pas pu parler pendant son bref séjour à Ogygie. Léo allumait généralement du feu avec ses mains et les deux s'endormaient à la belle étoile. Calypso se réveillait constamment collée à la poitrine du latino, car il lui apportait une chaleur pour contrer la fraicheur de la nuit. La vie était plus simple à l'époque.

Même le son était différent maintenant. Les seuls sons quotidiens que connaissait Calypso avant son exil sur Ogygie étaient essentiellement les sons de la nature et des animaux. Maintenant les sons quotidiens étaient ceux des sirènes de police et des klaxons de voitures. C'était un peu déstabilisant.

Mais l'ancienne Titanide s'était faite à la vie de mortelle et depuis qu'elle avait retrouvé ses pouvoirs, elle se sentait plus épanouie. Elle avait des amis mortels et demi-dieux, des bonnes notes au lycée et son jardin à Waystation. Cela aurait suffi si la seule personne qui l'avait fait accepter cette vie de mortelle et quitter Ogygie avait été plus présente avec elle.

Malgré tout cela, malgré l'éloignement de Léo qu'elle sentait de plus en plus important depuis la mort de son meilleur ami, Calypso n'arrivait pas à lui en vouloir. Elle avait vécu des milliers d'années. Elle avait vu des centaines de personnes qu'elle aimait mourir dans la Première Guerre des Titans. La Titanide avait été la seule de ses sœurs à soutenir ses cousins et son père pendant la guerre. Les dieux n'étaient pas gentils avec elle à l'époque. Calypso s'était battu pour sa famille, pour ce qu'elle croyait juste. Elle avait été punie pour ça. Mais ça n'empêchait pas que les combats avaient été durs et meurtriers. Les dieux de l'Olympe dans leur puissance étaient sans pitié. Elle avait fait la paix avec Appolon et Héphaïstos mais Calypso avait tout de même la rancune tenace. On ne pouvait pas oublier une guerre quand elle était aussi traumatisante.

C'est pour ça que Calypso n'arrivait pas à en vouloir à Léo. Elle comprenait son silence, son envie de rester seul et de se morfondre sur la mort de Jason. Elle comprenait son sentiment de culpabilité, sa baisse d'estime de soi et son sentiment d'imposture. Léo Valdez avait le syndrome du survivant.

Léo lui avait confié une fois qu'il s'était longtemps considéré comme la septième roue du carrosse pendant leur quête sur l'Argo II. Elle savait qu'il n'arrivait pas à se pardonner ses fautes, ses torts et qu'il idéalisait Jason. Que Léo ait pu revenir à la vie et pas Jason était une chose qui marquait profondément le fils d'Héphaïstos.

Calypso n'arrivait pas vraiment à lui faire changer d'avis sur ça et les tensions s'accumulaient entre eux à mesure qu'approchaient les fêtes de fin d'année. Le premier Noël depuis la mort de Jason. Ils avaient prévu de passer Noel tous ensemble depuis des mois, les Sept de la prophétie, mais la mort du Romain avait bouleversé le processus.

Piper avait dit vouloir passer les fêtes avec son père – soi-disant parce qu'ils se voyaient peu ces derniers temps mais Calypso savait que c'était essentiellement pour rester seule – Reyna passait son temps chez les chasseresses avec Thalia Grace, Hazel et Franck n'avaient pas donné de nouvelles depuis des semaines. Seuls Percy et Annabeth avait répondu favorablement au message Iris de Calypso il y a deux semaines. Encore que Calypso n'était pas sûre de les voir venir à Indianapolis.

La brune soupira lourdement et son souffle fit un petit nuage de condensation. Elle avait envie de bouger de Waystation, y étant restée toute la journée enfermée à essaimer des graines et à récolter les quelques fruits qu'elle faisait pousser sous serre avec ses pouvoirs.

Les pieds de Calypso battaient dans le vide. Elle s'était assise sur le toit et regardait les mortels passer dans la rue, regardant de temps en temps vers elle sans même la voir. La Brume faisait parfois admirablement son travail.

La brune pencha la tête en arrière, laissant ses cheveux cascader dans le bas de son dos. Elle ferma les yeux, appréciant le bruit de la ville en contrebas ainsi que le grognement des griffons dans les étables toutes proches. Elle aimait Waystation, son architecture disparate tout en étant à la fois chaleureuse. Elle aurait aimé y accrocher des guirlandes de toutes les couleurs, des boules de Noël et des bougies comme elle avait pu voir dans d'autres maisons de la ville ou dans les séries télévisées qu'elle regardait parfois avec Léo.

Mais personne n'était à la fête à Waystation et Calypso ne savait pas où acheter des décorations. Noël n'était même pas vraiment de sa culture pour être honnête.

Les yeux toujours fermés, Calypso entendit des pas lourds s'approcher d'elle ainsi qu'une odeur caractéristique de cigarettes. La brune grimaça un peu mais ne dit rien quand les pas s'approchèrent d'elle et qu'elle sentit une masse s'asseoir près d'elle. Ce fut quand elle sentit une main chaude s'emparer de la sienne qu'elle ouvrit les yeux.

