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Chapitre 7

Il partit tard. Mais trop tôt à mon goût. Il repoussait encore et encore son départ. S'allongeant sur moi. Feignant la fatigue. Ou prolongeant un baiser. Il n'avait pas envie d'y aller. A cause de ce qu'ils lui avaient fait. Ou à cause de ce que nous avions fait.

Cependant il était obligé. Pour garder son travail. Pour se nourrir. Pour que son frère puisse aller en cours.

Il m'abandonnait d'un bisous sur le front. Il s'éclipsait. Laissant derrière lui son odeur et sa chaleur. Sur ma langue le goût de sa bouche et de son corps. Me laissant seul avec ces souvenirs. Avec mes désirs.

Honteusement je me dirigeais vers la salle de bain. Me déshabillais. Allumais l'eau. Honteusement je m'appropriais nos heures passées ensemble. Imaginais la suite. Ce qu'on aurait pu faire. Honteusement je me soulageais. Regrettant immédiatement. Me reprochant mon enfantillage.

Lavé de tout, je retournais dans mes draps à présent froids. Mon esprit vagabondait. Sans que je ne pense à rien. Des cicatrices. Des rappels refaisaient surface. Rapidement remplacés par des moments joyeux. Avant l'accident. Après ma bêtise.

Cependant tout revenait à ce jour. Et. Pour la première fois depuis longtemps. Cela m'envahis.

Les amis. Les sept. Les rires. L'alcool. La nuit sombre. Les étoiles brillaient au dessus de nous. Mais nous n'avions pas pris la peine de les regarder. De les admirer. La musique à fond. Le silence de la campagne. Juste nous. Seuls au monde. Bien loin des ennuies.

Les conneries avaient déjà plus. Des gages. Des secrets. Des drogues. Des teintures de cheveux. Mauve. Verte.  Blonde. Des expériences idiotes. Des mélanges. Du feu. Des boissons.

Puis une idée. A la con. Qui nous plaisait. L'excitation de l'alcool. De la fatigue. L'incapacité à ce rendre compte des risques. Les projecteurs bleu et rouge. Éblouissant. Créant une atmosphère de fête.

Je pris les devant. Guidant mes benjamins à me suivre. Nous étions quatre. Quelques uns s'étaient tout de même attachés. Leurs cris me galvanisaient. La joie. L'appréhension. L'euphorie de la soirée. Je nous écartais. Loin de la route. Loin des lumières. Loin de nos amis restants.

Et je commençais. Le paysage défilait. Se répétait. La nuit. Les arbres. Les mêmes. De temps à autres les lumières de la maison. Les boules à facettes. En plus de cela. Les rires. Les encouragements. Le crissement des pneus sur les cailloux. L'odeur du caoutchouc. Des drogues. Du vomis.

Mais toujours l'adrénaline. La fierté.

Quelques tours en plus. Quelques tours de trop. Plus loin encore. Dans le bleu de la nuit.

Une accélération mal calculé. Une ligne droite. Une bosse.

On décollait.

Je me rappelle du sourire sur mon visage. Du sol qui s'éloignait. De l'euphorie de ce vol.

Puis la terreur. L'envie de toucher le sol. La chut sans fin. Le choc. L'accélération vers l'avant. L'air bag me repoussant vers le siège. Puissant. Trop puissant. La tête qui tourne. Et le ciel. Le ciel au dessus de moi. Puis sous moi. Qui tourne. Tourne. Encore et encore. Quelques allées retours. Des roulades. Encore et encore. La douleur. Le corps transporté dans tous les sens. Encore et encore. Les bouts de verres. Les écorchures. Et la fin. Enfin.

Les cris. Pas d'amusement. Pas d'excitation. De frayeur. D'horreur. Des pas dans l'herbe haute.

Mais rien d'autre. Pas de lumière. Pas de silhouette. Pas de visage familier. Juste des bruits. Des odeurs. Des sensations. Et le goût de sang dans ma bouche.

Le noir.

La honte.

La perte de conscience.

Je me réveillais en sursaut. Connaissant parfaitement la suite. Toutes les questions. Toutes les actions. Et toutes les émotions qui m'avaient traversé.

Je  cherchais immédiatement à penser à autre chose. Pour ne pas vivre encore une fois la déception. La colère. Le dégoût. Je sortais. Le froid m'enveloppait. Le silence régnait. Il devait être aussi tard que  ce jour là. 

Malgré l'heure. Je savais que Hannah était debout. Elle l'était toujours.

Alors Minnie me guidait jusqu'à sa fenêtre. De la musique s'y échappait. Faiblement. Pour ne réveiller personne. Je toquais. Elle m'ouvrit. Je me posais à terre. Mon ami à poile sur les genoux. Et elle s'installait sur le lit. Elle jouait calmement avec l'animal. Attendant que je prenne la parole.

« J'ai rêvé du soir de l'accident. »

Elle savait. Gardait le silence. Parce que j'allais continuer. Comme à chaque fois. J'allais en parler. Comme à chaque fois. J'allais me rabaisser. Faire la liste de mes conneries. De cette nuit là. Et elle allait acquiescer à tout. A chacun de mes reproches. A chacune de mes plaintes. Elle allait m'enfoncer.

Puis elle me ferait changer de sujet.

Cette fois ci elle embrayait sur Woojin. Demandait des nouvelles. Me taquinait en voyant mes joues chaudes. Mon sourire niais. Je la rabourais. Omettant de raconter notre rapprochement. Mais elle le devinait sans peine. Heureuse.

« Alors. Il est comment.

- Magnifique. »

Elle ricanait. Sachant tout les deux que ce n'était pas la bonne réponse.

Je la laissais sur sa faim. Sourd à son insistance. Aveugle à ses regards. J'éclatais de rire à ses théories. Sans approuver. Ni réfuter. Je ne répondais à rien. Me passionnant pour mon guide.

Je lui fis finalement part de mes questionnements. De mes craintes. De mes réflexions.

« Parce qu'après tout. Je ne sais pas grand chose de lui. Ses goûts. Ses endroits préférés. Son attachement à son frère. Mais c'est tout. Ses parents. Ses amis. Son quartier. Son travail. Ses collègues. Son chef. Je n'ai rien. Pas d'anecdote. Pas de descriptions. Pas d'insinuation. Rien. »

Je me plongeais dans mes pensées. Revivant notre rencontre. Nos heures passées ensembles.

« J'ai essayé de deviner quelques choses. De laisser mon imagination décrire sa vie. Mais ce n'est pas des informations que je peux demander. Ce n'est pas des choses qui se disent. 

- Je peux avoir tes idées. »

Et je lui racontais tout. Les coups. L'homophobie. Le besoin de travailler. L'absence des parents. De la famille. Ainsi que l'odeur. Cette odeur que j'ai mis du temps à déchiffrer. Les voitures. La nourriture. Les rues. Cette présence. Cette présence que j'ai mis du temps à discerner. L'invisibilité. La discrétion. Le silence. Toujours. 

Il voulait se faire oublier. Se fondre dans la masse. N'être qu'un garçon. Et pas un homme. Un jeune des quartiers. Un délinquant. Un dealer.

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