One Shot : Tant Pis
Dyane est assise dans cet ascenseur. Un ascenseur fichtrement grand où quelqu'un a eu l'idée d'y placer une chaise en bois, comme celle que l'on trouve dans les écoles primaires.
Qui a eu cette idée ? Il faut dire qu'elle prend de la place cette chaise. L'ascenseur est bondé, tout le monde est serré les uns contre les autres, Dyane a même l'impression de voir quelqu'un avoir du mal à respirer. Une autre personne claustrophobe.
Elle se dit qu'elle devrait lui laisser la place sur cette chaise. Elle s'imagine se levant, prendre cet être humain par la main, lui indiquer la chaise et lui sourire. L'individu la remercierait et Dyane aurait réussi à rendre quelqu'un heureux, juste pour quelques minutes. Et, si la personne était sensible, elle s'en souviendrait peut-être jusqu'au lendemain.
Elle rentrerait chez elle, sourirait à son compagnon et lui dirait :
"- Tu sais aujourd'hui, il y a une dame qui m'a laissé sa place sur une chaise dans l'ascenseur, tu sais, celui qui est toujours bondé. Ma journée s'est illuminé en même temps que je me suis assis."
Mais Dyane ne le fera pas.
Parce qu'elle sentait que si elle se levait de cette chaise, ça s'arrêterait. Quoi ? Elle ne sait pas. Elle sait juste que si elle se lève, elle sortirait contre ou avec son grès de cet ascenseur. Et qu'elle s'arrêterait. La fin du voyage dans l'elevateur marquerait l'épilogue de sa vie. Ou serait-ce juste l'aboutissement d'un chapitre ?
Elle ne voulait pas le savoir.
Alors elle observait quelqu'un s'étouffer tandis que les autres, indifférents, ne réagissaient pas le moins du monde. Ils semblaient vide de sens. Est-ce qu'eux-mêmes savaient leur propre sens ? Peu probable. Mais peu importe, Dyane ne savait pas non plus le sien.
Elle se faisait pitié.
Comme un fantôme traînant sur son épaule, elle se regardait de l'extérieur et se dégoûtait. Est-ce qu'elle savait faire autre chose que de se lamenter sur sa vie ?
Là, elle était assise sur une putain de chaise dans un putain d'ascenseur en regardant un putain de claustrophobe en attendant sa putain d'agonie et elle n'avait strictement rien fait de sa vie. Elle a désiré toute sa vie le bonheur en imaginant qu'il allait lui tomber dessus sans qu'elle ne fasse rien pour l'avoir. Elle a trop espéré, sans jamais rien essayé et maintenant elle était coincé là, pendant que les gens autour d'elle évitaient de l'approcher.
Dyane pensait très fort qu'il n'était que des couillons, que peut-être que si ils se rapprochaient d'elle, l'un d'eux ne suffoquerait pas. Elle voulut leur hurler dessus que peu importe ce qu'elle avait, elle n'était pas contagieuse et ce n'était pas en créant un cercle de vide autour d'elle qu'ils allaient s'en sortir. Tout le monde part un jour.
Mais Dyane ne le fit pas et se contenta de fixer ses genoux.
Tant pis pour eux, tant pis pour elle, elle leur envierait leur vie tout le long de la sienne.
La porte s'ouvrit, les gens propres sur eux s'engouffrerent dehors.
Il ne restait que la chaise et elle.
Elle ricanait et se mit à chanter une comptine.
"- A la queue leu leu..."
Les portes se refermerent.
"-Mon petit chat et bleu"
Elle descendit.
"-S'il est bleu, tant mieux."
Les portes se rouvrirent.
"-S'il est gris, tant pis."
Elle descendit.
Tant pis pour Dyane.
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Non, je ne suis pas encore emo.
Enfin je crois ? :')
Désolé, c'est un peu le bordel dans ma tête alors je crois que j'avais besoin d' exprimer ça.
Bad mood quand tu nous tiens ~
Bref, à plus, bonne journée !
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