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Jour 22: Le plus innatendu des Noël

Voici l'os de juliavauzelle ( update 2023: Entre2plumes)

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D'aussi loin qu'il se souvienne, Harry Potter avait toujours adoré Noël. Même chez les Dursley, qui ne lui offraient au pire qu'un cure dent et au mieux une vieille paire de chaussette, Harry adorait la magie de cette fête. 

Malheureusement, les Dursley, refusaient tout bonnement de parler du bonhomme rouge. Car, pour eux, ce vieil homme était une preuve de magie, et tout ce qui avait trait à l'imagination et à la sorcellerie était banni de leur maison.

Le Gryffondor adorait aussi la neige, il aurait tout donné pour en avoir toute l'année. La neige lui rappelait Edwige, quand elle s'envolait toutes ailes déployées dans le ciel. Il adorait sa chouette par-dessus tout, d'ailleurs, il se dit qu'il devait lui rendre visite. Cela faisait longtemps qu'il n'était pas aller la voir. On pouvait le comprendre, avec tout ce qui se passait en ce moment.

Le brun regarda autour de lui, il marchait depuis une bonne heure, sans vraiment y penser et il se rendit compte qu'il était à la frontière de la Forêt Interdite et que, le soleil commençait doucement à décliner. Il pensa donc qu'il était plus prudent de retourner dans le château, afin d'éviter tout combat avec une bête quelconque ; de plus, il avait oublié sa baguette dans sa chambre.

Alors qu'il reprenait son chemin vers Poudlard, il reçut une boule de neige en plein dans la nuque. Il se retourna, et vit Crabbe lui foncer dessus tel un bulldozer. Il n'eut pas le temps d'esquisser un mouvement, qu'il se retrouva plaqué au sol par le poids monstre du Serpentard. Heureusement, les 7 cm de neige avaient amorti sa chute (Harry n'en aimait que plus celle-ci). Sinon, le jeune garçon en était sûr, il se serait cassé plusieurs côtes. Crabbe se releva lentement, prenant bien soin d'écraser Harry dans le même temps, et se remit debout. Il regarda Harry de toute sa petite hauteur, lui lança un regard mauvais et lui cracha d'un ton cassant:

-Ça, c'était pour Lui.

Puis, il se retourna et partit en courant vers le château, laissant Harry en proie à une profonde incompréhension. Il se remit sur pied tant bien que mal, vérifia qu'il n'avait rien de cassé et repartit vers le château. En chemin, il réfléchit à ce que venait de faire Crabbe, et surtout de ce qui lui avait dit. Ce vert et argenté était envoyé par quelqu'un et Harry avait une petite idée de qui ça pouvait bien être, mais il préférait ne pas y penser. Il se rapprocha de plus en plus du château. Quand enfin il arriva près de la grande porte, il hésita. Il avait beau savoir que pendant l'hiver, les gens ne trainaient pas dans les couloirs à cause du froid, il avait peur de croiser quelqu'un.

Il prit donc soin de ne pas faire grincer la porte en l'ouvrant. Raté. Il avait l'impression que, actuellement tout se liguait contre lui. Il passa la tête dans l'entrebâillement de la porte, ne vit personne et courut le plus vite possible jusqu'à sa chambre. Il y arriva enfin, essoufflé.

-On dirait un gamin de 5 ans, se rabroua t'il. Reprends-toi enfin. Ce n'est pas parce que tout le monde sait que tu es gay que tu dois te cacher.

Sauf que si enfaite, c'était le cas. Toute l'école en avait après lui depuis que la nouvelle c'était rependue. Même Ron, son meilleur ami, lui avait tourné le dos. L'élu se sentait plus seul que jamais. Les attaques des Serpentards étaient devenues de plus en plus fréquentes, et même Ron jouait avec ses nerfs. Mais bon, au moins Hermione lui parlait encore. Elle été toujours fidèle à elle-même et à ses principes. Harry essayait tant bien que mal de parler au Weasley, mais il ne l'écoutait jamais.

Le brun s'enferma dans son lit à baldaquin, se barricadant loin des autres. Il avait faim, mais il avait juste à attendre un peu. Pour ce qui était de la nourriture, le jeune Potter avait réussi à mettre un elfe à son service et à lui demander de lui apporter de la nourriture tous les matins et soirs. Le midi, Hermione lui donnait ce qui lui fallait. Harry faisait tout pour éviter les élèves dans les couloirs. Il empruntait des passages secrets, arrivait en cours très en avance, y partait en premier, bref il voulait tout faire pour devenir invisible.

Le jeune homme attendait juste un miracle, un miracle de Noël, la bonne nouvelle, c'est qu'il l'aurait, mais peut-être pas de la façon qu'il le pensait.

Drago Malefoy

Drago Malefoy n'arrêtait pas de tourner en rond dans la salle commune des Serpentards. Cela avait l'air d'énerver de plus en plus Pansy, qui ne cachait pas son irritation. Le blond n'arrêtait pas de remuer dans sa tête les rumeurs sur Potter qu'il avait entendu. Il ne savait pas pourquoi, mais ça le réjouissait. Enfin s'il le savait ... c'était pour l'énerver et lui envoyer des piques. Mais, au fond, Drago savait que quelque chose clochait. Il ne se l'avouerait jamais, mais le fait que Potter soit gay le rendait heureux, pour une raison qu'il ne connaissait pas. D'ailleurs, il ne voulait pas la connaitre.

Il regarda l'horloge qui trônait au-dessus de la cheminée et s'aperçut que le diner ne serait que dans une petite demi-heure, que y'avait-il de mieux qu'une mauvaise blague pour arrêter de penser à ce n'importe quoi ?

Le Serpentard eut un sourire mauvais et se dirigea vers le dortoir des garçons. Il ouvrit la porte à la volée et la fit claquer contre le mur en pierre. Crabbe, le seul garçon présent dans la pièce sursauta et faillit tomber par terre. Malefoy éclata de rire en se rapprochant du lit de son ami. Il s'assit dessus, prit un air solennel et déclara :

-Tu es partant pour farce à notre cher Potter ?

Crabbe le regarda et répondit.

-Bien sûr, c'est toujours un plaisir, dit-il en souriant cruellement. Vas-y expose-moi ton idée.

-Alors, reprit Malefoy qui adorait montrer son intelligence (surtout en matière de plaisanteries). Potter est sorti ce soir, dans le parc. Je veux que tu le suives et ensuite tu en fais ce que tu veux. Tu le bombardes de boules de neiges, tu lui fais manger de la neige ou je sais pas ... bref trouves des idées. Je te sais suffisamment imaginatif pour ça. Parce que bon, je vais pas te qualifier d'intelligent non plus, termina-t-il le plus doucement possible.

Crabbe se redressa, ne semblant pas avoir entendu l'insulte, s'étira et fit :

-Tout ce que tu voudras, crois-moi, cette tapette regrattera d'être née.

Le regard orageux du blond se durcit en entendant cette insulte, mais ne dit rien et regarda son ami partir. A chaque fois que Drago faisait quelque chose dans ce genre-là, il se disait que c'était pour son père. Au fond de lui, il savait que ce n'était pas un geste qu'on jugerait de bon, mais tout ce qu'il voulait c'était rendre son père fier. Et si c'était ça qu'il fallait faire, alors il le faisait.

Malefoy sortit du dortoir et ce dirigea dehors, il voulait voir Crabbe agir. C'était juste de la curiosité, et pas du tout pour se rassurer que Potter irait bien, se morigéna-t-il.

Depuis quelque temps, - précisément depuis qu'il savait que Potter était gay, (mais, ça il faisait tout pour l'ignorer) -, Malfoy avait commencé à « espionner » le brun. Discrètement bien sûr, il était malin, c'était d'ailleurs pour ça qu'il était Serpentard. Il ne savait pas ce qu'il lui prenait, mais il était curieux, curieux de savoir ce qui poussait Potter à aimer les garçons.

Dans sa famille, les homosexuels ne valaient pas mieux que les sang-de-bourbes, les traîtres à leur sang, les Weasley et les sangs-mêlés. Drago savait que si, jamais, au grand jamais, il se mettait avec un homme, son père lui réserverait une punition pire que la mort. Mais il ne pouvait s'empêcher de se poser des questions sur l'amour, après tout, c'était un adolescent.

Il aurait voulu en parler à ... Mais non, quel idiot, lui parler à lui de ce trouble qui le tiraillait ? Ça reviendrait à tendre le bâton pour se faire battre.

Il arriva donc dans le parc et se cacha à la lisière des arbres, ceux qui entouraient le lac. Il observa longuement l'étendu de verdure et aperçu soudainement Crabbe qui fonçait tête baissée sur Harry, Drago sentit son cœur faire un soubresaut et se cacha les yeux. Il retira vite fait ses mains et eut l'impression d'être tout rouge – en effet, il l'était-. Non mais quel âge avait-il ? Se cacher les yeux c'était pitoyable. Comme disait son père, il lui fallait affronter ses peurs et agir comme un homme.

