Fin
Ciel gris.
Jour commun.
Pied froid sur le carrelage.
Bouilloire qui fume.
Eau versée dans un bol gris.
Pain dure mastiqué avec rapidité.
Atmosphère pesante.
Descente d’un pas pressé les escaliers d’un immeuble triste et en délabrement.
Metro.
Désert.
Arriver devant le Louvre.
Choc.
La porte d’entrée barricadée.
Des drapeaux rouges, croix gammées noires imposantes qui envahissent les façades.
Agent SS qui donne des ordres en allemand ;
« Haben Sie alle verbleibenden Werke gefunden,
die die Franzosen nicht entfernen konnten ? »
« Ja Gruppenführer » **
Une larme salée coula.
S’écrasa par terre.
Ses pieds se mirent en action avant que son esprit ne réagisse.
Une veine pulsa au niveau de son front.
Une goutte de sueur perla.
Au loin une sirène hurla.
L’homme courut, bouscula toutes les ombres noires qui le séparaient d’Elle.
Ils l’avaient surement enlevée.
Son âme se déchirait, son cœur était en lambeau, ces côtes lui faisaient mal,
son corps entier suffoquait, il s’élança dans les allées vides du Louvre,
des cadavres de cadre arrachés à leurs tableaux jonchant le sol.
C’était un Louvre mort que découvrit notre protagoniste les yeux brouillés par les larmes.
Enfin il arriva à la salle où reposait sa belle.
Elle était là, sa statue bien aimée, l’essence de sa vie, l’essence de son corps,
le feu de ces jours.
Sa statue, elle l’attendait, liberté guidant son cœur, le regard noble tel une résistante au
milieu des dépouilles de toiles mortes, disparues, représentante de l’amour combattant,
de l’amour qui gagne.
Des bruits de pas.
L’homme se retourna.
Détonation.
Rien.
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