Léo Valdez avait l'air fatigué. Ses vêtements empestaient le tabac – il disait tout le temps qu'il était déjà mort de toute manière et qu'avoir un cancer du poumon aurait été une triste ironie du sort de la part des Parques – et de larges cernes s'épanouissaient sous ses yeux. Calypso s'était réveillé seule ce matin, Léo étant déjà parti. Mais ça n'empêchait pas Calypso de s'inquiéter pour lui.

- Hello, Sunshine, lui sourit doucement Léo.

Le latino se mit à observer la rue avec elle. Il garda le silence un moment, des tics nerveux faisant s'agiter ses jambes et ses mains. L'hyperactivité de Léo était encore plus importante quand il était sérieux ou nerveux et Calypso pouvait dire à sa posture qu'il était sûrement les deux à la fois. Cependant, Calypso était trop plongée dans ses pensées pour pouvoir pardonner à Léo si facilement. La dispute avait commencé avec lui, c'était à lui de s'excuser. Pas l'inverse.

Léo finit par sortir un paquet de cigarettes de la sacoche toujours suspendue à sa taille ou autour de sa poitrine et se mit à le tapoter de ses doigts. Il l'agita entre ses mains, ouvrit et referma le petit battant du paquet avant de le remettre dans sa sacoche. Calypso observa l'horizon se teinter de noir dans le lointain. Il allait pleuvoir ce soir. Ou peut-être neiger ? La brune aurait voulu voir de la neige mais Léo lui avait dit qu'avec le réchauffement climatique, il ne neigeait pratiquement plus maintenant.

- Tu ne devrais pas fumer dans l'étable des griffons, Emmie et Joséphine ne veulent pas d'incendie. Et ce n'est pas bon pour Georgina.

La voix de Calypso était plus sèche qu'elle ne l'aurait voulue. Un autre silence désagréable s'installa entre les deux amoureux. La brune regretta immédiatement ce qu'elle venait de dire. Elle se mordit la lèvre et ferma les yeux sous la culpabilité. Sa tête repartit vers l'arrière et ses mèches caramel vinrent toucher la ceinture de son jean. Les nuages gris passaient maussadement dans le ciel. Même Eole semblait s'accorder avec son humeur. Tous les immortels semblaient d'accord pour affirmer que c'était une journée pourrie.

Léo soupira bruyamment à côté d'elle et vint lui prendre doucement la main. Calypso baissa sa tête pour regarder le latino qui avait un grimace figée sur le visage.

- Je suis désolé pour hier soir, je n'aurais pas dû te dire ça.

- Ce n'est pas ça le problème, tu le sais, soupira Calypso en refermant ses doigts autour de ceux de Léo, c'est le fait que tu ne me parles pas.

- C'est difficile pour moi, Cal...

- Je sais, répliqua Calypso, mais je peux t'aider.

La mâchoire de Léo se serra durement et la brune jura voir de l'humidité dans les yeux du fils d'Héphaïstos. L'ancienne Titanide voulut porter ses mains sur les joues de Léo pour en chasser les larmes mais se contint. Elle savait que Léo détestait plus que tout la pitié.

- Je pensais qu'on aurait pu passer la journée ensemble, toi et moi. Rien que tous les deux.

La voix de Léo était mal assurée et Calypso sourit doucement. La légendaire maladresse de Léo Valdez était de retour. Et cela lui avait manqué ces derniers temps. Le pouce de Calypso vint caresser doucement les jointures de Léo, abimées par des heures à l'atelier, à triturer des moteurs et des engrenages.

- Qu'est-ce que tu proposes ?

- Ce que tu veux.

La réponse de Léo était trop rapide pour être totalement sincère mais le ton de Léo montrait qu'il voulait vraiment lui faire plaisir. Calypso sourit et passa une main dans les cheveux en bataille, et en partie brulés, de Léo. Elle était bien avec lui, sur ce toit, à discuter. C'était tout ce qu'elle voulait : être en présence de la personne qu'elle aimait. Léo tentait toujours de l'impressionner au début de leur relation, pensant que la brune irait voir ailleurs en se rendant compte que Léo n'était pas le plus beau ni le plus extraordinaire. Il n'avait pas compris qu'il représentait bien plus qu'un petit ami pour elle : Léo Valdez était celui qui l'avait libéré de sa prison, celui qui était mort pour réaliser sa promesse. Ce n'était pas une chose que Calypso oublierait facilement.

Le vent forcit et une soudaine bourrasque secoua la brune. Elle frissonna et referma les pans de son blouson de ski autour d'elle. Les bras de Léo vinrent entourer la brune pour la réchauffer et Calypso soupira de contentement en voyant le geste amoureux de son compagnon.

Léo Valdez était amoureux de Calypso de la même manière qu'elle était amoureuse de lui. Ils ne savaient juste pas comment le montrer.

