Chapitre 8
« C'est naturel. Ou dû à accident. »
Dans la pièce exiguë. Remplie de plantes. Dans le petit bar. Un rayon de soleil chauffant notre peau. L'odeur des boissons. Du sucre. Le silence étouffé. Agréable. L'amer du café. Du cacao. Ses ongles dessinaient des courbes sur mon bras.
C'était la première fois qu'on abordait la question. Qu'on parlait de ma cécité. Je ne savais pas ce qui l'avait pousser à demander. A commencer. A oser. Mais j'espérais que sa témérité persévérerai.
« Cela fait un peu plus de deux ans. Parce que j'ai fais le con. »
Je ne savais pas si je pouvais lui dire. S'il le voulait. S'il était près à l'entendre.
« J'ai eu de la chance. On a tous eu de la chance. Cela aurait pu être bien pire. »
Il ne disait plus rien. M'encourageait du bout des doigts. Alors je lui dévoilais peu à peu ce qui s'était passer. Ce que j'avais initier. Ce qui était arriver par ma faute. Il me laissait parler. Me laissait me taire. Il se penchait vers moi. M'enlaçait à demi lorsque ma voix se brisait. Mais ne me critiquait pas. Ne me jugeait pas.
Je lui décrivais la solitude. L'incapacité de parler. D'évoquer les sept. La culpabilité qui s'emparait de moi. Jour après jour. Nuit après nuit. Je ne voulais rien savoir sur eux. Je ne voulais rien savoir sur ce que j'avais commis. Je ne voulais rien savoir sur ce qui leur était arrivé.
« Même aujourd'hui. Tu ne sais pas où ils sont. Ce qu'ils font.
- Non. Je ne veux pas. Eux non plus. »
Il méditait sur ce que je venais de lui annoncer. Prenait une lampé de café. Et se lançait.
« Tu devrais essayer de les recontacter. Si vous étiez amis. Depuis longtemps. Ils seront heureux. Ils ont sûrement besoin de toi. Et tu ne peux pas rester seul. Tu as besoin d'eux.
- Je ne suis pas seul. Tu es là. »
Je le senti sourire. Ses doigts se faire plus insistant contre ma peau.
« Oui. »
Malgré ma volonté. Sa tirade se frayait un chemin. Et je pensais. Pensais à ce qu'ils diraient. À ce qu'ils diraient si je revenais. Pensais à chacune de leur réaction. Un câlin de Felix. Une blague de Seungmin. Une accolade de Changbin. Un sourire de Lee Know. Un étrainte de Jeongin. Une plaisenterie de Jisung. Une mimique de Hyunjin.
Leurs idées. Leur motivation. Leur envie de bouger. De s'amuser. De profiter de la vie. Je ne pouvais m'empercher de m'imaginer entourer ce tout cela. De eux.
Si leurs visages avaient disparus de ma mémoire. J'étais sûr de reconnaître leur voix. Leur différent accent. Leur rires. J'étais sûr de reconnaître leur odeur. Leur parfum rassurant. Leur arôme fruité. Ensoleillé. J'étais sûr qu'ils n'avaient pas changer. Qu'ils auraient juste grandi. Muri.
Malgré toute la distance que j'avais mis. Ils me manquaient.
« Et. Comment est ce que tu l'as pris. »
La voix de Woojin me ramenait à notre table. A notre moment.
« J'étais en colère. Contre moi même. J'avais honte. Parce que j'étais responsable d'eux. Parce que la plus part n'était pas majeur. Parce que j'étais le plus âgé. Parce que je n'avais pas assurer. Je m'en voulais. Beaucoup. C'est ma soeur. Hannah. Qui m'a aider à dépasser tout cela. Qui m'a aider à être autonome. Qui m'a aider à m'assumer. »
Il la complimentait. Me soutenait. Voulait savoir si ça allait maintenant. Je ris. Il était mignon. J'aimais quand il posait des questions. J'aimais quand il était entreprenant. Dans l'impulsivité du moment, je lui dis.
Il paru étonné.
Il ne répliquait pas. Apparemment gêner. Je voulais sentir ses joues chaudes. Je voulais toucher l'embarra sur son visage. Un mouvement. Une main sur sa peau. Et je pouvais ressentir ce que ma remarque lui procurait.
Je souriais. Bien trop heureux de mon effet.
Mais rapidement il dus partir.
Il était moins présent. Depuis son lynchage. Restait seulement quelques heures. Il s'absentait. Passait moins souvent. Il prévenait toujours. Mais cela n'empêchait pas le silence. Le vide. Le froid. Il devait faire attention. Bien plus qu'avant.
Pourtant nos moments ensemble étaient toujours joyeux. Incroyables. Rassurant.
Il m'avait convaincu à lui apprendre le braille. Me laissait des mots avant de s'en aller. Se démenait pour faire les points au compas. Et m'interdisait de les lire avant qu'il soit parti. C'était devenu un jeu.
Le jour où il revenait. Il accrochait le papier sur le mur. Avec les dizaines d'autres.
Nous avions terminer la décoration d'après lui. Chaque mur. Chaque objet avait été pensé pour que je puisse le voir. Pour que je puisse me le représenter. Il y avait des millions de matières différentes. Il y avait des milliers de sons différents. Il y avait des centaines d'odeurs différentes. Il y avait des dizaines de couleurs différentes. Qu'il me décrivait quand je touchais quelque chose. Qu'il comparait à un goût. A une forme. A une sensation.
Nous ne touchions plus à rien.
Sauf à ce mur. Qu'il remplissait de feuilles. Rose comme la douceur d'une fleur. Bleue comme un rayon de soleil. Blanche comme le café au lait.
Ainsi. Lors de ses absences. Je pouvais alors me rappeler de tout ce qu'il m'avait dit. De tout ce qu'il avait gravé sur une feuille. Pour moi. Il y écrivait des pensées. Des blagues. Des souvenirs. Des mots doux. Des paroles de chansons. Des taquineries. Tout.
Ce jour là. Après quelques minutes d'attentes. Il me tendait la note. Déposait un baiser sur mon front. Et me quittait. Je sentais sa réticence. Ainsi que son empressement. Un mélange étrange. Qui me fit tiquer.
En passant mes doigts sur les bosses. Je devinais alors pourquoi. Ce fut au tour de mes joues de s'échauffer.
Il n'y avait que quelques mots. Quelques mots sur ses initiatives.
La prochaine fois. Lorsque nous serons seuls.
Un frisson me parcourait. Il s'insinuait dans mes veines. Courait sous ma peau. Je ne pouvais retenir mon sourire. Je ne m'y attendais pas. Ce n'était même pas pour cela que je l'avais dis. Mais cela me plaisait vraiment.
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