Le jeune homme se força à regarder la suite de la scène et pria silencieusement pour que Potter n'ait rien quand il vit Crabbe se relever. Il sut alors qu'il était temps pour lui de retourner au château. Il sprinta jusqu'au hall et se cacha dans un placard à balais pour observer la suite discrètement. Il vit son ami débouler dans le sas et prendre la direction des cachots sans doute dans l'idée d'aller voir Drago et de lui faire part de ses méfaits accomplis. Mais bien sûr, le Serpentard était déjà au courant de tout. Le blond attendit quelques minutes avant d'entendre la porte s'ouvrir très lentement. Il vit la tête de Potter sortir à moitié dans le hall. Le garçon au yeux orage contempla longuement le brun et sentit ces joues prendre feu. Les pommettes du joueur de Quidditch étaient rougies par la neige et le froid et des flocons de neiges s'étaient accrochés à ses cheveux en bataille, cela lui donnait l'air à la fois sauvage et mignon. Drago craqua et lâcha un petit soupir. Il se reprit vite en voyant le jeune Elu courir comme un lapin vers le portrait de la grosse dame. Cela le fit éclater (silencieusement) de rire.

Malefoy repartit vers la salle commune des Serpentards le cœur léger en repensant aux joues rouges du Gryffondor. Il se reprit devant l'entrée et prononça le mot de passe :

-Gloire aux ambitieux.

Et il rentra du pas sûr qui lui correspondait si bien. Il alla voir une fille et lui demanda où se trouvait Crabbe. Cette imprudente lui répondit d'un ton cassant :

-T'as qu'à le chercher toi même si t'es si malin.

Drago la fixa et lui sourit d'un rictus mauvais. C'était une première année qui avait trop pris la confiance, il allait la remettre à sa place vite fait bien fait. Malefoy fit un geste à Goyle qui se trouvait juste derrière la jeune fille et discrètement, lui demanda de la saisir par la taille ; ce que le jeune Serpentard fit en la soulevant de terre.

La verte et argentée poussa un cri suraigu et appela à l'aide, mais personne ne réagit, tout le monde avait peur de Drago et ils savaient pertinemment que de toute façon, il ne lui ferait pas vraiment de mal. Il lui tira légèrement les cheveux, s'approcha lentement de son visage et lui susurra à l'oreille :

-Tu vois ma petite, je serai clément avec toi, tu n'es qu'une sale peste de première année, mais tu apprendras, qu'ici, c'est moi qui commande. Et tu sais quoi, n'ai pas peur, ce n'est rien comparé à ce que des 7 -ème années pourraient te faire pour un tel manque de respect. Je ne suis que de trois ans ton ainé, mais je suis quand même le plus grand et je suis un Malefoy, je veux le respect dû à mon rang et à mon sang. Tu vas voir, c'est ainsi que ça marche ici.

Drago vit le regard terrifié de la jeune fille à l'énonciation de son patronyme et demanda à Goyle de la lâcher. Elle atterrit sur les fesses, car ses jambes, tremblantes ne la soutenaient plus. Le jeune meneur lui tendit une main qu'elle hésita à prendre. Le blond la tira alors sans ménagement las de l'attente et plongea ses yeux dans ceux de la jeune fille et lui redemanda en détachant bien les mots :

-As-tu-vu-Crabbe ?

-Je ... oui je l'ai vu... il est passé en coup de vent tout à l'heure, bégaya-t-elle de peur. Il cherchait un certain Drago Malfoy, ça doit être toi sûrement.

-Merci Sherlock pour cette précision, je sais comment je m'appelle.

-Et... et il ... il ne t'as pas trouvé alors il... il a décidé de partir à ta recherche. Je ... je crois qu'il est parti vers la tour d'astronomie ... ou ... ou je sais pas.

-Ok très bien, répondit-il sèchement. Merci.

Et il tourna les talons. Pour plus d'effet, il fit claquer ses chaussures sur le dallage en pierre. Quel idiot, il aurait dû attendre Crabbe. Maintenant, il devait se livrer à une chasse au trésor géante. Il s'en serait bien passé. Il avait atteint un couloir secret menant à la tour d'astronomie, quand soudain, il décida de rebrousser chemin et de se rendre à la volière. Il ne savait pas, mais de l'autre côté du château, quelqu'un avait aussi décidé de prendre la même direction...

Harry Potter

Harry Potter commençait à en avoir marre de rester enfermé dans sa chambre et décida d'aller se dégourdir les jambes et en profiter pour rendre visite à sa chère chouette, dans la volière.

Il traversa les couloirs en rasant les murs, de sorte à voir si des gens passaient. Même il faisait trop froid pour être dans les passages près des fenêtres, sa paranoïa prenait le dessus, comme toujours. Il arriva dans la volière en peu de temps et chercha sa chouette des yeux. Il l'aperçu très haut perchée et essaya de l'attirer avec un petit morceau de viande. Mais l'oiseau, sans doute fâché face à l'abandon long de son maitre refusa obstinément de venir vers lui. Harry eut beau l'attirer à l'aide de pleins de stratagèmes différents, Edwige resta à bouder dans son coin. Harry était sur le point de repartir quand il sentit une présence dans son dos et en effet la personne se mit à parler.

Harry Potter / Drago Malefoy

-Tiens, tiens, Potter alors comme ça tu ne te caches plus ?

Harry aurait reconnu cette voix entre milles. Il se retourna et pointa sa baguette sur son ennemi de toujours.

-Alors comme ça, on attaque ? fit Drago d'un rire moqueur. Je te conseille de baisser tout de suite cette baguette, ou tu risques de regretter tes gestes. Tu sais, continua Malefoy d'un air rêveur, je pourrais retourner ton sortilège contre toi, et, avouons-le, ce serait dommage d'abimer un si joli minois.    

Malefoy pensait vraiment ce qu'il venait de dire, vraiment tout (même le « ce serait dommage d'abimer un si joli minois »). Mais il savait, que de toute façon Potter le connaissait, il penserait que c'était de la méchanceté déguisée en gentillesse. Il voulait absolument faire passer un message subliminal au beau brun mais le tact et lui, ça faisait 1 000 000. Sur le trajet, Drago espérait bien croiser le griffon et il s'imaginait avoir une petite discussion avec celui-ci, mais en ne le voyant pas, il fut déçu. Alors imaginez sa joie quand il entendit le Gryffondor et que surtout, il le vit. Il se fit discret et attendit le bon moment pour parler. Il parla sur son ton hautain habituel pour ne pas trop éveiller la curiosité du rouge et or. Il essaya tant bien que mal de masquer l'excitation dans sa voix. Et comme le Serpentard l'avait prévu, Harry répondit du tact au tact à sa pique.

-Tiens donc, pour une fois tu viens faire le travail en personne. C'est drôle tout à l'heure c'était une autre personne qui s'en prenait à moi. Tu veux pas te salir les mains, c'est ça ? Et oui, en effet je ne me cache pas, je pensais pas qu'on irait m'embêter dans ce genre d'endroit. Je ne pensais pas que c'était tellement le genre d'endroit adapté à un bourge dans ton genre Tu sais quoi, en ce moment j'ai remarqué que tu venais moins toi. Que tu filais plus le sale boulot aux autres. Es-tu devenu lâche Malfoy ? Et puis, je n'ai pas peur de toi, je suis prêt à te battre quand tu veux. Demande un duel et tu l'auras. Je ne suis pas un lâche comme toi, il cracha le mot lâche avec du venin dans la voix.

Drago ne fit mine de rien, mais il fut attristé que Potter le considère comme ça. Quoi que ça n'avait rien d'étonnant vu son attitude. Au lieu de se morfondre, il mua sa tristesse en colère comme son père lui avait si bien appris à faire.

-J'ai pas peur de toi non plus Potter mais je ne tiens pas tant que ça à me battre, la force n'est pas bien réparties des deux côtés c'est un combat inéga ...

-Expelliarmus !

Drago n'eut pas le temps de finir sa phrase que Harry l'avait déjà désarmé. Drago tomba des nus. Harry était rapide et intelligent, mais surtout énervant. Drago ne se considérait pas assez idiot pour en venir aux mains. Il eut donc l'intelligence de s'incliner, comme lui avait appris Lupin, lorsque qu'on était dans un combat loyal, et qu'on s'avait le duel perdu. Il trouvait cela humiliant, mais il s'y pliait pour le beau brun.

Quand Harry vit Drago s'incliner, il ne sut pas quoi faire. Il savait Malefoy capable de tout et n'était pas sûr que le blond ne fasse pas de coups travers. Il n'était à l'abris de rien. Il jeta alors la baguette de l'adolescent aux pieds de celui-ci et recula d'un pas.

-Sache, mon cher Malfoy que je n'ai aucune confiance en toi. Tu trahirais ta mère si cela pouvait rendre ton père fier. Alors prend vite ta petite baguette et fous moi le camp d'ici.

-Houhou, Potter est agressif, c'est un scoop. Dis-moi, depuis que t'es gay t'as pris du caractère, se moqua allègrement le Serpentard.

Le regard émeraude du brun croisa celui orageux du blond et d'un élan complétement idiot, lui sauta dessus. Il était enragé, il aurait honoré de son courage les ancêtres Griffons, mais les auraient sidéré par sa stupidité. Il fit tomber le vert et argenté, en lui agrippant d'une main ses cheveux et de l'autre lui assenant des coups au visage. Drago ne bougea pas, trop surpris pour tenter quoi que ce fut, ce qui anima encore plus la colère d'Harry. Il tapait le Serpentard avec toute la rage qu'il contenait depuis toutes ces années.

