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37. La colère de la folle dingue

Retrouvant de nouveau un sol, je n'eus seulement que quelques pas pour m'éloigner de Jeb pour aller vomir dans un coin. Mes yeux, mon nez, ma bouche et ma gorge me brûlait tandis que les derniers spasmes rejetaient le contenu de mon estomac. Mon corps parvenait à demeurer debout malgré mes tremblements que par ma volonté de ne pas m'échouer dans mon vomi. Tout sauf tomber dans cette flaque dont l'effluve risquait d'entraîner un second tournée.

M'éloignant de l'endroit à l'odeur infecte, je titubais un peu plus loin. C'est là que j'entendis une voix hurler. Tournant la tête, je vis une furie à la chevelure de feu appaître. Je ne pus empêcher de soupirer en la voyant arriver telle une météorite. À ce stade, je préférais une tornade à ce qui nous attendait. 

       - Qui a osé m'appeler la folle dingue !? s'égosillait avec hystérie Aifé en nous lançant un regard qui tue à chacun d'entre nous. QUI !?

Un silence pesant s'abattit autour de nous, semblant durer une éternité. Dans la réalité, ce fut moins de cinq secondes avant qu'un petit ricanement retentit. Ce fut là que Nathan se redressa avec un sourire espiègle aux lèvres et qui répondit par une autre question:

       - Qui est assez fou pour vous appelez ainsi, votre Altesse?

Cette dernière ne répondit rien, mais je vis son regard s'assombrir plus que je n'aurais pu l'imaginer. En voyant l'absence de réaction chez le comique, je commençais à comprendre ce qu'avait dit Callie : cet idiot n'avait réellement aucun instinct de survie.
Déglutissant difficilement, je vis Aifé se tourner d'un coup sec vers moi, m'ayant sans doute entendue. Rentrant spontanément ma tête dans les épaules, je débitais la première chose qui me venait à l'esprit:

       - On- On a retrouvé Scatchy!

L'instant suivant, la pression oppressante provenant de la rousse disparut d'un claquement de doigts. Elle cligna deux fois des paupières avant de s'exclamer, plus sereine :

      - Vous auriez dû commencer par là, les louveteaux ! 

Haussant un sourcil en direction de Jeb et Callie, je les vis se détendre. Quant à Nathan, il semblait toujours nié qu'il venait d'éviter une catastrophe. Et pour Nico, ce dernier s'était rapproché de moi pour me tendre un mouchoir, son attention focalisé sur moi. Revenant sur les deux plus sensés, j'observais de mon point de vue la suite de la conversation. C'est Jeb qui prit la parole en premier:

       - Peut-on nous reposer, Keyah et moi? On vient de se taper deux distorsions.

Lisible comme un livre ouvert, je voyais qu'Aifé se questionnait sur cette information. Mais elle acquiesça à la demande et nous donna rendez-vous dans une heure dans son bureau. Jeb partit après un coup d'oeil à Callie avant de se diriger vers la demeure d'Aifé sans se retourner. Ne connaissant pas réellement l'architecture, j'ignorais quel terme utilisé: manoir ? Château ? Villa ?
Ce que je savais par contre, c'était que nous étions dans l'enceinte de la bâtisse.
Une main me secouant l'épaule me sortit de mes pensées. C'était Callie.

       - Viens, je vais m'occuper de toi. Jeb, occupe-toi de Nicolaï.

Sans broncher, je me laissais guider par la blonde au moment où le rouquin me dit au revoir pour suivre le Yéti. J'entendis vaguement Aifé enguirlander Nathan, mais je ne m'en souciais plus. J'étais certaine qu'il était responsable de la façon que nous étions arrivés ici. Cependant, je préfère suivre ma nouvelle alliée que de m'occuper de l'autre niguaut. Il avait déjà sa maîtresse dans le colimateur, donc je renonçais à mon envie de me venger facilement.
Et je désirais prendre une douche et enlever le goût horrible de ma bouche. Ça, c'était bien plus important !

Après un escalier et deux couloirs, ma guide ouvrit une porte en me faisant savoir d'y entrer. Lasse des derniers événements, je m'étais contentée de regarder les pieds de Callie nous guider jusqu'à ladite pièce, sans observer les lieux. Cette dernière me poussa dans une petite salle de bain attenante en disant simplement :

       - Il y a tout ce qu'il te faut pour te brosser les dents dans le premier tiroir. Les serviettes sont dans la grande armoir et le reste, tu le verras dans la cabine de douche. Je te ramène du linge propre avant que tu ailles fini. 

