Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

Jour 25: Une Histoire de Famille

  Bonjour à tous, je mets mon petit mot au début parce que ça me semble important.

Cet os m'a pris un temps monstre surtout que j'ai eu en cours de route une idée.

Alors voilà cet os est construit sur l'ensemble des os précédemment publiés. Évidemment il ne s'agit que de références ou de thèmes et tout est écrit selon ma plume, je voulais rendre un hommage à tous ceux qui ont pris le temps de participer à ce projet.

Il est forcément très long et c'est l'os le plus long que j'ai jamais écrit (quasi 16 000 mots).

En espérant qu'il vous plaise, bonne lecture et bonnes fêtes 😊.

------------------------------------------------------------

Chaque famille a son histoire. Chaque famille a sa légende. Cet héritage se transmet de génération en génération par le bouche-à-oreille.

Dans certaines familles il s'agit de leur Histoire, de leurs origines et réussites. Dans d'autres, un joli compte fantaisiste suffit et parfois la légende de la création de leur famille est si impressionnante qu'elle semble à avoir été inventée de toute part. Et parfois une belle histoire suffit.

Chaque famille à SON histoire. Et la famille Potter ne fait pas exception.

Dans cette famille personne ne se ressemble, personne ne vit au même endroit et personne ne sait qui il est réellement. Le doyen de la famille est Harry Potter et sûrement l'un des hommes les plus âgés de la planète, immortel comme disent ses enfants, petits-enfants et arrière-petits-enfants. Le seul moment où toute la famille se réunit est pour Noël car tous tiennent énormément à cette fête et cette tradition. Bien qu'ils vivent aux quatre coins de la planète, ce moment où ils se retrouvaient était donc chéri et pour rien au mode ils ne passeraient Noël avec d'autres personnes ou ailleurs.

Quant à Harry il aimait retrouver sa famille, ne serait-ce que pour quelques jours, car il en avait rêvé et il avait accompli la seule chose qu'il désirait réellement, le plus au monde : fonder une famille. Et cette année ne faisait pas exception, il attendait ce moment avec impatience et voilà qu'il était enfin arrivé.

Connaissant son histoire il serait fort facile de croire qu'il voyait ses proches régulièrement, ceux-ci pouvant venir d'un claquement de doigts. Mais Harry a coupé les ponts depuis fort longtemps, tellement longtemps que plus personne n'est là pour raconter ses prouesses, la légende de l'Élu. Aujourd'hui le héros d'un peuple profite de sa retraite et de sa famille et la magie est loin derrière lui car aucun de ses enfants, petit-enfants ou arrière-petit-enfants ne possède de goutte de sang magique.

Ainsi lorsqu'il raconte ses aventures, réelles ou imaginées en fonction de son expérience, personne ne le croit. Il a donc crée les histoires traditionnelles de la famille Potter.

- Papy, papy, raconte nous une histoire s'il te plaît ! S'élève la petite voix criarde de Eärendil, cinq ans, et bien trop énergique.

Harry, assis dans son fauteuil à histoires, sourit à l'entente de cette voix et en voyant l'ensemble de ses arrière-petits-enfants et encore quelque uns de ses petits-enfants débarquer en souriant et hurlant, réclamant l'histoire qu'ils attendent depuis un an maintenant.

Ils s'assoient tous en arc de cercle à ses pieds, sur des coussins qui, chaque année, n'attendent qu'eux et mettent des plaids sur leurs genoux. Leurs parents et grand-parents leur adresse un sourire tendre avant d'aller vaquer à leurs occupations, sachant pertinemment que leurs garnements étaient sous bonne garde et seraient occupés pendant un moment.

Quand le sorcier racontait ses histoires, plus rien ne comptait autour de lui et tous étaient pris dans l'histoire, la vivant en même tant, telle une réalité qu'ils ne pouvaient atteindre que d'ici. Tout semble si réel que ses histoires transportent les enfants et leur imagination vers un monde magique qui n'attend qu'eux.

Harry se cale un peu mieux dans son fauteuil, observe tous ces enfants à ses pieds, d'un air fier et commence son histoire.

- Il était une fois dans un monde très lointain et il y a très longtemps, quatre royaumes un peu spéciaux...

***

Devant lui la frontière, enfin. Ce moment où les arbres rouge et orange deviennent blanc et bleu, quand la lumière du soleil n'a plus cette teinte jaune et chaleureuse de la fin de l'automne mais la couleur froide et pourtant étincelante du blanc éclatant. Ces deux paysages et cette frontière sont merveilleux et époustouflants. Ici c'est la même image toute l'année. Le moment où l'automne cède la place à l'hiver. Quand les animaux ont migré, hiberné ou la couleur de leur fourrure s'est éclaircie. Ce moment où les arbres ont perdu leur manteau de feuilles et resplendissent de mille feux sous le givre et la lumière éblouissante. La frontière entre le royaume de l'automne et celui de l'hiver.

Aucun habitant n'habite dans cette région, le climat aux frontières est trop compliqué et dangereux mais il s'agit aussi d'un lieux sacré. Le solstice d'hiver et l'un des jours les plus importants de l'année avec le solstice d'été qui se déroule à l'opposé du continent.

Pour passer la frontière il faut demander au seigneur de décembre, Théodore. Il s'agit d'un seigneur avec une grande responsabilité, son domaine se situant entre deux saisons et en partie sur une zone sacrée mais chacun sait qu'il n'échangerait sa place pour rien au monde. Il incarne ce mois, alternant les humeurs et ses amitiés.

Pour un modeste marchand rencontrer le seigneur d'un mois est déjà une haute distinction mais aujourd'hui il n'est pas marchand mais messagers et sa requête est d'une importance capitale. Comme quinze autre messagers il doit remettre à un seigneur de l'année la convocation la plus importante du siècle.

En fin d'après-midi, à la tombée de la nuit il arriva enfin à destination. Il cherchait un palais digne d'un seigneur mais la demeure du seigneur de décembre était un grand manoir aux couleurs chaudes dans lequel habitaient la plupart des habitants du village alentour. En ce crépuscule tout était baigné d'une magnifique lumière orangée qui faisait ressortir les couleurs des feuilles rouge, orange, jaune et brune et le tamis qu'elles formaient par terre au milieu de petits champignons, un vrai décor d'automne qui s'étendait jusqu'au manoir et un petit lac sur lequel se reflétaient les couleurs.

Cependant la seconde partie du manoir, de la forêt et du lac était clairement un paysage d'hiver, les branches brillaient de givre et les berges du lac étaient gelées, sûrement l'un des plus beaux paysages au monde.

Le messager s'approcha du manoir. Il s'attendait à être arrêté par des gardes mais encore une fois il fut surpris car il n'y avait personne. Il se décida donc à entrer.

Le manoir avait clairement pour but de servir à la chasse mais quand Théo était devenu le propriétaire de ces lieux et du mois lui-même il avait décidé de changer les chose. Ainsi c'était devenu un endroit douillet et agréable à vivre pour quiconque le souhaitait et le mélange des saisons rendait à la décoration et au charme du lieu quelque chose de magique.

Il entendit alors la voix d'une petite fille qui rigolait et courrait en même temps, elle débarqua avec un autre petit garçon à ses trousses, dans l'entrée et s'arrêta, curieuse lorsqu'elle vit le marchand. Ce dernier en profita pour lui demander de l'emmener jusqu'au Seigneur des lieux.

Ils l'emmenèrent devant la porte d'un salon et le laissèrent devant avant de se remettre à courir. Un léger brouhaha s'élevait des portes et le marchand se demanda ce qui pouvait bien se passer. Il finit par toquer.

Les conversations diminuèrent légèrement et un « entrez » se fit entendre.

L'homme ouvrit donc la porte pour se retrouver dans une immense bibliothèque où environ cinquante personnes de tout âge prenaient un goûter en lisant en petit cercle dans de grands poufs confortables. Parmi ces groupes il y avait Théodore, dit Théo qui n'eut pas du tout l'air surpris de sa visite. Il eu juste un sourire en le voyant.

- Et bien, en parlant du loup ! Je vous en prie Messager, asseyez vous, prenez le thé avec nous !

Il se tourna ensuite vers le reste de l'assemblée :

- Je suis désolé, mais nous allons devoir écourter cette séance, une vague de grommellements se fit entendre, Je n'ai pas fini, préparez vos valises car nous partons bientôt en voyage !

A cette annonce les visages se firent plus enthousiastes et la pièce fut rapidement vide.

Le seigneur et le messager se retrouvèrent seuls avec le plus proche conseiller de Théodore, un garçon aux cheveux noirs et pas très grand, l'air sévère mais à la fois sympathique. Il n'avait pas l'air bavard mais le messager savait que ce genre de personnes savaient toujours parler au bon moment.

- Messager, je vous présente Régulus, mon bras droit et proche ami.

- Enchanté, seigneur, lui répondit le messager en le saluant à la manière des décembrois en entrechoquant leurs bagues de fonction.

Le messager finit par s'asseoir sur un geste de Théodore qui lui servit immédiatement une tasse de thé. Encore une fois il ne suivait pas les codes seigneuriaux et cela ne le rendait que plus humain et agréable.

- Seigneur, commença enfin le messager, je dois vous remettre cette missive de la plus haute importance venant du royaume de Nogël.

Il sortit ensuite un tube en cuivre avec le saut du si royaume dessus- un cadeau vert avec des flocons de neige, fermé avec un ruban rouge- qu'il donna au seigneur.

Ce dernier se tourna vers son conseiller.

- Je te l'avais dit Reg', la convocation ne devait pas tarder.

Celui-ci se contenta d'un léger grognement et d'un hochement de tête léger.

- Tu es vraiment rabat-joie parfois.

Comme prévu la missive annonçait un évènement de la plus haute importance : le renouvellement des pouvoirs et des ressources du royaume de Nogël qui avait lieu une fois par siècle et auquel seigneurs comme rois comme reines se devaient obligatoirement de participer.

- Et bien, nous savons ce que nous devons faire, s'exclama Théodore en se levant, ce que les deux autres imitèrent de concert, Reg', nous avons une expédition à préparer, nous partons dans deux jours !

Loin mais pas tant que ça de l'ambiance jovial et tranquille du mois de décembre, se trouvait le palais du roi de l'hiver.

Les demeures des rois de saisons se situaient hors du temps mais incarnaient tous leurs mois. C'est pour ça que le seigneur Théo habitait le 21 décembre mais que le roi d'hiver était juste en hiver. Pour accéder à sa demeure il suffisait juste de le vouloir et ainsi le messager pour le roi se retrouva dans une forêt gelée de boulots et d'arbres de glace.

Ici tout se mélangeait, à terre autant de primevères ou crocus qui annoncent l'arrivée du printemps que de stalactites et stalagmites qui désigne les plus durs moment de l'hiver. Des tempêtes de neige, du gèle, de la pluie, du soleil, du vent. Ici c'est le royaume des extrêmes. Et la beauté mortelle règne partout, tout ce qui vous attire peut vous piéger, les tas de neige cachent des crevasses, les lacs gelés sont glaciaux et les arbres givrés tous ressemblant sont piégeurs. Pourtant c'est l'éclat du soleil, l'immensité de blanc et de bleu, les arbres qui brillent et la magie de la saison qui éblouissent les visiteurs, qui les empêche de penser à autre chose que ce paysage enchanteur et merveilleux.

Le messager sait que les saisons sont piégeuses et qu'ils ne faut pas s'y méfier car si leur roi est en colère la magie du lieu se retourne rapidement contre vous.

Un chemin de glace mène jusqu'au palais, celui-ci, impressionnant comme on s'y attend, se dresse rapidement devant lui. Les visiteurs mais aussi les marchands habitués s'arrêtent toujours devant ce spectacle.

Situé au bord de la mer, construit en glace et touchant les nuages, le palais représente tous les aspects de l'eau que la saison représente.