Il continua à le frapper pendant encore quelques secondes puis, s'arrêta, sans doute en pleine réalisation de ce qu'il venait de faire. Il resta alors comme ça, hébété, assis sur son pire ennemi. Le blond repris alors toute possession de ses moyens, et mit un crochet du droit dans la mâchoire du brun, qui tomba en arrière, sur le dos, pantelant et se tenant la joue les yeux remplis d'incompréhension et de douleur.

Drago se releva épousseta ses vêtements et tendis sa main vers le griffon qui, dans un premier temps ne fit pas attention à celle-ci. En effet, le brun cherchait ses lunettes à tâtons, mais sans celles-ci, il ne voyait pas grand-chose. Le Serpentard balaya alors la pièce des yeux et son regard s'arrêta sur les lunettes de son ennemie, il les prit, mais au lieu de les casser comme on pouvait s'y attendre, il prononça la formule de réparation.

-Oculus Reparo.

Il les tendit à Harry qui parut très surpris, mais il les prit quand même. Le brun était assis en tailleur par terre et Drago ne put s'empêcher de s'assoir avec lui et il lui lança la phrase la plus surprenante que Harry n'avait jamais entendue :

-Je suis désolé pour tes lunettes, et pour mon sarcasme et ... aussi pour ma méchanceté et ... pour tout en fait. Tu sais, je fais pas ça de gaité de cœur, mon père... je dois rendre mon père fier. C'est le plus important pour moi. J'aimerai bien pouvoir réparer quelque chose pour toi. Comme pour tes lunettes.

Il marqua une petite pause et leva les yeux vers ceux du brun très doucement, comme s'il avait honte, honte de lui. Harry, quant à lui, il était pétrifié. Il pouvait à peine bouger, il avait l'impression que c'était un piège, que Malefoy allait revenir en arrière et qu'il allait rigoler de sa naïveté, alors il ne préféra rien dire. Et puis surtout ça allait trop vite, il ne comprenait plus rien, d'abord Drago se moquait de lui, puis après ils se battaient, puis le blond lui rapportait ses lunettes et enfin il lui faisait un discours d'excuse. Le griffon était perdu. Rien n'avait de sens.

Drago voulait absolument lui montrer sa volonté de bien faire, et continua ce qu'il avait à dire.

-Tu te souviens de notre première année ?

Le blond vit un mouvement de tête positif et continua donc son speech.

-Eh bien, on était tous là, rassemblés dans les escaliers, prêts à affronter la grande épreuve du Choixpeau et puis, j'ai essayé de me présenter et tu ... tu n'as pas serré la main que je t'ai tendu. Je pense ... non je sais que ce jour-là, je ne m'y suis pas pris de la bonne façon. Insulter ton ami n'était pas tellement une bonne première rencontre. Mais ... 

-Attend, le coupa Harry. Ce n'était pas la première fois qu'on se rencontraient. La première fois, c'était chez madame Guipure. Et là aussi, tu as insulté un de mes amis, Hagrid, pour être plus précis. On peut pas dire que nous soyons partis sur des bonnes bases, toi et moi. Je suis désolé Malefoy, mais je crois que de toute façon, même si j'avais accepté d'échanger une poignée de main avec toi, ce jour-là, nous aurions fini amis. Nous sommes diamétralement opposés sur pleins... que dis-je, tous les points, dit Harry qui commençait déjà à se lever pour partir. Tu as cassé trop de choses pour pouvoir réparer quelque chose, quoi que ce fut. Pour une fois Malefoy, tu vas apprendre à affronter la réalité de la déception.

Harry commençait à tourner les talons, quand, soudain, une main lui saisit le poignet.

-Attends, s'exclama Drago. Je veux juste te dire que je suis désolé, désolé pour tout. J'aimerais que par-dessus tout, tu me donnes une deuxième chance. Je sais qu'on peut pas retourner en arrière mais j'aimerais tellement. Si tu es prêt à me pardonner ou même à me parler ou que tu as envie de le faire, rejoins-moi demain à 22h30 à la Tour d'astronomie. Je... je ferais de mon mieux pour te montrer que je veux changer et que je veux pouvoir être ami avec toi. 

- Très bien, peut être que j'y serai, articula lentement Harry qui avait toujours mal aux dents. En attendant plus de blagues en tous genres. Même de la part de tes chers acolytes. Ni aucunes réflexions sur mon orientation. Sinon crois-moi, (il marqua une pause pour mettre l'accent sur ses mots) crois moi, tu le regretteras.

Et il partit en trombe.

Drago Malefoy

Quand Drago Malefoy vit son brun disparaitre dans l'escalier, il mit sa tête dans ses mains. Il venait de réaliser, réaliser qu'il était tombé amoureux. Oui, c'était rapide. Mais ce n'était pas pour autant que c'était faux. Il ne savait pas comment il n'avait pas pu s'en apercevoir avant. Mais il se rendit compte que cet amour signait son arrêt de mort. A présent, son plus grand espoir était Harry le rejoignant le lendemain soir et son plus grand désespoir était qu'il ne le fasse pas. Il sentit les larmes lui monter aux yeux, mais il les ravala, un homme, surtout un Malefoy, ne pleurait pas ; c'était une marque de faiblesse.

Le garçon au regard orageux resta longtemps assis par terre, dans la volière, puis, s'apercevant qu'il faisait nuit, se releva, s'épousseta (un toc chez lui), regarda sa montre – l'heure du repas était passée- reprit contenance et partit en direction du dortoir des Serpentards. Il arriva devant l'entrée énonça le mot de passe et entra. Quand il arriva dans la salle commune, tout le monde se tu et se tourna vers lui. Il n'en fit rien. Il prit la direction de son lit, et s'y coucha.

Il fit tout ça presque sans un mot, affichant juste l'expression de son malheur sur son visage.

Quand il se coucha sous ses draps, il s'autorisa à verser une larme. Une SEULE larme. Mais elle le libera. Il se sentit un peu mieux et s'endormit tout de suite.

Harry Potter

Le célèbre Harry Potter était couché dans son lit et se remémorait encore les évènements passés. Il n'arrivait pas encore à intégrer tout ça. Il avait du mal à croire que son ennemi de toujours lui avait avoué qu'il l'appréciait. Il rit. Tout cela était si grotesque et impossible que Harry avait du mal à le digérer.

Quand il était parti après son long discours, Harry avait d'abord eu l'idée de partir voir Dumbledore, puis, il se dit que finalement, ce n'était pas une bonne idée, il décida alors de retourner au dortoir. Le brun était à la fois en colère et à la fois déboussolé par l'attitude de Drago. Il était d'abord agressif puis gentil et ensuite, il redevenait agressif et ainsi de suite. C'était à ne plus rien comprendre.

Puis, le griffon stoppa net. Il avait aperçu Hermione Granger et Ron Weasley se disputant dans le couloir. Il s'approcha suffisamment pour entendre mais pas assez pour se faire voir. Les deux rouges et or se chamaillaient. En vérité, ça ne changeait pas trop de d'habitude. Sauf que cette fois, il se disputaient à son propos.

Hermione était en train d'hurler sur Ron que, au lieu de lui faire la gueule, il devrait supporter son ami, pour l'aider à surmonter cette épreuve et que c'était stupide et égoïste de sa part, de lui faire la tête, juste parce que Harry ne lui avait pas dit avant. Ron toujours aussi têtu renchérissait sur le même ton que « de toute façon, c'était toujours pareil, on ne lui faisait pas assez confiance et nanani et nanana ». La dispute n'arrêtait pas de tourner en rond quand soudain Harry eu une idée stupide (apparemment cela lui arrivait un peu trop souvent). Il débarqua dans le couloir et hurla « stoooooooop » à ses amis, qui surpris, eurent l'air de deux merlans frits, qui, de surcroit semblaient avoir vu un fantôme.

Ils se tournèrent vers lui d'un seul homme et Hermione s'exclama :

-Harry. Te voilà. Nous étions justement en train de parler de toi. Tu arrives au bon moment. Ronald s'apprêtait justement à te dire quelque chose.

Ron ne semblait pas du tout d'accord avec ça, mais baissa les yeux, souvent quand Hermione l'appelait par son vrai prénom, c'est qu'il devait éviter de faire des vagues.

-Mais si Ron tu sais, continua Hermione les dents serrées. Tu voulais lui dire un mot qui commençait par « par » et qui finissait par « don je suis un idiot ». Peut-être veux-tu de l'aide ?

Mais ce fut Harry qui parla en premier.

-Ecoute Ron j'avais prévu de te le dire. Je l'avais découvert moi-même il n'y avait pas si longtemps que ça. En vérité tu étais le premier à qui je voulais en parler. Désolé Hermione. Mais enfaite ça ne s'est pas passé comme prévu. Je parle dans mon sommeil et j'ai dit que j'étais gay dans mon rêve. Sauf que Seamus était réveillé à ce moment-là. Et bon, bhein, tu connais Seamus, il en a parlé à Dean, qui en a parler à Neville, qui en a parlé à quelqu'un d'autre et ainsi de suite. Je suis désolé que tu l'ais appris de cette manière. Ce n'était pas du tout mon but. Je suis désolé.

Ron à ce moment-là ressemblait à une tomate farcie tant il était rouge. Il décida sûrement que, à présent les gestes valaient mieux que la parole, car il prit Harry dans ses bras. Harry se laissa aller à son étreinte, il était heureux que son meilleur lui parle mais cela ne lui enlevait pas le poids « Drago » de sa poitrine. Il décida donc de partager ce poids avec ses amis, quitte à ce qu'ils lui fassent de nouveau la tête. En particulier Ron. Il prit donc son courage à deux mains et leur dit :

-J'ai quelque chose à vous dire. Mais ... Mais il vaut mieux que vous vous asseyez. Ça risque de vous faire un choc.

