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33. Apparaître par magie

Assise entre Callie et Nico, je sirotais ma boisson qui était étonnamment délicieuse. Je ne connaissais pas ce fruit, mais Callie eut l'amabilité de me renseigner sur celui-ci. Ce dernier était originaire des Andes, même s'il est possible d'en trouver en Afrique, en Australie et même sur l'Île de la Réunion par exemple. D'ailleurs, il était considéré comme étant l'un des meilleurs fruits de la passion. 

       - Dis, pourquoi es-tu aussi cultivé?

       - Hobbie surtout, avoua Callie qui mangeait avec appétit ses frites. 

       - Dis plutôt que c'est parce que tu préfère la compagnie des bouquins que des humains, ajouta Nathan.

Perplexe, je vis Callie lança un regard sombre sur son compagnon d'arme avant qu'on entend ce dernier se plaindre. Il accusa la blonde de le lui avoir donné un coup de pied sur son tibias. Quant à la présumée accusée, elle se contentait de l'ignorer pour se tourner dans ma direction, mais elle ne s'adressa pas à moi.

       - Patron, tu vas devoir te coltiner ce gamin, déclara-t-elle en pointant le gamin en question qui s'offusqua. 

Nico et moi nous sommes mis à rire tandis que Jeb glissa une boîte en carton contenant mon repas devant moi. Le remerciant, je commençais à dévorer mon gyro, poussant un petit gémissement de plaisir. L'explosion de saveur sur mon palais me réjouissait tant que j'en fermais les yeux.
D'un coup, des petits rires fusèrent autour de moi alors que je leur jetais un coup d'œil sur eux. Un sourire en coin aux lèvres, je les ignorai pour déguster mon repas avec appétit.

Une vingtaine de minutes plus tard, nous jetions nos déchets à la poubelle. Puis, nous nous dirigeâmes selon les indications de mon Yéti. Au bout d'une demi dizaine de minutes, nous nous arrêtions dans un espace naturel où la ville avait gardé de l'herbe et un grand arbre. Nous étions si près du centre-ville que nous pouvions voir quelques maisons et un bloc d'appartements vers le sud. Au Ouest, on voyait clairement le début du centre-ville se démarquer par un bâtiment de trois étages qui surplombait le tout. Voyant que notre guide avait cessé de marcher, je levais mon regard vers ledit immeuble. 
Me tournant vers Jeb qui regardait son portable, je demandais à voix haute ce que tous devait penser tout bas :

       - Où est l'immeuble qu'on cherche?

Ce dernier ne me répondait pas et faisait des allers-retours entre l'écran de son cellulaire et de l'immeuble en face de moi. 

       - Il semblerait… Qu'ils aient racheter ton ancien immeuble pour en faire une tour de bureau?

Chacun de nous percevait sans mal qu'il n'y croyait pas à cette théorie. Un silence confus s'ensuivit alors qu'on s'échangeait des regards. Comment ce bâtiment avait-il pu être construit et être prêt à être utilisé en une année?

       - Patron…, commença Callie avec perplexité. Je croyais que tu avais enquêté sur son dossier et sur les revues de journaux?

       - Oui. Et ils parlaient bel et bien d'un immeuble d'appartements.

       - Ça ne peut pas apparaître par magie ce bloc de béton! m'exclamais-je vivement, en agitant mes bras.

Les passants qui marchaient non loin de nous me faisaient des gros yeux. M'empourprant, je serrais les dents en croisant les bras sur ma poitrine. Je n'aimais pas ressentir leur jugement contre moi, agissant comme des coups de couteaux. 

       - Moi, j'ai peut-être une explication, amorçait Nico en se grattant le menton en se tournant vers moi. Tu n'as jamais habité dans l'immeuble en question, parce que le véritable bâtiment qui a pris en feu est cette tour de bureau. Du coup, quelqu'un a altéré l'histoire pour te faire disparaître. Ce quelqu'un doit être au courant de ton amnésie, voire même impliquer.