La mer aujourd'hui est calme, signe que son souverain l'est tout autant, un bon présage. Elle est lisse et impénétrable, une douce et très légère odeur d'iode se fait sentir, la plage est couverte de neige dans laquelle s'amusent quelques enfants habitant sûrement au palais. Le ciel est blanc, parsemé de quelques nuages blanc qui prévoient quelques flocons vers la fin de journée.

Puis il y a le palais en lui-même. Entièrement en glace il dégage une puissance saisissante. Principalement en hauteur il domine la mer comme la forêt. Ici se ressent le pouvoir. Une immense tour touche les nuages, dans celle-ci la salle du trône et les quartiers royaux et des invités de marque notamment pour les autres rois/reines et seigneurs des mois. Autour, de nombreux bâtiments qui semblent toujours vouloir s'élever tout en restant à faire une révérence, le palais entier semble être sortis de terre afin de rendre hommage à l'hiver.

Passant toutes les formalités le messager est finalement accepté dans la salle du trône. Il ne le sait pas mais il est en train de vivre l'exact opposé de son collègue au mois de décembre. Cette pièce est d'une somptuosité époustouflante. Ici sont représentés tous les état de l'eau. A sa gauche le mur semble être fait de vapeur d'eau, des nuages tourbillonnant tantôt gris et orageux, tantôt d'un blanc plus pure qu'un flocon de neige. A sa droite il s'agit d'un palais de glace, de l'eau solide et givrées représentant des arabesques toutes plus belles les unes que les autres. Et devant, un passage mi-solide, mi-liquide mi-vaporeux entouré par de l'eau liquide aux couleurs changeantes, elle s'échappe de deux vases évasés situé de part et d'autre d'un trône tout aussi beau. Sur ce trône un roi de glace, des yeux gris qui vous fixent tel un orage de tempête, des cheveux aussi blanc que la neige sur une peau encore plus pâle et ce roi a un air froid, si froid que le pièce semble perdre en température dès qu'il y rentre. Mais ce roi l'attend alors il lui remet sa missive.

Ils savent tous deux ce qui y figure. Drago, roi de l'hiver, rassemble ses seigneurs , laissent leurs dernières instructions et s'en vont. Ils savent ce qu'ils ont à faire.

Un léger scintillement au milieu d'un paysage de fantasy d'un calme surnaturel et la quiétude d'une centaine d'années se voit brisée.

Ici plus qu'ailleurs, la nature est reine. Pourtant tous les cent ans son règne est troublé pendant quelques jours par une étrange cérémonie pourtant essentiel.

Tous les cent ans un personnage d'un autre monde vient rendre visite à ceux des royaumes des saisons.

Ce personnage porte un nom : le Père-Noël.

Le léger scintillement permet aux habitants des saisons et des mois invités de se rendre dans le royaume de Nogël où a lieu la cérémonie.

Lors de celle-ci chaque royaume doit renouveler son don au Père-Noël pour qu'il puisse continuer sa mission. Sans ce renouvellement ses pouvoirs diminueraient jusqu'à disparaître, le Père-Noël et ses lutins avec et alors les répercussions sur l'ensemble des mondes seraient dramatiques. Sans la magie des fêtes de fin d'année les humains sombreraient et le monde des saisons qui les représente, également.

Le scintillement laisse place à des têtes, des corps, des paroles et tout ce beau monde finit d'apparaître dans une brise de vent.

A la tête de ce groupe, une reine. Reconnaissable entre mille elle incarne la sagesse, la beauté, la force, une reine éternelle.

A sa suite, les seigneurs d'Avril, de Mai et de Juin, à eux quatre ils incarnent le printemps, essentiel à la vie et le vent, l'air qui est nécessaire aux récoltes, à la vie et signifie changement et renouvellement, un signe puissant mais sage tout comme ses dirigeants.

Toujours à l'heure et les premiers la délégation du printemps apporte le temps, la magie de pouvoir avoir le temps pour le Père-Noël de distribuer tous ses cadeaux.

Le printemps à ses propres quartiers à Nogël, installés dans une grande maison en pierre, ils sont proches de la nature mais loin des autres saisons.

Bien que toutes les saisons soient reliées, en réalité elles ont du mal à cohabiter, il n'est pas simple de s'entendre avec son exact opposé en tout point, caractère, physique, élément, façon de vivre... Certains siècles furent même très compliqués avec des guerres, des famines, des tempêtes ou encore des inondations. Cependant il y a dans cette génération l'espoir que les choses changent. En place depuis 200 ans ils font d'énormes progrès chaque année, bien sûr ils ont eu de gros conflits mais ils ont apporter de nombreuses choses et ont décidé de faire table rase. Ainsi ils se sont mis d'accord sur de nombreux traités de paix, de commerce, d'innovations techniques et magiques et c'est ainsi que les choses ont évoluées et progressées.

De nouveaux le scintillement, apparaissant dans un tremblement la cour entière, la moitié de la population du royaume d'automne. A sa tête le roi Ron avec pour seigneurs des mois Fred et Georges en octobre, Ginny en novembre et Théodore en décembre.

Le royaume d'automne est sûrement le plus convivial et accueillant, ces habitants vivant pourtant souvent sans soleil ont pris l'habitude d'en faire une force. Ils ne vivent que très peu en extérieur mais sont des rois du logis. Les modes de décoration d'intérieur sont crées par eux et les meilleurs goûters et repas proviennent de leur saison.

Au pied du roi Ron, deux enfants un peu spéciaux, tous deux cinq ans environ ils sont jumeaux mais font tout pour qu'on ne le voit pas tout en sachant que c'est le cas. La petite fille possède de long cheveux roux, des yeux noisettes et des taches de rousseurs, une robe orange et verte foncée, elle est le portrait craché de l'automne, cependant elle porte une couronne de fleurs rose, rouge et verte. Quant à son frère il a des cheveux naturellement bleu/gris, également de petites taches de rousseur et est vêtu d'un costume vert très pale piqué de fleurs multicolores, mais dans ses cheveux une couronne de bois mort, de petits champignons rouge et de houx. Les enfants de l'automne et du printemps.

Les deux saisons pourtant opposées dans le temps ne sont jamais séparées bien longtemps et les enfants voient leurs deux parents très régulièrement. Le roi et la reine du royaume d'automne et de celui du printemps sont mariés depuis une vingtaine d'années, le temps n'ayant pas d'emprise sur eux ils ont eu des enfants quand ils se sentirent prêts et le destin voulut que ce soit des jumeaux.

Le troisième scintillement a lieu quelques heures plus tard et sans surprise il s'agit de la délégation de l'hiver. Ne pouvant laisser son royaume sans surveillance trop longtemps alors que le solstice approchait de plus en plus. Avec lui la plupart de ses conseillers, les autres restant gouverner le royaume. Le visage froid le roi de l'hiver n'était pas apprécier de tous. Les seuls seigneurs qui le supportaient étaient Théodore, seigneur de décembre, Pansy seigneur de janvier, Blaise le seigneur de février et Severus le seigneur de mars. Ceux-ci l'accompagnant également bien que Théodore soit avec l'automne.

Les seigneurs des mois de solstice et d'équinoxe avaient toujours du mal à savoir avec qui ils devaient être, souvent avec la première saison qu'ils représentaient bien que ce n'était pas forcément celle qui leur correspondait le plus tous les jours.

Hermione, reine du printemps et Ron roi d'automne étaient assis ensemble dans un salon, profitant de leurs retrouvailles en buvant un thé, quant à leurs enfants ils courraient dans tous les sens avec d'autres enfants, pouvant enfin jouer librement.

Malheureusement Drago, roi de l'hiver avait tendance à détester tout ce qui n'était pas au carré comme les enfants. Alors quand ceux-ci lui passèrent dans les jambes alors qu'il donner des ordres pour leur installation des prochains jours, il ne fut guère ravi.

- Printemps, Automne, vous n'avez toujours pas éduqué votre progéniture ? Dit-il d'un ton froid et condescendant en s'approchant des deux souverains assis tranquillement.

Ces deux derniers ne savaient même pas qu'il était arrivé, cependant le fait qu'il signale ainsi sa présence ne les étonnait guère.

- Hiver, bienvenue, cela fait longtemps, le salua Hermione de son ton le plus diplomatique possible.

Quant à Ron il lui fit seulement un signe de tête poli, sachant sa compagne plus à même de ne pas provoquer de problème.

- Deux ans, Printemps et c'est déjà trop proche, répliqua le roi blond, Été n'est pas arrivé j'imagine ? Encore à picoler, faire la fête et finir dans le lit de n'importe qui. Heureusement qu'on ne gère pas tous nos royaume comme lui...

Et il tourna les talons sur ses paroles avant de partir d'une démarche froide mais royale. Le roi froid, calculateur, intelligent mais gracieux dans toute sa splendeur. Un roi inaccessible mais pourtant le meilleur depuis longtemps.

Quant aux deux autres, ils fulminaient. Il osait encore une fois insulter un roi, en plus leur meilleur ami. Cependant il n'avait pas complètement tord. Harry faisait énormément la fête mais son royaume n'était que fêtes, plage, barbecue, randonnées et chaleur.

Dans le royaume de l'été peu de personnes travaillaient réellement et celles qui le faisaient avaient, grâce à la magie, des moyens pour faire leur travail plus rapidement et avoir besoin de moins dormir afin de plus s'amuser. Mais il y a peu d'habitants résidant vraiment ici, la plupart viennent des royaumes voisins car ils devaient tous travailler, les rares habitants annuels étaient triés sur le volet pour leur sérieux et leur motivation.

Bien loin de cette réunion, Harry, roi de l'hiver avaient effectivement passé la nuit à faire la fête, cependant celle-ci était lointaine, il ne se souvenait plus de grand-chose, juste qu'il avait bien relâché la pression et s'était lâché.

En réalité il ne s'accordait qu'une ou deux soirées par semaine et ne buvait jamais au point d'avoir des trous de mémoire. Juste que là il y avait cette foutu cérémonie et que son copain/ pas copain/ ex l'avait quitté, donc il pouvait se détendre un peu.

Il se réveilla en grognant, un mal de crane lancinant et le soleil dans les yeux. Il n'allait pas dire que c'était un inconvénient mais il y avait quasiment toujours du soleil dans son royaume et changer un peu ne lui ferait pas de mal. Il sentit qu'on le secouait et se décida à se réveiller pour de bon.

- Harry, Harry, disait une voix au-dessus de lui, Harry dépêche toi on doit aller à la cérémonie à Nogël !

- Neville, grogna le roi, tu veux pas me remplacer ?

Neville, seigneur d'août soupira et répondit :

- Je te remplace déjà beaucoup et cette fois tu ne peux pas y échapper, c'est toi qui a les pouvoirs nécessaires.

C'est ainsi qu'il y eu finalement le quatrième scintillement et l'arrivée du royaume de l'été. Avec une délégation composée du roi Harry de l'été, du seigneur de juillet Sirius, du seigneur d'août, Neville et du seigneur de septembre, Seamus ainsi que son mari et conseiller du roi, Dean.

Leur arrivée était attendue, autant par les deux rois et la reine que par les seigneurs qui se voyaient, pour la plupart, rarement.

Seul le royaume d'automne était venu avec des habitants mais ceux-ci ne pouvaient rester longtemps, la cérémonie étant réservée aux rois, reines et seigneurs.

Harry n'avait aucune envie de se trouver ici, il n'allait pas bien et il savait qu'il allait se prendre des remarques de son confrère blond de l'hiver. Ça ne manqua pas.

- Alors, Potter, on ne peut pas s'empêcher de faire la fête ? Tu sais qu'il y en a qui travaillent vraiment et qui méritent leur place ?

Le brun n'avait absolument aucune envie de répondre à ces joutes verbales. Habituellement il se faisait un plaisir de le remettre à sa place ou même de le provoquer en premier mais son mal de crâne l'empêchait de réfléchir correctement

- Le ferme Malefoy, j'ai vraiment pas envie de devoir te jeter un sort.

