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08. Lonely this Christmas ?


Notre 8e OS par pastaminho ! Régalez-vous hihi


Felix venait tout juste de sortir sa deuxième fournée de cookies. Il était assez satisfait de son travail, les biscuits étaient dorés comme il le fallait, et il avait hâte de les distribuer à ses colocataires. Il s'essuya le front du revers de la manche avant de frotter ses mains sur son tablier. Il avait passé la matinée en cuisine et pour cause, ses camarades n'allaient pas tarder à quitter la colocation pour retrouver leurs proches.

Cela faisait deux ans qu'ils vivaient avec d'autres étudiants d'à peu près son âge. Ils étaient huit et c'était un peu comme une deuxième famille à ses yeux. Il était arrivé à Séoul sans rien y connaître, à part la langue qu'il avait apprise grâce à un excellent professeur en Australie. Ses parents, bien que coréens, ne lui avaient pas enseigné leur langue natale et, quand il avait émis le souhait de partir pour la capitale sud-coréenne, ils l'avaient suivi dans son projet. Ils étaient allés repérer les lieux avec Felix ; son université, son appartement, le quartier dans lequel il allait vivre. Ils désiraient le meilleur pour leur fils, et si venir à Séoul lui permettait de s'épanouir, alors ils en étaient ravis.

Malheureusement, les premières semaines avaient été compliquées. Loin des siens et de ses habitudes, le jeune homme avait souvent craqué. Il était arrivé plein de bonne volonté, avec des rêves et des exigences, pensant au pays idyllique qu'il avait souvent recherché, mais les choses s'étaient avérées un peu différentes. Il subissait la pression et parfois les regards étranges quand il s'exprimait. Balayer dix-neuf ans de son ancienne vie n'était pas une mince affaire. Il gardait toujours un petit accent, se trompait parfois de mot ou avait quelques difficultés à construire des phrases claires. Il réfléchissait trop, et cela lui valait de se tromper davantage.

Par chance, ses colocataires s'étaient montrés patients et compréhensifs. Ils n'hésitaient jamais à lui remonter le moral et ils l'avaient tout de suite accepté dans leur groupe. Il était plus proche de certains que d'autres, mais l'entente générale était agréable. Alors aujourd'hui, il voulait les remercier.

Il jeta un coup d'œil par la fenêtre de la cuisine et constata avec surprise que quelques flocons étaient en train de tomber. Ils n'avaient pas l'air de tenir sur la chaussée, mais si les températures baissaient cette nuit, nul doute qu'il se réveillerait avec un paysage blanc. Ce serait un beau cadeau pour Noël. C'était le deuxième qu'il allait vivre en Corée et ça allait encore être une période un peu difficile pour lui. Il se souvenait parfaitement du tout premier, quand il avait vu ses colocataires partir l'un après l'autre et qu'il était resté seul, dans cet immense appartement. Il se souvenait encore plus du jour où ils étaient revenus, souriants et heureux d'avoir revu leur famille. Ça lui avait fait mal au cœur. Il ne pouvait pas rentrer en Australie pour si peu de temps, et surtout se payer un billet d'avion hors de prix à cette période de l'année. Alors il appréhendait le moment où ses amis lui diraient " au revoir " et qu'il devrait à nouveau affronter la solitude.

Il n'avait rien prévu pour ces trois jours à venir, il allait même travailler un peu dans la supérette qui l'avait employé quelques mois plus tôt. Son patron lui avait accordé ses nuits, conscient qu'avec ses études, il avait besoin de repos. Il allait tout de même travailler jusqu'à vingt-trois heures, mais ça ne le dérangeait pas plus que ça. Au moins, pendant ce temps-là, il éviterait de broyer du noir tout seul.

Il laissa les cookies refroidir un peu, il n'allait pas les manipuler et risquer de mettre du chocolat partout ou même de les casser. Ils étaient encore un peu fragiles à la sortie du four. En attendant, il prépara les boîtes dans lesquelles il allait les mettre pour que ses colocataires les emportent. Il avait tout prévu et il était plutôt fier de ses choix. La semaine précédente, il était allé faire quelques achats dans un magasin qui vendait un peu de tout, et il avait mis la main sur d'adorables boîtes en carton décorées de motifs hivernaux. Il avait aussi acheté des rubans de différentes couleurs pour les fermer, et des petites étiquettes où il avait noté ses vœux pour les proches de ses amis. Il aurait beaucoup aimé en faire pour sa famille, mais ce n'était pas possible, alors autant faire plaisir aux autres.