Puis, elle quitta la pièce en refermant derrière elle. Rapidement, je me débarrassais du goût infecte dans ma bouche. Après mettre brosser les dents et gargariser deux fois, je pris une douche. L'eau chaude me détendit et cette fois-ci, je ne fus pas submergée par les derniers événements. Dans cette alcalmie, je me rendis compte que j'avais arrêté de nier et de résister à tout ce qui m'arrivait. Je n'avais pas accepté ma situation. Je m'étais retrouvé. 

Cette dernière année semblait s'être déroulé dans un film monochrome : sans couleur, sans sens. À l'instar de cette parabole, les couleurs ont complètement changer l'histoire du film, révélant des choses que je ne voyais pas auparavant. C'était il y a quelques semaines seulement que le changement est arrivé. Et le principe même du changement, c'est de sortir d'une zone de confort. Et donc, par extension, cela signifiait également de souffrir. D'un coup, je ne reconnaissais plus rien, je ne me connaissais plus. Je n'avais plus aucun support, plus aucune ancre à laquelle m'accrocher. Alors, qu'en faite, je retrouvais quelque chose que j'avais perdu et qu'on m'avait fait oublié.
Certes, ce n'était pas encore fini, et quelque chose en moi me disait que ça ne finira pour autant bientôt. Malgré cela, savoir que je pouvais profiter de cette nouveauté sans en souffrir m'enthousiastait.

Ayant terminer de me laver, je laissais l'eau ruisseler sur ma peau, bercer mes oreilles de cette mélodie sans accord. Puis, je sortis après avoir entendu Callie déposer des vêtements propres pour moi. Éteignant les robinets d'une main, je saisis de l'autre la serviette pour m'y enrouler. Les cheveux humides, j'osais poser un regard sur le miroir. Un peu naïve, j'oublis que la buée m'empêcher d'observer mon reflet. Riant de moi-même, j'entrepris de me revêtir les vêtements qui ressembla étonnement à ceux de Scatchy : une sorte de pantalon bouffant avec un t-shirt en plus des sous-vêtements.
Mue par une intuition, je levais mon regard sur la porte un instant avant que quelqu'un cogne poliment.

       - Keyah? me héla Callie sans ouvrir la porte. Te sens-tu assez bien pour avaler un ramen avant qu'on rejoigne les autres?

Je souris, amusée par la coïncidence de la scène. Non, je savais que ce n'était pas une coïncidence : Jeb m'avait déjà expliquer que percevoir les énergies faisant en sorte que nous aillons des intuitions. Comme si nous pouvions prédire l'avenir. 
Me ramenant au moment présent, je renchéris:

       - Oui! J'ai presque fini, j'arrive !

Finalisant de me démêler les cheveux, je rejoignis la blonde pour manger le bol de nouilles qui m'attendait. Le repas fumait légèrement, comme s'il m'attendait déjà avant même qu'on me le demande. Par curiosité, je demandais:

        - Dis, c'est…

       - Dépêche, m'interrompait l'autre fille dans le cadrage de porte. Il nous reste que cinq minutes avant d'être en retard.

Un bref instant, je fus tenter de la trouver stressante. Cependant, j'analysais sa démarche pour déduire que comme d'autres fois, elle évitait de me répondre. Préférant faire comme si je n'avais rien remarqué, je pris mon bol en main en rétorquant:


       - Allons-y : je mangerais en marchant.

Sans la laisser protester, je la dépassais en prenant une portion avec les baguettes. Je l'entendis soupirer avant de m'indiquer la direction à prendre.

       - Tu crois qu'il va être vivant, Nathan?

       - Ça dépend s'il est parvenu à obtenir quelque chose pour la soudoyer, répondit ma guide.

       - Soudoyer Aifé? C'est possible? m'exclamai-je, ahurie.

       - Va savoir comment : il parvient à s'en sortir à chaque fois.

Suivant Callie à travers le couloir, je tentais de deviner comment Nathan pouvait parvenir à soudoyer une femme comme Aifé. Même Jeb semblait ne pas user d'un tel stratagème.
Officiellement impressionnée, je commençais à discerner une similitude avec ces quatre-là : ils étaient des gens particuliers. 

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