Il attendit que ses amis se soit assis pour commencer.

-Il y a quelque mois, je me suis aperçu que j'avais potentiellement ... 

-Bon abrège s'il te plait, on a pas toute la soirée, le coupa grossièrement Ron. 

-Très bien, fit sèchement Harry. Puisque certains (le brun fixa le roux) veulent que je fasse vite, je vais faire vite.

Il marqua une pause, et puis lâcha la bombe :

-J'aime Drago Malefoy.

Ron éructa un borborygme.

-Haha la bonne blague que tu nous fais Harry, dit Hermione sans trop y croire.

Harry les regarda avec exaspération

-Bon les gars, mettaient y du votre. J'aime Drago et je crois que lui aussi il m'apprécie.

Là Ron éclata carrément de rire.

-HAHAHAHAH Harry t'es trop drôle, j'ai failli y croire. T'es un très bon acteur. Tu pourrais jouer dans ... comment ils appellent ça déjà les moldus ? A oui, dans un film.

Harry pris un air dépité, il sut qu'il faudrait déplacer des montagnes pour les convaincre. Il choisit donc la facilité et éclata d'un bon rire bien faux et dit :

-HAHAHAHA oui t'as vu. Mais bien sûr que c'était une blague. Quelle idée !!! Bon maintenant allons-y, je commence à avoir froid.

Ses deux amis acquiescèrent et ils repartirent d'un bon pas vers le dortoir.

Hermione sur le trajet, pris Harry à part et lui demanda... non plutôt lui affirma :

-Tu disais la vérité ?

Harry ne sut pas quoi répondre à cela et il haussa simplement les épaules, ça ne pouvait être interpréter ni comme un oui ni comme un non et Hermione saurait se dépatouiller avec ce qu'il lui donnait.

               -Retour dans la chambre d'Harry-

Maintenant, Harry se sentait libéré du poids de sa dispute avec Ron. Mais aussi à présent, il ne pouvait penser qu'à une chose DRAGO. Ce nom tournait dans son esprit tel un ouragan en laissant sa marque partout. Il n'arrivait pas à se défaire de lui. Il en arriva alors à une sombre conclusion.

Il était amoureux

Il était un amoureux maudit, jamais il ne sera avec son âme sœur. Il aurait un chagrin d'amour à jamais. Et sur ces pensées joyeuses, il s'endormit.

23 décembre

Drago Malefoy 7h 00

Drago se leva de très bonne humeur ce matin. Il se dirigea ensuite vers la salle de bain et vit que son nez n'était pas vraiment au bon angle. Potter l'avait cassé. Drago ne s'y attarda pas plus que ça et prononça juste la formule adaptée, il considérait qu'il avait eu ce qu'il méritait.

Il attendait patiemment mais avec excitation la fin de la journée. Quand il se rendit à la Grande Salle, il chercha le brun parmi les griffons, mais il se rappela que le balafré ne mangeait plus ici à cause des moqueries. Cette pensée mis Drago de mauvaise humeur.

Après le repas, il se rendit comme à son habitude à son cours de botanique. Pendant tout celui-ci, il ne fit que penser au beau Gryffondor. Il envahissait sa tête. C'était fou, parce que Drago n'avait jamais pensé au brun autrement que par le biais de leur animosité.

Ça lui faisait un bien fou de ne pas détester tout le monde, habituellement il passait son temps à insulter les gens, comme s'il s'y sentait obligé. Mais depuis sa petite entrevue avec Potter, il faisait tout pour bien se comporter. Il voulait absolument que le griffon le rejoigne à la tour d'astronomie ce jour. Pour cela, il ne devait faire aucun pas de travers. Même quand un Serdaigle l'avait nargué dans le couloir il n'avait pas réagi. Il savait que ces amis le trouvaient bizarre ou changé mais pour l'instant, il s'en fichait. Comment avait-il fait pour ne pas remarquer avant Harry. Pourtant il était juste là, à sa portée, son aveuglement le sidérait.

-Humm, humm, Monsieur Malefoy êtes-vous avec nous ? demanda la professeure Chourave. Je vous sens dans vos pensées. Pouvez-vous retournez dans la serre s'il vous plaît ?

Drago s'éclaircit la gorge. Il détestait se faire reprendre par un professeur, mais pour cette fois, il laisserait couler et prononça juste un petit :

-Oui, pardon, excusez-moi Madame.

Ses acolytes, autour de lui se mirent à chuchoter, jamais il n'avait été aussi poli. Drago pensait que Mme Chourave était surprise, mais si c'était le cas, elle n'en laissait rien transparaitre.

Drago passa la fin du cours à écouter Chourave parler du sortilège « Herbivicus » qui faisait accélérer la croissance des plantes et blablabla et blablabla.

Le jeune Serpentard n'avait qu'une hâte, c'était d'être au cours de potion, il pourrait y voir son brun. Il regarda sa montre. Plus que 10 minutes et il pourrait le voir.

Harry Potter

Quand il s'était réveillé ce matin-là, il se sentait mal. Il toucha sa mâchoire et ressenti un éclair foudroyant de douleur. Il essaya de se voir dans son miroir et quand il regarda son reflet, il eut la peur de sa vie. Tout son côté gauche de la joue et du menton était rouge violacé. Drago n'y était pas aller de main morte. Comme il n'avait pas envie que pleins de rumeurs se rependent encore à son sujet il décida qu'il irait à l'infirmerie de Mme Pomfresh. Il mit sa robe de sorcier et ne s'attarda pas dans le dortoir. Il ne voulait pas que Ron le voit comme ça. Il allait lui poser des questions et Harry ne saurait pas comment y répondre.

Il se dirigea vers l'infirmerie en inventant une excuse crédible à cette contusion, quand soudain il aperçut Drago. Son cœur fit un triple salto arrière quand il vit le teint clair du blond. Harry qui ne voulait toujours pas faire face aux autres Serpentards, s'obligea à se cacher. Il voulait vraiment aller voir Drago le soir même et ne tenait donc pas à provoquer une bagarre générale (surtout qu'il avait vraiment mal aux dents, pour prononcer les formules, ça aurait été compliqué).

Il ouvrit les portes du centre de soins et (la chance était pour une fois avec lui) n'y trouva personne. Il alla voir dans le bureau de l'infirmière et quand elle le vit son expression se figea.

-Mais enfin monsieur Potter dans quelle histoire vous êtes-vous encore fourré ? C'est fou, vous cherchez toujours les problèmes ! 

-Ho vous savez Madame, je crois que les problèmes font tout pour me trouver. Ou alors je suis un trop bon chercheur. Prenez ça comme vous voulez.

Mme Pomfresh le regarda de travers mais elle continua.

-Bon alors, que vous est-il arrivé cette fois ?

Harry, qui n'avait pas eu assez de temps pour inventer une excuse crédible paniqua.

-Bah ... heu enfaite je ... je me suis cogné en tombant.

L'infirmière le scanna des pieds à la tête. Il avait l'impression d'être passé au rayon X comme avec Dumbledore. La femme n'était pas dupe, elle savait bien que le jeune garçon mentait, mais elle décida de laisser passer. Albus lui avait dit que l'avenir de l'école serait sauve grâce à ce Gryffondor. Alors elle se dit qu'un mensonge ou deux ne changeraient pas grand-chose.

Elle laissa donc tomber son interrogatoire et donna une crème pour les bleus à Harry. Le rouge et or se la passa sur le visage. Il dut attendre de ne plus avoir d'ecchymose pour retourner en cours. Quand il regarda donc sa montre à ce moment-là, il vit que beaucoup de cours étaient passés et qu'il était en retard de 7 minutes pour le cours de potion. Il prit donc son sac remercia Mmm Pomfresh et courut jusqu'au cachot.

10h 17

Il reprit son souffle juste avant de toquer à la porte. Une voix froide lui ordonna :

-Rentrez.

Harry Potter ouvrit la porte avec précaution. Quand il arriva dans la salle de classe, des ricanements fusèrent. Il se dépêcha pour s'assoir, mais une main se posa sur son épaule et le força à se tourner. Il tomba face à face avec Rogue.

-Et bien monsieur Potter, puisque vous prenez la liberté d'arriver en retard, moi, je vais prendre la liberté de choisir votre place. Aujourd'hui, vous n'irez pas à cote de Mme Je-Sais-Tout ni à coté de Mr Weasley, mais aux côtés de Mr Malefoy.

En vérité, Rogue ne pouvait pas faire plus plaisir au brun, mais bien entendu le professeur de potions l'ignorait et pensait infliger une punition des plus horrible au Gryffondor.

Le jeune sorcier alla s'assoir à côté de son Serpentard et fit un effort surhumain pour ne pas lui sourire. De son côté, Drago faisait de même et restait de marbre.

Drago Malefoy / Harry Potter

-Donc, avant que Mr Potter nous interrompe, pouvez-vous me dire de quoi parlions nous ?

Bien sûr, Hermione leva la main, mais ce fut aussi le cas pour Drago que le professeur interrogea directement.

-Nous parlions de la potion Aiguise-Méninge. Elle permet à celui qui la boit de mieux réfléchir et elle est aussi très efficace pour neutraliser les effets du sortilège de Confusion.