Ses colocataires couraient partout dans l'appartement et cela faisait plusieurs jours qu'ils s'extasiaient sur les cadeaux qu'ils avaient trouvés en faisant les boutiques. Felix restait sympathique, il les écoutait, même s'il était un peu triste de ne pas pouvoir en faire autant qu'eux. Mais il n'allait pas les envoyer balader, il se réjouissait vraiment pour eux et il leur souhaitait de profiter de ces quelques jours. Il était comme ça, toujours dans la bienveillance et la gentillesse. Ce n'était pas parce que lui n'avait pas cette chance qu'il devait leur en vouloir.

— Hé, Lix !

Il releva la tête alors qu'il était en train de déplier une des boîtes. Hyunjin se tenait à l'encadrement de la porte de cuisine, un petit paquet plat entre les mains. Il avança un peu jusqu'à l'îlot central et se pencha pour observer les cookies.

— Ils sont super beaux ! Et ils sentent bon aussi.

— Merci, sourit Felix. Mais fais attention.

D'un geste bienveillant, il le poussa légèrement afin que ses cheveux blonds encore mouillés ne viennent pas à goutter sur ses biscuits.

— Oups, désolé ! Au fait, c'est pour toi.

Hyunjin tendit le paquet à Felix, un mince sourire aux lèvres.

— C'est... c'est pour moi ?

— Pour qui d'autre ?

Il prit le présent et, les yeux brillants, remercia Hyunjin. C'était touchant qu'il ait cette attention envers lui, ça le confortait dans l'idée qu'ils étaient de bons amis maintenant. Il n'attendait pas qu'on lui offre quoi que ce soit parce qu'il savait qu'en tant qu'étudiants, ils n'avaient pas beaucoup de moyens, alors ça lui faisait plaisir. Ce cadeau avait une saveur toute particulière.

— Merci beaucoup. Je l'ouvrirai le vivingt-cinq.

—Tu me diras si ça t'a plu.

— Je t'enverrai un message. Et au fait...

Felix prit soigneusement quelques cookies qu'il disposa dans la boîte. Il la referma avec précaution, puis enroula plusieurs bandes de rubans différents autour avant de la tendre à Hyunjin.

— Tu pourras partager avec ta famille.

— Merci Lix, c'est vraiment adorable.

— Je t'en prie, c'est tout ce que je peux faire.

— C'est déjà beaucoup.

Ils échangèrent un sourire avant que Hyunjin ne reçoive un appel. Sa grande sœur était en bas de l'immeuble et elle l'attendait dans sa voiture. Il salua Felix, le remercia à nouveau, puis il alla chercher sa valise pour s'en aller. L'appartement allait faire beaucoup plus vide sans lui ; il était d'une gentillesse hors norme, mais il avait tendance à être un poil trop bruyant par moments.

Felix continua l'emballage de ses cookies et, une fois qu'il eut terminé, il fit le tour des chambres. Jisung était seul puisqu'il partageait la sienne avec Hyunjin, et il venait tout juste de boucler sa valise. Chan et Minho profitaient d'un dernier moment tous les deux, dans les bras l'un de l'autre. Ils étaient ensemble depuis deux mois et n'osaient pas trop se montrer devant les autres. Felix les trouvait mignons et il était ravi qu'ils se soient enfin avoué leurs sentiments. Il leur offrit les biscuits et s'empressa de passer à la chambre suivante, celle de Seungmin et Jeongin. Ces deux-là ne s'entendaient pas aussi bien, ils avaient parfois quelques discordes sur le rangement et le nettoyage, mais ça se réglait toujours au final. Ils le remercièrent pour son présent, même s'ils étaient un peu embarrassés de ne pas avoir pu en faire autant. Felix comprenait, lui non plus n'avait pas de gros moyens et les cookies ne revenaient pas trop chers. En plus, avec son travail à la supérette, il récupérait parfois des produits qui arrivaient bientôt à la date limite, son chef était plutôt conciliant sur le sujet.

Il termina sa tournée par sa propre chambre qu'il partageait avec Changbin. Ce dernier n'avait pas encore préparé de sac et cela le fit froncer les sourcils.

— Tu pars pas ce soir ?

Changbin, qui était face à la fenêtre, sursauta. Il se tourna vers Felix et balaya la pièce d'un regard presque paniqué.

— Euh, si, dit-il en forçant un sourire.

— Encore une fois t'es à la bourre, c'est ça ?

Il se frotta la nuque en acquiesçant.

— Je sais pas quoi prendre pour partir alors... Enfin, ça va, mon train est dans deux heures.