- Tss, regardez le, même plus capable de se défendre, tu te laisses aller, répliqua le blond pourtant surpris face au peu de résistance.

Harry préféra aller saluer ses amis, Hermione et Ron et leurs enfants dont il était le parrain. Il était si heureux de les revoir ! Évidemment les souverains échangeaient régulièrement entre eux mais il voyait rarement leurs enfants et ça lui faisait du bien de les retrouver.

Il n'y avait pas que les rois et reine qui se retrouvaient en ce jour, il y avait également les treize seigneurs des mois, en comptant les jumeaux d'octobre et si certains vivaient ensemble comme Sirius et Rémus ou Neville et Luna, les autres n'avaient que très peu d'échanges et c'était l'occasion de se raconter ce qu'ils avaient fait ces dernières années et les anecdotes fusaient, même s'ils ne s'appréciaient pas tous.

La cérémonie pour le renouvellement des pouvoirs du Père-Noël avait lieue, certes tous les cent ans au même endroit, mais aussi à une date précise. Car si le monde de l'année était découpé en jours sur lesquels les habitants vivaient, il y avait quand même un calendrier, surtout afin de suivre la saison en cours dans les monde des humains. Afin de correctement renouveler les pouvoirs du vieil homme habillé en rouge, la cérémonie devait avoir lieue le premier décembre du calendrier. Chaque souverain du royaume donnait ainsi un don et permettait aux pierres qui donnaient sa magie au père-Noël de se recharger et de lui transmettre leur pouvoir. Ces pierres avaient besoin d'être rechargées tous les cent-cinq ans mais la brèche pour le royaume de Nogël et y accéder ne s'ouvrait que tous les cent ans, il ne fallait alors absolument pas la rater.

Le lendemain, au petit matin, les habitants du royaume d'automne repartirent, leur présence aurait perturbée la magie de la cérémonie. Celle-ci était très stricte. Les seigneurs des mois renouvelaient leur allégeance aux quatre souverains des saisons et ainsi transmettaient à leur roi ou reine une partie de leur pouvoir sur le mois. Ils devaient ensuite partir et laisser les rois et la reine exécuter le reste du rituel, ils regagnaient leur mois et demeure d'où ils pouvaient veiller à ce qu'il n'y ait pas de débordements magiques qui se répercuteraient sur le monde de l'année.

Après tout ceci et suivant le protocole qu'ils connaissaient déjà, les trois rois et la reine se mirent en place. Ils devaient se placer en cercle en face de la pierre représentant leur pouvoir, qui, elles, étaient au centre. Ces pierres absorbaient la magie et la redistribuaient au monde du Père-Noël et à lui même. Ainsi Le roi Drago était devant la pierre verte, à sa droite la reine Hermione avec la pierre bleue, puis le roi Harry, en face du roi Drago, pour la pierre rouge et la dernière pierre, jaune était pour le roi Ron. Chacun offrait quelque chose de spécial au Père-Noël, le Printemps c'était le temps, celui qui permet de faire le tour du monde en une nuit tout en ayant le temps de voir tous les enfants, le royaume lui donnait la possibilité d'avoir tout le temps nécessaire, les minutes et les secondes s'étirant telles des heures ; le royaume d'été offrait les cadeaux, les listes des jouets des enfants comme des plus grands, les matériaux nécessaires mais aussi les jolis emballages et rubans rouges ; quant au royaume d'automne il donnait les lieux d'habitation et de construction du bonheur de tous, sans sa magie les locaux du Père-Noël mais aussi de ses lutins s'effondreraient et adieux les cadeaux ou la magie du Noël. Enfin le royaume de l'hiver donnait le jour. Tout le 25 décembre lui était consacré et celui-ci était sacré, il s'agissait du seul passage du Père-Noël vers les autres mondes, sans cette magie il resterait bloqué, même s'il avait le temps, les cadeaux ou les lieux. Les quatre magies étaient donc nécessaires afin de garantir de bonnes fêtes de fin d'année.

Le moment où les souverains donnaient leur magie était toujours spécial. Le temps changeait d'un coup, toute l'ambiance devenait différente. Il n'y avait plus toutes les saisons réunies en même temps mais une fête. Il faisait plus froid et de rares flocons apparaissaient , autour du cercle c'étaient des cadeaux de toutes les couleurs et de toutes les formes qui apparaissaient en plus de sapins de Noël décorés et brillants de mille feux. Les uns à côté des autres poussaient des bonhomme de neige et de sable, Noël dans l'hémisphère sud, tous habillés d'une multitude de façons différentes. Mais le plus important c'était l'odeur. Car oui, Noël a une odeur. Un mélange de cannelle et de pin d'épice, de sapin et de verglas, de cadeaux et d'amour.

Les pierres s'illuminent doucement et ils savent que le moment est venu. Il leur suffit de s'approcher, un pas en avant et ils sont suffisamment proches pour que la pierre détecte leur présence. Les souverains font dont de leur magie, sans cet accord les pierres ne la prendraient jamais. Le transfert était toujours doux et lumineux, hors de question qu'il s'agisse d'un processus douloureux, non c'était presque comme un massage. La lumière les enveloppait et les pierres prenaient ce qu'on leur donnait, c'était agréable, légèrement chaud et ils pouvaient se détendre, même Drago. En même temps ils étaient débarrassés de leurs préoccupations et déchargés de toutes les angoisses qui leur pesaient, de tout ce stress qu'ils accumulaient.

Les pierres étaient toujours équilibrés et pour cela les souverains devaient donner la même quantité de magie environ et celle-ci était reliée à leurs émotions, à leurs sentiments et humeurs. Et cette année l'équilibre était fragile, deux des souverains s'aimaient, ils s'aimaient tellement que leur magie était très puissante, leurs sentiments mélangés avec elle mais aussi entre eux, alors la distinction entre magie du printemps et magie de l'automne était compliquée à distinguer. Au contraire été et hiver se détestaient toujours, de plus en plus, leur animosité n'ayant fait que grimper depuis le siècle dernier. Ils avaient eu de nombreux différents et bien qu'ils arrivaient toujours à faire cas à part, leurs sentiments restaient, de plus Harry n'allait pas bien, sur le plan mental il peinait ces derniers temps, ne trouvant pas sa place, ne sachant pas ce qu'il faisait ici tandis que Drago se donnait corps et âme dans son rôle, voyant ses conseillers, ses amis, son peuple, s'amuser, se marier, aimer, avoir des enfants et que lui était coincé dans une bulle de perfection et de mesquinerie qu'ils ne pouvait pas percer sous peine de tout faire exploser.

Alors oui la magie n'était pas équilibrée, les forces étaient trop diamétralement opposées, contradictoires de bout à bout, ne se rejoignant seulement que sur les énergies complètement négatives ou absolument positives. Les pierres ne réussissaient pas à répartir les magies et établir l'équilibre.

Harry sentit que la chaleur qui lui faisait du bien refluait, bien plus vite que d'ordinaire alors qu'il n'allait toujours pas mieux, quelque chose n'allait pas car il se mit à avoir froid, comme dans la plus terrible des tempêtes du royaume de l'hiver. Drago eut la sensation contraire, d'un seul coup il se mit à faire très chaud, plus chaud que tout ce qu'il connaît, que tout ce à quoi il était habitué, plus chaud que dans le désert, les températures devaient certainement être celles d'un volcan. Il se mit à suffoquer, ne comprenant pas ce qu'il se passait, quelque chose n'allait pas et il ne pouvait pas s'en aller, ni avancer ni reculer. Il ne paniqua pas car il ne le pouvait pas mais il sentait clairement que quelque chose n'allait pas, ça ne se déroulait pas correctement.

De leur côté Hermione et Ron avaient le problème inverse, pour eux tout allait bien, trop bien. Ils ne sentaient plus rien d'autre que l'amour et la joie qu'ils partageaient, ils étaient dans une bulle de félicité absolue. Il ne purent même pas se douter que quelque chose n'allait pas.

Harry et Drago, qui ne pouvaient supporter ces températures extrêmes tentaient autant qu'ils le pouvaient de défaire l'emprise des pierres et la seule manière était d'arrêter le don de magie. Drago y pensa de lui-même, se disant qu'il ne lui restait plus que ça à faire mais ce n'était pas du tout le style de Harry qui, de plus, n'arrivait plus à penser tant il était frigorifié. Il pensa juste au soleil, à la chaleur que lui procurait son royaume, bien que parfois étouffante. Il ne désirait qu'une chose : de la chaleur. Ces pensées contradictoires avec l'univers qui l'entourait et plus du tout en lien avec la magie réussirent à briser le lien avec sa pierre.

La cérémonie étant complètement déséquilibrée, tous les liens se rompirent. Les magies se mélangèrent une réaction en chaîne s'en suivit, elle provoquèrent une énorme explosion de lumière et de magie qui envoya les souverains en dehors du cercle rituel. Toute la magie du royaume se brisa et le décor ainsi que les odeurs enchanteurs qui disparurent.

La cérémonie venait d'être brisée. Les pouvoirs du Père-Noël ne seraient pas renouvelés.

Harry roula longtemps sur lui-même, projeté au sol et le souffle court il ne savait pas du tout où il était. Il savait juste qu'il avait déjà plus chaud et c'était tout ce qui comptait. Il resta un moment étendu, soulagé, sans même se rendre compte de ce qui venait de se produire

Drago se retrouva projeté violemment au sol, le choc de son dos lui coupa également le souffle et pendant une seconde il n'arriva pas à respirer. C'est le contact froid du sol qui le fit soupirer d'aise, ce que ça lui faisait du bien un peu de fraîcheur suite à ces horribles températures élevées.

Harry finit par grogner, il devait se lever, mais aussitôt qu'il leva la tête un énorme vertige le prit et il eut la nausée. Visiblement la soirée d'il y a deux jours n'était toujours pas passée, ce qui était étrange.

Quant à Drago, une fois son souffle récupéré et une teinte blanche de ses joues reprise il se leva et épousseta son vêtement qu'il nettoya d'un coup de main grâce à la magie. Il se devait d'être impeccable en toutes circonstances.

Une fois seulement sûr qu'il était présentable, il regarda autour de lui. Il se trouvait entre une clairière et une forêt, à l'orée de celle-ci. Sous lui un épais manteaux de feuilles mortes jaune et rouge gelées. Les arbres étaient nus et la clairière juste un tas de terre gelée. Il ne connaissait pas cette partie du royaume et en déduis donc que ce n'était pas le sien malgré le givre. Ils devaient être à la fin du royaume d'automne, sûrement en décembre, le mois de Théodore.

Il n'y avait pas âme qui vive et il se désespéra de ce royaume où ils vivaient tous à la cour et se levaient tard. Dans le sien il faisait certes froid mais le temps était plus beau, ces sujets étant habitués avaient trouvé d'autres façons de s'occuper que de rester chez eux. En entendant un gémissement il se retourna brusquement, pensant être seul.

Deux mètres derrière lui il y avait un corps allongé en étoile qui peinait à reprendre son souffle. Drago le reconnut immédiatement. En même temps il ne connaissait pas grand monde avec des cheveux de jais ébouriffés en toute circonstance, des lunettes rondes, une cicatrice sur le front et des habits entièrement dans les tons rouge et doré.

Pour son plus grand malheur la seule personne à des mètres à la ronde se trouvait être Harry Potter, roi de l'été et sa Némésis depuis à peu près toujours.

Avec un soupir intérieur il finit par s'approcher de lui.

- Potter, debout, dit-il de sa voix la plus froide et autoritaire possible.

Ses paroles claquèrent dans l'air froid, ce qui eut pour résultat de réveiller le roi qui se redressa d'un coup.

- Quoi Hiver ?! Qu'est-ce que tu veux encore ?! Je peux savoir ce que tu fous ici d'ailleurs ?

Le roi de l'hiver eu un rictus méprisant.

- Je te signale que tu es ici avec moi Potter. Et que nous sommes seuls. Il y a eu un problème durant la cérémonie et je n'ai aucune idée de l'endroit où nous sommes, sûrement en automne au vu du climat et de l'endroit que je ne connais pas.