-Très bien Mr Malefoy et pouvez nous donner ses ingrédients principaux ?

Drago dans un premier temps, sembla réfléchir puis, il récita :

-Pour faire une potion Aiguise-Méninge nous avons besoin de : scarabée réduit en poudre, de la racine de gingembre et de la bile de tatou.

Rogue écrivait avec sa baguette sur le tableau en même temps que Drago parlait.

-Très, très, bien, vous êtes un bon élève comparé à d'autres, mon cher Malefoy. Je vais vous écrire les étapes au tableau, ensuite vous la préparerez et ensuite... vous connaissez la suite.

Harry lut les étapes présentes au tableau qui étaient celles-ci.

Dans un chaudron rempli d'eau et sur le feu :

Ajouter de la poudre brune jusqu'à ce que la potion devienne verte. Ajouter de la bile de tatou jusqu'à ce que la potion devienne bleue. Ajouter des épines de porc-épic en poudre jusqu'à ce que la potion devienne rouge. Ajouter de la bile de tatou jusqu'à ce que la potion devienne jaune. Ajouter de la poudre brune jusqu'à ce que la potion devienne verte. Ajouter de la bile de tatou jusqu'à ce que la potion devienne violette.

L'Elu pour une fois, eut une lueur d'espoir, quant à la réussite de la potion. Après tout, Drago était son binôme. Et il savait que Drago était très fort en potion. Harry se tourna vers l'homme qu'il aimait secrètement et lui sourit. Celui-ci ne répondit pas à son sourire. A l'inverse il ne fut que plus froid. Harry s'apprêtait à abandonner la partie, quand soudain il sentit quelque chose de doux sur sa main. Il baissa les yeux et vit une feuille de papier pliée. Il la prit et lut ce qu'elle contenait :

Je suis désole de ne pas pouvoir te parler ni te sourire, mais tu comprends,

Tous les autres Serpentards sont dans la pièce et je ne veux pas prendre de risques,

Surtout par rapport à toi.

Ne m'en veux pas s'il te plait et agis avec moi comme tu l'aurais toujours fait

Si on joue bien le jeu tout le monde n'y verra que du feu

Garde tes sourires pour ce soir (:

Harry ne put s'empêcher d'avoir l'ébauche d'un sourire en lisant ces mots. Mais il se reprit. Il se fabriqua un visage qui était à la fois déçu et énervé. Pile poil ce qu'il fallait.

A un moment, Harry renversa un erlenmeyer et Drago, pour parfaire leur scenario, lui beugla dessus. Le brun savait que c'était une couverture, mais il ne put s'empêcher d'être touché.

11h30

Quand le cours toucha à sa fin, Harry et Drago apportèrent le fruit de leur travail. Rogue jugea d'un air mauvais le brun et récompensa d'un sourire le blond. Il ajouta d'une voix froide :

-Nous savons de toute façon tous les trois qui a fournis le plus gros du travail.

Harry Potter

Harry piqué au vif par cette remarque prit son sac et quitta le cours en trombe. Il alla directement rejoindre le dortoir, par habitude. Ron le rejoignit quelques minutes plus tard et s'assit sur son lit.

-Ça va ? demanda t'il en choisissant soigneusement ses mots. 

-Ouais, ne t'inquiète pas pour moi.

Puis il déclara d'une voix faussement joyeuse un :

-Et si on allait manger ? Je meurs de faim.

Et ils se dirigèrent vers la Grande Salle. Enfaite, ce qui énervait le plus Harry c'était de devoir faire semblant. Et puis de toute façon, Drago était pénible, on ne pouvait jamais savoir ce qu'il voulait. Il était bizarre, voilà tout. Mais Harry ne pouvait s'empêcher de l'aimer quand même. L'attention qu'il avait mis dans le mot l'avait attendri. Il ne vit même pas l'heure de la pause passer tellement il était dans ses pensées. Il avait la nette et ridicule impression d'être un de ces amoureux transi dans les films moldus dont son oncle et sa tante raffolaient. Quand le cours de métamorphose arriva Harry regarda sa montre. Il n'était que 14h00. Il restait encore 8h30 avant son rendez-vous avec Drago. Cela lui semblait une éternité.

Drago Malefoy

De son côté, le blond ne voyait pas tout à fait les chose de la même façon. Bien sûr il avait hâte de voir Potter, mais il angoissait tout autant qu'il était excité. Il avait essayé tant bien que mal d'écrire ce qu'il voulait dire à Harry mais il avait beau le vouloir de tout son cœur, il n'y arrivait pas. Il froissait le papier dès qu'il y écrivait un mot.

Alors, à la fin, il se dit qu'il ferait de l'improvisation.

Il se doutait bien que Potter ne lui pardonnerait pas si vite mais au moins il aurait tenté quelque chose. Mais, après tout, Potter non plus n'était pas un saint. Peut-être qu'au final, il reconsidèrerait son point de vue et lui laisserait une seconde chance. Bref, à présent il devait se concentrer sur ses cours. De plus, sa classe actuelle était l'histoire de la magie, le professeur était toujours aussi ennuyeux et Drago devait se concentrer pour ne pas s'endormir.

Ellipse de 5h30

19h30

Harry Potter

Le griffon regardait littéralement sa montre toutes les 5 minutes. Il n'en pouvait plus, il mourrait d'impatience.

19h01

19h02

19h03

19h03

19h04

19h04

A croire que le temps lui-même le narguait.

Il cria sa frustration dans son oreiller.

A force de regarder l'horloge, la fenêtre, sa montre, l'horloge, sa fenêtre, sa montre, le jeune garçon se demandait si le temps ne s'était pas arrêté. Il crut devenir fou.

Il avait entendu dire, quand il était petit, que l'amour pouvait rendre dingue. Était-ce en train de lui arriver. Puis, soudain, le griffon fut saisit d'un doute. Et si Drago l'avait ensorcelé ? Il avait très bien pu se procurer un philtre d'amour.

Mais, en y réfléchissant Harry se rendit compte que son amour pour le blond remontait bien avant ça.

Sans même s'en rendre compte, Potter s'endormit. La journée avait été forte en émotions.

Drago Malefoy

Le Serpentard avait les mains moites. Quoique qu'il prenait entre ses mains tombait immédiatement. Il avait l'impression que ses muscules étaient si tendus qu'ils pouvaient se rompre à tout moment. Il faisait les cents pas dans le dortoir et il sentait que Goyle était prêt à l'étriper. Il avait finalement réussi à écrire un petit texte, à choisir ses vêtements et à se coiffer. Il ne manquait plus que 22h30 et tout irait bien.

Soudain, le vert et argenté décida de se reprendre en main et afficha un air désintéressé et alla discuter dans la salle commune avec d'autres Serpentards. Ses amis remarquèrent ce vif changement d'humeur mais ne dirent rien. Ils avaient l'habitude de l'attitude bipolaire de celui-ci.

Ellipse

22h15

Drago Malefoy

Drago vérifia que ses camarades dormaient et sortit à pas de velours du dortoir. Il espérait qu' aucun événement indépendant de sa volonté ne l'empêcherait de rejoindre le brun.

Il s'épousseta et défroissa ses vêtements en marchant sur la pointe des pieds le long de la salle commune.

Maintenant qu'il avait réussi à atteindre la porte sans problèmes, le reste serait du gâteau.

Il s'engouffra dans le couloir et commença à courir. Malheureusement, le claquement de ses talons contre les pavés faisait trop de bruit. Il dut donc les enlever. Il continua sa course à travers le château, tout en vérifiant que Miss Teigne ne furetait pas dans un coin. Une fois arrivé à la Tour d'Astronomie, il attendit. Il attendit encore et encore. Il regarda sa montre 23h53. Potter lui avait posé un lapin.

Il mit un coup de pied rageur dans le garde-fou de la Tour. Il avait vraiment été idiot de croire que le célèbre Harry Potter prendrait de son temps pour le voir lui.

Malefoy repartit et s'apprêtait à redescendre au cachot quand il vit la chatte de Rusard apparaitre. Il fut pris d'un doute. Et si Potter lui avait tendu un piège. Il aurait accepté son offre pour mieux le trahir par la suite ? Ça se tenait.

Pendant qu'il réfléchissait, figé, Miss Teigne avait eu tout le temps de prévenir son maitre. Celui-ci arriva avec sa démarche de canard tout en affichant un sourire doucereux sur son visage ridé.

Il attrapa le Serpentard pas le col et le fit avança à travers les couloirs.

-Alors comme ça tu t'amuses à sortir le soir ? Tu sais quoi ? Je ne peux plus rien faire moi-même mais je vais t'amener chez quelqu'un, tu vas regretter d'avoir déroger à la règle.

Drago eu beau se débattre comme un beau diable, ça ne changeait rien. Rusard était armé d'une telle passion pour son métier (qui, soit dit en passant avait comme but de pourrir la vie aux élèves) que sa force était décuplée quand il s'agissait de coincer un jeune pris en faute.

Il emmena Drago devant la porte de Severus Rogue et toqua deux fois.

-Vous pouvez rentrer.

La voix du professeur résonna dans la tête du blond comme une sentence.

Rogue ne fut même pas surpris quand il vit arriver le Serpentard accompagné du concierge.

Il jeta un regard à Rusard qui signifiait tout et ce dernier partit. Le professeur de potion se retourna alors vers Drago et lui lança d'un ton glacial :

-Assis-toi.