Felix lui tendit la boîte de cookies qui lui était destinée et Changbin la réceptionna, les cils battant à vive allure.

— J'espère que ta famille les aimera.

— Oui, c'est certain. Désolé, j'ai rien pour toi...

— C'est pas grave, j'attends rien en retour, ça me fait plaisir.

— Quand même, tu te coupes en quatre pour nous faire ça et je suis même pas foutu de te faire un cadeau. Surtout que tout le monde s'en va...

Felix soupira, le sourire aux lèvres. Ça l'amusait de voir son colocataire aussi gêné par son présent, et il devait avouer qu'il le trouvait bien mignon avec ses pommettes colorées et son regard fuyant. Changbin et lui, c'était un peu étrange comme relation. Ils s'appréciaient énormément, ils pouvaient se montrer très tactiles, surtout une fois que leur porte de chambre était close. Felix adorait le retrouver dans son lit pour qu'ils discutent de choses et d'autres, de leur vie, de leur passé, tout en se tenant la main et en se blottissant l'un contre l'autre. Ils adoraient ces petits instants de complicité et, à la manière de Chan et Minho, ils évitaient de montrer cette facette d'eux face à leurs camarades.

Ils étaient très amis, tout le monde le savait, mais quelque chose les empêchait d'être totalement eux-mêmes en public. Ils n'en parlaient pas, comme si ce sujet était tabou finalement. Ce qui se passait le soir une fois la lumière éteinte était leur jardin secret. Il ne s'était jamais rien passé de plus entre eux, et Felix mentirait s'il affirmait ne jamais avoir espéré des gestes un peu plus poussés. Peut-être un baiser, quelques caresses plus qu'amicales.

— Promets-moi de profiter de tes vacances avec ta famille.

— Lix...

— Vraiment Changbin.

Il balança ses cheveux noirs en arrière et se mordit l'intérieur de la joue.

— Promis.

Felix sourit. Ses amis allaient passer les fêtes avec leurs proches, ils seraient heureux, et c'était tout ce qu'il avait besoin de savoir. Son tour arriverait. D'ici l'année prochaine, il aurait mis assez d'argent de côté pour se payer le voyage tout seul et il ne serait pas obligé de demander à ses parents de lui venir en aide. C'était important pour lui d'être indépendant. Repartir en Australie pour Noël n'était pas une obligation, plus un luxe qu'il ne pouvait pas se permettre actuellement.

— Je commence le travail dans trente minutes, je vais bientôt y aller.

Changbin acquiesça. Il posa la boîte de biscuits sur le bureau à proximité et s'approcha de Felix pour lui offrir une étreinte. Il se laissa faire et y répondit, heureux de sentir les bras forts de son ami autour de lui. C'était assez pour réchauffer son cœur et faire le plein d'énergie pour affronter les quelques heures de boulot qui l'attendaient.

— Je suis désolé, murmura Changbin.

— Arrête.

Felix lui donna un petit coup dans l'omoplate droit avant de le serrer un peu plus fort. La voix de Jisung retentit dans l'appartement pour indiquer qu'il s'en allait, tout le monde lui répondit de passer un bon Noël, puis la porte claqua. Changbin et Felix se détachèrent, il était temps de se séparer.

— Et tu te couvres bien pour aller travailler, d'accord ?

— Oui, t'inquiète pas.

Il s'emmitoufla dans un long gilet beige et par-dessus, il ajouta son épais manteau ainsi qu'une grosse écharpe et un bonnet. Les flocons tombaient de plus en plus fort et de plus en plus nombreux. Les températures négatives lui agressaient le nez et, à plusieurs reprises, il éternua sur le chemin qui le menait à la supérette. Une fois arrivé, il salua son collègue et se dirigea vers la loge réservée au personnel. C'était une toute petite pièce où il pouvait déposer ses affaires et enfiler le polaire vert et violet, aux couleurs du magasin. Il consulta le planning ; il avait quelques articles à mettre en rayon, puis il devait vérifier les dates des produits frais. Pour finir, il allait s'occuper de la caisse jusqu'à ce que la relève n'arrive un peu avant vingt-trois heures. Il sortit du local et se mit au travail.

***

Les heures avaient défilé à la vitesse de la lumière. Felix n'avait pas eu le temps de s'ennuyer et, à sa grande surprise, pas mal de clients étaient venus. Il avait vendu beaucoup d'alcool et de nouilles instantanées. De retour dans la loge du personnel, il souffla un bon coup ; il avait hâte de rentrer, de grignoter quelque chose, de filer sous la douche et de se glisser sous sa couverture douillette. Avant de partir, il s'acheta une bouteille de thé et récupéra un bento qui aurait terminé à la poubelle d'ici peu. Il souhaita bon courage à son collègue qui travaillait de nuit et quitta la boutique.

