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4 Décembre - Dandinou

/!\ Warning, Sad Ending.


Bonjour à tous, je suis Dandinou, le cochon de Mabel. Depuis que Dipper m'a donné la possibilité de parler grâce à une substance magique, quelques traces sont restées et je peux maintenant vous parler comme si vous étiez quelqu'un comme moi !

Alors pour l'instant, je ne fais rien de bien intéressant. Je suis couché sur le lit de Mabel en attendant que quelqu'un vienne me voir ou que je ressente le besoin de manger ou de boire. Je pense faire une petite sieste pour le coup, puisque je m'ennuie un peu.

Alors que j'allais fermer mes yeux, la porte de la chambre s'ouvre doucement dans un grincement peu agréable pour mes oreilles de cochon. Je relève la tête puis me redresse en voyant entrer le blondinet de Dipper. Il s'assoit sur le lit de ce dernier, en face de moi, puis je prends le temps de détailler son visage.

Ses yeux sont rouges et quelques peu gonflés, ses joues sont de la même couleur et des traces d'eau les parcourent. Je penche la tête sur le côté en espérant qu'il me voit afin de l'inciter à me parler. Je n'aime pas voir les humains pleurer, ça me rend triste..

Voyant que le blondinet fixe ses mains en tentant de contrôler ses larmes qui ruissellent sur ses joues sans sa permission, je remue mon groin afin de faire un peu de bruit. Il relève les yeux vers moi puis se redresse avec un visage et des yeux si vide d'expression qu'un frisson parcoure ma peau rose de petit cochon. Il claque sa langue contre son palais en détournant le regard, papillonnant des paupières lorsque des larmes le gênent afin de les faire couler plus vite.

- J'arrive pas à croire que je vais parler à un cochon.. souffle-t-il en essuyant sa joue gauche avec sa manche de pull gauche.

Prenant cela comme une invitation à le rejoindre, je descend du lit de Mabel pour monter sur celui de Dipper avec un peu de difficultés. Je m'assois ensuite près du garçon puis lève la tête vers lui, ce dernier me regardant également. Un long silence s'écoule jusqu'à ce qu'il ne se décide à le briser :

- Je ne sais même pas si tu vas me comprendre, mais après tout, pourquoi pas ? Je suis bien un démon alors..

- Groink ! je tente de lui répondre.

- Je prends ça pour un "Je te comprends". dit-il à mon plus grand des bonheurs.

Il sait que je le comprends ! Je suis si heureux !

- Bon.. Je peux te confier quelque chose, dans ce cas ?

Je pose ma patte sur la cuisse du blondinet puis la tapote un peu.

- Bien... continue-t-il avant de fixer le mur devant lui.

Je relève ma tête vers lui en m'asseyant comme il faut.

- Dipper.. commence-t-il difficilement, comme si les mots se bloquaient dans sa gorge. Dipper, m'a quitté.

Comment ? Mais comment cela est-il possible ? Ils s'aiment pourtant beaucoup d'après ce que m'a dit Mabel !

- Et tu sais pour qui en plus.. ?! Pour- Pour cette petite peste de Pacifica ! continue le blondinet, sa voix se cassant en plein milieu. Pacifica ! Cette.. Cette.. Cette... ! sa voix meurt doucement à son dernier "Cette" alors qu'il place sa manche de pull sous son menton, adossé à son genou tout en regardant par la fenêtre.

Je le regarde dans les yeux même si il évite tout contact visuel. Ses longs cils humides et ses yeux légèrement rouges lui donnent un air si doux qu'on ne dirait même pas le démon dont m'a parlé Mabel. Il est vraiment très beau quand il pleure, parole de cochon. Mais je n'aime pas voir les humains pleurer !

Je prends donc mon courage à deux mains puis me glisse sous le bras libre du garçon puis monte sur ses genoux. Je m'y assois tranquillement puis lève la tête vers lui.

- Groink !

- Je l'ai appris ce matin.. Je sentais qu'il y avait quelque chose de bizarre avec lui ces dernières semaines mais je ne me doutais pas qu'après 4 ans de relation il me quitte pour- pour cette chose ! s'énerve-t-il sans bouger ou sans quitter la fenêtre du regard.

Un autre silence s'écoule. Je ne dis rien en sachant bien qu'il a besoin de déverser toute sa peine et sa colère, je ne peux pas me permettre de l'interrompre.

- Tu ne peux pas savoir comment j'étais heureux de pouvoir aimer, et d'être aimer en retour.. continue-t-il finalement. Un démon comme moi, un déchet comme moi, qui a pu être aimé par une de ses victimes... Je n'aurais pas du mettre tant d'espoirs dans cette relation. J'ai cru que mon cauchemar de solitude et de haine avait prit fin mais je me suis bien trompé.. il ferme les yeux alors qu'une dizaine de larmes coulent à la suite sur ses joues rouges. Je n'aime pas être humain, ça fait beaucoup trop mal.. ! Au moins, quand j'étais un démon, je ne ressentais rien, c'était l'avantage d'être comme ça, sans pitié.