Harry voulu répliquer quand les mots du blond arrivèrent à son cerveau.

- Comment ça ? Attends, on n'est plus à Nogël ?!

Il tourna sur lui-même histoire de vérifier ses dires.

Drago soupira intérieurement, à peine deux minutes qu'ils étaient ensemble et il ne le supportait déjà plus.

- Tu entends le piaillement des oiseaux Potter ? Non, donc nous ne sommes plus à Nogël, ça s'appelle la logique.

Le brun se tourna brusquement vers lui.

- Je t'emm...

- Tais-toi, je te rappelle qu'il y a des enfants qui écoutent cette histoire, toujours dans la vulgarité. Tu es le roi le plus impoli de l'histoire.

Harry serra les poings pour ne pas les lui mettre à la figure.

- Je me tais si tu m'expliques pourquoi tu m'appelles Potter, décida-t-il soudainement.

Le roi de l'hiver, qui ne s'était absolument pas attendu à cette question, laissa un éclat de surprise traverser ses traits.

- Aux dernières nouvelles c'est ton nom de famille, Potter, railla-t-il.

Le roi de l'été secoua la tête.

- Plus personne ne m'appelle comme ça depuis la fin de Poudlard il y a plus de deux siècles.

C'est à ce moment qu'il faut peut-être expliquer comment sont choisis les futurs rois et reines des saisons. Pour commencer, il ne sont pas choisi. La magie désigne un enfant dans la première année de sa vie, celui-ci grandira comme tout enfant mais dix ans plus tard, lorsqu'il aura onze ans, un évènement important fera qu'il rencontrera le roi ou la reine du royaume qu'il est destiné à gouverner. Son souverain le reconnaîtra immédiatement et devra l'envoyer à Poudlard pour qu'il apprenne la magie et la magie des saisons. Dans cette école ils sont envoyés dans une maison qui correspond à leur saison. Serpentard pour l'hiver et le signe de l'eau, Serdaigle pour le printemps et le signe de l'air, Gryffondor pour l'été et le signe du feu et enfin Poufsouffle pour l'automne et le signe de la terre. Dans ces maisons ils rejoignaient les futurs seigneurs des mois mais contrairement aux rois et reines qui avaient à peu près le même âge, ce n'était pas toujours le cas pour les seigneurs des mois, certains enfants s'imposaient comme tel, d'autres non. Mais dans tous les cas ce sont les souverains qui choisissent leurs seigneurs, ainsi certains professeurs ou membres de famille peuvent être choisis. Une fois leurs études magiques terminées ils sont envoyés en tant qu'apprenti à la cour des rois et reines actuels, ils apprennent leur futur métier puis après une dizaine d'années sont finalement couronnés tous les quatre en même temps. C'est à ce moment qu'ils perdent leur nom de famille pour celui de leur royaume car ils représentent toutes les familles et pas seulement une.

Bien que des tensions aient toujours existé entre les membres des maisons Gryffondor et serpentard, la relation entre le roi de l'été et celui de l'hiver à toujours été extrêmement compliquée. Les deux garçons se vouant une haine extrême depuis leur premier jour au château et qui poursuivait depuis, cependant cette fois ils ne vont pas avoir d'autre choix que de cohabiter ensemble s'ils veulent se sortir de leur situation.

- De toute façon c'est pas grave, finit par soupirer le brun après un moment sans réponse, On doit sortir d'ici et comprendre ce qu'il s'est passé.

Sur ces derniers mots il engloba le paysage du regard comme si celui-ci allait lui donner la réponse à tout ce qu'il ne comprenait pas, à toutes ces interrogations.

Cependant ce fut quelqu'un d'autre qui lui donna la réponse.

- C'est pas compliqué à comprendre Potter, la cérémonie était déséquilibrée, répondit Drago sans le même le regarder.

Réellement curieux, Harry demanda :

- Comment ça ?

- Simple. Trop de haine de notre part et trop d'amour de l'autre. Blanc contre noir, personne ne gagne, tout le monde doit être gris.

Harry n'avait rien compris mais il n'oserait jamais le dire et le blond le savait mais il le laissa quand même dans cet état car c'était bien trop drôle.

- Humm, oui, ça se tient, dit finalement Harry.

Le roi de l'hiver rigola intérieurement avant de se reprendre.

- Nous devons trouver un abris, Été, avant de mourir ici.

- Pour une fois que tu dis quelque chose d'intelligent, marmonna l'autre roi, Bonne idée, je commence à avoir froid, dit-il avant de claquer des dents.

- Tu es le roi de l'été Potter, utilise tes pouvoirs pour te réchauffer.

- Me dis pas ce que je dois faire, répliqua le brun avant d'activer ses pouvoirs ce qui le réchauffa immédiatement.

Quant à Drago en tant que roi de l'hiver, le froid ne l'atteignait que très peu, cependant il n'avait aucune envie de rester ici.

Il regarda encore une fois le champs gelé et s'aperçut d'un chemin sur le côté. Il s'y engagea et son compagnon de route fut obliger de le suivre, à la vue des empreintes de pas ce chemin était peu fréquenté mais ils n'avaient que ça pour espérer trouver une auberge ou un restaurant.

Harry grommela pour la forme mais il n'avait pas envie de se battre et il savait que ça ne servirait à rien, décidément Hermione commençait vraiment à déteindre sur lui !

Après ce qui sembla une éternité pour leurs pieds in-habitués et leurs fins vêtements ils aperçurent enfin de la fumée au loin, à peine vue, Harry se mit à courir, oubliant toute douleur, espérant de la nourriture et des boissons chaudes. Quel ne fut pas son bonheur de voir qu'il s'agissait effectivement d'une auberge et qu'en plus il y avait du monde qui pourrait leur fournir de plus amples explications.

De son côté le roi de l'hiver était bien plus pragmatique, ils pourraient certes faire apparaître de l'argent avec leur magie mais comment l'expliquer ? Car seul ceux au pouvoir possédaient de la magie et leurs identités devaient rester cachées au maximum pour éviter la panique, bien qu'il doute d'être reconnu dans une région excentrée d'un autre royaume.

Harry entra un peu brusquement dans la battisse, il mourait de froid et en plus il était habillé de vêtements légers car il ne faisait jamais vraiment froid à Nogël et même ses pouvoirs ne pouvaient le garder au chaud pendant des heures.

Dans l'auberge l'ambiance était bon enfant, les gens parlaient et riaient en buvant et en mangeant, ce qui lui mit l'eau à la bouche. Il entendit vaguement l'autre roi rentrer mais il avait décidé qu'il s'agissait d'un problème moins important que celui de survivre, car s'il lui arrivait quelque chose il ne pourrait plus continuer à lui lancer des piques.

Il s'assit à une table libre un peu excentrée et Drago se décida à la rejoindre de mauvais gré.

Ils firent signe à l'aubergiste qui leur dit qu'il arrivait et Harry en profita pour se retourner vers la table de derrière.

- Bonjour, dit-il avec son sourire charmeur de roi de l'été si caractéristique.

- Bonjour, lui répondit plus posément une femme d'un certain âge à l'air très gentille et sage.

- Puis-je savoir quel jour on est et où nous sommes s'il vous plaît ? Demanda le brun, on a beaucoup marché mais il a perdu la carte, continua-t-il en désignant le blond.

Ce dernier faillit protester mais il savait que la question était trop importante, cependant Été allait le regretter.

- On est le jour miroir aujourd'hui, sourit la femme, c'est pour ça qu'on est tous là, ça se fête ! Le premier décembre au premier décembre.

- Mais c'est super, répliqua Harry, on va pouvoir en profiter !

Il dit ceci d'un ton heureux cependant il perdit son masque dès qu'il se retourna.

- C'est une catastrophe, gémit-il.

Drago leva un sourcil, faussement surpris.

- Je m'étonne que tu connaisses le système des jours miroirs Potter.

Harry le fusilla du regard.

- Évidemment que je connais, c'est ces jours là qu'on a le plus de problèmes dans mon royaume, je sais quand même le gérer Malefoy.

- Ça m'étonnerait très fortement.

Dans ce monde la façon de vivre est régie par les jours, les mois et les saisons. Chaque saison est représentée physiquement pas des mois eux-mêmes découpés en jours, ces jours sont des portions de terres, de mer, de paysage. Les habitants habitent donc au premier décembre ou au 27 avril ou encore au 31 octobre. Cependant il existe aussi un vrai calendrier pour réguler les dates par rapport à celles dans les autres mondes et dans ce cas les habitants peuvent vivre au premier 31 octobre alors que le calendrier annonce juillet. Certaines choses sont donc parfois déconcertantes mais tous vivent très bien ainsi. Le seul problème sont les jours miroirs, lorsque la date du calendrier coïncide avec la date des lieux, comme le premier décembre dans la portion de terre du premier décembre et alors la magie faisant son œuvre tout se retrouve bloqué, il est impossible de passer dans un autre jour, ses habitants sont coincés sur leurs terres, ce qui signifie souvent jour férié, ne pouvant commercer mais pour les dirigeants c'est très compliqué car alors lorsque c'est leur mois, leur économie est mise à mal, la communication devient difficile et le travail ralentit en plus de litiges sur des problèmes de déplacement.

Harry et Drago étaient donc coincés à ne pouvoir avancer de seulement un jour ou reculer mais seulement à minuit, donc forcés de rester ici pour les prochaines heures.

- Je ne sais même pas comment on va faire pour la magie de Noël, on a tout gâché.

- Surtout crie le plus fort Potter, tu es un boulet, si les gens l'apprennent on est finis, j'ai une idée...

- Bonjour messieurs, les salua l'aubergiste en arrivant, Excusez-moi, on a un peu de monde aujourd'hui, mais ça fait du bien.

Il avait un grand sourire et semblait extrêmement aimable contrairement à Drago qui tirait une tête de six pied de long.

- C'est pas grave, répondit le roi de l'été qui avait retrouvé son sourire, on a super faim et soif, est-ce que vous pourriez nous ramener quelque chose s'il vous plaît ?

- Oui bien sû...

Au même moment un immense fracas eu lieu un peu plus loin et tous les clients se mirent à hurler. L'aubergiste courut immédiatement voir ce qui se passait, suivi de près par les deux rois.

Deux groupes de trois hommes se tenaient face à face et se défiaient du regard. D'un côté trois jeunes hommes d'environ vingt ans, ils n'avaient absolument pas l'air inquiets, celui du milieu avec des cheveux brun en bataille, des yeux vert mer et un air canaille et combattant, à sa droite un blond coupé court, des lunettes de travers et une cicatrice sur la lèvre, très sûr de lui et à sa gauche un jeune homme légèrement plus jeune, la peau blanche, les cheveux de jais, un manteau un cuir par dessus des vêtements noirs et un air mystérieux et encore plus confiant. En face trois hommes, environ la quarantaine, celui du milieu avait des yeux noirs furieux et ressemblait étrangement à un taureau en colère. Un de ses gars avait la lèvre en sang et le deuxième ne resterait sûrement pas longtemps.

Le taureau chargea le premier, les adolescents s'écartèrent rapidement. Les clients étaient au final plutôt calmes, comme s'ils savaient déjà comment ça allait se finir. L'homme alla se figer dans un mur derrière d'où s'échappa aussitôt un énorme volume d'eau d'une canalisation.

Ce qu'ils firent ensuite rendit les rois perplexes. Celui du milieu remua la main, l'eau s'arrêta aussitôt de couler, le blond toucha l'épaule de l'homme qui s'évanouit sur le champs et le noiraud se mit à dégager une aura sombre qui fit fuir les deux autres.

- Percy, je vous ai demandé d'arrêter ! S'écria soudainement l'aubergiste, N'utilisez plus cet endroit pour régler vos comptes ou je ne vous laisse plus venir ! Les menaça-t-il avant de partir en cuisine.

Ainsi ils se retrouvèrent cinq à table.