Calypso eut un sourire amusé quand une idée apparut brutalement dans son esprit.

- Tu m'accompagnerais conduire ?

Léo soupira lourdement en gémissant de dépit contre l'oreille de Calypso et la brune eut la grande envie de lui mettre un petit coup de coude.

- Tu te rappelles la dernière fois que tu as conduit ?

- Tout s'est très bien passé, répliqua Calypso en pinçant ses lèvres.

- Tu as failli emboutir une autre voiture et monter sur un trottoir.

- C'est toi qui était trop stressé sur le frein. Je savais exactement ce que je faisais.

- Bien sûr et je suppose que le volant aussi, c'était fait exprès ?

Calypso retourna un sourire sarcastique vers Léo et lui sourit doucement.

- Heureusement que j'ai un super instructeur alors.

Les lèvres du latino esquissèrent un sourire bref et ses yeux brillèrent d'une lueur nouvelle. Puis l'instant retomba comme il était apparu et le sourire de Léo retomba. Ses yeux revinrent à une lueur sombre et mélancolique et il reporta son regard sur l'horizon.

- Comme tu voudras.

Le latino se leva rapidement et une chappe glacée s'abattit sur les épaules de Calypso dès que les bras de Léo se détachèrent d'elle. Léo Valdez ne s'autorisait plus à être heureux depuis la mort de Jason. Et cela devenait de plus en plus un problème.

La brune soupira lourdement et se leva à son tour, suivant le latino à l'intérieur de Waystation. Ils passèrent devant les stalles et Calypso caressa rapidement l'encolure d'un des griffons avant de suivre Léo. On entendait le bavardage joyeux d'Emmie et de Joséphine dans la chambre de Georgina et Calypso supposa que les mères et la fille devaient jouer à des jeux de société. La petit fille de sept ans se mit soudainement à rigoler et son rire résonna dans la grande salle. Léo passa une tête dans la chambre de la petite pour prévenir le couple de son départ tandis que Calypso se dirigeait vers les sous-sol de la station.

La brune prit place au volant d'une petite voiture bleue et commença à faire les réglages du siège. Léo avait réparé une vieille voiture d'auto-école à double pédale qui trainait dans le garage de la station et ils s'en servaient maintenant pour aller faire des courses ou des virées en banlieue quand Festus restait à la station. Elle réglait les rétroviseurs quand Léo rentra dans la voiture à son tour, une écharpe nouée autour du cou. Calypso eut un sourire en voyant le morceau de tissu. Léo n'avait jamais froid, peut-être parce qu'il était « chaud bouillant » mais aussi parce qu'une flamme intérieure brûlait en lui. Calypso l'avait reconnu la première fois qu'elle l'avait vu : la flamme intérieure d'Héphaïstos. Si Léo prenait une écharpe, c'était sûrement pour la passer à Calypso si elle avait froid. C'était devenu une habitude pendant les six premiers mois de leur relation sur le dos de Festus : Calypso prenait constamment les vêtements de Léo en altitude et le latino prétendait râler en lui donnant sa veste ou son écharpe.

Cela faisait longtemps que Léo n'avait pas eu ce genre de petite attention envers la brune et Calypso se dit qu'il y avait peut-être encore de l'espoir pour eux deux.

La portière de Léo claqua et Calypso appuya sur l'accélérateur. La vieille radio de la voiture se mit à diffuser une musique country et le silence se fit dans l'habitacle. Calypso prit la direction du centre-commercial le plus proche, ayant une idée en tête. Ils passèrent devant des immeubles et des maisons, Léo indiquant de temps à temps un panneau que la brune n'avait pas vu ou un marquage au sol qu'elle dépassait légèrement. Calypso n'avait pas de problème dans la conduite en tant que telle du véhicule. Elle connaissait intuitivement son fonctionnement et se sentait à l'aise derrière un volant. C'était le code de la route qui lui posait problème, n'y étant pas été habituée comme tous les enfants mortels depuis son enfance. Il y avait eu effectivement un problème quand Calypso avait vu pour la première fois un feu tricolore.

Léo sembla se rendre compte d'où ils allaient quand il reconnut la route.

- Tu nous amènes au centre commercial ?

- Peut-être bien, répondit laconiquement la brune en tournant son volant pour s'engager dans une petite ruelle transversale.

- Ne me dit pas qu'on va faire du shopping, soupira lourdement Léo, déjà fatigué par cette perspective.

En réalité, Calypso n'achetait jamais rien dans les magasins, préférant coudre ses propres vêtements. Quand elle allait au centre commercial, c'était uniquement pour s'inspirer des tendances du moment. Un travail de lèche vitrine qui prenait du temps et agaçait profondément le latino. Cependant, Léo n'avouerait jamais à Calypso qu'il se sentait bien mieux habillé qu'il ne l'avait jamais été depuis qu'elle était avec lui.

