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Monster without a name [Iwaoi]

Note d'auteur.

Hello, me revoici pour le dernier jour de cette week ! Bon, aujourd'hui c pas grand chose mais franchement j'ai réussi à poster 7 jours d'affilés donc je suis plutôt contente =) On se retrouve pour un UA Vampire Iwaoi, parce que ça faisait longtemps et que les vampires c'est clairement ma vie et que j'ai eu un manque pendant mon adolescence, j'ai découvert tout ça bien trop tard... snif

Je ne sais pas trop où je voulais aller avec ça, est-ce que ça porte un sens ? Est-ce que cet OS veut dire quelque chose ? Personne n'a la réponse, mais j'espère quand même que ça vous plaira un minimum aha

Je remercie pour la dernière fois liuannes et Aeliheart pour cette week! Elles écrivent aussi, et toutes leurs oeuvres sont à lire (vous avez l'embarras du choix, que de la qualité) et je vous conseille également bxkanx qui participe et qui écrit du Mikayachi ehhe bless her

Je remets les thèmes de la week (j'ai pas encore tout à fait fini en fait, j'ai encore deux OS à écrire mais ça sera pour plus tard aha):

Jour 1 : 3 souhaits / recommencer

Jour 2 : malchance / sur la route

Jour 3 : explorateurs / perte de repère

Jour 4 : radio / routine

Jour 5 : prémonitions / relation secrète

Jour 6 : sous-entendus / notice d'utilisation

Jour 7 : messages codés / symptômes

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Monster without a name

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Un beau jour, Oikawa avait brisé sa vie. Puis il était parti, sans jamais donner de nouvelles. Vampire!UA & Iwaoi !

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"A song from days so long ago
A song that I no longer know"

- Amalee, Monster without a name

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« Je suis désolé, Iwa-chan »

Il y avait eu des larmes. Hajime se souvenait de l'odeur du sang, de la douleur qui avait disparu un temps, avant de revenir plus forte encore. Il se souvenait des cris qu'il avait poussés, des larmes qui avaient coulées de ses yeux. Il se souvenait également des excuses d'Oikawa, de ses sanglots, de ses appels au secours.

Le silence de la soirée, le gymnase vide, l'heure tardive.

« Oh, Iwa-chan, je suis tellement désolé »

Hajime avait essayé de parler. Il se souvenait qu'en entendant la voix brisée d'Oikawa, il avait ouvert la bouche pour lui demander ce qu'il venait de se passer, mais seuls des cris étaient sortis. La douleur était insupportable.

« Hajime.... »

Hajime était mort. Il l'avait senti, un court instant, alors que le bruit des ambulances arrivait enfin près du gymnase du lycée. Revenir n'avait pas été un choix : il avait senti son sang bouillir, son cœur s'écraser dans sa poitrine, ses yeux lui faire horriblement mal. Il avait senti sa mâchoire se briser et se remettre, ses dents tomber pour repousser, puis plus rien.

Ses muscles fragiles avaient arrêté de le faire hurler.

« Hajime....Hajime, réponds-moi »

L'odeur du sang était partout. Hajime n'avait pas répondu.

Quand il s'était réveillé, dans une chambre d'hôpital, Oikawa Tooru avait disparu de sa vie.

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Hajime aime regarder le paysage.

Parfois il sort, court un peu (en vérité, il court à toute vitesse pendant des heures), puis s'assoit sur un banc. Il n'est ni essoufflé ni fatigué, mais il sort la nuit, quand il n'y a plus personne ; s'arrêter dans le calme est agréable. Il ne veut rien, n'attend rien, pourtant tard le soir il s'arrête toujours au même endroit.

Le banc en hauteur de la ville, celui qui borde la petite falaise au-dessus de certaines habitations (ce n'est pas une vraie falaise, simplement la ville est construite étrangement et les cinquante dernières années ont vu apparaître pas mal de catastrophes naturelles) ; ce banc-là, c'est celui qu'il préfère. Hajime court, depuis son appartement en bord de mer, puis remonte par les petites ruelles jusqu'à grimper petit à petit tout en haut, au point culminant.