- Percy, Jason et Nico les présenta le garçon aux yeux verts.

Le roi de l'hiver, très observateur se fit la réflexion que lui et Potter se ressemblaient beaucoup. Ils avaient tous deux des cheveux noirs en bataille, les yeux vert et une aura déstabilisante, cependant il n'aurait eu aucun mal à la distinguer. Drago ne savait pas pourquoi mais il sentait qu'il saurait distinguer leurs auras magiques sans aucune difficulté alors même qu'elles se ressemblaient énormément.

- Harry, se présenta le roi de l'été.

- Drago, dit simplement le blond qui savait devoir se faire discret.

- On sait qui vous êtes, répondit celui qui s'appelait Nico.

- Ce que Nico veut dire, reprit Percy devant leurs sourcils froncés, c'est qu'on est ravis de faire votre connaissance.

Drago ne les croyait pas une seconde mais Harry était déjà passé à autre chose.

- Seuls les rois, reines et seigneurs des mois ont des pouvoirs, vous êtes qui ?

Bon au moins il se souvenait de l'essentiel et le blond se mit à écouter.

- Je suis la divinité du fleuve qui passe sur ces terres, répondit Percy.

- Moi je suis chargé de la météo dans le coin, dit Jason pour la première fois, Et Nico on évite d'en parler.

Le concerné se contenta de hocher les épaules.

- Les esprits de la nature passent par Poudlard et sont recensées, répliqua Drago, Ce que vous dites est insensé.

Percy se contenta d'avoir un petit sourire.

- Pas les esprits comme nous, nous sommes les enfants d'un esprit et d'un humain, nos pouvoirs sont donc différents et nous sommes entraînés ailleurs, l'automne est une excellente saison pour nous, surtout le seigneur de décembre qui est super gentil et très protecteur.

- Théo... grogna le blond.

- Exactement, répondit Jason.

- Sinon, que font les seigneurs de l'été et de l'hiver ici ? Demanda « innocemment » Nico.

Les deux souverains en question le fusillèrent du regard.

- On doit rester discret, baisse le son s'il te plaît, répliqua Harry.

Nico répondit par un hochement d'épaule qui eut pour résultat d'énerver le roi de l'hiver.

- Il y a eu un problème, répondit tout de même Harry et maintenant on est coincé ici et il n'y aura sûrement pas de Noël.

Les trois esprits n'eurent pas l'air surpris.

- C'était à prévoir en même temps, les saisons sont déséquilibrées, trop de sentiments contradictoires. Vous devez trouver un moyen de rééquilibrer vos relations et de recharger les pierres, dit Jason d'un voix calme.

Au même moment l'aubergiste rapporta de quoi manger et Harry et Percy se ruèrent dessus.

- Il a faim parce qu'il s'est pris un sapin, cru bon de préciser Nico en désignant la divinité de la rivière.

Ce dernier ne fit pas attention car il était trop occupé à changer la couleur de sa nourriture pour du bleu.

- Tu devrais goûter, dit-il en tendant un bout à Harry, qui, en tant que courageux, avala la nourriture.

- C'est bon. Mais si on revenait à Noël ? Je ne veux pas gâcher celui de millions d'enfants.

- C'est vrai que c'est ta faute Potter, intervint Drago.

- Malefoy, un jour je vais t'étriper !

- Tsss, t'en serais incapable.

- Tu veux parier ? Grogna le brun.

- Du calme, intervint Percy, Jason, dis leur comment ils peuvent tout arranger.

- Drago le sait, répondit le blond, il n'y a qu'une seule solution : il faut retourner à Nogël.

- Mais c'est fichu, gémit Harry, Le portail ne s'ouvrait qu'aujourd'hui.

- Ce n'est pas tout à fait exact Potter, le coupa le roi glacial, Il existe un autre jour. Le portail se rouvre le 24 décembre à minuit pour laisser sortir le Père-Noël ou entrer quelqu'un. Avant que tu dises quoi que ce soit, ce passage est censé rester secret et n'ai connu que du roi de l'hiver. Il ne doit être utilisé qu'en cas d'extrême urgence.

- Mais c'est un cas d'extrême urgence ! S'écria le brun.

- Je suis d'accord, marmonna Percy la bouche pleine, si j'ai pas de cadeau à Noël je vous en tiens responsable.

Les souverains l'ignorèrent royalement.

- Oui, c'est un cas d'urgence Potter, cependant il y a un problème.

- Quoi encore ?

- Il s'ouvre seulement aux dates miroir et nous sommes en pleins dedans, c'est bien mais à la fois cela veut dire que nous n'allons pas pouvoir avancer vite.

- C'est vrai, confirma Jason, même par le ciel ou la rivière on ne peut pas sortir des jours aux dates miroirs, vous allez être obligés de traverser à minuit pile à chaque fois et de rester coincés toute la journée.

- Donc on va devoir vivre ensemble pendant un mois, comprit Harry en laissant tomber sa tête sur la table.

Ils passèrent la fin de la journée ensemble à essayer de trouver des solutions ou au moins de former un plan. Alors que tout le monde autour d'eux s'amusait, eux s'épuisèrent sur des cartes et des feuilles remplies de notes. Les deux rois passèrent leur temps à la fois à s'insulter tout en s'ignorant au maximum. En fin de journée les trois demi-dieux durent s'en aller, avant de partir ils leur laissèrent deux sacs à dos pour qu'ils puissent se changer et avoir de quoi survivre pendant ce temps comme une trousse de secours ou une lampe.

N'étant pas les seuls à devoir se rendre au deux décembre, ils firent la route avec des commerçants. Harry sympathisa et rigola avec eux avec que Drago faisait la tête, comme toujours. Ils se retrouvèrent donc devant la frontière qui était fermée mais à minuit pile, un léger scintillement les informa qu'ils avaient une minutes pile pour passer avant que ça ne se referme.

Évidemment, ils trouvèrent une auberge juste devant, il y en avait d'ailleurs plusieurs. Ils furent accueillis avec de grands sourire et on leur donna des chambres. Harry s'écroula tout habillé dessus, épuisé par la journée.

Le lendemain matin, quand le roi de l'été se leva, il faisait bien plus beau que la veille et les nuages avaient laissé place au soleil et à un magnifique ciel bleu glacial. Il descendit doucement et remarqua de nouveau le sol gelé, il n'en avait tellement pas l'habitude qu'il l'admira un moment avant que son estomac ne le rappelle. Une fois son petit-déjeuner en main, il regarda la salle, cherchant une place où s'asseoir. Évidemment toutes les tables étaient pleines et la seule place libre était à la table de son compagnon de route. Avec un grognement il finit par s'y asseoir, sa bonne humeur virant définitivement.

- Potter, fait attention, tu as failli renverser mon thé.

Le remarque du blond fit définitivement virer son humeur et il finit son petit-déjeuner en grognant et Drago en lui jeta des regards mauvais par-dessus son journal.

S'ils voulaient atteindre la frontière pour minuit ils devaient partir en fin d'après-midi, ils n'avaient ainsi rien à faire de leur journée. Harry décida donc de sortir.

Dehors il croisa des familles en train de décorer le jardin autour de l'auberge et il eut un sourire, lui aussi voulait aider. Il se décida donc à faire le tour pour savoir s'il pouvait aider. Noël dans son royaume était très peu marqué, la plupart des habitants s'en allaient durant cette période et même s'il essayait de mettre l'ambiance de la fête, il n'y arrivait pas vraiment. Ici tout était tellement plus réel et magique.

En revenant devant la battisse il failli percuter un escabeau qui n'était pas là avant. Tout en haut, en équilibre précaire, une jeune fille tentait désespérément d'accrocher une guirlande tout en gardant son équilibre.

- Fais attention ! Lui cria-t-il.

Elle regarda vers le bas et eut un sourire.

- Ne vous inquiétez pas ! Je maîtrise !

Un jeune homme arriva derrière lui et prit le relais pour disputer la jeune fille, il décida donc de laisser les deux adolescents et d'aller voir ailleurs.

Il passa donc le reste de sa journée à décorer, scotcher, peindre et rigoler avec tous ceux qui habitaient dans le coin ou qui résidait temporairement dans l'auberge. En fin de journée ils suivirent de nouveau des marchands et passèrent la frontière pile à temps. Pour le moment il évitait au maximum le roi blond et tout allait bien. Cette façon de voyager devint leur quotidien. Au matin du troisième jour il avait neigé et Harry était euphorique alors que Drago levait les yeux au ciel, habitué à ce spectacle. Le quatrième jour ils aidèrent à régler une dispute dans une famille avant de repartir. Ils marchaient beaucoup, plus qu'ils ne l'avaient jamais fait.

Leurs disputes faisaient parties du voyage, violentes et imprévisibles elles rythmaient le quotidien des marchands avec qui ils faisaient voyage. Au bout du cinquième jour ils étaient épuisés et en fin d'après-midi, alors qu'ils devaient partir, le blond ne trouvait plus le roi de l'été. Il commençait à râler et l'insulter quand il le repéra enfin. Il s'était assoupi dans un fauteuil près du feu de l'auberge dans laquelle ils étaient. C'est à ce moment qu'il prit conscience de l'ambiance autour de lui. Tout était chaleureux et doux, des odeurs de cannelle dans l'air, l'hiver n'était vraiment pas loin et le royaume d'automne était vraiment le plus chaleureux et accueillant. Pour un peu il aurait presque envie de s'endormir lui aussi. Bien qu'habitué à peu dormir en tant que roi aux multiples responsabilités, il prenait enfin conscience qu'il n'avait plus rien à gérer, qu'il pouvait essayer de se détendre un peu. Mais pas maintenant. Actuellement ils devaient vraiment partir pour ne pas rester bloqués une journée de plus ici et rater l'ouverture de la barrière magique.

- Potter, dit-il d'une voix ferme en s'approchant du roi, Il faut qu'on parte.

Le brun grogna mais se réveilla, il n'avait pas le choix de toute façon.

Tous deux vraiment fatigués ils passèrent une bonne partie de la journée le lendemain à dormir et se reposer. Harry rêva qu'il se trouvait dans une grotte avec les autres rois et reines, les seigneurs des mois et les demi-dieux qu'il avait rencontrés en train de manger un repas de Noël visiblement improvisé. Quant à Drago il ne rêvait pas souvent mais se souvint vaguement du cris d'une enfant.

Le lendemain matin, dans un autre jour quand ils descendirent ils étaient tous deux d'assez bonne humeur. Ils ne se parlaient pas et avaient bien dormis.

En arrivant dans la salle principale les gens étaient tout sourire et rigolaient. Harry regarda autour de lui et remarqua qu'il y avait des bouquets de gui accroché un peu partout. Il ne connaissait pas cette tradition mais se décida à demander.

La jeune femme à qui il demanda rigola doucement, amusée de sa naïveté.

- Ce n'est pas compliqué, si vous êtes coincé sous une branche avec quelqu'un d'autre, vous devez vous embrasser !

Devant l'air un peu horrifié du roi elle ajouta :

- Ne vous inquiétez pas, un baiser sur la joue suffit.

Rassuré, Harry sourit. Cette idée l'amusa bien. Autour de lui les gens ne pouvaient pas faire un pas sans embrasser quelqu'un et il décida de se prêter au jeu.

Assis à une table, Drago observait tout le monde. Il n'aimait pas cette tradition pourtant incontournable, même chez lui et en général ce jour-là il ne sortait pas de son bureau. Il regarda Harry passer son après-midi à embrasser des gens, à la fin il aurait sûrement embrassé toute l'auberge et la moitié du village voisin et cette idée ne lui plaisait pas. Il mit cette couleur soudaine sur le dos de la réputation. A quoi penserait-on si on découvrait que le roi de l'été, accompagné de celui de l'hiver, se mettait à embrasser tout le monde ? Mais si on lui posait vraiment la question il serait obligé d'avouer que cette solution ne le satisfaisait pas totalement. Il n'y avait toujours eu que lui pour attirer son attention et là, il n'était plus au centre, il avait même disparu de ses pensées et son égo s'en retrouvait touché.