- Hun hun, répliqua sarcastiquement Calypso, se tournant vers son compagnon pour lui répliquer vertement quelque chose.

Elle n'en eut pas le temps. Un énorme carambolage retentit devant elle et la brune sursauta violemment en appuyant sur le frein. La voiture n'allait pas très vite mais la fille d'Atlas et le fils d'Héphaïstos furent rattrapés par leur ceinture de sécurité avant de s'écraser sur le dossier de leur siège, le souffle coupé.

Calypso échangea un regard paniqué avec Léo, persuadée qu'elle avait heurté quelque chose et se précipita hors de la voiture. Ils ne virent d'abord rien puis une marque de sabot sur le capot de la voiture les fit écarquiller les yeux. Ce ne fut qu'ensuite qu'ils entendirent les cris.

- C'est une blague j'espère ?

- Annabeth attend...

- Quoi ? On a failli se faire tuer Percy !

- Je pense que tu exagères un petit peu...

- Moi ?! J'exagère ?

Calypso se précipita en direction des cris et découvrit Percy et Annabeth, suspendus la tête en bas à des fils électriques. Les deux demi-dieux avaient l'air d'aller bien si ce n'est les fines coupures qui striaient leurs bras et le regard gris d'Annabeth qui lançait des éclairs au fils de Poséidon.

- Les gars, commença Léo en se raclant la gorge mais la fille d'Athéna et Percy semblaient perdus dans leur monde.

- Je pensais que Blackjack pouvait nous déposer à Waystation sans problème ? Continua la blonde, sa voix montant dans les aigue.

- C'est ce qu'il m'a dit, tenta de se justifier Percy d'un air penaud.

- Ce que tu as oublié de dire c'était que la saison de reproduction des pégases se déroulait en décembre et qu'Indianapolis est le lieu de rencontre idéal !

- Je ne suis pas expert en libido de pégase, Puy de Sagesse !

Ce fut le rire de Calypso qui fit retourner les deux demi-dieux en direction du sol. Percy écarquilla les yeux en voyant Léo et Calypso sur le sol et la brune s'imaginait sans peine que les voir comme ça devait être étonnant. Les lacets de Percy étaient accrochés à un fils électrique et il tenait Annabeth par sa chaussure pour éviter qu'elle ne tombe la tête la première sur le sol. Ils étaient suspendus à trois mètres du sol et tournaient sur eux-mêmes, mouvement formé par la torsion des lacets de Percy.

- Alors c'est ça, deux des sept héros de la Grande Prophétie ? Vous faites bien moins peur en vrai.

Calypso avait mis les mains sur ses hanches et essayait autant qu'elle pouvait de contenir son rire.

- Cal, glapit Percy en regardant la brune, fais-nous descendre de là !

L'ancienne Titanide tendit ses mains vers les deux demi-dieux et utilisa ses pouvoirs de télékinésie pour faire tourner Annabeth dans le bon sens et la faire retomber sur ses jambes. Pour Percy, elle défit mentalement son nœud de chaussures et le fit basculer sur le sol. Percy retomba sur Annabeth qui venait à peine de se relever et la blonde se massa la tête en recevant son copain sur le sol.

Calypso aida Annabeth à se relever et la prit dans ses bras en riant. La blonde et elle avaient fini par s'apprécier après plusieurs conflits concernant Percy. Ce n'est qu'en se rendant compte que Calypso était belle et bien amoureuse de Léo qu'Annabeth s'était un peu détendue.

Percy vint prendre la brune dans ses bras à son tour et passa une main dans ses cheveux.

- Cal, ça fait longtemps... Tu m'as manqué !

Calypso haussa simplement la tête, souriant de toutes ses dents au couple devant elle. Percy avait pris du muscle depuis la dernière fois qu'elle l'avait vu et elle le trouvait toujours aussi séduisant, même après des années. Annabeth s'était coupé les cheveux en un carré plongeant qui la rendait beaucoup plus mature. Les deux portaient des pulls de Noël bleus et gris et semblaient totalement fatigués du voyage. Calypso voulu ajouter quelque chose quand le bras de Léo vint agripper fermement sa taille.

- Salut les gars, grogna Léo en venant serrer la main de Percy et prendre Annabeth dans ses bras.

Le latino vint reprendre Calypso dans ses bras et la brune ferma les yeux de dépit. Les yeux bruns de Léo lançaient des éclairs en direction de Percy et l'atmosphère se tendait de minutes en minutes. Léo avait toujours eu du mal avec Percy. Tout d'abord, il avait toujours eu l'impression persistante que le fils de Poséidon lui avait volé une partie de son amitié avec Jason. Et le fait qu'en quelque sorte, Percy soit l'ex de Calypso n'arrangeait rien à l'affaire.

La brune détestait quand Léo était jaloux. Elle avait l'impression d'être prisonnière et elle détestait qu'on lui dise quoi faire. Elle s'échappa des bras de Léo en grimaçant et se dirigea vers Annabeth.