Tandis que lui-même se levait. Il se racla la gorge et commença.

-Je veux bien cacher tes petites escapades en dehors de l'école aux yeux de tout le monde, dire des mensonges par rapport à tes blessures, te couvrir en cas de ... petits problèmes, mais s'il y a bien quelque-chose que je déteste par-dessus tout, c'est que tu sortes pour donner des PETITS RENDEZ-VOUS AMOUREUX SECRETS. Je veux bien entendre que tu es un adolescent plein d'hormones, mais en aucun cas, je dis bien en AUCUN cas, tu ne dois faire ça, et ENCORE MOINS te faire prendre. Tu veux être interdit de sortie ou comment cela se passe ? Pour la forme j'enlève 15 points à Serpentard. Mais ne t'avise surtout pas de recommencer une telle chose. Tu m'as bien compris ?

Le vert et argenté hocha la tête d'un air coopératif. De toute façon, Drago était dans une telle colère envers le griffon qu'il se promit que l'on ne l'y rependrait pas à deux fois.

Le maitre des potions l'expédia d'un geste de la main.

Drago était furieux contre lui-même de s'être fait avoir. Le Gryffondor s'était bien moqué de lui.

Mais il ne se doutait pas une seconde que de l'autre cote du château, le brun était aussi aux prises avec un professeur.

Harry Potter

En effet, Harry aussi menait un combat ardu contre la professeure McGonagall.

Celle-ci avait décidé pour le plus grand malheur d'Harry d'aller se promener. Le Gryffondor était sûr que c'était un coup de Drago. Il ne pouvait pas devenir aussi gentil d'un coup. Il aurait dû se douter que c'était suspect. Un Serpentard bienveillant ? La bonne blague !

Au même moment que Drago, Harry se retrouva dans le bureau de sa professeure de métamorphose.

-Bien, bien, Monsieur Potter, alors comme ça on s'amuse à se promener dans les couloirs ? Dois-je vous rappeler que vous avez le ministère sur le dos ? A quoi jouez-vous ? Vous voulez vous faire renvoyer c'est cela ? Répondez-moi !

Harry prit un air navré.

J-e suis désolé professeur. Je n'arrivais pas à dormir. Je me suis dit qu'un peu d'air frais me ferait du bien.

McGonagall sembla outrée.

-Mais vous me prenez pour qui ? Bon, très bien, pour cette fois je laisse couler.

Elle regarda Harry droit dans les yeux.

-Mais vous savez quoi ? demanda-t-elle. Cela doit rester entre nous. Si j'entends quelques rumeurs que ce soit, je vous mets plusieurs heures de colle, j'espère m'être bien faire entendre. Sur ce, bonne nuit.

Le brun surpris de s'en tirer à aussi bon compte se dépêcha de partir, avant que la femme change d'avis.

Il se dirigea vers la tour, quand il heurta quelque chose, ou plutôt quelqu'un.

Il vit une chevelure blonde et des yeux orage apparaitre dans son champ de vision.

Harry Potter / Drago Malefoy

Le choc de la bousculade le projeta en arrière.

-Fais attention ou tu marches Potter, cracha Malefoy. Il serait dommage que l'espion de Rusard se fasse mal.

L'espion de Rusard ? Harry n'y comprenait plus rien. Mais à présent qu'il savait que le garçon au regard orageux ne lui avait pas tendu de piège, il s'en fichait.

Il se releva sans rien dire, puis s'avança vers le blond pas à pas. Jusqu'à ce qu'il ne reste que quelques centimètres les séparant. Le brun se décida enfin à passer à l'action. C'était peut-être idiot et il se ferait sans doute rejeter violemment, mais il en avait envie, terriblement envie.

Il approcha ses lèvres de celles rose pâle du Serpentard, puis y déposa un baiser. Quand il sentit leurs lèvres se toucher, c'est comme si un feu d'artifice avait implosé dans sa poitrine. Une ribambelle d'émotions se succédèrent en lui. Il crut prendre feu. Chaque parcelle de sa peau était à vif. Il sentit une poussée de joie le transpercer de toute part. Il aurait voulu continuer comme cela pendant des heures, quand, soudain il se sentit projeter en arrière et se heurta à un mur.

Il vit flou. Mais sentit s'approcher une présence qui s'agenouilla près de lui.

-Je ne sais pas à quoi tu joues Potter, mais ça ne m'amuse pas. Je n'aime pas que l'on abuse de mes sentiments. Je ne suis pas une marionnette avec qui tu peux jouer à ta guise.

Il regarda Harry avec un air supérieur. Le pauvre Gryffondor était toujours effondré contre le mur et ne pouvait rien faire. Il était certain que Malefoy lui avait jeté un sort qui le maintenait en place.

Le vert et argenté continua son petit discours.

-Vois-tu, tout d'abord j'ai cru que tu me détestais, puis tu m'as prouvé le contraire. Ensuite j'ai pensé pouvoir te faire confiance. Et là aussi tu m'as prouvé le contraire. Je ne peux pas te faire confiance, c'est simple. Apres tout tu n'es pas aussi bête que l'on prétend, même si au fond, tu resteras toujours autant inférieur à moi. Je t'avouerai que pendant un instant, j'ai vraiment cru que tu étais sincère, et que ton baiser l'était aussi. Je ne me berce pas vraiment d'illusion à ton sujet. Mais, au fond un Gryffondor qui dit la vérité, ça existe ? Pas à ma connaissance non, termina-t-il glacial.

Le Gryffondor en question tenta de faire une phrase, mais à son grand désarroi, il ne pouvait pas dire grand-chose. Il aurait voulu dire une phrase du genre « et un Serpentard aimable c'est trop demander ?». Mais il ne réussit qu'à dire

-Ch chun cherchanchard aichable chest chtrop dechander ?

Malefoy éclata de rire.

-C'est pitoyable Potter.

Le blond garda le silence un petit moment puis, il annonça avec calme et un petit sourire contrit:

-Tu sais, je ne suis pas si horrible que ça. Tu comprends, il faut bien que je garde mon rôle de grand méchant. Sinon, qui le fera à ma place ? Je veux juste que tu me dises une seule chose Potter, juste une seule, et ensuite je te laisse tranquille. Tu as ma parole. Et je tiens toujours ma parole.

Drago regarda le brun petit moment et vint s'assoir près de lui.

Il plongea ses yeux orage dans ceux émeraude de son adversaire de toujours.

-Je veux seulement savoir, que veux-tu de moi ?

Puis, d'un mouvement ample, il pointa sa baguette sur le torse du griffon. Un éclair de lumière violet en jaillit et Harry sentit ses membres se détendre. Il réfléchit un bon moment avant de dire ce qu'il avait sur le cœur.

-Je veux rien. Juste discuter. J'ai rien dit à Rusard. Je pensais – apparemment injustement- que c'était toi qui avais prévenu McGonagall. J'étais aussi en colère. Mais j'avais vraiment envie d'aller à ce rendez-vous. Je suis déprimé en ce moment, avoir rendez-vous avec une personne qui ...

Harry baissa les yeux, il s'éclaircit la gorge et puisa dans ces ressources pour continuer.

-Avoir rendez-vous avec LA personne qui me plait me rendait heureux.

Le Serpentard en aurait décroché sa mâchoire tellement il était surpris.

-Mais... mais je croyais que tu me détestais. 

- Moi aussi je pensais. Mais finalement j'ai compris que t'étais pas que Malefoy, mais que tu pouvais aussi être Drago.

La personne en question resta muette. Puis, lentement, il prit la main chaude du Gryffondor dans la sienne, froide.

-Tu es si différent de moi, mais à la fois si proche. Je n'arrive pas à comprendre ce qui se passe entre nous. Ça va vite et lentement à la fois. Ça me déroute. C'est étrange, j'ai l'impression de t'avoir toujours connu et mais aussi de te découvrir.

Cette phrase voulait tout dire. Ils restèrent longtemps ainsi, main dans la main, en silence. A un moment Harry commença à avoir froid. Il s'était à peine levé que Malefoy lui prenait déjà le poignet.

-Tu vas où? demanda ce dernier. 

-J'ai froid, alors je rentre au dortoir, répondit Harry en haussant les épaules. J'aimerais bien reporter notre « rencard » si tu es d'accord, bien sûr.

Harry fit mine de réfléchir pour la forme, mais sa réponse était déjà toute faite.

Oui, mais cette fois, c'est moi qui choisis quand et où. Rejoins-moi demain soir vers disons 20h30 à la statue de la sorcière borgne. Je t'y attendrai. Ne sois pas en retard !

Le Serpentard secoua la tête.

Très bien j'y serai.

Un ange passa.

Harry se racla la gorge et déclara.

Bon ... et bien... Je vais y aller. A demain.

Drago ne dit rien et le laissa partir en observant sa démarche rapide et discrète. Il soupira de soulagement.

Il était content que le griffon ait accepté de le revoir.

Harry Potter

De son côté, Harry se déplaça doucement dans les couloirs, alla se coucher et s'endormit directement, tout habillé, il avait l'impression de planer.

Drago Malefoy

Le blond resta un bon moment tout seul, dans le couloir, dans le froid. Plus il y réfléchissait, plus cela lui semblait une mauvaise idée autant pour Potter que pour lui.

Tout était ligué contre eux. Son père. Leurs maisons respectives. Leur sang. Leur réputation.

-C'est foutu, se lamenta-t-il, la tête dans les genoux. Jamais j'y arriverai, c'est trop dur.