Quand il arrive ce soir là, Akaashi Keiji est encore là.

Hajime aime bien Akaashi : il est calme, silencieux, il s'assoit sur ce banc pour lire absolument tous les soirs et pour toute la nuit. Il peut s'asseoir à ses côtés, et regarder le paysage.

La ville silencieuse, les lumières ténues, la mer au loin, les immeubles, les maisons. Il fixe le tout et se perd à l'intérieur de lui même.

Akaashi Keiji ne parle pas souvent. Pourtant ce soir-là il dit :

– Oikawa est revenu.

Et Hajime se détourne du paysage. Il le fixe, attend qu'il en dise plus, mais apparemment il n'a rien de plus à dire. Akaashi Keiji est toujours penché sur son livre, son beau visage aussi calme et figé que le marbre.

Ce garçon est l'incarnation même du vampire : il sait tout sans jamais rien demander, possède une beauté figée par le temps, et habite dans le château tout en haut, en surplomb.

Hajime serre la mâchoire.

Il le lève, part, et se remet à courir.

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Oikawa était parti sans un mot.

Iwaizumi s'était réveillé à l'hôpital, à côté de sa mère en larmes et de son père en colère. Il s'était réveillé en ayant mal, en ayant soif, en ayant peur. Il avait murmuré « Où est Oikawa ? » et son père avait bousculé une chaise en lui ordonnant de ne plus prononcer ce nom.

Oikawa était parti. Quelques larmes, quelques cris, un peu de sang et d'excuses : il avait quitté la ville et personne n'avait plus jamais entendu parler de lui.

Au départ, il y avait eu la colère. Le soulagement. Iwaizumi lui en voulait, il lui en voulait si fort qu'il n'y avait plus rien d'autre qui comptait : Oikawa Tooru, son meilleur ami, son ami d'enfance, celui qu'il avait rencontré un beau jour dans le parc devant chez lui et qu'il n'avait plus jamais quitté. Celui qui un beau jour l'avait embrassé, celui qui était si doux lorsqu'il lui caressait la joue, celui qui lui avait promis monts et merveilles en lui chuchotant des paroles rassurantes à l'oreille.

Oikawa Tooru était parti et Iwaizumi était soulagé.

Il n'avait pas eu à le voir prendre de ses nouvelles avec culpabilité, à l'observer continuer sa vie tandis que lui faisait un arrêt. Il n'avait pas eu à lui sourire alors que la colère bouillonnait dans son ventre.

Oikawa Tooru était parti, et dans un premier temps il y avait eu le soulagement. Il n'avait pas duré si longtemps que ça.

Le manque et la solitude avaient été les plus rapides à arriver. Il s'était réveillé un beau jour en se disant que son meilleur ami lui manquait, qu'Oikawa lui manquait, qu'il se sentait seul au milieu de toutes ces personnes qui le regardaient à présent comme un monstre. La faim, la soif, la solitude, la solitude, la solitude.

La tristesse dans les yeux de sa famille, les longues nuits sans sommeil, les cours qui avaient finalement repris sans lui. Le chemin, qu'il avait parcouru seul, seul, seul.

Un beau jour, Oikawa avait brisé sa vie. Puis il était parti, sans jamais donner de nouvelles.

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Hajime est assis dans son fauteuil de bureau, face à son ordinateur. Il trie des photos : les meilleures, les plus belles vues, les plus belles prises, celles qui méritent d'être imprimées et envoyées.

Il fait très chaud : il ne transpire pas, mais ça n'empêche rien. Il étouffe un peu, remue sur son siège. Dehors, il fait sombre. La nuit est sans lune, les fenêtres grandes ouvertes, tout ce qu'Hajime entend c'est les vagues, la musique d'une fête au loin, les quelques jeunes qui se promènent sur la plage.

Hajime ferme les yeux.

