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Texte d'appui

Ceci n'est pas de moi, c'est le texte distribué afin de répondre aux questions et pour pouvoir écrire la rédaction. Il faut donc le lire pour comprendre ma rédaction qui est au chapitre 3.

Ce texte d'appui s'appelle " Père et fils" de Paul du Bouchet. 

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La pluie avait cessé mais un épais brouillard laiteux ajoutait une coloration fantomatique au noir de la nuit. Des silhouettes passaient devant eux, on ne les voyait qu'au dernier moment. Maurice et François rampaient dans une zone maintenant indéchiffrable de trous d'obus. Impossible de savoir où on était. Probablement en zone ennemie et parmi les obus qui tombaient à présent de tous côtés, il y avait sans doute des obus français. Maurice dit :
« Merde, on est perdus, je ne sais plus par où sont les nôtres ! »

Un projectile siffla à leurs oreilles, un autre. Des mitrailleuses se mirent en branle, tout près. Ils se jetèrent dans un profond entonnoir, ils avaient de l'eau jusqu'aux épaules. Les tirs se raccourcissaient, l'attaque avait commencé et les fusées trouaient le brouillard. Soudain, ils entendirent un cliquetis d'armes. Des pas lourd passèrent à quelques mètres d'eux, ils virent briller une baïonnette. Ils se figèrent, les nerfs à vif. Quand le danger fut passé, Maurice dit :
« Si quelqu'un vient dans notre trou, il n'y à pas à hésiter, c'est lui ou nous. Il faut dégainer les premiers. Si l'eau gêne, il faut faire ça au couteau. »

Francois était trop transi pour ajouter quoi que ce soit. Il se contenta de sortir son arme blanche. Ils attendirent encore une heure interminable sous la mitraille.
Tout à coup, le vacarme s'intensifia. Tout près d'eux, une bousculade, un corps lourd qui dégringole dans leur trou, tombe sur Francois en gémissant, s'accroche à lui. Francois lâche :
« Maurice, je ne peux pas, je ne peux pas ! »
Maurice frappe plusieurs coups. L'homme desserre son étreinte, s'abat dans l'eau boueuse, immense, pesant. Maurice et Francois le font rouler sur la paroi de l'entonnoir pour le remonter sur le plat, il n'y a pas de place pour trois.

Un petit jour blafard pointait derrière les nappes de brouillard. Les tirs s'éloignaient, la canonnade roulait maintenant de manière discontinue. Maurice tira Francois par la manche :
« On y va ! »
Ils sortirent de leur trou. Sur le rebord, l'homme gisait dans une mare de boue sanglante, face contre terre. Maurice jura :
« Merde ! C'est pas un boche ! Retourne-le, voir. »
Francois retourna le soldat mort.
C'était son père.

Francois s'enfuit la nuit même, laissant au camp son paquetage, sa musette, son fusil à baïonnette, son casque. Il fut rattrapé à la frontière belge, traduit le lendemain en conseil de guerre et fusillé comme déserteur.
Quatre mois plus tard, c'était l'armistice.

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