- Qu'est-ce que vous faites là ? Demanda le latino en mettant les mains dans ses poches d'un air bougon.

La blonde et la brune s'échangèrent un regard entendu et Annabeth sembla saisir l'allusion muette de la brune.

- On est venu vous voir ! Pour les fêtes !

La voix d'Annabeth portait une pointe d'entrain forcé qui fit grimacer Calypso. Les deux jeunes femmes se regardèrent puis observèrent les deux garçons qui n'avaient pas dit un seul mot.

- Bon et bien... Commença Léo en pinçant les lèvres.

- Et si vous nous accompagniez ? Demanda soudainement Calypso en pointant la voiture du doigt, toujours portes grandes ouvertes. On allait faire des courses de Noël.

Léo écarquilla les yeux et se tourna vers la brune.

- Comment ça des courses de Noël ?

- Exact. Je veux décorer Waystation avec des guirlandes.

Calypso ne laissa pas l'occasion au latino d'argumenter et se dirigea vers la voiture. Annabeth la suivit avec entrain, s'installant près d'elle sur la place passager. Les deux garçons durent se serrer à l'arrière de la voiture et quand les portes de la voiture d'auto-école se fermèrent, la brune se rendit compte de la température anormalement élevée de l'habitacle.

Elle lança un regard à la banquette arrière à travers le rétroviseur intérieur et observa Léo qui était accoudé à la fenêtre. Il lançait de temps en temps des coups d'œil à Percy et Calypso avant de se retourner vers la fenêtre, une grimace de plus en plus visible dans le coin de sa bouche.

Calypso arriva au centre commercial avec l'impression d'être dans un sauna. Annabeth et Percy n'arrêtèrent pas de se chamailler sur qui portait la responsabilité de la félonie de Blackjack pendant tout le trajet ce qui donna rapidement mal à la tête à la brune. La blonde finit par pincer les lèvres en soupirant lourdement. Calypso comprit aux yeux gris orage d'Annabeth qu'elle était plus qu'agacée par le comportement du fils de Poséidon. En se garant sur le parking et en sortant à l'air libre, Calypso échangea un regard entendu avec Annabeth. Les courses de Noël étaient à faire entre filles. Les deux jeunes femmes avaient bien besoin de passer un peu de temps seules sans les deux demi-dieux à l'arrière de la banquette.

- On vous laisse tous les deux ? Trouvez-vous une occupation, on se retrouve là dans une heure ? Demanda Annabeth en suivant Calypso.

- Quoi ?

- Non ! Attendez !

Les cris scandalisés de Percy et Léo résonnèrent sur le parking sans qu'aucune des deux filles ne réponde. La blonde au carré attrapa le poignet de Calypso et l'entraina dans le centre commercial en riant. Les deux filles se perdirent dans les étages du grand centre commercial de la ville et Annabeth finit par prendre un caddie en entrant dans un magasin de décoration. Calypso vit à son air contrarié que la blonde avait beaucoup de choses dans la tête.

- Qu'est-ce qu'il a encore fait ?

La brune marchait à reculons, tournée vers Annabeth, les mains dans les poches de son manteau. La blonde fronça un instant les sourcils et soupira.

- Percy being Percy for my life straight, répondit simplement la blonde en rigolant.

Le rire d'Annabeth masquait une chose de plus profond cependant et Calypso le ressentit immédiatement quand la blonde se mordit la lèvre.

- Et la vérité ?

Les yeux gris d'Annabeth se détournèrent des yeux marrons de Calypso qui semblaient vouloir lire dans son âme.

- C'est parfois difficile de... Depuis la mort de Jason et le Tartare...

Annabeth avala sa salive, cherchant ses mots, et Calypso se rendit compte que la fatigue de la blonde n'était pas seulement due au voyage. La fille d'Athéna avait des cernes violettes à peine masquées par un peu de maquillage et la lassitude se lisait sur les expressions de son visage.

- Tu n'arrives pas à dormir, c'est ça ?

La brune arrêta d'une main le caddie poussé par Annabeth. La blonde stoppa son avancée et les deux filles s'observèrent en silence. Aucune des deux ne dit grand-chose. Il n'y avait rien à dire de toute façon. Percy et Annabeth avaient vécu un traumatisme en traversant le Tartare. Ils étaient revenus mais il ne fallait pas être oracle pour savoir que les cauchemars devaient être nombreux à peupler leurs nuits.

- C'est Percy, murmura Annabeth en baissant la tête pour regarder ses pieds, il fait des terreurs nocturnes. Et quand ce n'est pas lui qui se réveille en hurlant, c'est moi qui fait des insomnies.

La main de Calypso se décolla lentement de l'acier du caddie et les deux jeunes femmes reprirent leur marche à travers les rayons du magasin en silence. Une petite musique de Noël s'échappait des haut-parleurs du magasin et l'ancienne nymphe de la mer s'entendit la siffloter du bout des lèvres, perdue dans ses pensées.

