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36. Au revoir, les enfants !

Lassie : surnom affectueux pour les filles en Écossais

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Je présumais que j'avais perdu la notion du temps, car je sortis de ma torpeur réflective quand une main replaça une mèche rebelle. Relevant spontanément mes yeux, je trouvais ceux bleus clairs qui éveillaient en moi des sentiments contradictoires : de la joie, de la chaleur, mais également de la peur et du mal-être. Je la vis me faire un sourire triste, attisant ma culpabilité, tandis qu'elle me susurra:

- N'aie crainte, lassie... Ne laisse pas la culpabilité te rendre prisonnière. Est-ce clair?

Tout en disant cela, elle enserra maternellement mon visage entre ses mains. Ainsi, elle rapprocha nos fronts jusqu'à ce qu'ils se touchent. Inspirant fébrilement, j'avais fermé les yeux, acquérant de la force dans ce geste. Puis, je les rouvris pour voir la certitude inébranlable de son regard, apaisant les troubles de mon esprit. Enfin, j'acquiesçais.

- Je vais faire de mon mieux, soufflais-je en m'éloignant un peu, sans quitter son contact.

Un sourire fendit son visage, animant celui-ci d'une véritable joie. Elle n'était pas aveuglante comme lorsqu'on regarde le soleil. Non, elle agissait comme la lumière illumine la matière, dévoilant la véritable apparence des choses. Cela me faisait penser à ce que fait le soleil, qu'importe le moment, lorsqu'il mettait en lumière les arbres, les roches et l'eau. Certes, leur apparence changeait dépendamment de l'angle des rayons, cependant c'était une beauté réelle. Je crois que si une déesse de la beauté existe, son apparence serait comme ce souvenir : une beauté immuable dans l'impermanence. Le repos dans le mouvement.

Relâchant mes joues, une de ses mains s'attarda en une caresse, replaçant une mèche derrière mon oreille. Son regard chaleureux quitta le mien pour se tourner vers Jeb qui se tenait à l'écart. Faisant de même, je remarquais mon compagnon de fortune qui nous lançait un coup d'oeil. J'ignorais s'il s'était détourné ou s'il avait rien manqué de la scène, mais je me reconnaissais en lui. Je me revoyais en lui lorsque nous étions allé voir Aifé, me remémorant le mal du pays en les voyant en phase l'un avec l'autre. Certes, Aifé était très différente de sa soeur, comme je l'étais par rapport à mon Yéti.

Me détachant de Scatchy, je demandais:

- Je présume que tu ne peux pas sortir de ma tête?

- Tant et aussi longtemps que tu n'auras confronté celui qui a fracturé ton esprit, je devrais rester où je suis, confirma cette dernière en acquiesçant de la tête. Mais, ne t'inquiète pas : tu n'es pas seule.

Je souris à sa remarque, me rappelant que j'avais en effet des alliés sur qui compter. Sortant de mes pensées, je m'attardais sur son visage, mémorisant ce visage. Je ne voulais pas l'oublier, pas encore.

- Oh ! s'exclama la rousse, comme si elle s'apprêtait à oublier quelque chose. Passe le bonjour à notre petit dragon, d'accord?

- Promis, répondis-je, un sourire aux lèvres.

Me tournant vers Jeb, je lui fis comprendre que j'avais terminé avec ma maîtresse en entrelaçant nos mains ensemble. J'ignorais pourquoi, mais ça m'apaisait de lui tenir la main, surtout qu'il ne me repoussait pas. S'approchant, il demanda :

- Pour Aifé, que-...

- Dis-lui simplement que la Dame de l'Ouest est au courant. Qu'elle se montre patiente, ta maîtresse.

Fronçant les sourcils, je le vis malgré tout acquiescer. Par contre, je n'étais pas dupe de reconnaître qu'il doutait de la légitimité de la réponse. Moi même, j'imaginais la réaction d'Aifé en entendant cette réponse. Je grimaçai en me rappelant la manière qu'elle m'avait agressé l'autre fois.
Mieux laisser mon Yéti s'arranger avec ses problèmes et moi, avec les miens.

- Du coup..., m'hasardais-je timidement, c'est le moment de te dire au revoir?

- En effet, confirma-t-elle en tapotant une montre imaginaire. Je vais faire apparaître un portail.

D'un mouvement de la main, une entrée obstruée par un rideau de perles apparut du néant. Pendant un bref instant, je sentis mon mental tenter de rationaliser ce phénomène. Or, je fus surprise de le sentir faire un lâcher-prise, comme si mon conseiller mental venait de jeter un brouillon dans une poubelle. Déstabilisée par ce petit tour et le fil de mes pensées, je secouais la tête en suivant Jeb. Mais, ce dernier arrêta devant ladite porte, son visage exprimant un questionnement avant qu'il ne le verbalise :

- Au faite, qui a crée cet endroit?

- Au revoir, les enfants ! claironnait-elle brusquement en nous poussant.

Et nous tombions littéralement hors de cette distorsion spatio-temporel, ou portail comme le nommait celle qui venait de nous pousser. Jurant tandis que la sensation de chuter me fila la nausée, j'essayais de garder pour une seconde fois mon repas dans mon estomac. Une main devant ma bouche, je gardais les paupières closes jusqu'à ce que je m'échoue contre le torse de Jeb. Ce dernier avait tiré sur ma main, sans doute lorsque nous nous retrouvâmes à nouveau devant le bâtiment. Sentir à nouveau le sol sur mes pieds m'arracha un "enfin" étouffé par ma main.
M'accrochant au chandail de l'homme, je tentais de reprendre le contrôle sur ma respiration saccadée. Ce dernier entoura son second bras autour de moi, posant son menton tête sur ma tête. Je percevais nettement son rythme cardiaque très rapide, faisant écho au mien. Ce constat me fit du bien, démontrant que je n'étais pas la seule à être éprouvée par cette distorsion de l'espace et du temps.

Dans une sorte de décalage temporel, je reconnus les voix de nos autres partenaires qui venaient de nous rejoindre. Ouvrant un œil vers le groupe, je n'essayais même pas de comprendre ce brouhaha de paroles. Leurs voix se confondaient jusqu'à ce que Callie lève une main, exigeant le silence.

- Regardez-les : je crois qu'il est préférable de se mettre dans un lieu sûr. Pourquoi ne pas retourner chez nous?

Je tournais ma tête vers Callie pour la voir regarder Nathan en attente d'une réponse de sa part, il me semblait. Ce dernier fronça les sourcils avant de se détendre et de lâcher un petit rire.

- Sur le coup, je croyais que tu avais oublié que notre base avait sauté...

- Quoi? Tu m'as prise pour... s'insurgea la blonde, mais se tut lorsque son compagnon poursuivit.

- Mais je suis d'accord : retournons tous auprès de notre folle dingue d'Aifé.

Nicolaï grimaça tandis qu'il secoua la tête en même temps que Callie et Jeb. Perplexe par leur action, je m'apprêtais à demander un éclaircissement avant de sentir encore le sol se dérober sous mes pieds.
Si je vomissais, j'allais frapper quelqu'un.

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