Avec son petit sac, il ne pouvait pas mettre la main dans sa poche alors il essaya de la rentrer dans sa manche pour la protéger du froid. La neige avait recouvert le trottoir et craquait sous ses pieds. Il aurait aimé faire un bonhomme de neige avec ses camarades, peut-être même une bataille de boules de neige, mais ils auraient sans doute trouvé ça idiot à leur âge.

Felix remonta l'écharpe sur son visage et descendit le bonnet sur son front pour que son visage ne soit pas trop atteint par le vent glacial. Il accéléra, impatient de retrouver l'appartement, même s'il ne doutait pas qu'il serait vide, sans vie. Son cœur se serra. Il n'avait pas envie de déprimer parce qu'il était seul, mais ça lui faisait tout de même quelque chose. Il n'y pouvait rien, il vivait avec sept autres jeunes hommes toute l'année, c'était normal qu'il se sente délaissé à une période comme celle-ci.

Il secoua la tête pour chasser toutes ces pensées négatives. Il devait voir ça comme une petite période de répit, loin des rires et des cris de certains. Ce n'était pas toujours simple de partager un appartement avec d'autres, les divergences d'opinions et les différentes éducations pouvaient parfois mener à des débats un peu houleux. Il n'était pas trop exigeant avec ses camarades et de ce fait, ils ne l'étaient pas avec lui. Il était bien souvent celui qui écoutait, observait, et intervenait gentiment s'il jugeait que les choses allaient trop loin.

Soulagé, il se mit à sourire lorsqu'il aperçut la résidence. Mais un détail lui fit froncer les sourcils ; une lumière était restée allumée dans l'appartement. Quelqu'un avait dû l'oublier et aussitôt, son esprit accusa Minho qui était connu pour être très tête en l'air. Il passa son badge devant le boîtier du hall et il pénétra à l'intérieur du bâtiment. Son corps tout entier le remercia au contact de la chaleur, c'était bien plus agréable que de se balader dehors à une heure si tardive. Il grimpa les escaliers et déverrouilla la porte d'entrée. Comme il l'avait imaginé, la lumière de la cuisine était ouverte. Il ôta ses chaussures, rangea son manteau dans le placard et avança dans la grande pièce à vivre.

Il s'arrêta net.

— Changbin ?

Le jeune homme, assis sur le canapé, afficha un petit sourire en haussant les épaules.

— Mais qu'est-ce que tu fais là ? T'as raté ton train ?

Il déglutit.

— Hm, pas vraiment.

— Pas vraiment ?

— En fait... Je l'ai pas pris.

Felix eut un mouvement de recul, les sourcils froncés. Il déposa son sachet contenant son repas du soir sur le plan de travail de la cuisine et Changbin se leva pour le rejoindre.

— Mais pourquoi ? Il s'est passé quelque chose ?

— Oui.

— Tu veux en parler ?

Changbin baissa la tête avant de revenir planter son regard dans celui de Felix. Il approcha une main de son visage et la posa délicatement sur sa joue. De son pouce, il la lui caressa dans des mouvements circulaires.

—Tu es gelé.

— Changbin, qu'est-ce qu'il y a ?

— Je me suis rendu compte que tout ce que je voulais, c'était passer Noël avec toi.

Felix entrouvrit la bouche, mais il fut incapable de répondre quoi que ce soit. Il était abasourdi, il ne savait pas s'il avait bien entendu ce qu'il venait de lui dire.

— Lix, j'ai envie qu'on passe ce Noël tous les deux. D'accord ?

Il hocha lentement la tête, comme s'il n'arrivait toujours pas à assimiler la nouvelle. Il posa une main sur celle de Changbin et se cala un peu plus contre sa paume chaude et réconfortante, les lèvres étirées de bonheur.

— C'est le plus beau cadeau que je pouvais avoir.

— Est-ce que...

Changbin fit un pas de plus. Leurs visages se retrouvèrent proches, très proches, jusqu'à ce qu'ils puissent mêler leurs souffles.

— Je peux te faire un autre cadeau ?

— Bien sûr.

Timides, leurs lèvres se trouvèrent pour la toute première fois pour un léger baiser qui ne manqua pas de soulever leurs cœurs et de les faire sourire. Ce fut un échange bref, mais agréable, présage d'un Noël qui s'annonçait plutôt bien. 

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