Les Sept de la Grande Prophétie avaient vécus beaucoup trop de choses pour leur âge, Calypso s'en rendait compte. Les dieux de l'Olympe avaient des milliers d'années mais étaient bien trop lâches pour faire la moitié de ce que les demi-dieux devaient faire en une journée pour survivre. La mythologie était cruelle.

- « Dissilit omne solum, penetratque in Tartara rimis lumen et infernum terret cum conjuge regem. » Murmura Calypso pour elle-même quand les deux jeunes femmes passèrent devant un stand de figurines de Père Noël secouant la tête d'avant en arrière.

- C'est du latin ?

- Les Métamorphoses d'Ovide, répondit laconiquement l'ancienne nymphe en attrapant le pompon de bonnet d'une figurine entre ses doigts. « Partout où le sol se brise, la lumière pénètre à travers les fissures du Tartare et terrifie à la fois la reine et le roi des Enfers. »

Calypso ne disait pas cela par hasard. La chute de la blonde à Rome dans le Tartare avait créé une fissure et cela avait eu des conséquences dans la magie des immortels et dans celle d'Hadès et Perséphone. Les dieux avaient plus craint cette journée-là que lors de n'importe quelle quête. Sur son île d'Ogygie, Calypso avait senti le changement dans la magie, se demandant ce qu'il s'était bien passé du côté des Olympiens pour avoir un bouleversement pareil. Quelques semaines plus tard, Léo Valdez débarquait sur son île, ses habits fumant et à moitié mort.

Annabeth garda le silence observant les figurines aux yeux trop grands, aux pompons mal collés et aux paillettes qui s'échouaient autour de ses Converses. Les deux jeunes femmes ne dirent rien pendant un moment, perdues dans leurs pensées et leurs problèmes respectifs. La brune finit par porter la main sur une petite figurine de renne au nez rouge ridicule et la mit dans le caddie.

- Comment va Léo ? Demanda Annabeth en se dirigeant vers un rayon de guirlandes et de boules colorées.

- Mal. Il se sent coupable de la mort de Jason.

- Ce n'est la faute de personne, rétorqua Annabeth en poussant le caddie.

- Il faudrait aussi dire ça à Piper, Frank et Hazel.

La blonde releva les yeux pour observer le regard figé de Calypso. La brune avait les yeux perdus dans le vague, regardant sans les voir des petits ours en peluche blanc.

- C'est beaucoup trop tôt, grimaça la blonde en attrapant un ours pour le mettre dans le caddie.

- Il n'est jamais trop tôt pour en parler.

- Parce que les dieux sont habitués au psy peut-être ?

La voix d'Annabeth était rêche et cassante. Calypso se crispa et sentit ses jointures blanchir quand elle serra inconsciemment ses poings. Elle-même avait vécu la guerre, la douleur et le désespoir. Elle avait vu des héros s'échouer sur son île pour repartir en la quittant, lui laissant le cœur sec et dur. Calypso avait plus de quatre mille ans. Elle avait sûrement vu plus de victimes, de corps et de sang que n'importe quelle personne. Mais c'était toujours son côté gentil et chaleureux, petite nymphe fragile piégée sur l'île d'Ogygie en attendant le grand amour, qui ressortait. Elle était plus âgée que tous les dieux de l'Olympe et pourtant, elle était toujours réduite à une pauvre femme implorante. La mâchoire de la brune se serra et elle répondit sèchement à la blonde à son tour.

- Quand Ulysse pleure dans tes bras en appelant son fils et sa femme à grands cris, tu dois avoir un minimum d'empathie.

Annabeth sembla se rendre compte que sa remarque avait dépassé sa pensée et regarda Calypso mettre une boite de guirlandes lumineuses dans le caddie.

- Je ne te connais pas bien, Calypso, constata la blonde en se rendant dans un autre rayon, mais je te fais confiance.

- La confiance est une chose importante, rétorqua la brune en empilant des branches de houx dans le caddie, c'est plus que beaucoup d'autres personnes n'ont dans toute leur vie.

Le regard gris d'Annabeth s'attarda sur le visage de l'ancienne nymphe. Elle s'attarda sur les lèvres roses de Calypso, sur ses cheveux bruns caramels qui ondulaient en vagues lâches dans son dos, sur sa peau parfaite sans aucun bouton qui ferrait s'arracher les cheveux à tous les dermatologistes. Puis la blonde observa la posture de Calypso, ses yeux noirs qui reflétaient une certaine forme de nostalgie, de douleur mais aussi de douceur et de gentillesse. Elle se rendit compte que l'éternité devait paraitre comme une perspective insupportable pour Calypso, dans sa prison solitaire. La nymphe était bien plus forte qu'elle ne laissait paraitre. Et étrangement, Annabeth eut un petit sourire. Calypso et elle se ressemblaient beaucoup d'une certaine manière.

Elles étaient des battantes.

- Je ne sais pas si c'est comme ça qu'on apprend à se faire des amis, rétorqua la fille d'Athéna d'une voix douce.