Leur voyage continuant, ils durent de nouveau partir. Les journées se ressemblaient : Ils se réveillaient, mangeaient, essayaient d'occuper leurs journées, ne se parlaient pas, partaient, passaient la frontière, se couchaient et tout recommençait. C'était à la fois lassant et satisfaisant. En ce matin du huitième jour ils marchaient encore, l'auberge étant beaucoup plus loin que les précédentes quand ils entendirent des gens hurler. Chacun s'approcha et ils découvrirent une famille dont le chariot était totalement détruit ; ils avaient eu un accident et étaient dans le froid depuis des heures.

Harry, comme toujours, se précipita, sa charité et sa compassion étant sans limite. Avec l'aide d'autres marchands ils leur donnèrent des couvertures pour qu'ils soient au chaud et à manger. Ils ne pouvaient pas leur donner quoi que ce soit de chaud mais le brun utilisa ses pouvoirs pour les réchauffer au maximum sans que cela ne devienne suspect. Ensuite ils les emmenèrent jusqu'à l'auberge où le roi de l'été leur offrit une énorme bourse pour compenser les pertes qu'ils avaient subies.

Le blond ne comprenait pas. Certes il fallait les aider mais Potter en faisait toujours plus et il ne comprenait pas à quoi ça lui servait. Si la famille voulait être remboursée il lui aurait suffit d'aller voir Théodore et celui-ci les aurait aidé, ils étaient ses sujets, pas ceux du brun qui avait pioché dans les coffres de son propre royaume. Cette altruisme lui était totalement étranger.

Quand ils arrivèrent à l'auberge le neuf décembre, plutôt fatigués, quelle ne fut pas leur surprise d'arriver en pleine bataille de boule de neige ! Il devait y avoir une cinquantaine de personnes et la bataille était féroce, cachés derrière des monticules de neige les deux camps se lançaient boule sur boule sans pitié. Au milieu des participants ils repérèrent les trois demi-dieux du premier décembre. Ces derniers leur avait promis de revenir les voir pour savoir s'ils allaient bien mais ils avaient plutôt l'air de préférer s'amuser que de prendre leur quête au sérieux. Comme Harry.

Il y avait clairement de la triche des deux côtés. Le dieu du fleuve utilisait ses pouvoirs pour maîtriser l'eau et le roi de l'été les siens pour les faire voler plus loin mais personne ne disait rien, de toute façon il y avait tellement de boules en l'air que personne ne s'en rendait compte.

Drago n'avait aucune intention de participer, préférant boire un thé à l'intérieur mais quand il se prit une boule en plein dos et qu'il vit le sourire fier du brun il décida qu'il devait le lui faire ravaler et rejoignit l'équipe adverse pour une bataille féroce.

Ils dînèrent ensuite avec l'ensemble des demi-dieux, ils étaient en réalité bien plus nombreux qu'ils ne le pensaient. Ils avaient réussi à trouver une table pour dix et passèrent un bon moment. Drago s'entendit plutôt bien avec Annabeth et Nico alors que Harry était devenu le nouveau meilleur ami de Percy. Ils passèrent un tellement bon moment que les semi-divinités décidèrent de rester avec eux le lendemain.

Franck, qui se transformait souvent en ours polaire juste pour avoir plus chaud, leur avoua vouloir demander sa copine en mariage et Grover leur prépara des enchiladas justes excellentes.

Cette humeur bonne enfant dura encore quelque temps et le onzième jour le roi de l'hiver retrouva celui de l'été caché derrière un rideau de l'auberge.

- Potter, tu te prends pour un chat ?

- La ferme, répliqua le brun, je joue avec les enfants.

Si ces derniers jours avaient pu lui donner un air plus mature aux yeux du blond, tout s'était envolé. Pour lui il n'avait rien d'un roi. Un souverain se devait d'être sérieux et dévoué à son royaume et pas de jouer à cache-cache avec des enfants.

- Tu es vraiment immature, dit le blond pour toute réponse.

- Au moins, moi j'ai pas un balais coincé dans le cul et je sais m'amuser ! Maintenant va-t-en, tu vas cramer ma cachette.

En levant les yeux au ciel le roi s'en alla, il n'avait pas envie de se battre alors qu'il savait avoir raison.

En s'asseyant il repensa aux demi-dieu, ils ne les avaient pas suivis aujourd'hui car ils étaient trop loin de leur source de pouvoir et commençaient à faiblir mais ils avaient promis de revenir rapidement. Il avait un peu de mal avec eux. Toutes les créatures magiques étaient recensées, sauf eux. Ils se promit de tirer cette histoire au clair dès qu'il retrouverait son poste au palais.

Le jour suivant c'est Annabeth, Percy et Grover qu'ils retrouvèrent dans l'auberge. Ils étaient occupés à créer des boules de Noël pour les accrocher sur le sapin. N'ayant rien à faire Harry se joignit à eux et Drago se vit forcé par le gérant.

La boule du brun finit comme lui. Un mélange de peinture rouge et de paillettes dorées qu'il avait pleins les cheveux. Le brun rayonnait littéralement. Les rayons du soleil couchant faisaient briller les paillettes d'or qu'il avait dans les cheveux et sur sa peu et ses vêtements et il avait un vrai air royal qui n'échappa pas au blond. Harry n'était pas laid, loin de là et tout le monde le savait, même le roi de l'hiver l'avait remarqué mais ces paillettes... Il ressemblait au premier roi de son royaume : Godric Gryffondor, un souverain auréolé de gloire et de puissance.

La boule du blond était tout l'inverse. D'un vert sombre il avait dessiné des arabesques et des flocons de neige sur l'ensemble de la sphère avec une peinture argenté et quelques paillettes. Il était peut-être un roi mais avait d'excellents talents artistiques.

Par un curieux hasard leurs décorations se retrouvèrent côte à côte dans l'arbre de Noël déjà remplis. Il était la mémoire de tous ceux qui sont passés ici. Une boule avec un cerf dessus, une autre avec un chien, un lys ou encore une lune, une chouette blanche, des flocons de neige, des animaux, des cadeaux, des paillettes, chacun met ce qui le représente.

La journée suivante fut certainement la plus difficile, le treize décembre était une zone montagneuse très peu habitée et ils se retrouvèrent seuls sur les chemins caillouteux et enneigés. Le temps était glacial et virait à la tempête. Drago essayait autant qu'il le pouvait d'empêcher les nuages de neiger mais ces pouvoirs étaient limités dans ce royaume qui n'était pas le sien et il pouvait tout juste dévier quelques nuages et pas rétablir le soleil. Ils marchèrent pendant des heures. Leur magie les aidait mais autant utilisée les épuisait.

- Potter, on doit s'arrêter un peu, dit Drago au bout d'un moment, sa peau blanche était rouge et il suait un peu, ce dont il avait horreur. Harry n'était pas mieux, ce climat n'était pas du tout le sien et sa magie faisait tout pour le réchauffer mais il ne sentait quand même plus ses orteils.

- Je... Ouais.

Il n'avait absolument pas envie de se battre et pour une fois était d'accord avec lui. Cependant ils devaient trouver un lieu où ils seraient un minimum à l'abri.

Au détour d'un virage, le blond s'exclama joyeusement :

- Là, il y a une maison, elle a l'air abandonnée mais il y a un toit.

En apercevant ladite maison Harry eut un horrible sentiment de déjà vu. C'est en arrivant devant qu'il eut un choc.

- Je connais cet endroit, murmura-t-il.

Cette maison à moitié brûlée et détruite, à l'intérieur il y avait encore tout, comme si un sort protégeait tout le mobilier datant d'au moins trois siècles.

- Comment ça ? Demanda le blond en entrant.

- Je... Je crois que j'ai habité ici.

- C'est impossible Potter, répliqua le blond sans grande conviction.

Ils s'installèrent au milieu de ce qu'il reste du salon où Harry alluma un feu et Drago relâcha sa magie. Aussitôt un violent orage éclata dehors et il s'affala, épuisé. Ils mangèrent ce qu'ils avaient dans leur sac à dos et le blond s'endormit, épuisé. Harry essaya aussi mais cet endroit l'intriguait beaucoup trop alors il monta à l'étage.

Et il comprit. Il s'agissait de la maison où il était né et avait passé la première année de sa vie. Il y avait des images de lui mais aussi de ses parents qu'il reconnaîtrait entre mille. Il avait vécu ici avant d'être envoyé chez sa tante puis choisit pour intégrer Poudlard. Il était étrange que la maison se trouve dans ce royaume. Il tomba sur des lettres et ne sut comment réagir. Il avait plus de trois cent ans, tout cela était derrière lui maintenant. Puis il repensa à ce que lui avait Piper, une amie de Percy.

Il y a quelques années elle avait failli perdre Jason alors qu'ils venaient de rompre, le blond avait failli mourir et elle s'en voulait. Mais bien que tout ceci ne se soit jamais passé , qu'ils soit toujours vivant, elle s'en voulait toujours et n'arrivait pas à oublier malgré les années et elle savait qu'elle s'en voudrait pour toujours.

Alors les larmes se mirent à couler, il ne pourrait jamais oublier ses parents, passer à autre chose. Il s'efforçait d'être toujours heureux, de s'amuser le plus possible et de rendre les autres heureux mais au fond de lui il était triste et désespérément vide.

Drago le retrouva des heures plus tard, allongé dans la chambre d'un bébé, des sillons de larmes sur les joues. Il faillit faire une remarque quand il tomba sur les photos et il comprit immédiatement où ils étaient. Alors pour la deuxième fois du mois il le réveilla mais cette fois avec beaucoup plus de douceur.

Ils reprirent la route sans un mot, ils ne dirent rien ne l'un ni l'autre jusqu'à se coucher, enfin au chaud dans une nouvelle auberge.

En début d'après-midi du quatorzième jour les demi-dieux revinrent au complet.

- On s'ennuyait, expliqua Léo, le plus turbulent d'entre eux, ça vous dit un action ou vérité ?

Drago n'eut même pas le temps de rouspéter, de dire non, qu'il se retrouva assis en cercle dans une salle vide où il n'y avait qu'eux, Harry rigolant joyeusement.

- C'est le jeu préféré des adolescents de mon royaume ! S'exclama-t-il et Drago pensa qu'il allait mourir. Il était hors de question qu'il participe à ça.

- Percy, action ou vérité ? Commença Léo.

L'après-midi continua comme ça avec des actions toutes plus ridicules les unes que les autres. Comme Drago qui dut s'habiller comme le roi de l'été et celui-ci devant hurler sur le toit de l'auberge qu'il était amoureux du Père-Noël et des vérités toutes plus gênantes et embarrassantes au point où le blond failli partir quand il dut énumérer toutes les personnes avec qui il était sorti mais il était obligé de répondre car la porte était bloquée d'un sort.

Harry en appris plus sur Drago qu'en trois cent ans d'existence et vice versa. Ce périple s'annonçait finalement plus intéressant de jour en jour et la trêve fragile qu'ils avaient inconsciemment mise en place faisait du bien à tout le monde. Surtout à eux.

Plus les jours avançaient plus l'ambiance de Noël était présente. Les gens décoraient, s'amusaient, faisaient des cadeaux et cuisinaient, dans l'ignorance et inconscient qu'il n'y aurait peut-être pas de Noël cette année.

La matin du quinzième jour miroir Harry se rendit compte qu'il n'avait rien pour ses amis car même si le Père-Noël apportait tous les cadeaux, la tradition voulait que chacun en fasse un aux personnes qu'il aime, un petit cadeau venant du cœur pour leur montrer qu'on les aime et qu'on les connaît bien.

- Je ne comprends pas le principe de faire des cadeaux, déclara Drago ce même jour quand il vit Harry faire une liste de ce qu'il aimerait offrir à tous ceux qu'il connaissait.

Le brun releva vivement la tête en fronçant les sourcils ?

- Tu ne fais jamais de cadeaux ? Demanda-t-il perplexe.