Au final il ne savait même pas de quoi il parlait. De sa relation ? De son statut ? De son dégoût de lui-même ?

Il était perdu. Il ne savait plus quoi faire. Peut-être que Potter l'aiderait lui ? Y'avait-il encore un espoir ? C'était la dernière chose à laquelle il pouvait se raccrocher. Il fallait bien qu'il y croit, pas vrai ?

C'était sans doute la fatigue qui jouait, il fallait absolument qu'il aille se coucher. Ce qu'il fit. Non sans réfléchir pendant des heures.

Le lendemain

10h49

Harry Potter

Harry crut mourir d'ennuie, il était en plein cours de divination, et BIEN SUR, la professeure Trelawney était encore en train de dire qu'il allait dépérir dans d'affreuses souffrances. Pour une fois, elle avait vrai. Mais cette affreuse souffrance dont elle parlait était l'ennuie. Il bailla à s'en décrocher la mâchoire. Décidément la professeure avait vraiment des pouvoirs ... des pouvoirs soporifiques... D'un seul coup, il s'endormit.

11h30

La sonnerie le réveilla en sursaut.

Il sortit d'une démarche un peu trébuchante et faillit tomba au niveau de l'échelle. Ron le rejoignit.

-Dis-donc, j'ai vu que tu t'étais endormis, j'ai pas voulus te réveiller, mais la prof avait pas l'air ravie !

Harry le regarda d'un air fatigué.

-Oui, je sais elle m'a lancé un regard noir que je suis sorti. Je ne lui en veux pas je comprends. Mais bon, ses cours sont si inutiles et ennuyeux... Pire que Mr Binns termina-t'il en haussant les épaules. D'ailleurs, t'as pas vu Hermione? Elle n'était pas là.

Justement les deux garçons virent arriver leur amie dans un bruit de tissus. Elle se déplaçait rapidement et vint se placer entre eux deux et les prit par le bras.

-J'ai décidé d'arrêter la divination, commença-t-elle. Ça fait insulte à mon intelligence et en plus, c'était notre dernier cours. On est en vacances maintenant !

Les deux garçons se regardèrent en souriant. Hermione, malgré sa passion pour les cours aimait toujours les vacances.

-Je pars chez mes parents demain, continua-t-elle. Ils sont très heureux. Et vous ?

- Pareil, répondit Ron. D'ailleurs Harry, tu es invité à passer quelques jours avec nous si tu le souhaite.

Le brun réfléchit et se dit que de toute façon ça allait s'arranger avec Drago et qu'ils se retrouveraient après les vacances. Il hocha donc la tête.

-Ce serait avec plaisir, sourit-il.

Le reste de la journée se passa doucement, entre jeux et batailles de boules de neiges.

19h00

Quand vint l'heure d'aller au rendez-vous, Harry dû trouver un moyen pour s'éclipser. Il était en plein milieu du repas de Noël. Il lui fallait trouver un moyen de partir. Il prétexta des emballages de dernière minute pour sortir de table. Hermione n'était pas dupe et elle le regarda d'un air de dire « Arrête de mentir, je sais bien que c'est faux. »

De l'autre côté de la salle, un certain blond avait les mains si moites, qu'il faisait tomber tout ce qu'il prenait.

Drago Malefoy

En effet, à une autre table un Serpentard avait l'air d'avoir reçu une beuglante. En voyant sortir Potter de la salle, il se précipita à sa suite. Hors de question d'être en retard ! Ses amis le regardèrent quitter la Grande Salle, Crabbe et Goyle s'échangèrent un regard d'incompréhension puis haussèrent les épaules et reprirent leur conversation sur les nouveaux balais.

Le blond suivait son camarade comme il pouvait, tout en essayant de ne pas se faire remarquer. A un moment, le brun stoppa net. Ils étaient arrivés.

Drago décida de se faire attendre un peu. Il ne voulait pas être en retard, mais en même temps il ne devait pas arriver trop en avance pour ne pas perdre la face. Après tout il lui fallait garder un peu de fierté, c'était un Malefoy, il ne fallait pas l'oublier.

Il resta un moment, là, contre ce mur, il apprécia la sensation du froid qui le ramenait à la réalité, cela lui faisait du bien.

Drago Malefoy / Harry Potter

Il fit un pas, puis deux, s'approchant de plus en plus de Potter, il était de dos. Le blond posa une main sur son épaule, ce qui le fit sursauter. Le Gryffondor se retourna et plongea ses yeux dans ceux du Serpentard. Un frisson traversa le corps du vert et argenté. La lumière douce lumière de la lune projetait une sorte d'auréole au-dessus de la tête du brun. Le brun en question fit un sourire et invita Drago à s'approcher.

-J'ai une surprise, j'aimerais te montrer quelque chose, mais c'est un secret. J'espère que tu sais tenir ta langue.

Le blond eu un petit sourire.

-Mais bien sûr, sourit-il. Je suis un Serpentard après tout.

Potter tendit sa main au blond en espérant de tout cœur que celui-ci la prenne. Ce que celui-ci fit. Ils s'approchèrent de la statue de la sorcière borgne.

Drago sentit son cœur battre de plus en plus vite et fort. Il avait la main de Potter de la sienne et cela ne le dérangeait pas plus que ça. A vrai dire il aimait bien. Il sourit.

Harry prononça un sort qui lui était inconnu.

-Dissendium.

Durant un instant rien ne se passa, puis, doucement un passage se libéra entre la sorcière et le mur. Un passage suffisamment grand pour qu'une personne passe.

-Tu veux passer en premier ou c'est moi? demanda Potter, pas très sûr de lui.

Drago hésita, d'un côté, il voulait montrer son courage à l'autre garçon, mais de l'autre, il ne voulait pas paraitre hautain. Il voulait être lui et gentil à la fois. Il était sûr qu'il le pouvait. Il prit alors une bonne initiative.

-Vas- y Harry.

Le brun eut un petit bug. C'était la première fois que Malefoy l'appelait ainsi, par son prénom. C'était sans doute faire le premier pas pour ce dernier. Harry se dit qu'il devait lui renvoyer l'ascenseur.

-Merci Drago, dit-il.

De son côté le Serpentard eut un double choc. Il avait prononcé pour la première fois le prénom de son ancien ennemi et en plus celui-ci avait répondu de la même manière. Décidément ce début d'après-midi était excellent.

-Je dois te bander les yeux, décida le brun.

Malefoy fronça les sourcils. Cela n'était pas vraiment normal. Harry sentit son étonnement et lui répondit simplement.

-C'est pour la surprise.

Le Serpentard hocha la tête, signe qu'il comprenait. Et il se laissa faire quand son camarade lui lança le sort d'aveuglement. Il sentit que le brun avançait tout en lui prenant la main, pour le guider.

Ils avancèrent ainsi pendant plusieurs minutes. C'était un petit passage ou il fallait se courber pour éviter de se cogner. Ils continuaient leur route sans bruit. En entendant juste le bruit de leur repirations mutuelles. Harry calla son pas sur celui de Drago, il voulait lui laisser du temps, il ne voulait surtout pas le brusquer.

Au bout d'un moment, Harry s'arrêta, le blond partit du principe qu'ils étaient arrivés et en effet le brun le confirma.

-On est enfin arrivés. Je voudrais que tu ne bouges pas. Il faut que j'aille chercher quelque chose. Je reviens dans pas longtemps.

Drago hocha la tête.

-Très bien, est-ce que tu pourrais juste m'aider à m'assoir? Je ne voudrais pas abimer le si beau derrière qu'est le mien.

Le brun éclata d'un rire qui réchauffa le cœur du blagueur et l'aida à s'assoir par terre.

-C'est bon ? Ton fessier est suffisamment à l'aise ? plaisanta le Gryffondor. 

- Oui, oui, merci Harry, répliqua le rougissant garçon aux yeux ouragan.

Le Harry en question sentit son cœur faire un quadruple salto arrière dans sa poitrine quand il entendit son béguin prononcer son prénom. Il précisa à Malefoy qu'il s'en allait et partit récupérer la surprise.

Le passage secret menait vers Honeydukes et Harry avant de se rendre en cours y était passé pour préparer un petit panier de sucreries (qu'il avait bien sûr payé). Il espérait que cela plairait à Drago.

De son côté, ce dernier souriait comme un idiot. Un idiot heureux. Il était content de se retrouver avec Harry. Au fond de lui, il savait que celui-ci lui plaisait depuis pas mal de temps. Vers la 3 -ème année il avait commençait à plus le regarder. Le brun était devenu plus athlétique, et même beau. Pendant les matchs, il ne regardait que lui. Et à cause de ça, le vif d'or lui avait échappé à maintes reprises. Pourquoi, par Merlin, était-il si beau ?

Le blond attendit ainsi assis par terre en tailleur pendant dix bonnes minutes que Harry revienne. Il était bien long ! Soudain, un bruit se fit entendre. Le blond sursauta.

-Salut Drago, je suis de retour. Il faut juste que je termine un petit quelque chose et je pourrai te rendre la vue, expliqua le rouge et or. 

- D'accord, j'attends, consentit le Serpentard.

Le griffon fit un boucan pas possible durant quelques secondes, puis vint des bruits plus légers, un frottement de tissu, un crissement de plastique, un crépitement de flamme et ensuite, plus rien.