- J'ai peu d'amis, répondit Calypso en gloussant, se rendant compte que l'attitude de la blonde à son égard avait changé.

Les deux jeunes femmes étaient maintenant arrivées devant les guirlandes en plastique, toutes alignées les unes contre les autres, comme un rideau pailleté et coloré.

- Quelle est ta couleur préférée alors ?

La voix d'Annabeth sembla hésitante au premier abord mais le regard amusé de Calypso la rassura. Les deux jeunes femmes se mirent à regarder les guirlandes devant elle puis leur regard se rencontrèrent. Elles eurent le même genre de regard amicale avant de répondre d'une même voix.

- Bleu.

- Rouge.

Annabeth haussa un sourcil en direction de Calypso et la brune croisa les bras sur sa poitrine d'un air amusé. Les deux femme ne dirent rien de plus, les yeux brillants. Ce n'était parfois pas incompatible d'être une queen badass et d'être amoureuse de son copain.

Les deux jeunes femmes prirent chacune plusieurs guirlandes de leur couleur respective et se regardèrent une nouvelle fois, se dirigeant vers le rayon des boules de Noël. Annabeth s'arrêta devant une série de boules transparentes où se dressaient plusieurs bâtiments architecturaux comme le Parthénon, la Maison Blanche, Big Ben ou encore la Tour Eiffel recouverts par la neige. Le coffret fini dans le caddie sans aucune hésitation et Calypso s'empara d'un set de boules en verre contenant des feuilles et fleurs séchées. Elle le porta devant ses yeux, regardant les fleurs bouger à travers le verre. La plupart des boules contenaient du houx ou d'autres fleurs hivernales mais une petite fleur bleue attira son attention. Elle n'était pas grande bien sûr mais les petites pétales semblaient luire à la lumière. Calypso écarquilla les yeux en reconnaissant la fleur. Une dentelle de lune.

Sauf que c'était impossible. Les dentelles de lune ne poussaient pas sur Terre. Calypso regarda autour d'elle, à la recherche de la moindre trace de magie dans l'air mais n'en trouva aucune. Elle se demanda un instant si les Olympiens voulaient lui passer un message mais mit quand même la boite de boules de Noel dans le caddie, un peu chamboulée par sa découverte.

Annabeth lui lança un regard étonné mais ne fit aucun commentaire. Les deux jeunes femmes se rendirent vers les caisses pour payer et sortir sur le parking du centre commercial, leurs sacs remplis de décorations oscillant entre elles.

Les deux garçons les attendaient dans le parking, assis sur le capot de la voiture. Léo avait les bras croisés sur la poitrine et son regard s'éclaira quand il aperçut sa copine. Il descendit du capot et vint aider la nymphe à porter ses sacs de courses. Percy fit de même avec Annabeth et la blonde reconnut à son sourire en coin que quelque chose s'était passé entre les deux garçons en leur absence.

- Qu'est-ce que vous avez fait tous les deux ?

Percy jeta un regard en coin à Léo et le latino retint un rire.

- Vous allez voir. On doit garder la surprise.

- Ça ne nous rassure pas, commenta Annabeth en se penchant pour ouvrir le coffre de la voiture.

- Tu n'es pas avec moi pour être rassurée, répondit Percy avec un petit rire.

- Ma vie est bien assez chaotique sans que tu sois dans mes pattes, je te remercie.

Annabeth rit un peu quand Percy vint lui attraper la taille pour lui embrasser la joue. Calypso sentit Léo près d'elle se mettre à sourire à son tour tandis que sa main trouvait la taille de la brune. Annabeth et Percy étaient peut-être parfaits ensemble, si naturels et spontanés mais ils traversaient aussi des moments difficiles, comme chaque couple. C'était aussi le cas de Calypso et Léo à leur manière. Mais cela ne voulait pas dire qu'ils n'arriveraient pas à s'en sortir.

L'ancienne nymphe de la mer se tourna vers le latino qui la regardait avec un sourire narquois sur les lèvres. Les yeux du brun brillaient d'énergie contenue et son hyperactivité transpirait dans chacun de ses gestes. Par Atlas, qu'elle aimait Léo Valdez...

- Tu penses à quoi, Sunshine ?

- A la bêtise que tu as prévu de faire.

Léo se décolla de la brune, un air outré sur le visage. Il posa une main faussement choquée sur sa poitrine.

- Je suis quelqu'un de très responsable.

- Sauf quand tu manques de faire exploser Waystation en voulant installer des lance-flammes sur les ailes de Festus.

- Je n'ai pas...

Léo se contint quand il aperçut que Percy et Annabeth les regardaient d'un air rieur, les portières de la voiture grande ouverte.

- On y va où vous continuez à vous disputer sur le parking ?

La voix sarcastique d'Annabeth fit sourire Calypso qui monta derrière le volant, Léo sur le siège passager. La brune conduisait en direction de Waystation quand le latino lui demanda de prendre la prochaine sortie. La nuit commençait à tomber et les lampadaires à s'illuminer. Calypso voulut argumenter que ce n'était pas la route de la maison mais elle perçut le regard entendu de Percy dans le rétroviseur intérieur.

