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2. «Essaie de te pousser et je t'attache» (V.2)

Pour une deuxième fois, je me réveillais à nouveau dans la même chambre, dans le même lit. Je me redressais d'un coup cette fois, la panique montait en moi, malgré le vertige qui m'assaillit. Mais avant même de savoir la source de ma panique, mon bras blessé m'arracha un petit cri. D'où venait cette brûlure?!

Je serrais les dents en posant ma main sur le bandage que je n'avais pas prêté attention la veille. Cette brûlure était si puissante que je me mis à essayer de l'enlever, sûre et certaine qu'on avait mis de l'acide sur mon bandage. Pourtant, je saignais, montrant clairement une blessure. Mais cette information demeura au second plan. J'étais déterminé à enlever ce pansement. Délirant dans ma douleur, je n'avais pas non plus remarqué que quelqu'un était avec moi dans la chambre avant qu'on prenne mon bras, m'arrachant un gémissement étouffé.

Malgré ma vue légèrement flou, je reconnus le Yéti de la veille. Je me débattis sans vraiment savoir pourquoi, mais quelqu'un d'autre m'immobilisait tandis que le Yéti enlevait mon bandage. Je gémis quand on le retira, ma souffrance ruisselant sur mes joues. Je me démenais pour faire arrêter la douleur. Avec du recul, je savais que quelqu'un me soignait: on nettoya la blessure, puis étala une pommade. Cette fois-ci, je hurlais sous l'effet de l'inflammation occasionnée. J'eus l'impression d'avoir un tison qui s'enfonçait dans ma plaie. On me maintenait pendant un moment. Puis, ça s'apaisa lentement. Peu à peu, ma respiration saccadée se calma, me détendant. Mon corps s'affaissa sur le matelas, les yeux mi-clos. Mon corps faisait des soubresauts tandis que je ne cessais de pleurer tant la douleur avait été pénible. On me relâcha. Je remarquai vaguement le nouveau bandage.

Un instant plus tard, un tissu froid et humide tomba sur mon front. Je lâchais un geignement et je rouvris mes yeux, surprise. Un regard me scruta. C'était encore le Yéti. Mais celui-ci avait un je-ne-sais-quoi que je ne parvins pas à définir à ce moment-là. Il avait déjà détourné le regard avant que je puisse comprendre quoique ce soit. Il pressa un sac - dont le contenu était translucide - accroché sur un bâton de métal.

Je balbutie, la voix faible:

       - Qu'as- Qu'as-tu fait...?

       - Je t'ai soigné. Maintenant: dors.

Sur ses mots, les bras de Morphée m'enveloppèrent. Mais juste avant de sombrer, je sentis quelque chose essuyer mes larmes.

𝛂

Lorsque je repris connaissance, ce fut une odeur de nourriture qui me réveilla. Mon ventre cria famine, me faisant légèrement gémir.

J'avais tellement faim!

Roulant sur le ventre, je levais la tête. Mes cheveux éparpillés devant moi, je les éloignais pour me frotter les yeux. Lentement, je me redressais, incertaine de mon état. La veille - du moins ce que je croyais être la veille - j'avais l'impression qu'on me brûlait le bras tant que la douleur était violente. Pourtant, aujourd'hui, je me sentais bien, quoique un peu faible et affamée. Malheureusement, mon premier réveil était flou. Je me souvenais d'un rêve ou d'une hallucination avant de me faire maîtriser. Je fronçais les sourcils face aux nombreux souvenirs confus qui semblaient s'entremêler. Je finis par repousser toute cette confusion pour m'attarder sur le présent.

Baissant les yeux, j'examinais mon corps. Je n'avais plus d'intraveineuse à mon bras. Seulement un pansement à l'intérieur de mon coude et un nouveau bandage pour la blessure, propre il me semblait. Je me levai donc lentement, et remarqua mon étrange tenue: une chemise noire trop grande, une brassière de sport et une autre culotte... Et je sentais bon. Je ne portais pas mes sous-vêtements habituels.
Un doute m'assaillit, mais je le rejetais : aucune envie de savoir qui m'avait déshabillée et lavée.