Son appartement n'est pas éclairé, aucune lumière n'est allumée. Il le connaît par cœur, peut se souvenir de chacune des images accrochées aux murs beiges, peut s'imaginer l'emplacement de chacun des livres de sa bibliothèque, de chacun de ses CD. Il vit là depuis un moment.

Quand il les rouvre, les rideaux volent avec la brise, et Oikawa Tooru est assis sur le bord de sa fenêtre. Dans le coin de sa vision, Hajime voit une ombre dans le noir, une respiration calme, des cheveux qui s'agitent.

Il voit des yeux rougeâtres, terrifiés, une bouche incurvée, presque grimaçante, des lèvres tremblantes.

– J'avais espéré que tu viennes, dit Hajime en se retournant vers lui.

Son fauteuil couine un peu avec le mouvement, et Oikawa sursaute. Il l'observe, inquiet, et serre finalement la mâchoire.

La seconde d'après, le rebord de sa fenêtre est vide et Oikawa a disparu. Les petits bruits de la ville réapparaissaient petit à petit, et Iwaizumi Hajime porte une main secouée jusqu'à son front.

Il soupire, et couvre le sourire de ses lèvres avec ses doigts.

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« Le contrôle, Tooru. C'est le plus important. »

Cela avait été l'un des premiers conseils de sa sœur. Elle l'avait élevé seule pendant des années, en s'assurant que Tooru comprenne les enjeux de sa situation : tu es un né-vampire, Tooru, et ça change tout. Si tu mords quelqu'un, c'est fini pour lui. Soit tu l'achèves, soit tu l'élèves et tu le guides. Tu ne peux pas fuir, c'est clair ?

Oikawa Tooru avait perdu le contrôle, et il avait fui. Sa sœur avait eu honte, avait voulu y retourner : il l'avait convaincu de rester.

Oikawa se souvenait de l'odeur d'Hajime. De ses sourires à demi, de sa voix en colère, et son rire ; le goût de ses lèvres, la sensation de sa main chaude.

Il n'avait fallu qu'un morceau coupant qui dépassait de son cassier pour tout faire foirer.

Oikawa avait tout perdu : son contrôle, son estime, l'assurance qu'il n'était pas un monstre, que le sang n'était qu'un mot et qu'il pouvait le balayer d'un revers de la main. Il pouvait, c'était vrai, mais pas quand cela concernait Iwaizumi Hajime.

Tooru se souvenait de tout ce sang, de cette culpabilité, de ce goût sucré dans sa bouche, des hurlements d'Hajime qui disait avoir mal, des sirènes des pompiers. Il se souvenait avoir pensé « Il ne me pardonnera jamais. Ça y est, c'est fini ». Bien avant de penser à son meilleur ami, il avait pensé à la perte que ce dernier représentait pour lui.

Il était si jeune, si influençable, si pédant ; cela lui avait rappelé sa place, l'importance de ces pulsions. L'importance de réussir à les contrôler.

Il avait imaginé le regard fuyant d'Hajime, l'incurvation dégoûtée de ses lèvres, les mots douloureux qui auraient pu sortir de sa bouche.

« Le contrôle, Tooru. C'est le plus important. »

Tooru avait perdu le contrôle.

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Oikawa Tooru revient deux jours plus tard.

Sa fenêtre est encore ouverte, et Iwaizumi regarde une série sur l'écran de son ordinateur. Un petit froissement attire son attention.

– J'ai lu tes livres, dit-il et c'est la seule chose qui lui vient.

Oikawa est encore assis sur le rebord de sa fenêtre, le ciel nocturne derrière lui. Hajime voit ses sourcils se hausser.

– J'ai eu un doute, mais ton pseudo n'est pas difficile à comprendre.

Tooru Aoba ? Il n'a même pas fait un seul effort.

– J'ai lu tes livres, répète-t-il. J'ai bien aimé. Un peu trop tragique, en revanche.

Oikawa ne répond rien, et Hajime a l'impression qu'il va repartir. Il résiste à l'envie de se lever et de le serrer contre lui.

– Ne pars pas, dit-il alors. Reste encore un peu.

