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Chapitre 1

Sombre. Et pourtant, remplie de couleurs. De parfums. De goûts. De bruits. De sensations.

Un monde où chaque détail est amplifié à son maximum. Où chaque murmure résonne en moi. Où chaque saveur fait resurgir un souvenir. Où chaque odeur me fait passer un message. Où chaque caresse me rend un peu plus vivant.

C'est dans ce monde que je vivais. Cette bulle. Une bulle aux sensations multiples. Aux sensations infinis. Mais une bulle où j'étais seul.

Les sens décuplés, je percevais tout ce qu'il se passait autour de moi. Les enfants qui jouaient à quelques mètres. Le bavardage des vieilles commères. Les oiseaux qui s'envolaient. Le souffle du vent sur les feuilles. La chienne qui fouettait l'air de sa queue.

Je ressentais tout. Pourtant, lui était invisible. Il s'était rapproché en silence. Sans un raclement sur le sol. Sans un froissement de ses habits. Sans un soupire. C'est seulement lorsqu'il s'assit que sa chaleur me fit prendre conscience de sa présence. Il semblait fantomatique. Ni parfum artificiel. Ni bruit nuisant. Mais, il dégageait quelque chose d'indescriptible. D'attirant. Quelque chose de singulier.

Assis à ses côtés, je peinais à savoir ce qu'il faisait. Ses mouvements étaient brefs. Futiles. Légers. doux. Ils s'harmonisaient avec la brise. Imperceptibles. Je n'osais rien dire. Sa présence discrète m'intimidait. Ou alors. J'aimais ce silence qui règne. Juste l'ambiance extérieure. Pas de paroles inutiles. Seulement l'essentiel.

Un fredonnement. Une mélodie. Une balade. Inconnue.

Je souriais à ce chanteur de rue.

Cela aurait pu durer longtemps. Sans que aucun d'entre nous défasse ce lien étrange. Cette affinité spontanée. Il aurait pu continuer de chanter. D'étonner cet air oublié.

Mais il posa une question. D'une voix si calme. Si paisible. Il défit le semblant de silence qui nous entourait. Avant de replonger dans la musique. Sans prendre en compte mon absence de réponse. Pourtant, cette fois sa mélodie s'imprima dans le décors. Avec les murmures de la ville. Les arômes de la nature. La présence des gens.

Comme s'il avait toujours était là. Comme s'il y avait toujours eu cette balade. Comme s'il s'accordait à l'environnement.

Puis le rythme changea. Tout comme sa posture. Il s'avança. Sourit. Entama une note haute. Qui s'harmonisa avec un son. Un tempo régulier. Arrivant vers nous. Des pattes martelant le sol. Des poiles virevoltant dans l'air. Une truffe humide dans ma paume. Une tendresse infini. Qui se détourna rapidement.

Un rire. Une queue battante. Une mélodie interrompue. Il lutta quelques secondes. Amusé.

Et je répondais. M'exprimant aussi clairement que je le pouvais.

L'animal continuait. Il jouait avec lui. Se pencha vers moi pour l'esquiver.  La chaleur de son corps me surpris. Elle se répandit dans le mien. Doucement. Mais elle passe dans chacun de mes membres.

Ça faisait longtemps. Longtemps que quelqu'un ne m'avait pas approché. Longtemps que je n'avais pas eu de contact avec un être humain. Longtemps que je n'avais pas parlé. Étrangement, ça me fit du bien.

Peut-être que durant toutes ces années, ce n'est pas les autres qui me tenaient à l'écart mais l'inverse. Peut-être que durant toutes ces années, je n'aurais pas dû les éviter comme la peste.

Je passais les doigts sur les irrégularités du bois. Conscient de ma lâcheté. Et de mon trouble.

Mais un jappement ininterrompu mes pensées. Sa langue rappa ma peau. Chaude. Gluante. Je m'essuyais dans un dégout. Encore un rire. Plus franc cette fois. Dirigé vers moi.

« Il est vraiment adorable. Il s'inquiète pour toi. »

S'il s'avait. S'il s'avait qu'a ce moment, c'était moi qui m'inquiétais pour lui. Parce qu'en quelques minutes il avait bousculé plusieurs années d'habitudes. De prises de position. De refus. Ce chien qui m'avait épaulé depuis le début. Accompagné. Protégé. Ce chien si fidèle. Si droit que jamais il ne s'était permit de chérir un autre humain. S'il s'avait que son attitude était extraordinaire. Et preuve d'une confiance immense. Alors que je ne le connaissais pas.

Peu après, mon ami réparti dans l'herbe. Coursant les oiseaux. Reniflant la terre. Veillant sur moi. Je le laissais vivre pour lui. Il avait déjà bien trop vécu pour moi.

« Et a-t-il un nom.

– Minnie. »

Commença alors une discussion. Simple. Impersonnel. Mais chaleureuse. Il s'interrogeait sur la race. Les shampoings. Le dressage. Il s'emerveillait de sa beauté. De son poile. De son caractère. Il s'étonnait de sa liberté. De son obéissance. Son absence de collier.

Je répondais à ses questions. Argumentais sur sa douceur. Et le reste se fit seul. Sans explications. Sans sous entendus. Je sus qu'il savait. Il n'en dit rien. Acceptait.

Puis mon téléphone sonna. Un sifflement. Un sourire. Et on partait.

Nous arpentions le parc. Marchions sur les chemins. Traversions les pelouses. Je refusais de penser. Me concentrais sur la route. Sur les obstacles. Nous débouchions sur la rue. Traversions la chaussée. Avancions sur le trottoir. Je me concentrais sur les voitures. Les cyclistes. Les passants. Je portais mon attention sur mon compagnon. Étais sensible à ses mouvements. À ses arrêts.

J'étudiais le vent. Les frôlements. Les déplacements d'air. J'écoutais les portes se fermer. Les voitures klaxonnées. Les gens jurer. J'inspirais la pollution. Les effluves de pains. L'odeur de l'hiver.

Et nous rentrions chez nous.

Laissant le soin à mon ami d'avertir mes parents de notre retour, j'entrais dans mon cabanon. Malgré l'organisation de cette partie de la maison, des jouets de chien traînaient partout. J'évitais doucement chaque balle. Chaque objet. Chaque meuble. Jusqu'à mon lit. Je connaissais ce chemin par cœur. Je l'avais parcouru tant de fois. Trop de fois. Pourtant c'était toujours aussi agréable de se laisser tomber sur les draps défaits.

Alors seulement je me permet de rêvasser. De laisser mon esprit vagabonder. Je repensais à cette étrange personne. Cette étrange aura. Je me repassais la conversation en boucle. Essayant d'interpréter ce qu'il avait dit. Mais. Tout ce qu'il me revint c'est sa présence invisible à mes côté. Sa voix chargée de sourire. Son acceptation.

Avec cela vint les questions. Qui est-il. Pourquoi s'est-il posé à mes côtés. Pourquoi s'intéresser autant. Pourquoi Minnie l'avait laissé s'approcher. Comment était il si imperceptible.



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