Perplexe, je regardais autour de moi, observant plus attentivement le lieu: une chambre, avec un grand lit et une commande, les murs blancs. Seul le fauteuil en cuir sombre détonait dans la pièce.
Sinon, c'était vide et impersonnel. Quelqu'un vivait ici?

Mon ventre se serra douloureusement, me rappelant ce qui m'avait réveillée. Je sortis donc de la chambre silencieusement, étonnée que la porte soit déverrouillée. Toutes sortes de scénarios me traversaient l'esprit: j'avais été kidnappée par un fou et on m'avait droguée; j'étais à l'hôpital et j'hallucinais; ou j'ai pris la pire cuite de toute ma vie.
Ouais. Je vote pour le kidnapping vu comment j'avais mal à la gorge. Surtout que chacun de mes réveils se concordaient tous.

Massant ma gorge, j'avançais à petit pas vers l'odeur de nourriture et... les voix. Parlaient-ils de ce qu'il allait me faire? Pourtant, en arrivant dans la cuisine, je fus choquée de ce je voyais. Il y avait trois personnes: Yéti, le fou avec une coupe militaire qui m'a étranglée et une fille blonde que je ne connaissais pas. Ils déjeunaient, comme trois amis. Ils n'avaient pas l'air de psychopathes et ils étaient de dos. La porte était juste de l'autre côté du mur. L'espoir enfla ma poitrine en entrevoyant un échappatoire. Si je me dépêchais, peut-être que je pourrais...

       - Essaie de te pousser et je t'attache, est-ce clair?


Je me figeais en regardant celui qui m'avait parlé, celui que je surnomme le Yéti. Voyant que ce dernier me fixait de son regard noir et glacial, je me tendis, effrayée. Les larmes menaçaient encore de ruisseler mes jours en voyant les autres. Ils me regardaient avec des regards semblables. Comme si j'avais fait de quoi contre eux.

Serrant les poings, je dis, essayant de calmer le tremblement dans ma voix.

       - Je- Je ne sais pas ce que vous voulez, mais- mais je veux rentrer chez moi.

Je les regardais alors que l'autre garçon se mit à rire, se moquant délibérément de moi. Il avait un gabarit semblable à celui du Yéti et il avait une chevelure châtain. Ses yeux bruns me fixaient un moment avant de descendre sur ma gorge. Je reculais d'un pas, mon corps assimilant sa présence à un danger. J'étais certaine que c'était lui qui m'avait étranglé. Quant à la blonde, elle haussa un sourcil en voyant ma réaction et dit avec consternation :

       - Alors elle ignore vraiment ce qu'elle est?


Celle-ci se leva, me faisant reculer à nouveau. Une larme glissa de ma joue en essayant de m'éloigner d'elle. Mon attention était concentrée sur elle et sur ce qu'elle me disait. Que voulait-elle dire par le fait que j'ignorais ce que je suis ?

       - La puissante Caith Sidh qui recule... Et qui pleure... C'est décevant, répliqua-t-elle en continuant son analyse visuelle, ignorant ouvertement mon malaise.

Une mauvaise impression m'assaillit alors qu'elle me disait ces choses. La blonde avait utilisé le même mot que le Yéti : Caith Sidh. Ce mot ne me disait rien, mais ces commentaires étaient blessants. Elle continuait de m'acculer tout en disant:


       - Alors, Caith Sidh, on ne se souvient pas de rien?

Elle pencha son visage vers moi, ses yeux d'un bleu clair possédant une lueur de fureur. Elle me reprochait quelque chose. Cela me semblait familier. Et terrifiant.


       - Avoue que tu as tué ta maîtresse, m'accusa-t-elle en me fusillant de son regard clair.

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