- J'ai des serviteurs pour ça Été et puis le gros bonhomme rouge et là pour ça non ?

- Peut-être mais Noël c'est autant avoir des cadeaux du Père-Noël que de ses proches, une surprise qu'on ne pensait pas forcément avoir, savoir qu'on compte pour quelqu'un. Ça doit bien te faire plaisir quand tes amis t'offrent des cadeaux.

Le blond haussa les épaules.

- Personne ne m'offre des cadeaux Potter à part mes seigneurs des mois et encore nous savons tous ce que nous nous offrons à la place.

Harry le regarda sous un nouvel angle. Le roi de l'hiver, celui qui régissait le royaume où se trouvait une des fêtes les plus importantes de l'année ne fêtait pas Noël, ne profitait pas de son ambiance et de sa magie. Il pensait, au contraire, qu'il passait son mois de décembre à préparer cette fête dans son royaume qui avait la chance de pourvoir le fêter correctement.

Le blond finit par aller faire autre chose et le roi de l'été fut plongé dans une profonde réflexion tout le reste de la journée. Il trouva la solution à son problème le jour suivant.

Des sablés. Il y avait un atelier sablé proposé par une habitante d'un village voisin à tous ceux voulant participer et Harry ne se gêna pas. L'atelier étant en duo Drago fut obligé de participer.

Si le roi blond était doué dans tout ce qu'il faisait, c'était loin d'être le cas pour la cuisine. Il était définitivement nul. Ils durent recommencer la pâte trois fois car il mettait plus de coquilles que d'œuf et la farine finit par terre plusieurs fois. Et si ça les énerva au début, qu'il n'arrêtèrent pas de se lancer des piques ils réalisèrent qu'ils étaient aussi nul l'un que l'autre. Pourtant on leur avait spécifié qu'il s'agissait d'une recette tellement simple que même un enfant pourrait la faire et les yeux fermés.

A la fin il eurent... Quelque chose. Malgré le glaçage censé les rendre réalistes ils ne ressemblaient à rien. Le bonhomme de pin d'épice étais plutôt une flaque de boue et le bonnet de Noël était plus un coquelicot.

- Habituellement j'adore les sablés, marmonna Drago, mais je ne mangerai ceux-là pour rien au monde.

C'est là que Harry eut son idée. Il allait offrir des sablés à Drago. Il se dit que s'il faisait un pas dans sa direction, que s'il lui offrait quelque chose qu'il aimait et bien ils pourraient enterrer la hache de guerre. Ces querelles entre eux n'avaient aucun sens. Elles duraient depuis des siècles, au bout d'un moment il faut savoir passer à autre chose et voir plus loin que ce qu'on a comme différences pour voir ce qu'on a comme similitudes.

Les jours suivant passèrent très vite et Harry en profita pour observer Drago, il commençait à avoir pour le blond une curiosité qui le poussait à vouloir savoir qui il était vraiment. Il était un excellent diplomate en faite et n'insultait pas toujours tout le monde, juste lui. Il s'en rendit compte lorsqu'il permit à deux frères de se réconcilier ; Finalement son véritable problème c'était les sentiments. Il était incapable de laisser transparaître ses émotions devant les autres. Il était toujours neutre contrairement au brun qui en profitait toujours, sur ce point ils était diamétralement opposés.

Comme au dix-huitième jour où les enfants du patron de l'auberge voulaient lui faire un album photo comme cadeau de Noël, pour se souvenir de tous ceux qui sont passés ici et ont passé un bon moment, qui se sont amusés et ont bien mangé. Ils voulaient lui montrer la joie et la bonheur que son établissement apportait aux gens.

Harry se prit volontiers au jeu. Ils se déguisèrent, firent des grimaces, rirent et surtout s'amusèrent toute la journée. Drago, lui, resta sur le côté. Il aurait bien voulu avoir le courage de faire ça lui aussi, savoir se lâcher mais il n'était pas comme ça. Il se l'interdisait depuis toujours et ne commencerait pas aujourd'hui. Le brun finit tout de même par prendre des photos en cachette, Drago qui lit un journal. Drago qui boit un thé. Drago qui n'a pas vu le chapeau de Noël mis au dessus de sa tête pour faire comme si il le portait...

Oui ce fut une bonne journée. Elle était loin l'idée qu'il n'y aurait pas de Noël car Harry en était certain, ils allaient réussir. Il n'y avait aucun doute.

Le lendemain, au déjeuner il y eut une énorme agitation quand une famille entra au milieu du repas. Aussitôt une table se leva et se précipita dans leurs bras. Une famille se retrouvait. Les larmes coulaient et tout le monde était heureux. Cette ambiance d'euphorie ne fit que rappeler aux deux rois un trait commun qu'ils partageaient depuis longtemps déjà. Eux n'avait plus de famille, en tout cas plus de famille de sang. Si Harry pouvait affirmer que sa famille était ses amis, ce n'était pas le cas de Drago. Il avait appris à ne jamais trop s'attacher et c'est vrai qu'en plus de deux cent ans il en a vu passer des gens. Des amis, des amants, des connaissances. Au final la seule personne présente depuis le début et qui le connaissait mieux que quiconque était son ennemi. Sa Némésis. Harry Potter, roi de l'été.

C'est avec ces idées en tête, chacun une nouvelle vision sur l'autre, que le vingtième jour ils se retrouvèrent à regarder une pièce de théâtre. Pour fêter Noël beaucoup de villages organisaient des pièces de théâtre où ils mettaient en scène un amour parfait et incroyable. Cette atmosphère était souvent propice aux rencontres et ils aimaient bien le raconter.

Cette fois il s'agissait de deux ennemis qui ne se supportaient pas mais quand la meilleure amie de la fille et sœur du garçon disparaît ils sont obligés de faire équipe en suivant un chemin de pain d'épice afin de la retrouver, ce qui les force à s'entendre et ils finissent par tomber amoureux au moment où ils découvrirent que tout ceci n'était en fait qu'un stratagème de la sœur et meilleure amie.

La pièce est ovationnée et tout le monde applaudi les comédiens alors que deux spectateurs ne peuvent s'empêcher de noter les similitudes entre celle-ci et leur propre histoire.

Le jour de l'hiver Drago sent immédiatement ses pouvoirs se renforcer. Il arrive sur ses terres et ce jour sacré ne fait qu'augmenter sa magie.

Mais ce jour signifie également qu'ils approchent de leur but et le stress, l'angoisse augmentent. Si jusqu'ici tout s'est relativement bien passé ça peut continuer jusqu'à la fin mais cela ne signifiera pas pour autant qu'ils réussiront à refaire le rituel, rien ne prouvait que cette fois ça fonctionnerait.

Le 21 décembre c'est le jour de l'hiver, le solstice. Le jour où habite le seigneur Théodore. Quand l'automne laisse place, la saison décline et une nouvelle arrive, elle se fait belle et déploie de nouvelles couleurs. Glaçante. Froide. Belle. Époustouflante.

C'est une nouvelle tradition que découvre Harry en entrant dans l'auberge où ils seront pour la journée. Ne pouvant se rendre chez Théodore car trop loin ils sont obligés de séjourner dans le seul lieu habité autre que le manoir du seigneur.

Ici Noël arrive plus qu'ailleurs et leur tradition pour le retour de leur saison est de s'offrir des cadeaux. D'en offrir à des inconnus ou à des amis, de la famille ou même un animal. On pioche un nom et on lui fabrique un cadeau et juste avant de repartir on se les offre et l'année suivante on recommence.

C'est une ambiance joyeuse et festive que le roi de l'été apprécie plus que tout au monde.

Sur son papier un nom. Celui qu'il connaît plus que tout. Drago. Il y a encore un mois il aurait péter une crise comme on dit mais aujourd'hui... Aujourd'hui c'était l'occasion idéale.

Il vit le blond se rapprocher d'une jeune femme qui tenait un atelier pour coudre des foulards et en déduit qu'il ne l'avait pas lui. C'était parfait.

Il passa sa journée en cuisine. Faisant et refaisant sa préparation. Cuisant encore et encore. Goûtant toujours plus. Jusqu'à avoir ceux qui lui semblaient parfaits. Sans artifices, simples, basiques mais délicieux. Il enferma son cadeau dans un petit sac en toile de jute fermé par un ruban rouge et vert et regarda l'heure. Le temps était passé tellement vide qu'un peu plus et il ratait la remise des cadeaux.

Il retourna dans la salle principale où tous trépignaient d'impatience et quand les propriétaires lancèrent le départ de la distribution, l'excitation ne fit que redoubler. Le brun vit le roi de l'hiver offrir un magnifique foulard à une jeune fille qui devait physiquement avoir leur âge, soit une vingtaine d'années. Elle fut ravie et enchantée par le présent et fit un baiser sur la joue du blond qui ne savait plus comment réagir.

Harry explosa de rire, ce qui attira son attention. Il prit congé et se dirigea vers lui.

- Va donner ton cadeau au lieu de te moquer ! Le ton, bien que froid, n'était pas méchant et le brun garda un sourire sur ses lèvres.

- Oh, mais j'attendais juste que l'objet de ce cadeau daigne venir à moi. Tiens.

Il lui tendit le petit sac et Drago fronça les sourcils.

- Tu m'as vraiment eu moi ? Tu n'as pas échangé ton papier pour pouvoir me tuer quand même ?

Le sourire de Harry changea mais se fit plus grand, la situation l'amusait en même temps qu'elle l'attristait.

Il n'avait jamais vraiment réalisé à quel point leur relation était mauvaise et toxique. Aujourd'hui il espérait que ça avait un peu changé.

Le roi blond ouvrit doucement le paquet fut réellement surpris de ce qu'il trouva à l'intérieur.

- Des biscuits ?

Le brun secoua doucement la tête.

- Non, des sablés. Parce que tu n'as pas pu en avoir il y a quelques jours et que j'ai cru comprendre que tu adorais ça.

Drago le fixa, incrédule. Il n'aurait jamais pensé que Harry l'écoutait et encore moins qu'il lui aurait offert quelque chose qu'il aime.

Il en sorti un qu'il coupa en deux.

- Tu en veux un bout ?

- J'en ai mangé toute l'après-midi mais on s'en fiche.

Il prit le morceau et ils mangèrent chacun le sien en même temps. Ce morceau de biscuit, pauvre bonhomme de pin d'épice coupé en deux représentait un pacte. Il était l'image même de la magie de Noël. Réussir à s'entendre, à partager un repas, deux êtres qui se font la guerre depuis des siècles mais qui, l'espace d'un instant, mettent leurs différences de côté pour quelque chose qu'ils aiment tous deux.

Le lendemain ils arrivèrent à l'heure du déjeuner. Le village le plus proche de la frontière en était tout de même loin à cause de la magie et ils étaient épuisés. Épuisés mais passablement heureux. Pour la première fois ils avaient parlé, parlé de qui ils sont, de ce qu'ils aiment, de ce qu'ils font. En réalité ils n'en avaient pas tans dis que ça mais c'était là quand même et ça faisait du bien.

En arrivant au village la première chose qu'ils remarquèrent fut la file d'habitants se dirigeant vers le haut d'une colline. Étonnés, ils les suivirent à travers le chemin déneigé. En haut, le village tout entier s'était rassemblé, un enchevêtrement de nappes colorées posées sur le sol glacé et dessus des panier, des bols, de la nourriture et des boissons, de la soupe chaude, du chocolat, des fruits... Un vrai festin d'hiver mais en pique-nique.

Ravis de voir des personnes qu'ils ne connaissaient pas, les habitants les invitèrent immédiatement, commençant à les interroger, leur parler et la bonne humeur était contagieuse.

- C'est le grand pique-nique de Noël ! Expliqua une petite fille à Drago, Tout le village se réunit avant de partir rejoindre nos familles pour Noël et on fait la fête tous ensemble ! C'est une kradition depuis plus de cent ans ! Elle s'exclama, ravie et joyeuse.