Le jeune homme s'approcha doucement du blond et prononça un contre sort. Quand le vert et argenté put enfin voir, il se retrouva face à deux prunelles émeraudes. Il les regarda tour à tour, puis posa son regard sur les lèvres roses de l'Elu en refoulant l'envie de les embrasser.

Il n'était pas encore prêt pour faire ce pas lui-même. Venant de l'autre ça ne le dérangeait en aucun cas. Mais lui ne pouvait pas se résoudre à le faire.

Après s'être bloqué bêtement sur les fantasmées lèvres du Gryffondor, le jeune homme décida enfin de regarder autour de lui. Il fut abasourdit.

Harry avait fait un pique-nique ou plutôt gouter aux chandelles. Il avait étendu un drap sur le sol, y avait rajouté des bougies, des coussins, des plaids et plein d'autres petites merveilles. Et au milieu de ce petit paradis trônait un panier de bonbons en osier remplit à ras-bord. Autour de ce magnifique coin, il n'y avait que des boites. La pièce n'était éclairée que par les bougies. Il n'y avait pas de lumière. Ça devait être une sorte d'entrepôt, ou une remise. Il ne savait pas, en tout cas c'était magique.

C'était la chose la plus romantique que Drago n'avait jamais reçue. C'était d'ailleurs la seule. Pansy n'arrivait pas à la cheville d'Harry. Elle n'y arriverait jamais.

L'adolescent jeta un regard au Gryffondor. Il semblait dans un tel était de stress qu'il pouvait s'évanouir à tout moment, mais quand le garçon aux yeux orages lui sourit, tous ces doutes s'envolèrent. Il parut tout de de suite plus détendu.

Harry avait espéré de tout son cœur que ce qu'il avait préparé plaise à l'autre, et que ça soit la cas boostait sa confiance en lui. Il invita donc son béguin à venir s'assoir avec lui. Ils se posèrent tout deux sur la couverture, ne sachant pas trop quoi dire.

Au bout de quelques secondes, ils ouvrirent enfin la bouche, mais ils se coupèrent la parole mutuellement.

Non toi d'abord, s'excusa Drago. Non, non toi je t'en prie, essaya Harry.

Voyant que cette tentative de communication été vouée à l'échec, ils soupirèrent, se regardèrent et explosèrent de rire. Cela détendit l'atmosphère.

Désolé, fit soudainement Drago. Je ne suis pas très doué pour parler. Ça ne fait pas vraiment parti de mon éducation. Je suis plus habitué à railler ou à me moquer. Pas à complimenter. Mais sache que tout ça – il désigna d'un geste de la main les alentours- ça me fait extrêmement plaisir. J'aurai voulu me rendre compte avant de ta valeur. Ma pire erreur a été d'être ... enfin tu sais. D'être le con que je suis. Tu n'es pas une personne comme les autres, je l'ai toujours su, mais j'étais aussi jaloux. Tu es tellement aimé pas comme moi ... Je n'aurai pas dû. Si j'avais pas été autant moi on serait peut-être déjà ensemble, qui sais. Bref, je suis désolé, vraiment désolé.

Harry le regarda tendrement. Il n'avait jamais pensé à Drago autrement que comme son ennemi. Ça lui faisait bizarre de se dire, qu'ils pouvaient devenir ami, ou même plus. Harry n'avait jamais été très doué avec les mots, il se dit donc qu'un regard pouvait suffire. Il plongea ses billes émeraudes dans celle métallique de l'autre. Un courant éclectique lui parcourut tout le corps, tout son corps s'électrisa. De l'autre côté c'était pareil, Drago n'avait jamais ressenti ça auparavant. Dans un soudain élan, Drago embrassa Harry. Ce n'était pas un de ces baisers simples et sans émotions. Non. Celui-ci signifiait bien plus, il n'y avait pas de mot pour le décrire. Magique. Pétillant. Amoureux. Explosif. Il signait la PAIX.

Drago ne voulait pas se détacher des lèvres d'Harry, il se sentait bien. Il voulait que ça devienne une habitude. Il aurait aimé continuer comme ça tout une vie, mais malheureusement l'autre décida d'arrêter leur baiser.

Drago se sentit blessé d'être ainsi rejeté, mais en voyant le regard attentionné du Gryffondor il fut rassuré.

Bon tu veux faire quoi maintenant ? demanda le blond.

Harry fit mine de réfléchir.

Peut-être manger et s'embrasser ? Ou alors l'inverse comme tu veux, dit-il en pouffant. Mhhh, ça me parait être un bon programme, proclama sa moitié.

Le brun ouvrit subitement la bouche, mais la referma tout de suite après. Drago l'interrogea du regard.

Bah enfaite, j'aurai bien aimé te dire quelque chose, mais je suis pas très sûr de moi sur ce coup-là. Dit toujours, le persuada Malefoy.

L'adolescent prit une grande inspiration et proclama :

Je t'aime.

Et il ferma les yeux, ayant peur de la réaction de Drago.

Seulement, l'autre lui répondit pareil.

Je t'aime aussi.

Et ils passèrent la soirée comme ça. Parfois s'embrassant, mangeant ou parlant. Ils se racontèrent leur vie, jusqu'à 4 heure du matin, ou Harry décréta que c'était l'heure de se coucher. Et ils se quittèrent sur un « Joyeux Noel » et un petit « je t'aime ».

Le lendemain

Harry Potter

Harry se réveilla le matin de bonne heure plus heureux que jamais. Il avait passé une soirée de rêve avec une personne de rêve. Il se précipita vers son meilleur ami pour le réveiller. Il prit la décision de lui annoncer la nouvelle de son couple tout de suite. Il aurait le temps de digérer comme cela. Et puis il voulait partagé son bonheur avec le roux. Il espérait que celui-ci ne se fâche pas. Malgré tout, il y avait toujours un risque.

Harry le secoua tel un prunier, et Ron se réveilla.

JOYEUX NOEL, lui cria le brun.

Ron se réveilla doucement et lui répondit d'une voix pâteuse.

Joyeux Noel à toi aussi mon vieux. Avant tout j'ai quelque chose à te dire, commença l'adolescent aux yeux émeraudes. Je suis en couple avec... Malfoy, termina le roux. Oui je sais, Hermione me l'as dit.

Harry fit les gros yeux, étonné.

Ha... ah bon ? bégaya-t-il. Co... comment ? Quand tu es partis hier et que tu as tardé à revenir, j'ai demandé à Hermione où tu étais. Elle m'a dit que tu étais sans doute sortit voir Drago. Tu me connais, j'ai mis un peu de temps à comprendre. Et puis, après j'ai tilté. Ce soir-là, quand tu nous as dit que tu aimais Malefoy c'était pas pour de faux. C'était vrai. Je sais pas pourquoi j'ai pas compris que c'était la vérité tout de suite... enfaite si, pardon, je le sais. C'est juste que je ne voulais pas que ce soit le cas. Je déteste Malefoy. J'avais peur qu'il te fasse du mal. Je suis désolé. Ne t'inquiète pas je ne t'en veux pas, je ne t'en ai jamais voulu. J'aurais dû te le dire avant.

Potter fit un sourire. Son meilleur ami avait toujours une tête de chien battu quand il s'excusait et Harry ne put s'empêcher d'éclater de rire.

Le roux le regarda d'un air maussade. Conscient qu'il se moquait de lui. Mais il ne put pas résister plus longtemps, le rire de Harry était contagieux.

Une fois leur fou rire fini, ils partirent rejoindre Hermione avec qui ils ouvrirent leur cadeaux avant le départ de tous. Harry reçut des chocogrenouilles à foison de la part de Ron, un album des sorciers connus de Grande-Bretagne de la part d'Hermione, des sucreries de Fred et George et le sempiternelle pull de Mrs Weasley.

Quand les trois sorciers arrivèrent enfin au bout de tous leurs présents, Harry annonça aux deux autres qu'il avait rendez-vous avec Malefoy. Il partit donc rejoindre ce dernier sous Honeydukes.

Harry Potter / Drago Malefoy

Les deux adolescents se retrouvèrent donc encore une fois ensemble sous cette confiserie. Ils ouvrirent donc leurs cadeaux, qu'ils avaient à peine eu le temps d'acheter à la vas-vite dans la matinée.

Drago avait offert à Harry un nécessaire de potion avec un livre intitulé « Les potions pour les nuls » ce qui les firent bien rire. Et Le Gryffondor avait acheté un assortiment de plumes et d'encres magiques. Quand ils eurent tout ouvert, ils se mirent à discuter de leurs vacances.

Drago allait partir avec ses parents en France, pour rendre visite à des cousins éloignés.

Et le Gryffondor passait les siennes au Terrier avec les Weasley. Cela fit un peu râler le garçon au yeux métal, mais Harry se dit qu'il finirait par s'habituer.

Quand l'heure de partir fut annoncée, les deux amoureux s'embrassèrent avec passion. Harry souffla un petit :

Je t'aime

Et Drago lui répondit par un baiser fougueux, puis finit par un « je t'aime » tout aussi enflammé.

Finalement, le miracle était là,

Inattendu, mais beau,

L'amour c'était ça,

Son Drago.

Fin

Eh bien voilà, c'est fini. Comme quoi, tout peut arriver ! Il ne faut juste pas perdre espoir. J'espère que ça vous aura plus. Merci à @ocepjhp pour cette proposition. J'ai adoré. Bon Noël à tous !!!

Mon nom d'utilisateur est @juliavauzelle

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