Calypso reconnut la route menant à l'Indianapolis Motor Speedway quelques minutes après. Le grand circuit mythique de la course automobile de la ville était parfois ouvert l'hiver pour des essais et selon des autorisations spécifiques. Quand la petite voiture d'auto-école des demi-dieux s'inséra sur la piste vide, Léo jeta un regard entendu à la nymphe.

- C'est le moment de prendre de la vitesse.

- C'est au moins légal de faire ça ? Demanda Annabeth en passant sa tête entre les deux sièges avant.

Léo et Calypso s'échangèrent un regard narquois avant que la brune n'enfonce la pédale de l'accélérateur. La voiture bondit en avant et Calypso regarda le compteur augmenter de secondes en secondes, sentant l'adrénaline rentrer dans ses veines.

- Rassure moi Cal, tu as bien ton permis ? Demanda la voix inquiète de Percy à l'arrière de la voiture.

Seuls les cris de joie de Léo et Calypso lui répondirent. La petite voiture d'auto-école fit le tour du circuit à une vitesse de deux cents kilomètre-heure avant que le moteur de la voiture ne commence à montrer des signes de faiblesse.

La nymphe arrêta la voiture devant les gradins du circuit, des fourmis dans les pieds et le sourire aux lèvres. Les deux demi-dieux à l'arrière de la voiture sortirent de l'habitacle, le visage de la blonde verdâtre comme si elle allait se mettre à vomir d'un instant à l'autre. Percy n'était pas forcément mieux, flageolant un peu sur ses jambes.

- Je t'avais dit qu'il ne fallait pas trainer avec des mécanos, fit remarquer Annabeth, les mains sur les genoux.

- Je ne savais pas que Calypso était une pilote de F1 non plus, répondit le fils de Poséidon en soupirant.

- J'apprends vite, répondit l'ancienne nymphe en mettant ses mains sur le capot de la voiture pour les réchauffer.

Léo sortit une boite en carton de l'arrière de la voiture et la pointa en direction de Percy. La brune lut rapidement l'inscription et écarquilla les yeux en voyant les lettres penchées qui indiquaient « Firework ».

Annabeth eut un petit rire en lisant elle aussi les inscriptions de la boite et se tourna vers Percy.

- Qu'est-ce qu'il vous ait passé par la tête ?

- On s'est dit que les feux d'artifices n'étaient pas réservés au 4 juillet. Et peut-être qu'on a pris quelques vins chauds de trop aussi...

Les deux jeunes femmes rirent en voyant leurs compagnons si guillerets et Léo commença à sortir les fusées de leurs emballages. Il planta la première dans le sol et mit son doigt sur la mèche. Une petite flammèche enflamma la fusée qui s'élança vers le ciel en explosant. Une gerbe de lumière dorée retomba sur les adolescents qui commencèrent à rire de l'explosion.

Calypso jeta un regard au latino qui allumait plusieurs fusées d'artifice en même temps. Il avait les yeux brillants à la lumière des réverbères qui éclairaient la piste. Et surtout le sourire qui éclairait ses lèvres valait tous les cadeaux de Noël du monde. Il se tourna vers la brune pendant que les fusées fusaient vers le ciel et qu'elle sursautait au son tonitruant dans le ciel.

Pour la première fois depuis longtemps, Calypso se rendit compte qu'ils étaient enfin des adolescents normaux. Il n'y avait plus de demi-dieux sur cette piste de course abandonnée, plus de quête mortelle, plus de magie, plus de prophétie. Ils étaient seulement des jeunes gens qui profitaient de leur enfance en faisant des bêtises.

Léo rit, ses joues teintées de rouge. Calypso se fit la réflexion que c'était la première fois depuis des semaines qu'elle voyait Léo rire sincèrement. Le latino vint la prendre par les épaules pendant qu'une gerbe de couleurs explosait dans le ciel au-dessus d'Indianapolis.

Quand Calypso tourna la tête vers Annabeth et Percy, elle vit le petit sourire sur les lèvres du brun et celui ému d'Annabeth. Calypso regarda ses mains et se mit à sourire à son tour.

Finalement, c'était peut-être ça la vraie magie de Noël. Celle d'oublier ses problèmes, juste pendant une soirée. Et quand Léo proposa à Calypso son écharpe pour la réchauffer, la brune l'accepta avec plaisir, lui déposant un bisou sur la joue en regardant le feu d'artifice.

Le bonheur ne résidait peut-être pas dans la puissance, dans la richesse ou dans la magie. Calypso pensa au contraire que le bonheur résidait dans la présence des êtres chers. Et quand la neige se mit à tomber sur eux, Calypso se sentit heureuse.

Finalement, ils n'avaient besoin de rien.

Sauf d'amour et de feux d'artifice. 

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