Oikawa ne dit toujours rien. Il le regarde avec ses yeux brillants, se mord les lèvres, tremble de peur. Il semble vouloir dire quelque chose mais se tait. La lune est revenue.

Oikawa part au bout de dix minutes de silence. Il disparaît dans la nuit, et encore une fois le bruit de la ville réapparaît. Hajime soupire.

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Les premiers mois avaient été les pires.

En rentrant chez lui, après que les médecins aient trouvé incroyable la rapidité de sa guérison, Hajime s'était enfermé dans sa chambre. Il n'en était ressorti que 167 jours plus tard.

Pas d'eau, pas de nourriture ; seulement la souffrance, les sueurs froides, les efforts pour s'habituer à toutes ces voix qui résonnaient, à la sensation de froid au bout de ses doigts, aux brûlures qui ne l'affectaient plus. Il avait pleuré pendant des jours, plus les larmes s'étaient taries, ne laissant que la douleur. Trop d'odeurs, trop de sons.

Chaque fois que sa mère toquait à sa chambre, et hurlait. Chaque fois que les oiseaux chantaient, il hurlait. Chaque fois que le facteur passait, il hurlait. Sa mère avait pleuré à l'infini. Son père ne rentrait plus qu'une fois par semaine.

Le pire avait été la soif : le sang, le sang, le sang. Il entendait le battement du cœur de sa mère, l'odeur de son sang dans ses veines. Il avait mis 167 jours à s'y faire.

Hajime avait redoublé son année de lycée. Il avait coupé les ponts avec ses amis, avait arrêté le volley, s'était fait à l'idée de vieillir bien plus lentement.

Le temps s'était écoulé sans lui.

Et Oikawa n'était pas revenu.

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Oikawa revient une semaine plus tard. Il pleut.

Cette fois, il passe le rebord de sa fenêtre (elles sont encore grandes ouvertes, elles le sont toujours) et s'avance dans son appartement. Hajime est dans le noir. Il attend, assis dans son fauteuil.

– Je suis désolé, dit Oikawa.

La colère revient légèrement, mais Hajime se contrôle. Il secoue la tête.

– Tu n'es pas revenu juste pour me dire ça, n'est-ce pas ?

Il espère que ce n'est pas le cas. Oikawa serre la mâchoire.

– Je voulais voir comment tu allais. Je voulais juste te revoir.

Soudain il se met à pleurer, et Hajime n'est pas surpris. Il se lève, s'avance doucement, passe ses bras autour de ses épaules : Oikawa s'accroche à lui comme un noyer et pleure en criant presque. De gros sanglots, des jambes tremblantes.

Il mouille son épaule et Hajime le serre encore plus fort. La peau d'Oikawa est tiède. Son odeur est la même. Ses cheveux sont toujours aussi doux.

– Je suis désolé, Iwa-chan. Je suis vraiment désolé.

Il pleure, mais se recule un peu. Oikawa le fixe, renifle, caresse ses joues et son cou.

– Oikawa, souffle Hajime en se rapprochant. Ça fait plus de cinquante ans. Tu es le seul à ne pas t'avoir encore pardonné.

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Il y avait un avant, et un après.

Il y avait embrasser Oikawa Tooru en tant qu'humain, respirer son odeur, sourire dans son cou, rire contre ses lèvres.

Il y avait lui tenir la main après les cours, dormir chez lui en espérant rester éveillé toute la nuit, passer ses mains dans ses cheveux et le décoiffer en riant.

Puis il y avait embrasser Oikawa Tooru en tant que vampire, se laisser submerger par les sons, les frissons, les sensations. Il y avait les odeurs et les bruits, les soupirs et les caresses. Tout était chaud, froid, doux, agréable. Tout était plus imposant, plus englobant.

Il y avait rester avec lui dans un lit sans dormir, sécher ses larmes et balayer sa culpabilité. Il y avait se laisser embrasser et parler sans s'arrêter, pleurer à son tour en racontant ce qu'on a manqué.

Il y avait un avant, et un après.

Oikawa Tooru était revenu avec la brise de la mer.

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Des bisous !

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