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Chapitre 1

De nos jours...

J'ouvris frénétiquement les yeux pour me sortir de cet énième cauchemar.

Fait chier !

En me relevant, le livre, à la couverture épaisse, sur lequel je m'étais endormie, tomba du lit. Le vacarme de sa chute me fit tressauter de peur et coupa mon souffle. Je fouillai la chambre du regard, le souffle accéléré et le cœur palpitant, avant que je ne prenne conscience que le seul danger avait été dans mon rêve.

Enfin, un cauchemar.

Du revers de la paume de ma main, j'essuyai mon front de sa transpiration en inspirant profondément. Au fur et à mesure que ma vue s'adaptait à l'obscurité, ma respiration reprit un rythme normal.

— Quelle idiote, m'assénai-je en claquant une main sur ma joue.

Quelques images de mon cauchemar me revinrent en mémoire : des têtes déchirées de leurs corps, des morceaux de chairs jonchant un sol humide de sang et des flammes à n'en plus finir.

Une nausée me vint.

Je chassai ces images de la tête pendant que je courrais vers les sanitaires, sur le palier. Je déversai ma bile, à défaut d'avoir de quoi vider mon estomac que je négligeais depuis des semaines. Lorsque je rejoignis ma chambre, je fis attention de ne pas faire de bruit afin de ne pas réveiller les autres filles de l'étage. En fait, c'était surtout Clara que je désirai ne pas inquiéter. Malheureusement, dès l'instant où je refermai la porte derrière moi et que j'attrapai mon vieux livre sur le sol, quelqu'un rentra dans ma chambre.

— Tu as encore fait un cauchemar ? chuchota la voix de ma meilleure amie.

Je n'eus pas besoin de me retourner pour vérifier son identité. J'aurais dû m'en douter. Elle était toujours aux aguets de ma santé. Elle prenait de soin de moi comme une mère.
Comme celle que je n'avais jamais eu.

J'acquiesçai à sa question en reposant le livre sur ma table de chevet. C'était un bouquin épais aux pages jaunis qui perdait ses grains. Il était étrangement beau et ancien. Il n'avait même pas d'auteur. Je ne me rappelai plus vraiment comment j'avais eu ce livre. D'aussi loin que je me rappelle, je le possédais déjà en arrivant dans ce foyer pour mineur. Mais ce livre n'était là qu'un assemblage de connerie qui prétendait l'existence de créatures surnaturelles pour justifier l'existence de notre Terre actuelle. Je n'étais pas suffisamment croyante pour prétendre à ce qu'un Dieu ait créé les cieux mais j'étais encore moins stupide pour croire que des sorciers, des elfes ou des ogres aient vécu pour nous défendre d'une soi-disant fin du monde.

Cela n'existe que dans les contes pour enfant.

Et je n'étais plus une enfant pour croire à un monde féérique où l'amour triomphe toujours. Moi, j'avais été abandonnée par mes parents.

Aussi étrange que cela puisse paraître, j'avais développé un attachement particulier à ce livre, tout de même. Il m'accompagnait dans ma solitude. Et même si ce n'était que de la fiction, il me permettait de rêver. Il me permettait de m'imaginer en héroïne, en fantastique sorcière dotait de pouvoirs magiques capable de prouesse et qui finira reconnue pour ses exploits.

Après tout, moi aussi j'avais des pouvoirs.

Lorsque je m'allongeai sur mon lit qui grinça sous mon poids, je sentis le matelas s'affaisser lorsque Clara me rejoignit. Peu de temps ensuite, ses bras enlacèrent mes épaules et dans mon dos je pouvais sentir les battements apaisants de son cœur.

Ma meilleure amie était mon seul repère de ce monde et sans doute, la seule personne à m'aimer. Ses bras m'apaisaient et je buvais ses paroles comme paroles d'évangile. Elle me remotivait. Elle me redonnait l'envie d'avancer.
De vivre.

Mais en ce moment, ce n'était pas facile. Demain, sera la date d'anniversaire de mon arrivé dans cet endroit pittoresque. Deux ans. Deux ans que mes parents m'avaient officiellement abandonnés. Je dis officiellement car auparavant, ils daignaient encore fait semblant et m'autorisaient à vivre sous leur toit. Jusqu'à ce soir-là. Le soir où j'aurai tant aimé me réveiller dans cette chambre d'hôpital et voir mes parents me soutenir, inquiets et à la fois heureux de me savoir en vie.

Il n'y avait personne.

J'étais seule.

J'ai espéré les voir durant des mois entiers pendant ma rééducation.

Personne n'était jamais venu

Finalement, les services sociaux m'ont appris que je vivrais en foyer car mes parents ne voulaient plus de moi.

Les bras de Clara se serrent encore plus fort autour de moi et c'est là que je réalisai que mes larmes se déversèrent sur mes joues et que ma peine soulevait ma poitrine de façon erratique. Ses doigts fins finirent par s'enfouir dans ma chevelure épaisse pour caresser mon crâne.

Elle était encore une fois en train de m'offrir tout l'amour et toute la douceur du monde. Ça apaisait mon cœur et je ne pourrais jamais autant la remercier que tout ce qu'elle faisait pour moi. Elle m'offrait un second souffle et je lui serrai éternellement reconnaissante. Seulement, je désirai plus et autant elle que moi, savons qu'elle n'avait pas la capacité de m'offrir ce dont j'avais besoin.

Alors, en attendant, je jouais avec le danger. Et le danger me plaisait bien.

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