Nathan, Callie et Jeb réagirent de stupeur aux paroles du rouquin, comme s'il venait de se faire gifler. Quant à moi, je trouvais que ça glissait en terrain inconnu. Je m'apprêtais à les questionner quand Callie coupa tout le monde :

       - Habituellement, nous devrions être au courant ! C'est la base même des ententes entre chaque Daïmon. Il aurait dû être documenté et transmis à la banque d'informations!

       - Sauf si c'est aucun d'eux, répliqua Nathan avec sérieux.

Je frissonnais, perturbée par le changement de Nathan. Il ressemblait à celui qui m'avait fait peur lors de notre première rencontre. Bien que je savais pertinemment qu'il ne me voulait aucun mal, j'étais un peu effrayée. Pas seulement à cause de ça, mais pour d'autres raisons : ils semblaient tous être ébranlés par la théorie du dragon.

       - Quel- Quelqu'un veut bien m'expliquer…?

Je posais mon regard sur chacun d'eux, entendant que l'un d'eux me réponde. Commençant par Nico pour terminer par mon Jeb, qui était le plus près de moi. Finalement, ce fut Jeb qui me répondit:

       - Quelqu'un a créé un effet Mandela. Un effet Mandela est le terme que les humains ont inventé par rapport à l'événement qui a mis en lumière ce phénomène. Cela arrive lorsqu'un être divin, comme Aifé par exemple, crée un faux souvenir. Sauf que celui-ci est beaucoup plus gros. Si gros qu'il a même affecté nos Daïmons et nous, leurs familiers. Seul un Helowym peut accomplir ce genre d'exploit.

       - Dame de l'Ouest, murmurais-je automatiquement en entendant le mot 《Helowym》.

Je m'élançais vers le bâtiment, suivie de peu par mes compagnons. Le plus près de moi était Jeb. Je pressentis ses doigts au moment où j'écartais les voiles d'une distorsion spatio-temporelle. Mes pieds se dérobant au même moment, j'entendis son cri de rage :

       - Putain !

Le poids du corps de mon Yéti percuta mon corps, nous faisant tomber sur un sol de sable fin. Je perdis tout mon souffle si brusquement que mon gémissement s'étouffa. Je me mis à me tortiller, faisant lever précipitamment le poids sur mon dos. Me redressant maladroitement sur mon fessier, je pris une grande inspiration en retirant le sable sur mon visage. Mon dos cuisait également de son poids, devinant l'apparition de futurs ecchymoses.

Des mains me serrèrent les épaules, agissant tel un massage sur mes épaules. Je ressentais mon être entier trembler à l'instar du sien l'instant suivant. Une nausée m'envahit, mais heureusement, je parvins à la refouler. Un spasme envahit mon estomac, protestant, mais je refusais obstinément de rendre mon repas.

Premièrement, cela serait du gaspillage et la deuxième se tenait devant moi : j'avais bien trop peur de paraître ridicule aux yeux de Jeb. Ce dernier avait la mâchoire crispée tout comme son corps, mais sa poigne ne me faisait aucun mal. S'il ressentait les mêmes ressentis que moi, il avait réussi là où j'avais échoué. L'intérieur de mes mains était scarifié par mes ongles tant le choc de la douleur m'avait saisi. Or, ses propres doigts ne me firent aucun mal.

       - Enfin ! Je ne croyais jamais être capable de te ramener ici, Keyah-... Oh, t'es là aussi.

La voix s'interrompit au moment où nous levions nos yeux sur la femme, parce qu'il s'agissait sans aucun doute d'une femme. C'était cette même voix que j'avais mainte fois entendue, qui m'avait avertie pour le silencieux ou encore qui m'avait prévenue pour les mines antipersonnelles.

Et je pouvais mettre ma main à couper que Jeb était dans la même état que moi : muet comme une carpe. 

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