Je tourne la tête en entendant Mabel parler en bas des escaliers tout en continuant d'écouter le pauvre blondinet que j'aimerais pouvoir consoler.

- Une coquille vide, voilà ce que j'étais. Et ça ne m'a jamais déplu, sauf qu'il a fallu que je ressuscite, en humain ! je regarde son poing sur sa cuisse se serrer. J'ai envie d'étrangler cette petite peste ! Mais Dipper m'en voudra si je la tue, et je ne veux pas que ça arrive.

Je regarde son visage de nouveau qui est ravagé par les larmes qui coulent sans s'arrêter. Je me mets face à lui puis me mets debout en posant mes petits sabots sur le haut de son torse puis lui lèche les joues en ne pouvant faire malheureusement que cela vu que je ne suis qu'un petit cochon. Le blondinet ouvre un œil pour me regarder puis lâche un soupire tremblant. Je tourne la tête en voyant la porte s'ouvrir sur mon humaine qui affiche un sourire désolé. Le garçon la regarde avec un visage neutre et les yeux vides, beaucoup, trop vides.

- Tu te sens un peu mieux.. ? demande-t-elle en venant s'asseoir près de lui.

- Superbe, Dipper m'a quitté pour une fille mais sinon je vais très bien maintenant. crache presque le blondinet en fronçant les sourcils.

- Ecoute, il nous a tous prit par surprise tu sais ? Je ne pensais pas qu'il allait faire ça, personne ne soupçonnait qu'il allait nous balancer ça à la figure. Je ne sais pas ce qui lui a prit, Bill, mais on ne veut pas te voir te morfondre comme ça.. dit mon humaine en me prenant sur ses genoux.

Les deux humains se plongent dans un silence que je ne peux briser, me contentant de ressentir les émotions détruites que produit le cœur de Bill, le blondinet.

- .. Qu'est-ce que je ne lui ai pas donné, Mabel.. ? dit-il en agrippant ses cheveux d'or du bout de ses doigts dépassant des manches de son pull, accoudé à ses genoux.

- Je peux pas répondre à ça Bill..

- Qu'a-t-elle de plus que moi alors ?

- .. Honnêtement, rien. répond franchement ma maîtresse. J'aime bien Pacifica, mais elle reste tout de même une peste qui aime se montrer en public avec un bel homme. Elle ne change pas, elle a été élevé comme ça.

Mabel sort un paquet de mouchoir de sa poche puis en tend un à Bill qui le prend avec lenteur.

- J'ai changé pour lui, j'ai bossé comme un malade sur moi-même pour qu'il soit fier de voir que je veux devenir une bonne personne et au moment où je crois que la vie m'a enfin pardonné pour l'avoir trahi, berné et provoqué, tout ce que j'ai construit vole en éclat à cause d'une garce !

- Bill-

- J'aurais du réagir en la voyant s'approcher de trop près de mon Dipper ! J'aurais du écouter mon instinct et la tenir éloigner de lui, la faire fuir de cette ville même ! J'aurais-

- Bill. dit froidement Mabel en posant sa main sur celle du blondinet qui est en flamme.

Il la regarde en respirant rapidement, les larmes recommençant leur danse sur ses joues.

- Tu n'aurais pas pu faire tout ça Bill. Parce que tu es un humain maintenant. Tu as donné ta confiance à Dipper, et il n'a pas su la gardé intact. Rien n'est de ta faute, car tu ne pouvais pas savoir que tout ça allait prendre une tournure pareil.

Mabel retire sa main en souriant d'une manière réconfortante avant de me regarder.

- Dis toi que tu as une troisième chance pour recommencer ta vie à zéro ! continue-t-elle en me faisant faire une petite danse.

- Je n'ai pas envie de la recommencer sans Dipper moi..

- Tu l'aimes, non ?

- Evidemment. Sinon je ne serais pas là à pleurer comme un idiot.

- Tu ne crois pas que si il était à ta place, il préférerait te voir heureux avec quelqu'un d'autre que malheureux avec lui ?

Bill reste silencieux un moment avant de partir en sanglots qu'il tente d'étouffer en posant ses mains sur sa bouche tout en fermant les yeux fortement, comme si tout allait s'arrêter avec ce simple geste.

- Si.. articule-t-il de sa voix aussi brisée que son pauvre cœur.

Je saute pour me retrouver au sol, Mabel caressant le dos de Bill de façon maternel afin de le réconforter. Je m'assois devant le blondinet en remuant un peu mon groin. Je regrette de n'être qu'un simple cochon. Si je pouvais, je lui ferai un câlin et tenterai de le consoler avec de la nourriture. C'est ce que je fais quand je me sens triste mais, après tout, je ne suis qu'un cochon.

Et tout ce que je peux faire, c'est le regarder se briser encore un peu plus à chaque secondes qui passent.















@UmiWatanabe Dis moi, tu as pleuré ? :')

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