D'où vient cette tradition ? Personne ne le sait. Mais pour rien au monde les habitants y renonceraient. Ce pique-nique était l'identité même de leur village. Si elle n'était pas connue dans le reste du royaume, elle était renommée dans ce jour du 22 décembre et ne se fête qu'à la date miroir.

L'enthousiasme et l'excitation des habitants ne les quittant pas, elles finirent par gagner les deux rois. Harry toujours partant pour faire la fête les avait rejoins depuis longtemps et quand Drago arriva, il lui lança un sourire éblouissant.

Souvent le blond reprochait au brun de ne pas être assez sérieux dans sa manière de gouverner, d'être trop laxiste et de faire la fête. Harry pourrait faire le reproche contraire au roi de l'hiver. Il n'était pas assez proche de son peuple, il ne connaissait ni leurs coutumes, ni leurs traditions. Il ne savait pas ce qu'ils aiment faire ou non car il ne se mélange pas, gardant une trop grande distance.

Mais aujourd'hui il pouvait faire le contraire, il avait l'occasion de découvrir qui sont vraiment ses sujets, de se mêler à eux le temps d'une journée, d'apprécier ça et se rendre compte qu'il y a plusieurs façons d'être un bon roi.

C'est peut-être ce qu'il observa. Pas une seule fois il ne se déroba aux activités comme il l'aurait fait quinze jours plus tôt. Ici il pouvait se lâcher. Il avait sûrement été reconnu mais il bénissait la discrétion de ses sujets. S'ils faisaient l'effort de le prendre pour l'un des leur alors ils pouvaient faire l'effort de l'être réellement.

Au matin du 23 les choses n'étaient plus pareilles. On dit qu'une journée ne peut pas changer une personne mais il avait fallu tellement plus, pendant vingt-deux jours ils avaient eux-mêmes semé les graines de leur changement.

Harry était heureux. Vraiment heureux depuis très longtemps. Il s'était plongé dans une sorte de brume cotonneuse pour échapper à tout depuis plus d'un siècle et aujourd'hui elle était partie, il découvrait qu'il y avait autre chose dans la vie que la fête et les responsabilités autant que Drago découvrait qu'il y avait autre chose que le travail et le sérieux.

- Bonjour et bienvenue, s'exclama soudainement une voix derrière eux.

Ils se retournèrent brusquement pour découvrir un adolescent. Il était blond, bronzé avec des yeux d'un bleu profond mais surtout il était en short et en tee-shirt.

- Qui es-tu ? Demanda Harry en sortant de ses pensées.

L'ado eut un grand sourire.

- Vous êtes officiellement conviés au bal de fin d'année des sang-mêlés. Je m'appelle Will et je suis le fils du dieu du soleil et d'une mortelle et le petit-ami de Nico que vous avez déjà du voir.

Avant de pouvoir répliquer quoi que ce soit ils se retrouvaient dans une immense salle de bal où de nombreux adolescents dansaient ou mangeaint. Au milieu, comme les attendant, les demi-dieux qu'ils avaient rencontrés. Percy et Annabeth, Franck et Hazel, Jason et Piper, Léo avec une jeune fille qu'ils ne connaissaient pas, Nico et Will et pour finir Grover aux bras d'une dryade.

- Mais... comment ? S'étrangla Harry.

- Bienvenue chez nous, répliqua Percy.

- Pourquoi nous amener ici ? Demanda Drago plus pragmatique. Nous ne sommes pas au royaume d'hiver alors où sommes- nous et pourquoi ne pas nous avoir fait traverser tous les jours si vous êtes en capacité de le faire ?

C'est Piper qui s'avança. Cette fille n'avait pas beaucoup parlé la dernière fois mais dégageait une aura magique très forte.

- Nous sommes des héros Drago, notre magie n'est pas comme la votre. Ho, oui, nous pouvons faire beaucoup de choses mais ça ce n'était pas notre mission.

Devant les froncements de sourcils elle continua :

- Nous avons été envoyés pour vous aider. Pas, comme vous pouvez le croire pour vous aider à sauver Noël mais pour vous sauver vous. Si nous vous avions directement envoyés au vingt-quatre décembre vous n'auriez jamais rien réussit et n'auriez fait que renforcer les tensions. C'était une épreuve. Vous deviez apprendre à vous connaître. Vous deviez vous dévoiler, vous apprécier et c'est seulement comme ça que vous réussirez.

- Quoi ?!

Elle eut un sourire contrit.

- La vie est semée d'embûches Harry et pour l'instant les vôtres ont été plutôt calme. Connais-tu l'amour ? Ce sentiment que ne peut t'empêcher de sans cesse penser, t'inquiéter, aimer. Sans cesse pleurer de son absence, te réjouir de sa présence. Chaque relation est unique et spéciale mais on mérite tous d'être aimer. D'amour ou d'amitié, fraternellement ou paternellement. Vous devez comprendre ce que ressentent Ron et Hermione. Écoutez vos désirs, écoutez votre cœur, laissez exploser ce que vous ressentez.

- Nous pouvons tout faire, dit Annabeth. Il est minuit, à vous de voir ce que vous allez faire de vos dernières heures.

Elle claqua des doigts et ce fut le noir.

Harry cligna des yeux, devant lui Drago faisait de même, il observa autour. Une salle immense décorée de rouge et d'or autant que de blanc et d'argent avec des sapins verts sur les côtés. Tout lui faisait penser à Poudlard, à ces années où il était heureux avant que le poids des responsabilités ne viennent lui couper la gorge.

Drago regarda les lieux et eut un léger sourire. Poudlard. Ce lieu était une parenthèse dans sa vie, cette bouffée d'air où tout avait commencé. Il avait eu tellement d'espoirs enfant ici, il pensait qu'il changerait le monde, la magie le fascinait et c'était le seul endroit où il avait pu être lui même quelques heures, un enfant ou un adulte insouciant.

Soudain Harry se leva brusquement, fixa les danseurs sur la piste et il put lire dans ses yeux une nouvelle détermination. Il fit le tour de la table et se planta devant le blond. Une lueur d'hésitation dans les yeux il lui tendit la main dans une invitation silencieuse. Si le blond hésita une seconde, il prit tout de même la main. Être lui.

Il entraîna de lui-même Harry sur la piste et lui montra quelques pas simples et le laissa au commande. Pour la première fois de sa vie il ne dirigeait pas tout mais laissait le contrôle et ça faisait du bien.

Ses pieds le portèrent autant que les bras du brun et il ferma les yeux, se plaisant à imaginer qu'il était quelqu'un d'autre, dans une autre vie il aurait été un humain basique qui aurait fondé une famille, trouvé la personne de ses rêve qu'il aurait aimé jusqu'à la mort.

Tous deux savaient arriver au terme d'un voyage, d'une aventure n'appartenant qu'à eux. Alors ils en profitèrent. Ce soir ils ne se connaissaient pas, apprenaient à se découvrir. Harry découvrit Drago, Drago connut Harry. Ils dansèrent. Ils rirent. Ils mangèrent et s'étouffèrent. Puis ils dansèrent de nouveau jusqu'à en avoir mal au pied. Jusqu'à ce que l'horloge les rappelle à l'ordre. Dans dix minutes le portail s'ouvrirait et alors Drago pourrait ouvrir celui vers Nogël.

Doucement ils se rendirent dans les jardins coupés en deux par la barrière. Il n'y avait personne. L'herbe craquait sous leurs pieds et la Lune les éclairait. En faite c'était parfait. Ils s'arrêtèrent devant et laissèrent le silence les envahir. C'était agréable.

Harry rouvrit les yeux. Drago le regardait alors il le regarda aussi. Les yeux gris qu'il n'avait jamais vu aussi détendus, un sourire heureux dans le coin de ses lèvres et une peau blanche que faisait ressortir la lumière de la Lune. Soudain ce fut une évidence. Là, maintenant il voulait absolument l'embrasser, c'était ce qu'il devait faire le plus au monde.

Alors, il s'approcha, doucement, comme un animal craintif, posa sa main contre sa joue contre laquelle le blond se laissa aller et il s'approcha encore, mélangeant leurs souffles, leurs odeurs, leurs âmes.

Puis ce fut un feu d'artifice. Un baiser doux, lent et tendre ; presque irréel.

Harry avait embrassé bien des personnes mais jamais comme ça. Jamais ça n'avait été si bon.

- Pourquoi ? Murmura Drago quand ils se séparèrent.

- Parce que j'en avais envie, j'en avais besoin, répondit Harry aussi bas.

Cette fois c'est Drago qui se rapprocha, l'embrassant comme si sa vie en dépendait, il se laissa couler dans le baiser, des émotions si fortes le poignardant. C'était bon, si bon qu'il aurait voulu que ça ne s'arrête jamais.

- Pourquoi ? Souffla Harry avec un sourire.

- Parce que j'en avais envie, répondit doucement le blond.

Le brun allait répliquer quand il y eut un scintillement sur sa gauche en même temps que le son lointain des cloches qui sonnent minuit.

Le portail s'ouvrait. Drago ne perdit pas de temps et ouvrit aussitôt la brèche vers Nogël. Il attrapa la main du deuxième roi et l'entraîna avec lui.

La chaleur les assailli aussitôt, il faisait bon ici. Puis des odeurs, celles des fleurs, des fruits, des feuilles mortes ou des champignons et même de la pluie et de la neige. Pas de doute ils étaient bien à Nogël.

Devant eux le cercle avec les pierres, deux pleines, deux vides et à côté, les attendant, trois personnes.

La reine Hermione du Printemps, le roi Ron de l'Automne et le Père-Noël.

Ils ne dirent rien. Juste un sourire fier. Peut-être savaient-ils, peut-être pas mais ils les laissèrent passer.

Ils étaient face à face. Le rituel s'activa de nouveau et leurs yeux s'ancrèrent. Pas de haine, pas d'amour mais de la tendresse, infime contraire d'il y a moins d'un mois. Une douce chaleur les enveloppa, récupérant la magie qui lui était destinée alors que les pierres se remplissaient et que le portail s'ouvrait.

Même quand ce fut terminé ils ne se lachèrent pas des yeux. Le Père-Noël était fier d'eux. Hermione et Ron leur racontèrent qu'ils étaient coincés ici depuis le rituel, morts d'inquiétude mais que la veille le bonhomme rouge, ou du moins son fantôme était arrivée et leur avait dit que tout allait bien, qu'ils allaient réussir, une source sûre l'avait tenu au courant tout du long.

Les cadeaux purent être distribués, ils avaient réussi mais au finla la plus belle victoire c'était eux.

Seul le temps pouvait leur dire comment évoluerait leur relation mais aujourd'hui ils se contenteraient de ce qu'ils ont car c'est déjà bien assez.

**

Quelques années plus tard Harry siégeait sur son trône, Drago à ses côté quand entra un petit garçon d'une dizaine d'années, un bâton dans les mains, le teint bleuâtre et les cheveux bleus. Il s'inclina maladroitement alors qu'ils savaient qui il était. Le successeur, la nouvelle génération. Ils pourraient bientôt vivre leur vie, celle qu'ils méritent et fonder une famille.

- Je m'appelle Jack, se présenta-t-il maladroitement.

Harry eut un sourire. Il aimait ce gamin. Il aimait sa vie. Il aimait Drago.

***

Dans son fauteuil Harry regarda ses enfants et arrière-petit-enfants avec un sourire. Tous dormaient désormais. Oui il les aimait aussi, autant que son défunt époux.

L'avantage de la vie qu'il a vécu c'est l'imagination qui en découle. Harry a mille et une façons de raconter ses aventures de jeunesse, comment il a rencontré Drago et à quel point il l'a aimé.

Et comme tous les ans les adultes ont rejoint l'histoire. Car c'est ça Noël, le partage et l'amour. Aimer pour toujours à jamais. Fidèle jusqu'au bout. Il avait réalisé son rêve et c'est tout ce qui compte : avoir une famille qui l'aime autant qu'il les aime.  

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro